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TENNIS SPORT FFT. L’Affiche de Roland-Garros 2022 vient d’être dévoilée (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

Chaque année depuis 1980, la Fédération Française de Tennis associe l’art contemporain au tournoi de Roland-Garros en confiant la réalisation de l’affiche du tournoi à un artiste. Au terme d’un processus de sélection, la FFT a choisi la jeune peintre figurative Louise Sartor pour concevoir celle illustrant le tournoi de Roland-Garros 2022, qui se déroulera du 16 mai au 5 juin 2022.

La Fédération Française de Tennis confie chaque année, depuis 1980, la réalisation de cette dernière à un artiste contemporain français ou étranger. Élément indissociable de l’identité du Grand Chelem français et emblème de chaque édition, cette œuvre d’art reflète les codes, les couleurs ou encore les formes caractéristiques de cet événement majeur.

Avec l’aide de Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de Beaux Arts Magazine, trois artistes ont été préalablement sélectionnés. Parmi l’ensemble des projets présentés, le comité de sélection de la FFT a opté pour l’une des créations de Louise Sartor.

En 2022, la FFT a fait le choix de confier la réalisation de l’affiche à cette jeune artiste française qui, à son tour, a su saisir et transposer l’âme de Roland-Garros. Louise Sartor propose ainsi une œuvre expressive qui met en lumière les ramasseurs de balles, acteurs symboliques du tournoi parisien

 

Louise Sartor
Agée de 33 ans, Louise Sartor, diplômée de l’École des arts décoratifs de Paris et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, a choisi de mettre en avant les ramasseurs de balles sur l’affiche de Roland-Garros 2022. Ces derniers l’avaient en effet particulièrement fascinée lorsqu’elle était venue assister à l’édition 2021 du tournoi.

Louise Sartor, artiste française née en 1988 à Paris, est diplômée de l’École des arts décoratifs de Paris et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Après deux expositions individuelles remarquées à Paris en 2017 et Los Angeles en 2018, ainsi qu’une participation à la foire Art Basel Hong Kong en 2019, elle devient pensionnaire de la villa Médicis en 2019-2020.

Parallèlement, elle a participé à de nombreuses expositions collectives en France, à l’image de l’exposition «Voyage d’Hiver» au château de Versailles en 2017, ainsi qu’à l’étranger (États-Unis, Corée, Royaume-Uni, Allemagne, Norvège, Suisse…). Sa dernière exposition a débuté à Paris le 29 janvier dernier, à la galerie Crèvecœur.

Depuis 2020, elle réside et travaille à Treignac.

Influencée par Paul Cézanne, Claude Monet ou encore Piet Mondrian, Louise Sartor propose une peinture résolument figurative, exécutée en général en petit format, et de préférence sur des supports de récupération comme le carton ou le papier recyclé. À l’occasion, elle travaille également sur tablette, tout en précisant qu’il s’agit juste d’un carnet de croquis et qu’avec cet outil, elle dispose en toute situation d’un support et d’une palette de couleurs infinie. Elle se révèle être une véritable artiste millennial.

À ses débuts, Louise Sartor a beaucoup dessiné, principalement en noir et blanc. Sans pour autant abandonner les croquis, elle se consacre ensuite à la peinture et à la couleur en adoptant principalement les techniques à l’eau. Aujourd’hui, elle choisit de peindre le plus souvent à la gouache en proposant des mélanges audacieux. Une matière qu’elle a d’ailleurs utilisée de manière un peu sèche pour l’œuvre originale de cette affiche, en réalisant des effets frottés qui ont permis de donner de la densité et de la texture aux couleurs.

© Photo: Christophe Guibbaud – FFT

A travers cette peinture, elle exprime, avec son univers pictural et toute sa sensibilité, sa vision du Grand Chelem parisien.

Louise Sartor, deuxième artiste féminine française à réaliser l’affiche de Roland-Garros (après Fabienne Verdier, en 2018) propose pour ce millésime 2022 une affiche lumineuse mettant en scène un jeune ramasseur de balles. C’est d’ailleurs la première fois que les ramasseurs de balles figurent sur une affiche de Roland-Garros.

Louise Sartor met ainsi en avant des acteurs essentiels du Grand Chelem parisien qui offrent un spectacle à part entière. Aussi discrets qu’indispensables, ils proposent en effet un véritable ballet sur les courts en terre battue.

Invitée à passer une journée à Roland-Garros lors de l’édition 2021 pour goûter à l’ambiance unique du tournoi, Louise Sartor a su, le jour même de sa venue au stade, le sujet qu’elle souhaitait évoquer pour ce projet d’affiche. La jeune femme, fascinée par la précision gestuelle des mouvements des ramasseurs de balles et toute éblouie par leur chorégraphie parfaitement exécutée, a souhaité leur rendre hommage et mettre en valeur leur efficacité, leur concentration ainsi que leur habileté.

Sur cette affiche, elle a donc peint, à la gouache, un ramasseur de balles à genoux attendant près du filet la fin de l’échange avant d’entrer en scène. Renforcée par le jeu d’ombres du filet, l’intensité de la lumière du soleil printanier, si caractéristique de Roland-Garros, illumine la toile. Il en émane une chaleur aussi familière que réconfortante. À travers les couleurs choisies, l’artiste a su aussi retranscrire l’atmosphère si singulière du tournoi parisien.


