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Secours en Mer – Couach signe un Contrat historique pour la future Flotte de la SNSM

 


 

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Un plan d’équipement sur appel d’offres lancé en 2018
La Snsm avait lancé un projet d’équipement historique en avril 2018. Trois groupes avaient été sélectionnés: Couach (Gujan-Mestras), Grand Large Yachting et Services (architecte Pierre Delion), CMN (Cherbourg) et le candidat choisi avait été dévoilé en juillet 2019. Dans un communiqué la Snsm indiquait alors qu’elle retenait « la candidature des chantiers Couach pour la maîtrise d’oeuvre de sa flotte du futur. »
Après consultation de plusieurs maîtres d’œuvre et examen de leurs offres, la SNSM avait donc retenu la candidature du chantier naval Couach, de Gujan-Mestras avec un contrat concernant le renouvellement d’au moins 70 navires sur une période de 10 ans Environ 20 navires de sauvetage hauturiers (NHS) et 50 navires de sauvetage côtier (NSC). Couach était épaulé par les architectes Frédéric Neuman et Christophe Barreau.
Au vu du nombre de bateaux prévus et de la durée d’équipement, on doit considérer ce projet comme historique.

 

Xavier de la Gorce, président de la SNSM, et Walter Ceglia, président de Couach

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019 Xavier de la Gorce, président de la SNSM, et Walter Ceglia, président de Couach

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019 Xavier de la Gorce, président de la SNSM, et Walter Ceglia, président de Couach

 

Signature du contrat
Hier jeudi 17 octobre 2019, à Paris, Xavier de la Gorce, président de la SNSM, et Walter Ceglia, président de Couach, ont signé officiellement le contrat.


Une nouvelle gamme de canots
L’actuelle « gamme », très hétérogène, héritée de l’histoire des trente dernières années, va des grands canots tous temps jusqu’aux VNM (scooter des mers) en passant par les vedettes de première classe, de deuxième classe, elles-mêmes de diverses tailles, etc.
En tout presque une vingtaine de modèles différents!
Il a donc été décidé de standardiser la flotte.

 

 

 

La Nouvelle Flotte est structurée autour de deux catégories de navires, permettant une couverture d’intervention de sauvetage « de la dune au large » :
– des Navires de Sauvetage Hauturiers (NSH) tout d’abord, aptes à intervenir au large de façon performante et sûre par gros temps. Ils offriront des capacités permettant de répondre à l’ensemble des missions de sauvetage.
– des Navires de Sauvetage Côtiers (NSC), unités plus légères destinées à intervenir, de façon très réactive et à grande vitesse, de préférence dans la bande des dix nautiques.

La flotte de navires hauturiers s’articule autour de deux modèles :
– le NSH1, d’environ 17 mètres de long, adapté aux zones océaniques,
– le NSH2, de 14,5 mètres de long, pour des interventions dans toutes les zones nécessitant une grande flexibilité de manœuvre (cailloux, faible fonds, zones côtières,…) ou présentant des contraintes importantes d’accueil (port, abri) ou de mises en œuvre (zones de marnage).
La flotte de navires côtiers est, quant à elle, constituée de quatre modèles :
– Le NSC1, d’environ 12 mètres de long, sera le moyen principal d’une station à vocation côtière, capable d’atteindre une vitesse de 28 nœuds par temps maniable.
– Les semi-rigides ensuite, avec le NSC2 d’environ 8,50 mètres à timonerie modulable, sont capables de missions jusqu’à douze nautiques au large. Pouvant intervenir seul ou en association avec un Navire de sauvetage hauturier (NSH), il est transportable par voie routière. Le NSC3, d’environ 6,4 mètres, est un moyen léger « projetable » par voie routière (remorque attelée à un véhicule 4×4), pouvant être mis à l’eau à partir d’une plage ou d’une zone peu aménagée d’accès à la mer.
– Le NSC4, en variantes pneumatique ou jet-ski, enfin, complète la gamme en tant que moyen de surveillance et d’intervention en zones de plages.
(voir en bas de page toutes les caractéristiques)

 

 

 

Les conditions du marché et le financement
L’appel à candidatures prévoyait de sélectionner un maître d’oeuvre d’ensemble qui construira tous les bateaux à des prix et dans des délais acceptables, fixés à l’avance, pour tout le « catalogue ».  La SNSM les commandant au gré de ses besoins et possibilités.
Pour financer un nouveau navire de sauvetage, quatre sources de financement co-existent:
– la cagnotte de la station elle-même (donateurs petits ou gros et des multiples actions de collecte locale) ;
– le siège national de la SNSM qui bénéficie un peu, encore trop peu, d’argent de l’État ;
– et surtout une partie des 100 000 donateurs que compte la SNSM et de quelques grands partenaires privés ;
– les collectivités locales enfin, départements et régions essentiellement.
C’est la SNSM qui doit assurer le préfinancement de la construction des canots, ce qu’elle fait grâce aux dons et au regroupement des trésoreries de toutes les stations dans un « pool » national.

