*NEWSMer et MarineVendée

Les Sables-d’Olonne Vendée. Fontenay-le-Comte: l’Autoroute A831 fait pschittt !

VENDÉE – CHARENTE-MARITIME
2 PROJETS COMPLÉMENTAIRES POUR UN OBJECTIF COMMUN

Vendée Charente-Maritime. L’Autoroute A831 fait pschittt !

Tout ça pour ça !

Photo de Une: photo d’archives (2019)

Que d’énergie déployée pour désenclaver le sud-Vendée !
On ne pourra pas dire que les élus – Bruno Retailleau et Yves Auvinet, associés à Dominique Bussereau – n’ont pas tout tenté.

Depuis sept ans, nous suivons ce dossier et avons assisté à la Conférence de Presse organisée par Bruno Retailleau juste après l’annonce de la non-prolongation de l’utilité publique du projet !
L’ambiance était plutôt morose….

Ils espéraient peut-être faire bouger les choses en communiquant sur cette décision qui les consternaient.
Mais les jeux étaient faits.

En effet, le projet d’autoroute A831 avait, certes, été déclaré d’utilité publique par décret du 12 juillet 2005.
L’autoroute A831 devait alors relier Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort/Saintes en Charente-Maritime, sur une distance de 64km (le premier projet devait relier Sainte-Hermine à Rochefort, ce qui permettait d’aller au plus court mais, du même coup, isolait Fontenay-le-Comte).
Mais une utilité publique doit être prorogée dix ans après pour rester valide. Et, à l’échéance du 12 juillet 2015, François Hollande, président de la République, n’avait pas signé pas cette prorogation nécessaire à la réalisation de l’autoroute A831.

Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, affirma plus tard qu’elle avait pris elle-même la décision d’abandonner le projet de l’autoroute A831.
D’un côté, les défenseurs de deux zones humides qui auraient été traversées par le projet d’autoroute….
De l’autre, des élus – soutenus par des entrepreneurs – dont l’objectif est de désenclaver le sud-Vendée, de désenclaver La Rochelle, et aussi de faciliter des transports longs et difficiles entre les deux départements.
Les routes sont embouteillées pendant l’année et bouchonnées pendant la période estivale et l’économie comme le tourisme s’en porteront mieux avec une autroute qui pourra fluidifier les échanges.
En plus de l’aide à un développement économique certain, l’A831 devait contribué à développer l’attractivité des territoires et à offrir des conditions de sécurité optimales aux automobilistes qui doivent aujourd’hui traverser plusieurs dizaines d‘agglomérations pour relier les deux communes.Mais Ségolène Royal en aura donc décidé autrement, et les les élus tant de gauche que de droite ont alors critiqué cette décision qui maintenait « l’accès au grand port de La Rochelle par une (simple) petite route » alors qu’était visée une interconnexion des villes constituant le Pôle Centre Atlantique.

L’ex-projet d’A831 entre Fontenay-le-Comte et Rochefort
On voit sur cette carte l’emplacement de Luçon.

Projet d’autoroute A831

 

 

En violet, l’ex-projet d’A831 entre Fontenay-le-Comte et Rochefort
On voit sur cette carte l’emplacement de Marans

Projet autoroute A831 Fontenay-le-Comte / Rochefort



2005 – 2022: 17 ans et 30 millions d’€ de perdus !
Depuis l’utilité publique de 2005 de l’A831, cela fait donc 17 ans que l’Etat promet d’abord une autoroute entre Fontenay-le-Comte et la Rochelle sans que ce projet n’ait vu le jour, puis des aides financières pour des études d’une réalisation de substitution (c’est le Premier ministre Manuel Valls qui avait en 2015 fait cette promesse de prises en charge des études pour un projet alternatif).
Avec l’abandon de l’A831 par l’Etat, ce sont aussi 30 millions d’euros d’études investies pour le projet qui ont été perdues.

