Les Sables-d’Olonne Vendée. Yannick Moreau: les actus en toutes lettres
Les Sables-d’Olonne Vendée. Yannick Moreau: les actus en toutes lettres
15 questions au Maire des Sables-d’Olonne
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ANCIEN LYCÉE TABARLY
– La Chaume
Le Reporter sablais: Où en est-on sur ce projet après les premières réunions publiques et les discussions sur l’étendue des zone dévolues à la végétation et aux parkings ? Et le style d’architecture envisagée ?
Le Maire, Yannick Moreau: Le projet est presque arrêté. Une réunion publique est programmée au mois d’octobre pour les derniers réglages et, sur la base de cette réunion publique et d’un arrêt définitif du projet par la Ville à la fin de l’année, on lancera un appel d’offres auprès de promoteurs pour la construction des logements.
Je pense qu’au printemps prochain on aura choisi le promoteur et les entreprises qui réaliseront les logements et l’aménagement.
On est dans les mêmes équilibres que ce que l’on avait annoncé à savoir 32 logements – avec une priorité donnée à l’accueil des jeunes familles – l’objectif restant de dégager le maximum d’espace pour un poumon vert permettant de faire respirer le centre ville très urbanisé de La Chaume.
L’architecture dépendra des projets proposés par les promoteurs et parmi lesquels la Ville choisira celui qui convient le mieux en fonction des esquisses proposées. Puis suivra l’instruction du permis de construire.
Projet arrêté fin 2022 // Appel d’offres // Choix définitif au printemps 2023 // Puis instruction du permis de construire //
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EDF – COURS GUÉDON
– EDF // Place du Gaz // Rue du Chenal // Cours Guédon ex-Cours Dupont
Un permis datant de janvier / février 2018 PC 085 194 18 B0027 avait été refusé le 12 juillet 2018.
Un nouveau permis a été validé le 17 mai 2021.
Le Reporter sablais: Sur le foncier de l’ancien bâtiment d’EDF est prévue une construction. Cet espace serait utile au projet de nouveau Cours Guédon. Quel est l’état des négociations sur cette parcelle dite EDF qui représente une petite épine dans le projet ?
Le Maire, Yannick Moreau: Il s’agit d’un positionnement assez central, à mi-chemin en terme de distance entre le fond du port de pêche / poissonnerie pilote et la place de Strasbourg. Et c’’est un point d’articulation important au milieu du périmètre du Cours Guédon. Or, l’idée n’étant pas d’arrêter le projet au cours Dupont mais de créer une ceinture verte à l’arrière du Remblai, l’emplacement de cette parcelle-là a toute son importance.
A ce stade, les négociations ne sont pas conclues mais elles avancent.
– Dans un premier temps on a essayé de réduire le projet qui avait fait l’objet d’un permis de construire, avec environ 130 logements. Réduire le volume permettait de réduire l’impact afin d’élargir l’espace dévolu à la coulée verte, afin de laisser plus de place à la végétalisation et aux modes de circulation qui seront retenus dans le projet.
– La deuxième étape, et c’est là où la discussion n’est pas achevée, porte sur le souhait de déplacement total de l’opération, c’est à dire la récupération par la Ville de la totalité des espaces d’EDF, de cette assiette foncière.
Il s’agit bien sûr de l’option que la Ville privilégie car ce serait un atout supplémentaire pour le projet envisagé.
Le Reporter sablais: Vous indiquez que la discussion n’est pas achevée. Y a-t-il un blocage et sinon sur quelle base le dossier peut-il évoluer: échange de terrains, achat ??
Le Maire, Yannick Moreau: Non ce n’est pas bloqué, c’est ouvert mais ce n’est pas décidé. Nos interlocuteurs sont ouverts à la discussion, ils sont constructifs dans le dialogue. Un promoteur, quel qu’il soit, a conscience de l’enjeu d’un projet mais aussi conscience des enjeux à venir sur le territoire de la Ville des Sables d’Olonne.
Les discussions avancent positivement mais ce n’est pas conclusif jusqu’à présent.
Pour répondre à votre question, il s’agirait d’échange de terrains.
Il faut que chacun y trouve son intérêt.
Il y a des endroits où c’est moins embêtant pour l’avenir des Sables d’Olonne qu’à cet endroit-là.
Le Reporter sablais: Est-ce pour les mêmes raisons que vous souhaitez les zones en face d’EDF où se trouvent quelques commerces et habitations ?
