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Les Sables-d’Olonne Vendée. Ironman 70.3: tout ce que l’on ne vous a pas encore dit




 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Ironman 70.3: tout ce que l’on ne vous a pas encore dit

Gérard Hecht est l’adjoint aux sports de la Ville des Sables d’Olonne. Autant dire qu’il est au coeur de l’élaboration et du suivi des événements sportifs qui s’y déroulent, en pleine collaboration avec le Maire et les services concernés.
Comme bien d’autres événements sportifs, il n’était pas certain que l’Ironman des Sables d’Olonne 2020 soit organisé.
L’occasion de demander à Gérard Hecht comment, dans les restrictions sanitaires que connaît la France, cette épreuve avait pu obtenir l’autorisation de son déroulement, et de faire avec lui un petit tour – forcément très délicat – de prospective.

Le Reporter sablais: La remise des Prix de l’Ironman devait avoir lieu à 17 heures aux Atlantes ?
Gérard Hecht: Toutes les précautions sont prises pour satisfaire aux règles sanitaires. Il a donc été décidé d’annuler la remise des Prix officielle. Chaque lauréat vient prendre ses prix individuellement.

LRS: Il y avait environ 3500 engagés pour cette édition 2020, mais en juillet. Pour des raisons d’emploi du temps, de travail, de rentrée etc… 1700 n’ont pu participer à l’édition reportée au 6 septembre 2020…
GH: L’inscription de ces 1700 concurrents est reportée sur l’édition sablaise suivante.

LRS: Justement; qu’en est-il de cette prochaine édition, son organisation fait-elle partie de discussions en cours avec les organisateurs ?
GH: Il est beaucoup trop tôt pour que le sujet soit sur la table car tout dépendra de l’évolution des conditions sanitaires. Mais l’Ironman des Sables d’Olonne a un très bon indice de satisfaction des participants: 99,6%. Donc tout va pour le mieux.

LRS: L’Ironman des Sables d’Olonne 2020 a pu être organisé. Racontez-nous comment l’autorisation a pu être obtenue dans les conditions sanitaires que l’on connaît ?
GH: Cela a été très compliqué, comme tout le monde peut se l’imaginer, de lancer l’organisation. Tout dépendait des autorités préfectorales.
Plusieurs réunions ont eu lieu avec la sous-Préfecture des Sables d’Olonne. Un plan très strict, proposé par l’organisation Ironman et la Ville des Sables d’Olonne, répondait à des règles sanitaires précises.
Le sentiment partagé était qu’il ne fallait pas qu’il y ait trop de monde afin de répondre à ces règles. Mathématiquement, sans que cela soit recherché a priori, le nombre de participants a été divisé par deux puisqu’il a fallu décaler l’événement de juillet à septembre. Or en septembre, beaucoup parmi les inscrits n’étaient plus disponibles. L’organisation Ironman, pour satisfaire aux objectifs sanitaires, n’a pas cherché à remplacer ces non-partants.
Ce sont donc 1650 participants qui sont restés inscrits, ce nombre réduit permettant d’organiser l’épreuve dans de bonnes conditions.
Ironman est une organisation très bien rodée et sur ce plan là on peut leur faire confiance. Nous sommes satisfaits que les services de l’Etat ait pris en compte toutes ces données pour l’autorisation nécessaire.

LRS: le fait que ce soit en plein air a forcément faciliter les choses…
GH: Oui, le plein air, mais aussi le fait que les concurrents ne partent pas tous ensemble; des groupes séparés ont été instaurés avec 6 concurrents toutes les 8 secondes. Les espaces obligatoires entre concurrents – sauf le temps d’un dépassement – ont été augmentés.

LRS: Les aspects financiers liés à cette réduction ont-ils alors été évoqués ?
GH: Pas à ma connaissance, en tout cas pas en tant qu’élément décideur. Seules les conditions sanitaires permettant l’organisation de cette épreuve ont été au centre des préoccupations.

LRS: Et le départ à 7h10 du matin, était-ce aussi stratégique ?
GH: Les deux craintes, notamment pour la sous-Préfecture, étaient un afflux de spectateurs lors du départ et lors des arrivées. Le départ à 7h du matin permettait de régler le premier problème puisque à cette heure là, cela a limité le public. Ensuite, on peut se satisfaire du fait que les gens se sont étalés tout le long du Remblai. Sans doute 3 à 4000 personnes, mais étalées. Il a fallu cependant rester vigilant pour la zone de Finishline afin d’éviter les accumulations. Je sais qu’un filtrage avait été mis en place. J’étais dans cette zone et j’ai pu constater qu’il n’y avait pas de gens les uns sur les autres. Et tout le monde a bien respecté le port des masques.

LRS: Il semble que tout se soit bien déroulé. C’était important pour la Ville des Sables d’Olonne ?
GH: Oui car cela a montré la capacité des Sables d’Olonne d’organiser un événement dans de bonnes conditions sanitaires. D’autant plus important que le Vendée Globe – le 8 novembre 2020 – approche. Il fallait être exemplaire, c’était un challenge. De nombreux bénévoles se sont engagés, c’est bien aussi à l’approche du Vendée Globe qui nécessite de très nombreux bénévoles.
Nice a été annulé, de nombreuses épreuves sportives et culturelles ont été annulées. Donc l’Ironman aux Sables d’Olonne était observée par beaucoup de monde puisqu’il s’agissait de la seule grande épreuve sportive maintenue en même temps que le Tour de France cycliste. C’est la preuve que des collectivités sont capables de mettre en place de grandes épreuves sportives dans des conditions sanitaires satisfaisantes. C’est un peu une revanche du sport sur les restrictions actuelles. Il ne fallait pas louper l’opportunité de réussir ce challenge.

LRS: le Full Ironman aux Sables d’Olonne c’est pour quand ?
GH: Du fait de nombreuses annulations de compétitions, nous avons eu la chance ici aux Sables d’Olonne d’avoir de très belles têtes d’affiches pour cet Ironman. Les athlètes étaient en manque d’épreuves et beaucoup ont souhaité participer. C’est un plus pour Les Sables d’Olonne. Mais l’organisation Ironman ne peut pas mettre des full partout. Elle doit tenir compte de beaucoup de considérations, la répartition, la non-concurrence etc… ce serait bien pour Les Sables d’Olonne mais disons qu’il y a plein de considérations stratégiques et diplomatiques. C’est encore un dossier délicat et aucune décision n’est prise. Tout ce que je peux dire c’est que dans le contrat passé entre la Ville des Sables d’Olonne et Ironman, rien n’empêche d’aboutir un jour à l’organisation d’un full Ironman.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

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