 

PROJETS ALTERNATIFS
Le département de la Vendée avait donc cherché quelles alternatives pouvaient permettre de compenser l’abandon de l’A831 par l’Etat.
Yves Auvinet, alors président du Conseil départemental de la Vendée, souhaitait que le projet d’autoroute soit relancé. A défaut que soit mise en place une voie rapide alternative à 4 voies. Il considèrait que le dossier était vital afin de pouvoir passer d’un département à l’autre et afin de désenclaver cette zone et créer un lien entre les Pays de la Loire et la Nouvelle Aquitaine.
Il regrette (amérement) la décision de l’Etat « alors que tout avait été bouclé, que l’utilité publique avait été affirmée, que les recours étaient tombés. » 
Relancer de nouvelles études pour une nouvelle déclaration d’utilité publique n’avait aucune chance d’aboutir au regard des oppositions écologiques. Et au regard du temps nécessaire, c’était considéré comme inapproprié.Les élus réfléchiront à la création d’une voie rapide 2 x 2 voies contournant la ville de Marans, lancée à l’initiative des deux départements.
En raison des sommes nécessaires à engager, ils demandèrent à l’Etat – qui s’était désengagé du prjet d’autoroute – une dérogation afin de pouvoir installer à un péage.
Parallèlement, ils demandaient à l’Etat de prendre à sa charge les frais de réalisation des études, comme il s’y était engagé.Mais en 2019, 4 ans après l’abandon, le dossier n’avançait vraiment pas. L’Etat ne s’impliquait pas du tout dans ce projet alternatif tout faisant croire au contraire.
Et les élus considaient même qu’il ne respectait pas ses engagements, à savoir la création d’une liaison routière interdépartementale.
Et la manifestation de 350 élus, chefs d’entreprises, responsables associatifs, chambres de commerce, usagers…, lancée par Yves Auvinet et Dominique Bussereau les deux présidents de départements, à Aigrefeuille-d’Aunis Charente-Maritime le samedi 28 septembre 2019 ne changea rien à la donne..
.
La vidéo diffusée pour lancer un projet alternatif
.
.
.
Yves Auvinet – septembre 2019
« Nous ne nous adressons pas au gouvernement, nous nous adressons à l’Etat : nous demandons une liaison routière rapide, directe, efficace et performante.
Ce que nous demandons à l’État tient sur un post-it : un projet (une autoroute ou 2×2 voies), une Déclaration d’Utilité Publique (DUP) et un financement significatif. Une DUP, garante de la faisabilité environnementale.
Une participation aux études ou aux travaux (si c’est la 2×2 voies qui est retenue) à la hauteur du préjudice subi du fait de l’abandon de l’A831.
Nous ne demandons ni passe-droits ni faveurs particulières. Nous demandons à l’État de tenir ses promesses et d’honorer ses engagements. Ni plus, ni moins.
La liaison routière est une question essentielle de mobilité, d’échanges et de fluidité entre nos 2 régions et nos 2 départements.
Au-delà du désenclavement du Sud du département de la Vendée, et du Nord du département de Charente-Maritime, au-delà du lien entre la Ville de Fontenay-le-Comte et Rochefort,
Ce que nous demandons c’est une liaison routière interdépartementale et interrégionale. »
 

Annonces légales
Publiez vos annonces légales sur la Vendée:
https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/
.
.
29 novembre 2019
Une rencontre a lieu à La Rochelle avec la préféte de Nouvelle-Aquitaine.

23 janvier 2020 – Tentatives pour inciter l’Etat à respecter ses engagements.
Après l’abandon de l’A831, l’Etat ne pouvait que – pour calmer le jeu – s’engager à accompagner les collectivités locales sur un projet alternatif.
Pendant 4 ans, de 2015 à 2019, malgré l’urgence du dossier qui traînait depuis 1992 ! rien à l’horizon….
L’Etat était devenu amnésique…
Le 23 janvier 2020, élus et parlementaires rencontrent Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports à propos de ce projet de liaison routière entre la Vendée et la Charente-Maritime (
Dominique BussereauPrésident du Département de la Charente-Maritime et de l’ADF, ancien Ministre, Yves AuvinetPrésident du Département de la Vendée,Pierre HenrietDéputé de la VendéeFrédérique TuffnellDéputée de la Charente-MaritimeBruno RetailleauSénateur de la Vendée, Daniel LaurentSénateur de la Charente-Maritime, Didier MandelliSénateur de la Vendée).