Le Maire, Yannick Moreau: Exactement, car c’est un lieu constituant un goulot d’étranglement autour de la Place Louis XI.
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Dernier projet Résidence Cours Guédon ex-EDF / Place du Gaz / Permis du 17 mai 2021
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EX-DIRECTEUR DE CABINET
Le Reporter sablais: Vous avez mis fin à une collaboration avec un directeur de cabinet qui venait de La Roche-sur-Yon. Ensuite s’est posée la problématique du maintien provisoire de la rémunération ? Qu’en est-il désormais ?
Le Maire, Yannick Moreau: C’est un fonctionnaire, et il est en disponibilité. Il a quitté notre Collectivité et désormais il ne fait plus partie des effectifs de la Collectivité des Sables d’Olonne. Il n’y a donc plus de coûts engendrés par cette situation pour la Ville.
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FIBRE
Le Reporter sablais: Le dossier du déploiement paraît bien bloqué malgré les premières tentatives pour faire bouger les choses. La carte du déploiement montre des vides importants y compris dans le centre ville. Y a-t-il eu une évolution du dossier depuis vos interventions avec Luc Bouard et quelles sont les réactions à l’Arcep qui est le régulateur ?
Le Maire, Yannick Moreau: Je suis favorable à une substitution entre Orange et Vendée numérique (Note: Vendée Numérique est portée par le Conseil départemental).
Afin que Vendée numérique puisse finir le déploiement initié par Orange qui se moque littéralement de nous.
Je n’accepte pas qu’Orange se moque des priorités qui sont celles des Sables d’Olonne depuis 2015, c’est à dire le raccordement des zones d’activité économiques, notamment Les Plesses.
A ce jour, sept ans après la signature de la convention les zones économiques ne sont toujours pas desservis par la fibre. C’est inacceptable !
Le Reporter sablais: Mais alors, quelle est la solution ? Vous aviez déjà contacté l’Arcep. Il semble qu’il y ait un choix financier mais aussi qu’Orange est confronté à des problèmes avec des sous-traitants…
Le Maire, Yannick Moreau: J’ai demandé à la présidente de l’Arcep, Laure de la Raudière (Note: ancienne députée, elle a pris ses fonctions de présidente de l’Arcep en février 2021), de rappeler ses engagements à Orange et je lui ai demandé, si Orange ne réagissait pas maintenant, de nous libérer de l’emprise d’Orange pour que Vendée numérique puisse réaliser la fin du déploiement à la place d’Orange.
Je l’avais déjà fait par courrier mais là nous avons eu une conversation téléphonique avec toutes les explications nécessaires.
Dans l’ensemble des zones AMI, dévolues à l’opérateur privé en raison de leur densité, Les Sables d’Olonne et La Roche-sur-Yon sont parmi les plus en retard. Est-ce un traitement de défaveur d’Orange ? C’est incompréhensible…
On maintient la pression mais on est ni l’autorité régulatrice (Arcep), ni le Gouvernement. On parle d’une seule voix mais Orange continue à faire la sourde oreille. J’espère que l’Arcep va réussir à contraindre Orange à agir et à accélérer le déploiement.
Les différents choix ou problèmes que peut rencontrer Orange n’expliquent pas pourquoi ils n’entendent pas nos priorités comme la demande de desserte des zones d’activités économiques.
Si, au milieu des difficultés d’Orange, que l’on pourrait comprendre, pour des recrutements, il y avait une manifestation de bonne foi et de bonne volonté, avec la prise en compte de la priorisation souhaitée par les élus locaux à La Roche-sur-Yon ou aux Sables d’Olonne, on pourrait alors dire que ce n’est pas simple mais au moins on a un partenaire qui nous écoute.
Mais, ils ne nous écoutent même pas, ils s’en fichent complètement. C’est inacceptable.
Le Reporter sablais: Dans ces zones économiques, rien n’est fibré ou quelques zones le sont quand même ?
Le Maire, Yannick Moreau: Non, rien du tout. Quelques-uns sont fibrés car ils étaient passés précocement par la société Rézocéan mais ils sont très peu nombreux (Note: Rézocéan est un opérateur de télécommunications, spécialisé dans le déploiement de réseau et la VoIP, et reconnu par l’Arcep. Installés à 85 Olonne-sur-Mer, ils sont désormais à Angles. Le siège est à Pornic. Le groupe a été racheté en 2020 par Alphalink Holding).
