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Vendée Globe 2016 : 30 sur le ponton !

27 ! C’était le chiffre maximum que l’on nous avait annoncé pour le départ du Vendée Globe 2016. Et l’argument avancé était le nombre de places disponibles sur les pontons du Vendée Globe à Port Olona, le port de plaisance des Sables d’Olonne. C’est que les IMOCA 60 pieds ça prend de la place ! Des bornes eau et électricité sont installées face à chaque emplacement mais surtout il ne faut pas risquer de chocs entre les bateaux. Pour ne rien vous cacher, nous étions allés compter sur place le nombre de places prédéterminées. Et nous n’arrivions qu’à 25 avec peut-être en bout de ponton deux autres places éventuellement disponibles….

Ponton ou pas, la limitation paraissait impossible à tenir. Aux Sables d’Olonne, dans les milieux autorisés, personne ne pouvait croire que des skippers qui avaient passé des mois à sillonner la Vendée pour conquérir de multiples sponsors allaient rester sur les quais en ratant le rêve de leur vie, personne n’imaginait que ceux qui étaient, certes en liste d’attente, mais qui avaient franchi tous les obstacles techniques, sportifs et financiers ne pourraient partir au prétexte qu’il manquait un bout de ponton.
Certes, le port n’est pas extensible et bien des problèmes se posent à l’heure actuelle pour trouver les espaces suffisants ; en effet, il n’y a pas que les skippers, il y a aussi les sponsors qui réclament de l’espace…!
Pour les Imoca, une solution serait bien trouvée et plus que la décision on se demandait surtout à quelle date le Conseil départemental de Vendée, propriétaire du Vendée Globe à travers la Saem, allait annoncer l’élargissement du nombre de participants.  Après plusieurs couacs à la tête de la direction générale et de la direction de course, personne ne souhaitait une révolte de skipper… ou donner l’image d’une organisation qui ne laisse pas sa chance aux prétendants.
Yves Auvinet a pris la meilleure des décisions en décidant de modifier par avenant « l’avis de course » qui ne prévoyait que 27 partants, et c’est ce matin qu’il a annoncé celle-ci lors d’une réunion avec les skippers aux Sables d’Olonne : « Dans le cas où les obligations nautiques de l’un ou de l’ensemble des skippers seraient remplies dans les délais impartis, il me paraîtrait inconcevable de ne pas leur permettre de prendre le départ. Lorsque l’on connaît l’investissement que représente la préparation de cette course, je pense que si l’on remplit toutes les conditions, chacun doit pouvoir bénéficier d’une chance de participer au Vendée Globe. »

Pourquoi 30 ?
A ce jour, 26 skippers sont officiellement inscrits à la huitième édition. Et quatre autres sont en attente de validation de leurs obligations nautiques, une qualification en mer avant le 1er octobre prochain et/ou obtenir leur certificat IMOCA le 30 septembre au plus tard:  il s’agit de Kojiro Shiraishi, Jean-François Pellet, Conrad Colman et Enda O’Coineen. Si les 30 partent, il y aurait alors 9 skippers étrangers.

Les 26 skippers officiellement inscrits
Jérémie Beyou (France), Tanguy de Lamotte (France), Vincent Riou (France), Morgan Lagravière (France), Armel Le Cléac’h (France), Paul Meilhat (France), Sébastien Destremau (France), Eric Bellion (France), Jean-Pierre Dick (France), Fabrice Amedeo (France), Sébastien Josse (France), Yann Eliès (France), Thomas Ruyant (France), Didac Costa (Espagne), Kito de Pavant (France),
Jean Le Cam (France) : en cours de qualification (doit boucler 1500 milles en solitaire),
Bertrand de Broc (France), Louis Burton (France),
Nandor Fa (Hongrie) : en cours de qualification (doit boucler 1500 milles en solitaire),
Rich Wilson (Etats-Unis), Alex Thomson (Angleterre), Arnaud Boissières (France), Alan Roura (Suisse),
Stéphane Le Diraison (France) : en cours de qualification (doit boucler une course transatlantique en solitaire),
Pieter Heerema (Pays-Bas), Romain Attanasio (France).
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Les 4 inscrits (jusqu’ici en liste d’attente) en attente de validation de leurs obligations nautiques

Kojiro Shiraishi (Japon), Conrad Colman (Nouvelle-Zélande), Enda O’Coineen (Irlande) et Jean-François Pellet (France) qui doit également boucler une course transatlantique en solitaire.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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