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Pays-de-la-Loire Vendée Loire-Atlantique – BREXIT: une mission d’élus s’est rendue à Bruxelles pour défendre la pêche ligérienne

 

 

Délégation vendéenne avec François-Xavier Bellamy
© Photo: DR – Délégation

Défense de la Pêche ligérienne et de l’avenir des marins-pêcheurs

Le mardi 24 septembre 2019, Bruxelles a reçu une délégation:
– d’élus du Conseil Régional des Pays de la Loire;
– et du Conseil Départemental de la Vendée.

Etait associé à cette mission le Président du Comité Régional des Pêches des Pays de la Loire, José Jouneau.

Rappelons qu’en juillet dernier ont été élus les nouveaux députés européens. Parmi eux, François‐Xavier Bellamy, Benoît Biteau et Pierre Karleskind.
La délégation a souhaité les rencontrer en raison de leur participation au sein de la Commission pêche du Parlement européen.

De très nombreux sujets ont été évoqués, à la fois par les représentants du Conseil départemental de Vendée sur le Plan mis en place, Ambition maritime, et par l’ensemble de la délégation sur les risques qu’entraînerait pour les pêcheurs le « Hard Brexit » (sortie de l’Union européenne du Royaume-Uni en No Deal c’est-à-dire sans accord).

Incertitudes en cas de Hard Brexit
L’incertitude que fait peser, aujourd’hui, l’absence d’accord entre l’Union Européenne et le Royaume‐Uni concerne la gestion future des zones de pêche avec des répercussions qui pourraient impacter gravement les flottilles de pêche ligériennes dans la mesure où la pêche française réalisait plus de 40% de ses apports dans les eaux territoriales britanniques.

Plus de 600 bateaux de pêche français sont concernés par le Brexit et ses évolutions. En matière de pêche, un Brexit en No Deal entraînerait la suppression des quotas de pêche dans les eaux territoriales britanniques et, de fait, un redéploiement obligatoire dans les zones de pêche du golfe de Gascogne pour un certain nombre de flottilles de pêche. Cette sur-présence soudaine pourrait risquer d’entraîner des tensions graves entre pêcheurs européens (NDLR: voire entre pêcheurs français).

Au surplus, le Brexit pourrait être une source de distorsions de concurrence avec les pêcheurs britanniques puisque ceux-ci ne seraient plus soumis à la règlementation européenne des quotas de pêche ou de la nouvelle interdiction des rejets de poissons.

Etre associé de manière plus étroite aux discussions Pêche menées par Bruxelles
La mission ligérienne s’est donc attachée à transmettre toutes ces informations et à faire part de son inquiétude auprès des Parlementaires européens rencontrés et de certains fonctionnaires de l’Union européenne.
Ils ont notamment demandé aux trois députés européens rencontrés cités plus haut, membres de la Commission pêche, « de prendre les initiatives nécessaires pour que les régions et départements français dont l’économie maritime dépend de la pêche puissent être associés de manière plus étroite aux discussions menées par Bruxelles avec le Royaume‐Uni« .

Moratoire
Parmi les sujets évoqués figurait aussi l’application effective du débarquement et l’atteinte du Rendement Maximal Durable.
Des contraintes qui vont peser sur les marins‐pêcheurs alors même que ceux‐ci risquent donc de devoir supporter les futurs effets dommageables du Brexit.
La délégation a donc demandé qu’un moratoire puisse être institué.

Impliquer tous les territoires concernés afin de faire entendre sa voix
La Région des Pays de la Loire souhaite aussi mobiliser les Régions françaises du littoral atlantique et de la Manche pour qu’elles fassent entendre leur voix auprès de Bruxelles. Christelle Morançais, Présidente de la Région des Pays de la Loire, est intervenue dans cette perspective, auprès du Président de Régions de France, Hervé Morin.
Elle souhaite également que tous les moyens soient mis en oeuvre pour défendre les intérêts légitimes de la pêche française qui contribue à la vitalité du littoral et dont dépendent des milliers d’emplois et que l’Etat français agisse donc en conséquence.
Christelle Morançais fera de la question du « Brexit pêche » une priorité, lors de l’Assemblée Générale de la Commission de l’Arc Atlantique présidée par la Région des Pays de la Loire à Porto le 14 novembre prochain.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 


 

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