Le Reporter sablais: Vous attendez donc une réaction de l’Arcep…
Le Maire, Yannick Moreau: Exactement, que l’Arcep bouge les lignes et rappelle à Orange ses obligations, ses devoirs, et ses responsabilités. Nous serons informés très bientôt de la suite donnée par l’Arcep auprès d’Orange.
*Carte du déploiement de la fibre: https://cartefibre.arcep.fr/
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HÔTEL 4* PORT OLONA
– Hotel 4 étoiles Port-Olona / Bd de l’Ile Vertime. 1er permis en mai 2018.
Le Reporter sablais: Les travaux ont commencé au début de l’été, après une longue période depuis l’achat du foncier. Quelles sont les améliorations obtenues depuis le premier projet puisque l’architecture a été modifiée ? Heureusement car le premier plan ressemblait à un remake des Atlantes, sans aucune vue extérieure…
Le Maire, Yannick Moreau: Eux-mêmes avaient obtenu un premier permis qui ne les arrangeait pas et souhaitaient des modifications. J’ai conditionné ces modifications à nos propres souhaits.
Il est prévu désormais un roof top (toit terrasse) en pente.
Schématiquement, on est sur un hôtel avec une logique balnéaire comprenant des terrasses, et ouvert sur le port.
C’est en réalité l’hôtel du Vendée Globe puisqu’il est devant la place du Vendée Globe avec vue sur le ponton. Il y aura donc un toit, et une terrasse aménagée en roof top à l’étage supérieur, afin de profiter du coucher de soleil sur La Chaume.
C’est une logique balnéaire d’un hôtel du Vendée Globe, et non la logique urbaine d’un hôtel de centre-ville.
Le projet a gagné en qualité et notre espoir c’est qu’il soit réalisé pour le prochain Vendée Globe (Note: le 10 novembre 2024). Et c’est encore possible, c’est pour ça que les travaux ont démarré dès le mois de juillet 2022.
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Dernier projet Hôtel 4* à Port Olona
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Ancien Projet Hôtel Port Olona
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INCENDIES ESTIVAUX
Le Reporter sablais: Quels sont vos sentiments à la suite des incendies de cet été, et quelles mesures serait-il nécessaire de prendre à l’avenir ?
Le Maire, Yannick Moreau: Cet été, on a vraiment frôlé la catastrophe. On a eu de la chance qu’il n’y ait pas eu de victimes humaines dans ces incendies à répétition qui ont tous été d’origine humaine.
La situation de cet été qui a mis en valeur l’efficacité et le courage admirable des pompiers, appelle deux observations de ma part:
– la première, c’est qu’il y a un problème en France de justice des mineurs; la grande majorité des feux volontaires que nous avons subis cet été sont l’oeuvre d’auteurs mineurs qui n’ont pas ou peu été sanctionnés, pour lesquels il n’y a pas eu de vraie réponse pénale. Quand on voit l’ensauvagement de la société française avec les agressions de jeunes mineurs sur les personnes âgées, vulnérables, à Cannes ou ailleurs, il y a quand même un vrai sujet de société.
Il est de la responsabilité des parlementaires, des députés en particulier, de réfléchir sur la réponse que la justice doit apporter à cette délinquance des mineurs, car quand un mineur est délinquant à 13 / 14 ans et qu’il n’y a pas de réponse pénale, que devient-il à 18 / 19 ans ?!! Je pense que l’ensauvagement devient très rapidement criminel.
– la deuxième, c’est que l’on doit sans doute évoluer dans nos moyens de lutte contre les incendies.
J’ai soumis au Président du Conseil départemental de la Vendée, sur la base d’une proposition privée, l’examen d’un renforcement de la lutte contres les incendies par des moyens aériens dédiés à la Vendée: de petits avions moins chers que les Canadairs mais qui peuvent embarquer jusqu’à 3500 litres, c’est à dire la moitié de la contenance d’un Canadair, tout en étant beaucoup moins chers.
Je ne sais pas si c’est LA solution, mais il est de notre devoir d’examiner cette nouvelle dimension de lutte contre les incendies en Vendée, et je pense que c’est comme ça que les pompiers de Vendée et l’opérateur en la matière qui est le Conseil départemental, l’auront compris.
