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Fusion : vote historique à Olonne-sur-Mer

Le vendredi 11 décembre 2015 restera un jour historique au Pays des Olonnes. En effet, après le Conseil municipal des Sables d’Olonne c’est celui d’Olonne-sur-Mer qui a validé à l’unanimité moins deux voix le projet de fusion à deux entre les deux communes. Yannick Moreau, maire adjoint chargé de la fusion et qui présidait la séance en raison de l’empêchement de la maire Florence Pineau, a rappelé l’importance à ses yeux de cette fusion afin de garder les conditions pérennes nécessaires au développement des deux cités. Il a rappelé à nouveau que la porte restait ouverte au maire du Château d’Olonne pour rejoindre la future commune à ce jour bicéphale.

Les débats furent bien plus animés qu’aux Sables d’Olonne, mais toujours empreints de respect entre les intervenants. Et pourtant l’enjeu était de taille ! L’ordre du jour du Conseil municipal comportait une motion relative à la fusion des communes des Sables d’Olonne et d’Olonne-sur-Mer. Un vieux serpent de mer du Pays des Olonnes qui traîne depuis quarante ans…..
On reprocha à Yannick Moreau son refus de consulter les 14.000 habitants de la commune, de ne pas prendre en compte une pétition déposée auprès du Préfet en avril 2015 et comportant 764 signatures,  de vouloir finalement décider tout seul. Egalement reprochée la fusion à deux au lieu des trois communes prévues préalablement. Et enfin resurgit le même argument que celui avancé lors du conseil aux Sables d’Olonne : la fusion avait-elle un sens à deux alors qu’un projet de Communauté d’agglomération avec sept villes doit aboutir dans un an ? Ne vaudrait-il pas mieux fusionner à sept ?

En réponse, Yannick Moreau rappela que le projet de fusion n’était ni le sien à titre personnel, ni celui de la maire Florence Pineau, mais celui de l’ensemble de la majorité municipale, ce que rappela au cours des débats l’un des conseillers municipaux qui souhaitait que l’on n’oublie tout le travail qui avait été réalisé par l’ensemble de l’équipe. Yannick Moreau ajouta également que la fusion à deux était désormais nécessaire en raison de l’absence de volonté actuelle du Château d’Olonne, mais que ce n’était qu’un étape vers un future fusion à trois, soulignant que cette fusion à trois était inéluctable.
De manière ferme, il a déclaré ne pas avoir de leçons de démocratie à recevoir puisque la démocratie s’exprimait par les urnes, et que lors du dernier scrutin il avait été élu Maire d’Olonne-sur-Mer « sur la base d’un programme comportant la fusion sans aucune ambiguïté, » ajoutant que « la volonté des Olonnais s’est donc exprimée dans les urnes. »

Puis un des membres de l’opposition a soulevé le problème des aspects économiques, estimant que parmi les trois communes des Olonnes seul Le Château d’Olonne avait été bien géré (6 millions d’€ de dettes au Château d’Olonne contre 12 millions à Olonne-sur-Mer). Yannick Moreau, sans nier les problèmes économiques qui se posaient, a estimé « qu’il ne fallait pas tenter de faire peur avec la dette des Sables d’Olonne, car cette dernière se désendette progressivement : 3 millions d’€ d’économies seront réalisés lors du prochain budget et tout est fait pour réduire les risques. »

Après avoir rappelé que l’objectif de la fusion était stratégique et nécessaire sur le plan économique afin de créer une dynamique pour demain, pour créer des emplois, pour l’avenir des deux communes, Yannick Moreau a ajouté qu’une étude réalisée par KPMG en 2008-09 avait conclu, pour une plus grande prospérité, à la nécessité d’une fusion des trois communes dans le cadre d’une Communauté d’Agglomération.
A l’endroit de ses opposants, il souligna donc que ceux-ci n’avaient pas la paternité de la future création de la Communauté d’Agglomération.
Celle-ci réunira donc sept communes et, si dans un camp comme dans l’autre on tire des plans sur la comète en envisageant ou en ne récusant pas un projet de future fusion des sept communes, tout cela reste bien hypothétique….

En attendant, et face aux regrets de certains de ne pas voir Le Château d’Olonne participer, Yannick Moreau s’est inscrit en faux avec les affirmations de Joël Mercier, et a tenu à souligner que ni lui ni Florence Pineau n’avaient refusé de recevoir le maire du Château d’Olonne. Et, comme pour montrer sa volonté de le faire participer, il ajouta à propos de la fusion et de son échéance : « J’espère que dans les jours qui viennent le Château d’Olonne va reconsidérer sa position. »

Un point sur lequel tout le monde s’accorda fut l’importance que prendra en terme décisionnel et économique la future Communauté d’Agglomération. A tel point que l’un des opposants demanda si la fusion aujourd’hui entre deux communes avait réellement un sens alors qu’elle aurait dû survenir il y a vingt ans ! Une considération qui amena à se poser la question de la place qu’aura la future grande commune des Sables d’Olonne au sein de la Communauté d’Agglomération – qui sera créée au 1er janvier 2017 – et alors que les deux Communautés de communes existantes vont disparaître. Une ville phare ?

En réponse et en conclusion, Yannick Moreau affirma que la fusion à deux était nécessaire, qu’elle allait permettre à la future grande Ville des Sables d’Olonne d’agir dans le cadre de la qualité de vie et en proximité avec les habitants même s’il ne nie pas le rôle, le poids et l’importance économique qu’aura la future Communauté d’Agglomération :
« Les deux projets vont se nourrir l’un l’autre » !
Il n’en fallu pas plus pour remporter la décision, une décision historique quand on sait quelle Arlésienne fut ce projet pendant des décennies !

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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