*NEWSPREMIUM

Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. HISTOIRE La 1ère édition du Vendée Globe: un vrai challenge !




 

Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. HISTOIRE La 1ère édition du Vendée Globe: un vrai challenge !

Après bien des interrogations, le Vendée Globe est lancé le 26 novembre 1989.
13 skippers feront partie de ce groupe de fervents de la mer qui ont décidé d’accepter le challenge: faire le tour du monde sans escale et sans assistance.
L’idée vient de Philippe Jeantot qui, pour cette première édition, est à la fois organisateur et skipper.

Même si quelques épreuves ont montré la voie avec quelques skippers précurseurs (Golden Globe Race, Boc Challenge – avec escales…), ce projet de tour du monde est considéré comme un challenge complètement fou !
Combien ont vraiment les compétences pour cette épreuve, en combien en reviendront, pense-t-on en silence….

A 15h15, le départ est donné par Eric Tabarly.

Et comme il fallait s’y attendre, les problèmes techniques, les avaries ne manquent pas.



Elles sont racontées ainsi par le © Vendée Globe:

 » – Une première avarie donne le ton : le vît-de-mulet de Crédit Agricole cède. Qu’à cela ne tienne, Philippe Jeantot fabrique une pièce de fortune et poursuit sa route.
– Le 28 décembre, Poupon déclenche ses balises de détresse. Trois bateaux sont déroutés. Loïck Peyron arrive le premier et découvre Fleury Michon sur la tranche. Il lui passe une remorque, ‘Philou’ largue son mât d’artimon et ça marche : le bateau revient à flots ! Peyron a tout filmé. Les images font le tour du monde, créant un premier mythe fondateur. Poupon abandonne.
– Comme un autre favori : Jean-Yves Terlain, dont l’UAP démâte.
– L’Américain Mike Plant demande assistance en Nouvelle-Zélande.
– Guy Bernardin est terrassé par une rage de dents.
– Bertie Reed abandonne sur avarie de safran.  »



Les portes des glaces
Philippe Jeantot raconta aussi ce que fut le passage dans le Grand Sud:
« Pendant dix jours nous avons avancé à fond dans un champ d’icebergs, avec le risque d’en taper un à tout moment. C’était la roulette russe, on en parlait entre nous. On s’est dit plus jamais ça. Comme j’organisais la course, je me suis dit qu’il fallait mettre ça dans le règlement ». Ainsi sont nées les portes des glaces. »

Titouan Lamazou en tête depuis le 3ème jour de course
Titouan navigue sur Ecureuil d’Aquitaine II, sponsorisé par la Région Aquitaine et son leader Chaban-Delmas.
Depuis le 3ème jour, il est en tête et ne lâche rien, poursuivi par Loïc Peyron et Jean-Luc van Den Heede.
Début février, ils sont loin, environ 20 heures derrière Titouan.
Mais Peyron a perdu du temps en allant sauver Poupon. Il reçoit 14h30 de compensation par la direction de course, ce qui le rapproche dangereusement de Lamazou.

A la mi-mars, le 16 exactement, à minuit et 5 minutes, Titouan passe la ligne d’arrivée en vainqueur.
La foule des Sables d’Olonne est en extase sur les jetées et reçoit ce 1er vainqueur du Vendée Globe comme il se doit.
C’est entouré d’une multitude de bateaux que Titouan rentre dans le célèbre chenal de la Ville des Sables d’Olonne qui deviendra leader mondial de la Course au large.

Le tour du monde a été réalisé en 109 jours, 08 heures et 48 minutes. Loïck Peyron et Jean-Luc Van Heede montent sur le podium.

Sept skippers sur les treize partants ont fini le tour du monde et sont donc classés au palmarès du Vendée Globe (six ont eu des avaries ou ont demandé assistance).
Aucune perte humaine n’a été déplorée.

 

Classement 1989-90

  1. Titouan Lamazou (Fra, Ecureuil d’Aquitaine II) : 109 jours 8 heures 48 minutes 50 secondes
  2. Loïck Peyron (Fra, Lada Poch) : 110 j 01h18’06 »
  3. Jean-Luc Van den Heede (Fra, 36.15 MET) : 112 j 01h14’00 »
  4. Philippe Jeantot (Fra, Crédit Agricole IV) : 113 j 23h47’47 »
  5. Pierre Follenfant (Fra, TBS-Charente Maritime) : 114 j 21h09’06 »
  6. Alain Gautier (Fra, Generali Concorde) : 132 j 13h01’48 »
  7. Jean-François Coste (Fra, Cacharel) : 163 j 01h19’20 »

 

Hors-course

  • Patrice Carpentier (Fra, Le Nouvel Observateur), avarie de pilote automatique (Malouines)
  • Mike Plant (E.U, Duracell), reçoit assistance à l’île Campbell (Nouvelle-Zélande)
  • Guy Bernardin (Fra, O-Kay), victime d’une rage de dents, se déroute au large de la Tasmanie.

 

Les abandons

  • Bertie Reed (AFS, Grinaker), avarie de safran
  • Jean-Yves Terlain (Fra, UAP), démâtage
  • Philippe Poupon (Fra, Fleury Michon X), chavirage.

 

Ci-dessous: vidéo


Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

© Sources: Vendée Globe

Vidéo-Montage – © Vendée Globe




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page