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Vendée – Focus sur les actions Patrimoine aux Sables d’Olonne




Vendée – Focus sur les actions Patrimoine aux Sables d’Olonne

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Le Prix du Patrimoine pour 2016 (remis en 2017) était l’occasion de faire un tour d’horizon des actions menées en matière patrimoniale par la Ville des Sables d’Olonne. C’est Geoffroy de Baynast, adjoint au Maire en charge de l’urbanisme, qui apporta toutes les précisions nécessaires.
Depuis la nouvelle équipe municipale – 2014 – et la modification du PLU – 2015 – un certain nombre de concrétisations ont pu être constatées dans la droite ligne de la volonté de cette équipe de  « mettre en valeur la patrimoine sablais dès le départ » nous dit Geoffroy de Baynast.
Ainsi, des plaques historiques de mise en valeur ont été apposées sur les monuments historiques ou classés (inventaire supplémentaire des Monuments historiques). On citera le Phare Armandèche, construit par Maurice Durand en 1968 et classé en 2011, la Villa Mirasol, également de Maurice Durand, construite en 1914 et classée en 1975, l’Abbaye Ste-Croix, construite à partir de 1633, le bateau du patrimoine « Le Kifanlo » seul bateau classé monument historique en France, construit en 1955 et classé en 1984, et enfin l’Eglise Notre-Dame-de-Bon Port, construite à partir de 1622.
A noter aussi l’exceptionnel Phare des Barges, entièrement automatisé en 1970. Fermé au public, et qui est resté dans son état avec ses boiseries et sa bibliothèque.

Notre-Dame de Bon Port – Façade sud récemment rénovée

Geoffroy de Baynast en profite pour rappeler qu’une campagne de restauration a été lancée pour l’Eglise Notre-Dame-de-Bon Port, sur dix années et pour un montant de 10 millions d’€! Une lourde charge pour la Ville, heureusement aidée par l’Etat qui couvrira 40% des dépenses et la région des Pays de la Loire 20%.
Une partie de la couverture basse du toit de l’église vient d’être refaite – fixée avec des clous de cuivre – en raison des infiltrations qui fragilisaient les voutes, abîmaient les peintures et fresques des chapelles – qui pour l’instant ont été traitées avec un produit de fixation -.
La totalité des charpentes ont été retirées, ainsi que les pierres – 80kg chacune – de la façade sud car le sel, pénétrant jusqu’à 9cm de profondeur, les avait fragilisées. Les vitraux, toujours de la partie sud, ont été démontés, plombés puis remontés. Enfin, les lustres de Venise ont été restaurés et seront bientôt replacés.
Il s’agit de la première des tranches de travaux prévus!
Une campagne de donation avec la Fondation du Patrimoine a été lancée vous permettant de déduire fiscalement un montant équivalent à 60% de vos dons. 20.000€ ont déjà été recueillis et votre soutien sera vivement apprécié (Rens. à la Mairie). La moitié des donateurs sont des étrangers de passage ayant visité l’église.
Cet été, ce sont les faces sud et est du clocher qui seront restaurés.
Pour ce qui est des tableaux (peintures), un tableau a déjà été restauré, « Le Baptême du Christ » , et un deuxième devrait l’être prochainement. Les portes d’entrée de l’église ont été entièrement refaites.

Autres réalisations: l’éclairage du Prieuré St-Nicolas, qui reçoit de nombreuses expositions, a été entièrement repensé dans un but qualitatif. Les portes d’entrée de l’Eglise Saint-Nicolas de la Chaume ont été remplacées. L’ancienne sous-Préfecture, sise aux Sables d’Olonne, propriété de la Ville, a été entièrement rénovée et reçoit désormais 150 étudiants au sein de l’Institut supérieur du Tourisme (IST), et ce sont 5 à 600 étudiants qui sont prévus d’ici trois ans ce qui devrait permettre « de changer la morphologie de la population sablaise » précise Geoffroy de Baynast.
Le bâtiment de l’IST étant la propriété de la Ville, Geoffroy de Baynast précise que ce sont plus de 200 bâtiments qui appartiennent à la Ville, ce qui entraîne bien sûr des frais d’entretien importants notamment pour le maintien en état des toitures. « Ce sont des travaux beaucoup moins visibles que d’améliorer le cadre de la voirie » insiste l’élu en charge de l’urbanisme, mais qui sont indispensables, regrettant que ces travaux n’aient pas été entamés durant les mandats précédents.
Un programme afin de repeindre les arrières des immeubles a été lancé, parfois avec des injonctions. Des aides sont consenties pouvant aller jusqu’à 20 ou 25% du montant des travaux. L’arrière de l’immeuble Miramar a été repeint et cette année l’arrière des immeubles des Présidents est prévu.
Une incitation aux ravalements a permis quatre-vingt réalisations dans le quartier du Passage et au Centre-Bourg de La Chaume. Cette année est programmé le centre ville: rue de l’Hôtel de Ville, rue des Halles et les environs du port.
Dans le même esprit – rendre la ville plus belle – la lutte contre l’affichage sauvage a été lancée, un nombre important de panneaux étant posés sans aucune autorisation. Ainsi, 50% de cette affichage sauvage a été supprimé, à l’amiable souvent, parfois avec l’aide du Procureur de la République.