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AFFICHE OFFICIELLE RG 2022

© Photo: Christophe Guibbaud

Affiche Officielle Roland-Garros 2022, Photo : Christophe Guibbaud / FFT

 

 

CLICHÉ D’AMBIANCE

Louise Sartor, Affiche Roland-Garros 2022, Photo : Christophe Guibbaud / FFT

 

INTERVIEW DE L’ARTISTE VIDEO

 

 

INTERVIEW DE L’ARTISTE
(avec Communication Roland-Garros)

Comment avez-vous travaillé sur ce projet ?
Quand j’ai su que je faisais partie des artistes sélection- nés, j’ai eu des idées qui n’avaient rien à voir avec le ré- sultat final. Je pensais plutôt proposer une nature morte à partir d’objets emblématiques tels que des balles ou des raquettes. J’ai eu l’opportunité de visiter le stade et d’assister à quelques matchs. Je n’étais jamais venue à Roland-Garros, donc je suis arrivée avec un regard un peu innocent. Le tournoi est très visuel, à l’image de la terre battue, de la lumière, de la couleur des balles ou encore des mouvements. C’est une expérience esthé- tique assez forte et très riche en termes d’inspiration pour un peintre. Plein de choses m’ont frappée, mais assez vite, le sujet des ramasseurs de balles s’est im- posé à moi.

En quoi vous ont-ils inspirée ?
Les ramasseurs de balles m’ont tout de suite frappée car ils sont extrêmement présents. Même s’ils ne sont pas les principaux acteurs du tournoi, je ne voyais presque qu’eux. Je les ai trouvés aussi particulièrement touchants dans leur manière d’être investis en étant complètement anonymes. Ils sont impressionnants par leur niveau de concentration malgré leur jeune âge. Cela m’a rappelé ma propre préadolescence lorsque je dessinais et que j’étais aussi concentrée qu’eux. Mettre en lumière des acteurs du tournoi qui ne sont pas forcément les stars me plaisait également beaucoup. Plusieurs affiches font référence à des joueurs ou à des gestes de ceux-ci ; je trouvais intéressant de montrer qu’il faut égale- ment d’autres personnes pour qu’un match puisse avoir lieu. Parmi eux, ce sont donc les ramasseurs qui m’ont le plus fascinée. J’ai vu l’importance qu’ils avaient sur le terrain et je me suis dit que cela leur ferait peut-être plaisir d’être mis en valeur.

Comment avez-vous choisi la position du ramasseur de balles ?
Je trouve très beaux les mouvements et les poses des ramasseurs, les temps d’arrêt et d’attente, dans un état d’immobilité parfaite où on les sent prêts à réagir. Je travaille rarement sur le mouvement, privi- légiant les poses statiques. Il y a plusieurs moments où ils proposent de très belles poses : avec un genou au sol, en train d’attendre pour rattraper une balle afin de la renvoyer de l’autre côté du terrain, ou en- core debouts, quand ils ont un bras en l’air et l’autre en bas et qu’ils présentent les balles au joueur. Cela a été difficile de faire un choix.

Comment est née cette affiche ?
Je fais plutôt de la peinture figurative, avec un im- portant travail d’observation. Sur ce projet, j’ai été obligée de travailler en partie d’après des photos. Comme les ramasseurs m’ont énormément touchée quand je les ai vus en action, j’avais vraiment en- vie de retranscrire cela de la manière la plus fidèle possible, de représenter la grâce de leurs gestes et leur beauté plastique. J’espère avoir pu transpo- ser l’émotion qu’ils peuvent ressentir en participant au tournoi. Dans cette toile, il y a également une part d’interprétation avec les lumières, l’ambiance. Dans la composition de l’affiche, j’ai essayé de garder les principales couleurs représentatives de Roland-Garros, à l’image de la terre battue. J’ai choisi de ne pas dessiner les lignes blanches peintes sur la terre battue mais je me suis servie de leur aspect pour écrire le texte.

Qu’est-ce que cela représente pour vous de réaliser l’affiche de Roland-Garros ?
C’est un honneur car on s’inscrit dans une lignée de peintres de renom. Ce n’était pas un challenge facile car il y a eu de très beaux projets réalisés par le pas- sé et il fallait essayer de faire quelque chose qui soit à la hauteur et original. Réaliser une affiche est aussi une expérience qui me rendait très curieuse car je n’en avais jamais fait. C’est un objet assez libre, entre arts appliqués et beaux-arts, mais c’est aussi un support de communication que l’on peut pousser au même degré d’esthétisme et d’exigence qu’un tableau.

Que pensez-vous de cette tradition du tournoi ?
C’est formidable de réaliser des projets qui rap- prochent l’art du sport. Il existe plusieurs similitudes entre ces pratiques. Dans les deux cas, le rapport à ce que l’on fait est assez passionnel et l’investissement intense. Nous sommes habités par cette passion toute la journée. Je pense qu’il existe aussi un rapport à la compétitivité dans l’art, notam- ment avec soi-même et l’envie d’exceller. Per- sonnellement, je fais des peintures plus réalistes maintenant qu’il y a quelques années. Cette pro- gression technique est le résultat d’un entraî- nement et d’une pratique assidue. Je trouve par ailleurs que le sport est très esthétique. C’est en tout cas sous cet angle que je l’ai regardé car je ne connaissais pas les règles. J’ai beaucoup observé les gestes, le décor et le contexte. J’ai vu cela comme un spectacle. C’est très beau. 

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Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

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