La SNSM indique qu’elle a décidé de « modifier profondément sa stratégie d’acquisition et de recourir à un Maître d’œuvre d’ensemble unique (MOE), en vue d’assurer la cohérence de la gamme de Navires ainsi qu’aux importants besoins prévisionnels de renouvellement de sa Flotte dans les prochaines années. »
« La responsabilité du MOE unique couvre, pour tous les navires de la gamme, l’architecture navale, la conception, la réalisation, les essais et validations, la livraison, la formation, le soutien en vue du maintien en condition opérationnelle, cela dans le cadre d’une obligation de résultats. »
Le choix d’un chantier, de niveau industriel, assure également à la SNSM une capacité et une flexibilité de production, adaptée à ses besoins, mais aussi à ses contraintes budgétaires, tout en lui offrant une visibilité sur une période de 10 ans, en termes de qualité, prix et délais.
Lors de cette signature du contrat, la SNSM et Couach ont annoncé un plan de construction de 140 bateaux pour un coût global d’environ 100 millions d’€, et cela sur une période de 10 ans, avec une première tranche ferme de l’ordre de 25 millions d’euros pour la fourniture de 35 bateaux sur cinq ans, puis sur une seconde tranche optionnelle du même montant, pour le même nombre de navires et également sur cinq ans.
Dans la mesure où les finances de la SNSM le permettraient, le contrat prévoit la mise à disposition de la SNSM d’une capacité industrielle de production lui permettant de satisfaire l’ensemble de ses besoins de renouvellement, à savoir 140 bateaux sur 10 ans.

La SNSM assure la maîtrise d’ouvrage du programme. La Société Chantier Naval Couach assure la maîtrise d’œuvre de conception et de réalisation de la gamme de navires et les prestations associées.
Les principaux intervenants coopérants sont le cabinet d’architecture navale Barreau-Neuman, la société Z-Nautic et sa marque AKA pour les navires semirigides et Numeca, bureau d’étude CFD (simulation numérique mécanique des fluides).

La livraison des premiers canots est prévue début 2021.

Encore davantage de précisions dans nos prochaines éditions.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019

 

Contrat SNSM Couach – 17 octobre 2019

 

*La SNSM est une association loi 1901 née en 1967 de la fusion de la Société Centrale de Sauvetage des Naufragés (SCSN), fondée par l’Amiral Rigault de Genouilly en 1865 et de la Société des Hospitaliers Sauveteurs Bretons (HSB), créée par Henri Nadault de Buffon en 1873, deux associations centenaires issues d’une vieille tradition maritime : le secours des personnes en mer bénévolement et gratuitement. La SNSM a été reconnue d’utilité publique par décret le 30 avril 1970. En 2017, année de son cinquantenaire, le gouvernement a attribué au sauvetage en mer le label «Grande cause nationale» et a institué la première Journée nationale des Sauveteurs en Mer. La société nationale de sauvetage en mer est une association financée à près de 80% par des fonds privés qui a pour vocation de secourir toute personne en danger en mer et sur les côtes, en France métropolitaine et en Outre-mer (Réunion, Antilles, Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-etMiquelon et Guyane). Elle est la seule institution qui dispose conjointement des compétences et qualifications nécessaires pour intervenir de la plage au large.

*L’entreprise Couach a été créée en 1897 par Albert Couach avec la fabrication des premiers moteurs marins au monde ainsi que les premières pinasses motorisées du Bassin d’Arcachon. En 1962 son fils, Guy Couach, fonde le chantier naval à Gujan où sont produits des bateaux de série, avec une navigabilité exceptionnelle. La société développe en 1970 une gamme de bateaux de surveillance et devient un fournisseur de premier plan pour les agences maritimes et gouvernementales nationales et internationales. En 2005 Couach acquiert IMS qui devient sa base technique en Méditerranée pour la maintenance et refit de navires de plaisance. En 2011, La société Nepteam, détenue par des investisseurs locaux, acquiert Couach, contribuant à la revitalisation de l’activité industrielle du bassin d’Arcachon et la création de filiales internationales. En 2018, le chantier livre 79 intercepteurs haute vitesse au chantier allemand Lürssen avec une performance exceptionnelle : la notion du Zéro Défaut est introduite au chantier. Aujourd’hui, le chantier naval Couach est honoré de devenir le partenaire et maitre d’œuvre d’ensemble de la SNSM.

 

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