Après cet état des réalisations, Geoffroy de Baynast indiqua qu’en 2015 une modification du PLU avait été validée, l’objectif étant de permettre la préservation des bâtiments privés et de mettre fin au bétonnage, prenant comme exemple l’ancienne Poissonnerie qui a été détruite pour laisser place à deux tours sur le port.
Il précisa que les deux villas de la Corniche de La Chaume avait été sauvées, que l’ancien Hôtel des Pins à la Rudelière l’avait été aussi car le permis de construire avait été retiré et que cet ancien Hôtel serait restauré, qua la Villa La Montrie, avenue des Boquets, avait elle-aussi été préservée grâce à la modification du PLU et enfin que la Villa Chaillou, dans une impasse près de l’avenue d’Aquitaine, avait évité la démolition grâce à un achat par un nouveau propriétaire et grâce à un collectif qui s’était mobilisé contre un projet immobilier.
L’ancienne Glacière, sur la Cabaude, était désaffectée et vouée aussi à la démolition pour laisser place à un projet plus global sur la Cabaude. Elle vient d’être rénovée, repeinte, et désormais les marins se la sont réappropriés.
Le Blockhaus-Hôpital a été sauvé à 82 voix près: en raison de sa fermeture pendant 70 ans, il a conservé un état exceptionnel, et a été reconstitué par un exploitant qui vient de l’ouvrir, il y a quelques jours, à la visite. Cette construction d’hôpital allemand de la 2ème guerre mondiale serait unique en Europe.

La Villa Chailley à La Chaume, villa emblématique, a été acquise par la Ville, ce qui a permis aussi d’éviter une construction dans le Parc à laquelle s’était opposée l’association de défense du Patrimoine Apropo. Désormais, la deuxième étape consiste à réfléchir sur son avenir avec un projet cohérent.
Geoffroy de Baynast indique que malgré la modification du PLU en 2015, entre 2014 et 2015 des permis ont été déposés. Il précise que deux dossiers sont concernés, un projet immobilier avenue Chailley à La Rudelière, et la Villa La Chimère, dernière Villa de la Promenade Joffre, pour lesquels des contentieux sont en cours.

Concernant les évolutions en matière d’urbanisme et de protection, il est précisé que la zone de protection du Patrimoine (ZPPAUP), étudié à partir de 1992, a vu le jour en 2007. Mais elle est venue trop tard pour empêcer la destruction en masse qui a eu lieu dans les années 1980 et souvent avant. Désormais est en cours de réalisation l’AVAP qui prendra en compte des protections plus larges, non pas limitées à une maison par exemple, mais des ensembles, des perspectives etc… qui pourraient être dégradées. Des AVAP sont déjà définies, à La Baule par exemple. L’AVAP pour Les Sables d’Olonne devrait voir le jour très prochainement.

1er Prix du Patrimoine – 2016 – Rénovations de façades
Catherine Brossard, élue en charge de ce dossier Patrimoine, indique que la rénovation des façades, témoignage d’une certaine époque balnéaire, est importante. En 2015-16, une opération dite « Patrimoine sans façons » avait été lancée avec des interviews de 40 personnes. Un circuit de balades a également été créé dans le Quartier St-Pierre. En 2016, une collaboration a été lancée avec le CAUE (Architecture Vendée) pour expliquer aux propriétaires comment restaurer une Villa. Projet également réalisé, la mise en place de pupitres sur le remblai avec le plan-maquette des maisons bâties sur le Remblai. Cinq pupitres ont été posés et trois nouveaux verront le jour pour la Journée du Patrimoine.
Lors de cette journée seront proposées: des visites des archives de la Ville, une Conférence par Louise Robin, des visites par Priscilla Giboteau, une Conférence de Bernard Toulier, conservateur honoraire et spécialiste du patrimoine balnéaire (le vendredi 15 septembre 2017 à l’Auditorium).

1er prix du Patrimoine 2016 Les Sables d’Olonne. A gauche, M. Kervanka, élu chargé des Finances, à droite Geoffroy de Baynast, chargé de l’Urbanisme.

Prix du Patrimoine (récompense la rénovation la plus appréciée par la Commission): un recensement des travaux de rénovation a été fait avec environ 50 villas repertoriées. Ensuite, 18 bâtiments ont été retenus par la Commission. Après information auprès des propriétaires, huit dossiers de candidature ont été reçus.
Louis Robin, spécialiste du Patrimoine, détaille alors devant le public réuni au Spot, l’intérêt patrimonial et architectural de chaque Villa mais surtout, puisque c’est cela qui doit faire l’objet du concours, les rénovations de façades qui ont été réalisées. Elle en profite pour dire que ce qui fait que l’on détermine qu’une villa est balnéaire n’est pas qu’elle soit occupée pour les vacances mais qu’elle possède des caractéristiques architecturales balnéaires.
Parmi les huit villas présentées, le Prix du Patrimoine a été remporté par le Chalet Saint-Victor, rue de l’Hôtel de Ville. un chèque de 1000€ a été remis au gagnant.
2ème Prix: la villa Les Grenadines, rue Guynemer. 3ème Prix: la villa Magali, quai Clemenceau sur le Remblai.
Ci-dessous la Villa 1er Prix – Chalet Saint-Victor
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

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