Lorsqu’on intervient de manière aérienne avec ces petits avions porteurs d’eau, on arrive à soulager largement les effectifs à terre.
Pour l’instant, dans la Région des Pays de la Loire ce genre de moyens aériens n’existent pas. Mais ils sont à la portée financière, semble-t-il, sous réserve que ce soit reconnu comme opérationnel, d’un département ou d’une région comme les nôtres.
Ce que j’ai dis au directeur du Sdis et au président du Conseil départemental, c’est qu’il était nécessaire d’étudier ces possibilités afin de se positionner.
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LA CHIMERE
Le Reporter sablais: Le dossier est bien bloqué… En tout cas fortement « judiciarisé ». Quelle en est l’évolution ? Quelle est la position actuelle du maire que vous êtes ? Et les scénarios envisagés.
Le Maire, Yannick Moreau: La dimension symbolique du projet et du sujet prend le dessus et domine toutes les autres.
Après les erreurs successives qui ont été commises sur le patrimoine balnéaire des Sables d’Olonne, il est difficile d’accepter pour nous que l’une des dernières figures du patrimoine balnéaire des Sables d’Olonne disparaisse.
Le propriétaire se défend en mobilisant tous les moyens de droit possibles et la Ville ne peut pas abandonner le symbole, parce que celui-ci est fort.
Alors peut-être qu’en son temps on aurait pu trouver un moyen d’entente, mais c’est facile de dire ça après….
Le Reporter sablais: Quelle entente ?
Le Maire, Yannick Moreau: C’est à dire d’aménager des usages plus modernes à l’intérieur d’une enveloppe et d’une façade qui resteraient respectueuses de l’architecture balnéaire des Sables d’Olonne.
Mais ce n’est pas le chemin qui a été pris avec les pétitionnaires et donc la famille propriétaire de La Chimère. Je pense aussi que le fait qu’elle ne soit pas inscrite n’a pas facilité non plus les discussions successives qui ont eu lieu entre la Ville et la famille en question.
Aujourd’hui on est un peu dans une impasse où le propriétaire veut retrouver sa liberté afin de réaliser la construction d’un immeuble, et où la Ville ne peut pas accepter l’idée de la disparition de l’un des derniers symboles, l’un des derniers témoins d’une époque, certes révolue, mais d’un patrimoine balnéaire de qualité des Sables d’Olonne.
Le Reporter sablais: Sur le plan architectural, n’y a-t-il aucun moyen de contenter les deux parties ?
Le Maire, Yannick Moreau: C’est une discussion que j’ai eu avec le propriétaire cette année; je lui ai dis que l’on pourrait peut-être trouver une autre manière d’aborder le sujet.
Mais en fait on est allé tellement loin dans l’affrontement judiciaire que c’est difficile d’en sortir.
Cette affaire n’a pas commencé cette année…. et c’est un vrai sujet.
C’est vraiment dommage car je pense qu’il y avait – peut-être y a-t-il encore, j’aimerais caresser cet espoir – le moyen de trouver des usages modernes satisfaisant les besoins de la famille, tout en respectant les façades et l’esprit de cette architecture balnéaire. Peut-être est-ce encore possible…
Le Reporter sablais: Judiciairement, là, après tous les jugements, que peut-il advenir aujourd’hui ou demain ?
Le Maire, Yannick Moreau:
Le 1er août 2022, le propriétaire a formé un pourvoi en Cassation pour demander que sa demande de permis de démolir soit réinstruite. La procédure se poursuit donc et ça va durer encore longtemps.
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LOTISSEMENT LES ROSES
Le Reporter sablais: Lors du lancement de ce Lotissement pour faciliter le logement pour les jeunes ménages ayant des enfants, la règle de départ était qu’il n’y ait pas de plus-values à la revente puisque la Ville acceptait de vendre des terrains à pris très abordable pour cela. La Ville suit-elle de façon précise les ventes pour éviter les effets d’aubaine ? La Ville est-elle en mesure de nous établir un bilan du nombre de ventes réalisées sur ce Lotissement et les écarts ou non à la revente ? (Note de la Revue: Nous avons demandé à la Ville ces éléments préalablement à la date de l’interview).
Le Maire, Yannick Moreau: 5 ventes ont été effectuées depuis 2019, effectivement avec des plus-values.
Mais la Ville exige systématiquement le remboursement du bénéfice foncier.