Ils rappellent au ministre l’engagement de l’Etat d’accompagner sur un projet alternatif les départements de la Vendée et de Charente-Maritime, après l’abandon de l’A831.
Au-delà du soutien financier, qui avait été assuré en 2015 par le Premier Ministre Manuel Valls, ils ont réaffirmé leur souhait de voir l’Etat porter le dossier de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) afin de garantir la faisabilité environnementale du projet et d’assurer la
Maîtrise d’Ouvrage jusqu’à l’obtention de l’ensemble des autorisations environnementales et administratives nécessaires


La proposition du Secrétaire d’Etat
Le Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports avait alors proposé que deux options soient étudiées :
– un projet autoroutier
– ou un tracé reprenant prioritairement les itinéraires existants. 

« Une nouvelle réunion, qui aura lieu d’ici la fin du mois de mars, permettra d’objectiver ces deux scénarios en termes de faisabilité technique et environnementale et de portage de la DUP par l’Etat » avaient indiqué les élus présents lors de cette rencontre.

 

Un nouveau Président du département
Depuis, Alain Leboeuf a été élu président du Conseil départemental de la Vendée.
Et il souhaite faire avancer ce dossier bloqué depuis 2015.

Lors de la session du département, qui s’est déroulée à Fontenay-le-Comte le 28 février 2022, en présence de Sylvie Marcilly, Présidente du Département de la Charente-Maritime,  il a indiqué combien il voulait faire aboutir « – de façon pragmatique et déterminée – un projet routier à la hauteur des légitimes attentes de nos concitoyennes et de nos concitoyens ».
.

Cliquez sur la carte pour agrandir

Pragmatisme
Tout le monde aura bien compris qu’un projet autoroutier n’avait plus aucune chance d’aboutir.
Plus étonnant, le projet de 2 x 2 voies capote lui aussi.
Et c’est finalement un projet de route à 3 voies qui sera réalisé en prenant donc compte de la deuxième proposition du ministre: « un tracé reprenant prioritairement les itinéraires existants ».

D’après nos informations, il s’agira donc – pour le département de la Vendée – d’élargir et de passer à 3 voies la RD 938 ter, depuis l’autoroute A83 jusqu’au nord de Marans, vers l’Ile d’Elle.
Le département de la Charente- Maritime prendra à sa charge le contournement de Marans.
On n’est plus donc vers un accès en direction de Rochefort, mais pour une route à 3 voies entre Fontenay-le-Comte et l’Ile d’Elle. La largeur des voies pour le contournement de Marans puis vers la Rochelle n’est pas semble-t-il finalisée.
L’objectif étant de « créer une connexion performante, sécurisée et respectueuse de l’environnement entre nos deux Départements avec 2 projets complémentaires pour un objectif commun ».

Sylvie Marcilly a réaffirmé sa forte mobilisation sur ce dossier: « le contournement de Marans constituant un projet essentiel en matière d’aménagement du territoire et de sécurité routière, il est au cœur de nos priorités pour la Charente-Maritime ».
Lors de la session budgétaire 2022, en décembre dernier, une Autorisation de Programme d’un montant de 4 millions d’euros dédiée aux études concernant cet aménagement a d’ailleurs été adoptée par l’Assemblée Départementale de la Charente-Maritime.

Ces deux projets sont donc distincts mais parfaitement complémentaires.
Côté Vendée, le projet commencera début mars 2022 avec le lancement de la première étude technique.
Côté Charente-Maritime, les études sont lancées et un travail préparatoire est en cours au sein des services de la collectivité.

Et il est demandé à l’Etat d’accompagner de manière constructive les deux projets ainsi que de faciliter leur faisabilité en levant les éventuels obstacles.

.

Publiez vos annonces légales sur la Vendée:
https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/
.

Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page