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Les Sables d’Olonne – Les combattants du 8 mai 2016

En ce jour du 8 mai 2016 on fêtait aux Sables d’Olonne de nombreux combattants. Ceux qui avaient permis de conduire les Alliés à la victoire du 8 mai 1945, ainsi que de jeunes français et espagnols qui s’affrontaient sportivement lors d’un gala de boxe. Les deux événements, dont l’importance n’est pas comparable, ne sont pourtant pas sans liens.

Il était midi lorsque le premier magistrat des Sables d’Olonne, Didier Gallot, rendait hommage sur l’esplanade de la Mairie à tous ceux qui avaient donné leur vie lors de la deuxième guerre mondiale afin de préserver la liberté. A travers cette commémoration du 8 mai, c’est aussi le courage de dizaines de milliers de résistants et d’anonymes qui est remis en lumière, des hommes et des femmes qui dans l’ombre ont facilité la victoire finale. Une lumière qu’a voulu également porter Didier Gallot sur deux policiers qui courageusement sont allés accomplir leur mission sans arrière pensée, face aux terroristes, au sein du Bataclan et qui ont ainsi sauvé des dizaines de vie. Mais, l’air grave, il ajouta : « après les attentats de Charlie Hebdo, du Bataclan, de Bruxelles, nous sommes encore en guerre! »
En guerre en raison d’une bataille que mènent au nom d’une idéologie des terroristes qui, pour la plupart et quelles que soient les aides matérielles dont ils ont pu bénéficier, considèrent qu’ils sont des exclus du système. A leurs yeux, leur revanche ne peut passer que par les armes !

Découvrir la culture des autres peut favoriser la paix
Coubertin, le fondateur de l’olympisme moderne, ne souhaitait pas qu’un décompte des médailles olympiques soit effectué par nation afin de limiter les comparaisons nationalistes. Il oeuvrait pour la paix à travers le développement du sport et de l’olympisme et, seul le fait d’aller au bout de ses possibilités dans un combat sportif loyal avait valeur à ses yeux.
Ce que l’on sait moins, c’est qu’il lutta longtemps – toujours pour favoriser la paix – contre les gouvernants grecs afin que les jeux olympiques ne se déroulent pas toujours en un même lieu (les Grecs souhaitaient une organisation permanente à Athènes, comme en 1896). L’objectif pour Coubertin étant que les athlètes puissent découvrir sur place l’histoire, les traditions et la culture du peuple organisateur, ce qui favoriserait la paix entre les peuples, assurait-il.
L’éducation par le sport, le respect de l’autre, l’équilibre entre le corps et l’esprit étaient alors à l’honneur dans les collèges anglo-saxons tel le Collège de Rugby : les seules batailles qui valaient alors pour les éducateurs précurseurs étaient celles qui se déroulaient sur un terrain de sport et qui favorisaient l’apprentissage du respect de l’autre.

L’apprentissage du respect de l’autre
Lors du gala de boxe tenu le dimanche 8 mai 2016 aux Sables d’Olonne, c’est cet esprit qui nous a sauté aux yeux: des combattants aux origines diverses, un fort respect envers son adversaire, même après la défaite !
Des combats dont les seules armes utilisées sont les poings et le mental.
Lors de leur entraînement suivi la veille, au Gymnase du Moulin à La Chaume, il apparut clairement que le travail – pour aboutir au plus haut niveau – était leur seule religion !
Le sport peut être plus qu’un divertissement et davantage qu’une rencontre d’où sortira un vainqueur, il peut aussi être un facteur d’insertion, d’apprentissage de la vie, de lien social et, comme le souhaitait Pierre de Coubertin, un facteur de paix au travers de la compréhension de la culture étrangère.
Caressons le rêve de n’avoir plus à fêter à l’avenir que des combattants sportifs et non des victoires qui ne sont que l’aboutissement de guerres entre les peuples…

Permettez-nous aussi de saluer un autre combattant, Nicolas Grau, qui fut l’organisateur à l’origine de cette belle rencontre de boxe sur le Remblai des Sables d’Olonne : des mois de travail ainsi que des années d’encadrement sur le terrain à entraîner des jeunes dont ses deux enfants, souvent avec abnégation, toujours avec passion, c’est aussi parfois un vrai combat !
Un gala international réussi, deux enfants Sablais champions de France dans leur catégorie, un travail éducatif permanent, cela mérite beaucoup plus qu’un soutien du bout des lèvres*** mais une vraie reconnaissance. (***L’adjoint aux Sports de la Ville déclare apporter tout son soutien en aides diverses et financières).

Et maintenant, place au sport ! Ci-dessous :
– les discours de Nicolas Grau, puis du Président de la FF Boxe André Martin, suivis de courts extraits du combat en vidéo d’Enzo Grau et de la remise de la ceinture au vainqueur.
– Le face à face d’Enzo Grau et la présentation d’Hugo Grau.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

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