Le montant à rembourser à la Collectivité tourne généralement autour de 60.000 € TTC en moyenne.
Le Reporter sablais: Exigez-vous le remboursement de la totalité de la plus-value réalisée ?
Le Maire, Yannick Moreau: On exige le remboursement du bénéfice foncier, les terrains ayant été achetés aux environs de 50.000 €.
Effectivement les ventes ont été faites avec plus values, mais la Ville a vendu un terrain – à prix modéré -, elle n’a pas vendu terrain et maison. L’immobilier a pris de la valeur aux Sables d’Olonne.
Le Reporter sablais: Donc, le remboursement de la plus-value est demandé sur le terrain mais non la plus-value sur la maison ?
Le Maire, Yannick Moreau: C’est ça. On intervient sur la part qui revient à la Collectivité publique car sans la Collectivité ces terrains n’auraient pas pu être vendus à ce prix là. On est attentif à ce qui s’y passe à travers les Déclarations d’intention d’aliéner (DIA) (Note: La déclaration d’intention d’aliéner (DIA) est une formalité imposée à tout propriétaire qui souhaite vendre un bien immobilier situé sur une zone de préemption).
(Note de la Revue: Le prix d’achat vers 2016/17 s’établissait à 250 € le m2 au lieu d’un prix estimé par le Service des Domaines à environ 660 € le m2. On pouvait alors estimer l’effort de la Ville pour le rajeunissement de sa population à un peu plus d’1 million d’euros. Pour les détails, on pourra lire notre article sur ce lien: https://tinyurl.com/3fsa2wh3 ).
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NACEO
Le Reporter sablais: A quel niveau du projet en est-on ?
Le Maire, Yannick Moreau: On a lancé le concours d’architecte le 6 mai 2022, avec le projet de retenir dans un premier temps 3 cabinets d’architecture appelés à concourir.
Et le jury du concours se réunira en novembre 2022 pour choisir l’architecte lauréat.
En 2023, ce sera l’année des études de maîtrise d’oeuvre, phase où l’on passe à la réalisation du projet détaillé du musée par le cabinet d’architecture lauréat.
Parallèlement on entreprend des fouilles préventives, sous couvert de l’Inrap, qui commenceront vers le 20 septembre 2022.
Concours d’architecte le 6 mai 2022 // Fouilles préventives le 20 septembre 2022 sur une durée non connue // Choix du lauréat en novembre 2022 // 2023: Etudes de maîtrise d’oeuvre avec élaboration du projet détaillé.
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NOUVEAUX BASSINS TAMPON
Le Reporter sablais: Pour traiter les flux à la suite des orages et les surverses/débordements, nous avions visité le site de travaux de deux nouveaux bassins tampon, face à la Chnoue. Sont-ils achevés ?
Le Maire, Yannick Moreau: On a presque terminé les travaux des deux bassins tampons (de stockage). Ils sont en service depuis le début de l’été, ce qui permet déjà d’absorber des orages et d’éviter des surverses dans le port et dans la baie.
Mais il reste une intervention pour que ce soit conforme à ce que l’on souhaite, avant la réception définitive de fin de travaux qui pourrait se faire fin novembre 2022.
Les études sont toujours en cours pour comprendre les raisons de la casse à deux reprises d’une grosse canalisation le long du Boulevard du Vendée Globe, l’année dernière.
Fin des travaux en novembre 2022 //
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NUISANCES SONORES
Le Reporter sablais: Les problèmes de nuisances sonores sont de vrais problèmes. Mais se greffe là-dessus la diffusion de la musique estivale ou non, diurne ou nocturne, et des animations. Quel bilan fait le Maire après cet été 2022 ?
Le Maire, Yannick Moreau: La loi est valable pour tout le monde; en application de la loi, le Préfet a pris un arrêté qui interdit les bruits et les animations, mais dans cet arrêté, il a aussi permis aux maires de déroger.
Nous, aux Sables d’Olonne, on a instruit 897 demandes dérogatoires d’animation depuis la fin du mois de juin 2022. Et on les a accepté quasiment toutes !
Parfois, on a seulement réduit les amplitudes horaires des animations et vous constaterez avec moi que l’été s’est bien passé. Je n’ai pas croulé sous les plaintes et la situation a été apaisée. On a réussi finalement à concilier la nécessaire animation d’une station balnéaire avec la nécessaire tranquilité publique aux Sables d’Olonne l’été.
