La Directrice de Cabinet du Préfet de la Vendée affectée à la Préfecture des Hautes-Pyrénées
Par décret du Président de la République en date du 30 janvier 2020, Sibylle SAMOYAULT, sous-préfète, directrice de cabinet du préfet de la Vendée, est nommée Secrétaire Générale de la préfecture des Hautes-Pyrénées.
FOCUS sur l’ancienne directrice de cabinet du Préfet
L’ancienne directrice de Cabinet du Préfet de Vendée, Sibylle Samoyault, avait pris ses fonctions le 28 août 2017.
D’une famille originaire du Poitou, elle est née en 1969 et a 3 enfants.
Son précédent poste – de sous-préfète – se situait à Mauriac, dans le Cantal, situé sur une route particulièrement tortueuse, au nord d’Aurillac. Un arrondissement particulièrement rural, un des plus froids de France durant l’hiver.
La Vendée est donc le lieu de son deuxième poste dans le corps préfectoral.
Mais ne croyez pas que Sibylle Samoyault est diplômée de l’Ena sous prétexte qu’elle est dans la préfectorale ! Elle a un parcours atypique par rapport à ses confrères puisqu’elle a suivi une formation d’architecte. Elle intègre la fonction publique comme Architecte des Bâtiments de France au sein du Corps des architectes et urbanistes de l’Etat (AUE).
En raison de son grade au sein de l’AUE, elle peut alors rejoindre le corps préfectoral et demande donc un détachement du Ministère de la Culture. Ce passage a fait l’objet, bien sûr, de missions d’accompagnement afin d’appréhender au mieux son futur rôle:
« J’ai souhaité de nouvelles fonctions me permettant d’être au contact de la population, au service des citoyens » dit-elle pour expliciter son choix de modification profonde d’orientation professionnelle.
Concernant les différents rôles qui peuvent être dévolus à un sous-préfet, on peut noter ceux de Chargé de mission, de Secrétaire-Général de Préfecture, et de Directeur de Cabinet.
Après une courte période de Chargée de mission auprès du Préfet, en tant que sous-préfète, elle avait été nommée Directrice de Cabinet du nouveau Préfet, Benoît Brocart.
Son rôle consistait, notamment, à des missions de:
– représentation de l’Etat;
– sécurité auprès des populations (police, gendarmerie, Sdis etc..) au sens large, c’est-à-dire que cela peut concerner la vie quotidienne de ces populations comme la sécurité des grands événements;
– communication, dans toutes ses composantes, puisque toute la communication de l’Etat passe désormais par les Préfectures.
Au départ, Sibylle Samoyault travailla par exemple sur un Plan de communication, le plus cohérent possible et adapté, afin de montrer ce que fait l’Etat et le rôle qu’il joue.
Les évolutions en la matière – réseaux sociaux par exemple – nécessitant une communication prenant en compte la vidéo ou plus de réactivité. La Lettre de la Préfecture venant compléter le dispositif.
A noter aussi dans les évolutions, les numérisation et dématérialisation qui sont désormais des axes forts.
Sibylle Samoyault souhaitait appréhender les choses dans l’espace, « c’est-à-dire précisait-t-elle alors en se déplaçant le plus possible sur le terrain, en étant en permanence dans la découverte des lieux » de leur géographie, afin d’avoir une vision précise des choses, donc en ne se limitant pas à l’étude abstraite d’un dossier. Même si elle a abandonné intellectuellement toute référence à son ancien métier d’architecte, sa formation initiale en matière de conduite de projet ou d’aménagement constitue un apport certain.
Arrivée durant la période estivale, elle était partie immédiatement sur le terrain pour étudier et analyser les dossiers en rapport avec la sécurité estivale sur le littoral. Et elle avait aussi pour tâche les dossiers sur les risques littoraux.
Elle notait, déjà, que la Vendée était une terre d’événements, très nombreux, toute l’année, très populaires et accessibles à tous, ce qui demandait un travail en amont particulièrement pointu dans le contexte actuel d’état d’urgence.
Par exemple le Tour de France cycliste 2018, dont le Grand départ en Vendée, avec deux étapes complètes. Un dossier et des logiques qu’elle connaîssait déjà puisque le Tour de France était passé en 2016 à Mauriac alors qu’elle s’y trouvait.
La Vendée, elle la connaîssaitt un peu pour y être venue en vacances. Elle en connaîssait les grands traits ou l’image qui est véhiculée: un territoire dense avec une dynamique certaine, une attractivité, des entreprises performantes sur l’ensemble du département et pas seulement sur le littoral.
Un peu à l’image du Cantal (Mauriac), il s’agit d’un territoire comprenant des terres agricoles, un espace agricole très développé même si la façade littorale est très marquée. Mais les exploitations agricoles ont un caractère bien différent, la Vendée comprenant des cultures, ce qui n’est pas le cas dans la Cantal.
« Par contre, nous précisait alors la sous-préfète, il y a dans les deux départements le même nombre de vaches 550.000! » disait-elle en rigolant.
Les vaches, un sujet que ne peut pas occulter un sous-préfet de Mauriac, car entre Mauriac et les vaches de Salers il n’y a que 20 kms…..
Même si elle a abandonné l’architecture, à deux pas de son Bureau de Directrice de Cabinet du Préfet située à la Préfecture, se trouve une place atypique, la Place Napoléon.
Nous lui avions alors demandé quelle vision architecturale elle avait de cette place, comment cette réalisation pouvait être analysée au travers des yeux d’une habituée de la composition dans l’espace?
« Cette place est extrêmement réussie avec les jets d’eau, la dynamique des animaux. C’est une belle réalisation, on ne voit pas l’allée des bus grâce à un ensemble végétalisé, Napoléon y a sa place sans être trop en vue dans cet ensemble contemporain. On a envie d’aller se promener sur le petit pont de la place. On est loin de l’ancienne Place d’Armes dont la surface devait permettre de faire défiler 10.000 hommes! »
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
