Le Reporter sablais: Présentez nous votre projet.
Yannick Moreau: J’ai consacré 12 années au service public et à convaincre mes concitoyens de l’utilité d’une Ville nouvelle. Finalement, un consensus s’est dégagé en 2018 qui a conduit à la fusion au 1er janvier 2019. C’est une belle étape mais cela ne doit pas être une fin en soi. La fusion doit être considérée comme un outil pour aller plus loin, et qu’elle ait une plus grande utilité au bénéfice de nos 45.000 habitants. Ma liste d’Union de la Droite et du Centre a pour vocation de proposer mes services afin de poursuivre et ainsi accompagner les premières années de la Ville nouvelle.
Mes concurrents attaquent peu mon bilan des 14 derniers mois: nos projets sont crédibles et on a pu montrer nos capacités. Notre projet est de poursuivre dans tous les domaines, dans le prolongement de ce qui a déjà été réalisé. L’architecture de notre programme montre une continuité avec ce qui a été fait. Le fait d’avoir été député et membre du Conseil régional m’a apporté de fortes expériences.
LRS: Quel est votre projet sur le plan médical?
YM: Pour développer l’attractivité médicale, notre cible sont les internes, ces futurs médecins libéraux qui ne comptent pas leurs heures au service de la population et pourront donc réduire le déficit de médecins que l’on connaît. On leur propose un logement à coût réduit et on facilite les choses afin que Les Sables d’Olonne soit vue comme une destination médicale d’intérêt. Les internes ne sont pas le seul axe de recherches et d’actions; on loue, on achète du foncier pour développer les possibilités; on se place comme un facilitateur. Le sujet est difficile et ne se traite que sur le long terme, mais les premiers résultats sont encourageants: ainsi 2 jeunes médecins, 3 pédiatres devraient venir s’installer très prochainement aux Sables d’Olonne.
LRS: Nos voisins à La Roche-sur-Yon et le département ont choisi de combler la pénurie avec des médecins salariés. Pourquoi ne suivez-vous pas cette piste?
YM: Notre pari, c’est l’accueil de libéraux avec le soutien des médecins exerçant en cabinet aux Sables d’Olonne. On veut s’appuyer sur la dynamique des cabinets libéraux existants qui peuvent accueillir et intégrer les médecins de demain. Je ne suis pas cette piste car les médecins libéraux sablais restent attachés à l’exercice libéral, à ce statut, et ne sont pas favorables à des embauches de médecins à 35h par semaine qui coûtent 100.000 € par an au contribuable. Je compte donc poursuivre cette dynamique en partenariat avec ces médecins de cabinets libéraux.
LRS: Quel est votre projet sur la circulation, le stationnement et les zones piétonnes ?
YM: Dans le prolongement de notre première phase de négociation avec Indigo, nous allons remettre à plat le système pour aller vers une cohérence des parkings en ville qui sont, rappelons-le, gérés sous forme de Délégation de Service Public (DSP), ce qui fait que nous ne pouvons pas changer les choses de façon unilatérale. Il est nécessaire pour bouger les choses que les deux partenaires, la Ville et Indigo, y aient un intérêt commun.
Nos parkings doivent évoluer, que ce soit le Cours Dupont – qui a fait l’objet d’une étude d’aménagement – ou le parking de la Gare – qui fait partie des points à négocier car c’est l’intérêt d’Indigo et de la Ville qu’il soit davantage utilisé.
Je note à ce sujet qu’en 2014, lors de la campagne des Municipales, Brigitte Tesson avait promis aux Sablais une « carte de stationnement pour les résidents à l’année » qui devait rendre plus aisé le stationnement aux Sablais; elle a été élue 1ère adjointe pendant 5 années durant lesquelles elle avait toute latitude pour la mettre en place. Les Sablais ont attendu longtemps cette carte et n’ont rien vu venir….! En 2020, elle refait le même coup aux Sablais en remettant la carte fantôme dans son projet….
Le dossier du stationnement aux Sables d’Olonne est un dossier sérieux et il ne pourra évoluer positivement qu’avec la poursuite de la négociation que nous avons entamée avec Indigo.
Concernant la circulation et les zones piétionnières, deux choses:
– l’avenir est de laisser davantage de place aux piétons, en particulier sur le bord de mer, et aux vélos en ville. La piétonnisation a vocation à être élargie mais tout en laissant accessibles les commerces et les résidences.
Pour ce qui est du vélo, l’Agglomération et la Ville des Sables d’Olonne ont lancé un Plan Vélo ambitieux avec 30 km de pistes cyclables nécessitant un effort de 1 million d’€ par an. C’est voté, mais l’enjeu c’est désormais de le réaliser afin de sécuriser encore plus la pratique du vélo. On va ainsi passer, sur l’Agglomération des Sables d’Olonne, de 2% à 8% pour la pratique du vélo.
LRS: Quel est votre projet sur le plan universitaire, à propos du numérique ?
YM: Il y a actuellement 350 étudiants aux Sables d’Olonne. On veut passer à 1000 en 2026. Cela passe par l’accueil de formations professionnelles adaptées aux besoins des entreprises: le tourisme, les services à la personne, l’économie numérique. Une école d’ingénieurs développeurs va s’installer en septembre 2020, et en 2021 ce sera une école de codeurs informatiques. A partir de ces installations, nous aurons la ressource pour développer des emplois locaux en direction de toutes les branches d’activité.
LRS: Quel est votre projet sur le plan Tourisme et Economie ?
YM: L’enjeu aujourd’hui, dans un souci d’équilibre, est de lisser la fréquentation, de l’élargir sur les ailes de la saison, au printemps et à l’automne. On commence d’ailleurs à avoir aussi de bons chiffres de présence durant les fêtes de Noël ainsi qu’en février. L’objectif est un équilibre entre les nécessaires besoins de rentrées économiques et une vie à l’année paisible sans une agitation permanente. En confortant la qualité de vie à l’année, on rend du même coup la station sablaise plus attractive. Il ne faut pas opposer les uns aux autres mais trouver le nécessaire équilibre.
LRS: Des idées spécifiques propres à l’environnement, à la végétalisation, à l’alimentation ?
YM: La Ville des Sables d’Olonne devra être demain verte, à l’intérieur comme à l’extérieur. Toutes les occasions seront prises pour planter des arbres.
Citons 4 exemples qui sont à venir: 3 poumons verts en ville avec le Parc des Nouettes qui sera développé plutôt que d’y installer un lotissement, le futur Parc des Chirons tout en conservant les terrains sportifs, et le Parc de La Marion.
Et à l’extérieur le Plan Forêt / Climat 2050 où seront plantés 1 million d’arbres sur 1600 hectares.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