Le Reporter sablais: Oui, mais ce ne sont que des autorisations jusqu’à 23h. Il y en a qui aimerait bien que, durant l’été, l’animation et les animations musicales puissent se poursuivre jusqu’à 1h du matin.
Le Maire, Yannick Moreau: Oui, les autorisations sont en grande majorité jusqu’à 23h. Il peut y avoir des animations plus tardives mais ce n’est effectivement pas la règle.
Il y a eu des concerts programmés par la Ville durant l’été, et ceux-ci se sont finis plus tard – par exemple au Jardin du Tribunal; et il y a eu aussi deux semaines d’animations et DJ sur le Village de la GGR avec des horaires de fermeture jusqu’à 2h du matin. Quelques riverains s’en sont d’ailleurs plaints…
Mais la règle dans une station de tourisme familial, c’est plutôt 23h. Est-ce que pour être animée une ville a besoin d’avoir de la musique jusqu’à 3h du matin ? Je ne suis pas sûr !
Le Reporter sablais: J’ai cité 1h du matin – durant l’été uniquement – car cela permet de concilier un peu les deux parties. Car, pour les jeunes, la soirée estivale démarre à 23h…!
Le Maire, Yannick Moreau: Oui mais l’été les bars de nuit ferment plus tard. Nous, ce qui nous gêne, ce sont les sorties de discothèque, ce n’est pas le fait que ce soit 1h, 2h ou 3h du matin.
Globalement, sans faire d’autosatisfaction, je tire comme bilan de l’été que ça été un compromis qui a été accepté et acceptable, et qui a bien fonctionné cet été.
Et on a réussi à conjuguer l’animation et la tranquilité publique.
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RESTAURANT PANORAMIQUE LES ATLANTES
Le Reporter sablais: Le projet de Restaurant panoramique aux Atlantes est-il avancé avec une phase d’études ou n’est-ce qu’un souhait à long terme ?
Le Maire, Yannick Moreau:
Il n’est pas enterré. Ça reste un projet d’actualité.
Simplement on doit lancer l’Appel d’offres pour la maîtrise d’oeuvre à la fin de cette année. On n’est pas allé plus vite pour le moment car je ne souhaitais pas lancer le projet de Restaurant panoramique des Atlantes de manière isolée.
En effet, j’entends aussi en profiter pour corriger un certain nombre de dysfonctionnement du bâtiment initial. Donc le projet ne portera pas seulement sur le restaurant mais également sur l’agencement et le fonctionnement de la Cité des congrès.
On va lancer l’appel d’offres en fin d’année 2022 et on espère bien que la réalisation sera achevée avant la fin du mandat (Note de la Revue: juin 2020 à juin 2026).
C’est un gros travail mais nécessaire, l’activité congrès étant importante dans une station balnéaire. Il est donc nécessaire pour les congressistes que certaines activités donnent sur la mer et ne soient pas cachées derrière des vitres.
Le Reporter sablais: C’est une demande aussi des habitants, pas uniquement des congressistes.
Le Maire, Yannick Moreau: Evidemment, tous les usagers des Atlantes aimeraient avoir la vue sur la mer. Les Atlantes c’est un joli balcon sur la mer. Nous qui allons de temps en temps sur la passerelle on le mesure bien.
Ce sera un restaurant à l’étage, avec une terrasse à peu près au niveau de la passerelle, avec une partie intérieure et une partie extérieure, cette dernière étant en avancée sur pilotis, et donc en surplomb au-dessus d’une partie du parvis existant.
Appel d’offres: fin 2022 // Livraison souhaitée pour 2025 //
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ROUTE DU LITTORAL
Le Reporter sablais: Cela fait longtemps que l’on n’entend plus parler du projet avec le Conservatoire du littoral. Lors d’une des dernières interventions publiques, il était question de trois années pour les études, soit environ 2022. Quelles sont les dernières avancées ?
Le Maire, Yannick Moreau: Ce n’est pas en stand-by mais c’est lent !
La lenteur apparente du sujet ne saurait se traduire par un manque de volonté de la Ville qui veut faire aboutir ce projet dans le respect du verdict populaire de la consultation de 2019, c’est à dire la protection des espaces naturels avec le maintien de la route littorale.
