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Les Sables-d’Olonne Vendée. COMMERCES: la sénatrice Annick Billon s’indigne des propos désobligeants du député Stéphane Buchou




 

Mise à Jour

Samedi 7 novembre 2020

La sénatrice Annick Billon réagit à la lettre ouverte du député Stéphane Buchou

« La sénatrice Annick Billon s’indigne des propos désobligeants tenus par le député de la majorité présidentielle Stéphane Buchou lorsqu’il dénonce les illusionnistes de la politique. Sans nier la gravité de la situation sanitaire, la sénatrice rappelle que, « lors du premier confinement et lors du déconfinement, les élus locaux, tout comme les commerçants de proximité et les artisans, ont démontré leur grande responsabilité et ont su faire preuve d’initiatives pertinentes, en complément des décisions gouvernementales, pour lutter contre la pandémie ».

Selon la sénatrice, « opposer les petits commerces à la grande distribution n’est pas la bonne méthode ». Le Sénat avait voté à l’unanimité un amendement qui prévoyait d’accorder au préfet, à titre dérogatoire et lorsque les conditions sanitaires le permettent, la possibilité d’ouvrir des commerces de vente au détail. Cet amendement a été majoritairement salué par les maires qui en ont déploré le retrait par le gouvernement.

Ce vendredi, avec mes collègues sénateurs de Vendée, nous avons organisé une visioconférence ouverte aux 258 maires vendéens. « Durant cet échange, il ne fut pas seulement question des problèmes de notre quotidien confiné, nombreux sont les élus de terrain qui osent et proposent. Il est regrettable que leur implication pour lutter contre la pandémie et accompagner leurs concitoyens se heurte à un dialogue illusoire avec le gouvernement et sa majorité. Un ordre est correctement accompli quand il est compris, une décision est acceptée lorsqu’elle est partagée. La gravité de la situation nous oblige, il faut savoir garder raison dans ses actes comme dans ses paroles ». « 

 

signé Annick Billon

Sénatrice de la Vendée

 

 



Le 05 novembre 2020: Lettre ouverte de Stéphane Buchou aux illusionnistes de la politique

« La situation sanitaire continue de se dégrader en France avec une très forte accélération de l’épidémie de COVID-19.
Santé Publique France a annoncé hier 394 décès hors EHPAD et domicile et 40 588 nouveaux cas.
Un chiffre présenté comme « minimal » et qui pourrait être révisé à la hausse par la suite.
Plus de 4 000 personnes sont hospitalisées en réanimation pour une forme grave de Covid-19.
Le bilan quotidien fait état de 4 080 patients en réanimation, 202 de plus que mardi. En tout, 27 511 personnes sont actuellement hospitalisées.

Toutes les régions métropolitaines et ultra-marines sont touchées.
Aucune tranche d’âge n’est épargnée.
Ce constat laisse présager une poursuite de l’augmentation des hospitalisations et des décès dans les semaines à venir.

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, le résume parfaitement : « Oui, le confinement est une épreuve pour tous les Français. Mais je rappelle que la Covid-19 c’est : 1 malade toutes les 2 secondes, 1 hospitalisation toutes les 30 secondes, 1 mort toutes les 4 minutes. Respectons ce confinement, soyons solidaires. L’État protège et accompagne. »

Les choses sont claires.
L’urgence, aujourd’hui, est de briser la spirale ascendante de l’épidémie, de lui donner un coup de frein brutal. Les médecins, les services hospitaliers, le Conseil Scientifique le répètent sur tous les tons. Les témoignages, les cris d’alarme des soignants se multiplient : il faut impérativement réduire les interactions sociales au strict nécessaire pour freiner la transmission du virus. C’est l’objectif de ce deuxième confinement. Bien qu’un peu plus souple qu’en mars dernier, il limite l’ouverture des commerces à ceux de « première nécessité ».
Le commerce de proximité est donc particulièrement impacté par cette décision qu’impose la situation sanitaire, même si les boulangeries, les boucheries, les bureaux de tabac, les poissonneries,… restent ouverts.

C’est pourquoi le Gouvernement a mis en place depuis le mois de mars déjà, et adapté depuis lors, un soutien massif et inédit en Europe à toutes les entreprises de moins de 50 salariés :
– Fonds de solidarité lié à l’activité s’étageant de 1.500 € à 10.000 € par mois ;
– Encouragement du « click and collect » dont le chiffre d’affaires (jusqu’à 6 000 €) ne sera pas compté dans le calcul du fonds de solidarité ;
– Suppression des cotisations sociales ;
– Souscription de prêts garantis par l’État prolongée jusqu’au 30 juin 2021 avec des modalités d’amortissement assouplies ;
– Crédit d’impôt pour les bailleurs qui accepteront de renoncer à la perception des loyers…

L’action gouvernementale comprend donc deux volets, protéger la population en imposant le confinement et, en compensation, soutenir massivement les entreprises impactées pour leur permettre de tenir jusqu’au retour à la normale.
Deux volets complémentaires, et donc indissociables.

Instrumentaliser l’un (la fermeture administrative des commerces) en occultant le second (le soutien massif aux entreprises) s’apparente à de la malhonnêteté intellectuelle, laquelle s’exprime depuis quelques jours de multiples façons.
Alors que l’épidémie flambe et, qu’à ce titre, l’urgence est de protéger les Français, est-ce que lancer une pétition ou signer un arrêté municipal (2 maires sur 262 en Vendée) pour l’ouverture des commerces de proximité, autres que de première nécessité, est réellement à la hauteur des enjeux ?
A fortiori quand c’est illégal ? La réponse se trouve assurément dans les questions.

Par ailleurs, disons-le, demander cette ouverture aura pour conséquence par souci d’équité, la réouverture des rayons des GMS au sein desquels ces mêmes produits sont vendus.
N’est-ce pas une manière détournée de réclamer la fin du confinement par l’incitation à plus de déplacements, à plus d’interactions sociales ?

Le moment impose au contraire rigueur et responsabilité. Rigueur parce que le confinement doit être accepté et respecté. Responsabilité parce que le Gouvernement soutient le commerce de proximité, pas par des pétitions, pas par des arrêtés illégaux, pas par des motions municipales mais bien par des mesures de soutien massif pour enjamber ce moment difficile, qui nécessite unité et solidarité.

Lorsque les services hospitaliers seront débordés par l’affluence des malades de la Covid-19, lorsqu’il faudra choisir qui on place en réanimation et donc qui on en écarte, nul doute que les auteurs de ces manoeuvres politiciennes iront assister les équipes des services de réanimation, et partager le poids qui pèse sur leur conscience.

C’est l’esprit de responsabilité : assumer les conséquences de ses actes.« 

signé Stéphane Buchou

 

 

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 

 




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