Simplement les procédures avec le Conservatoire du Littoral sont longues, lentes, et la signature de la convention de transfert de maîtrise d’ouvrage du Conservatoire vers la Ville (Note: la Ville sera maître d’ouvrage délégué pour le compte du Conservatoire du littoral pour pouvoir intervenir et réaliser les travaux sur les terrains du Conservatoire) n’est pas au moment où je parle encore signée par le Conservatoire.
Cela aurait dû l’être avant l’été mais ce n’est pas encore effectif, cela devrait être finalisé avant la fin de l’année.
Comme nous sommes sur des espaces naturels sensibles multi-protégés, les procédures administratives d’autorisation de travaux prennent beaucoup de temps.
Donc je pense que les travaux sur le coeur de ces espaces naturels ne sont pas pour 2023.
De plus, nous donnons un nouveau périmètre au projet: on envisage désormais l’aménagement et la valorisation du littoral, non pas seulement autour des dunes de l’ancien circuit automobile du Puits d’enfer, mais sur l’ensemble du littoral compris entre le Puits d’enfer et Cayola.
Cette nouvelle dimension du projet se traduira par le fait que c’est probablement le site de l’Abbaye St-Jean d’Orbestier qui sera le centre névralgique de l’ensemble du littoral concerné, notamment car il sera central dans l’accueil du public. Il sera une porte d’entrée sur le patrimoine naturel et le patrimoine historique de ce littoral. Il est plus facile de venir y stationner plutôt que sur d’autres endroits plus fragiles.
De plus, il serait ainsi le départ privilégié de toutes les balades menant d’un côté aux dunes du Puits d’enfer, de l’autre à la baie de Cayola.
J’espère que les travaux commenceront dès 2023 sur le périmètre de l’Abbaye, et sans doute probablement sur les sites de l’ancien circuit automobile à partir de 2024.
Prévision de signature du transfert de maîtrise d’ouvrage: fin 2022 // Travaux périmètres de l’Abbaye en 2023 // Travaux sur le site de l’ancien circuit automobile à partir de 2024 //
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RUE D’OLONNE
Le Reporter sablais: Un comité de riverains s’est créé. En raison de plusieurs accidents de la route, ils sont opposés à l’ouverture de la route vers la zone résidentielle. Quelle est votre position ?
Le Maire, Yannick Moreau: Je suis sur la position de maintien du dialogue. Personne ne détient la science infuse sur les questions de sécurité routière et d’aménagement routier.
J’ai donc demandé aux services et aux élus de la Ville de maintenir un dialogue avec les riverains et avec le collectif. Je pense qu’il faut que le dialogue soit respectivement respectueux. Sous cette condition, je pense que l’on trouvera le meilleur compromis possible.
Il faut que ça fonctionne, il ne faut pas être pétri de certitudes ni d’un côté ni de l’autre, et en même temps que cela préserve la sécurité des uns et des autres.
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VILLA MIRASOL ET SA TERRASSE
Le Reporter sablais: Quel sentiment avez-vous sur ce dossier ?
Le Maire, Yannick Moreau: La Ville des Sables d’Olonne et la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC) ont commis une erreur manifeste d’appréciation en autorisant des travaux de construction d’un édicule sur la terrasse.
Et le permis qui a été délivré était une erreur, à la fois de la part de la Ville et de la DRAC.
De plus, le permis n’a pas été respecté, donc le maître d’ouvrage a aggravé les erreurs.
Mais même s’il avait été respecté, c’était une erreur.
Et donc la Ville examine avec le propriétaire et avec les services de l’Etat concernés tous les moyens de corriger cette erreur.
Y compris la déconstruction.
Au moment où nous parlons, je n’ai pas de réponse définitive à apporter – puisqu’elle ne dépend pas uniquement de moi – sur la possibilité que cette surélévation, moche, puisse être complètement retirée.
La Ville le souhaite, la Ville l’encourage, la Ville salue le travail remarquable que le propriétaire s’est engagé à réaliser sur l’ensemble des façades.
Il reste à traiter la question de l’aménagement de la terrasse et à convaincre le propriétaire de la déconstruire.
Faisons confiance au dialogue que la DRAC, le propriétaire et moi avons engagé.
Le Reporter sablais: Allez-vous avoir des réunions très prochainement ?
Le Maire, Yannick Moreau: On en a eu, on en a, on en aura, jusqu’à ce que l’on réussisse. Je l’espère.
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Interview réalisée le 7 septembre 2022
par Philippe Brossard-Lotz
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