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FRANCE. Statistiques: Bilan 2019 de la délinquance en France




 

Le Service statistique de la sécurité intérieure vient de publier le bilan « Insécurité et délinquance » pour l’année 2019.

En 2019, le nombre de victimes d’homicides enregistrés est en hausse (+4 % sur un an) et s’élève désormais à 880 victimes (contre 970 et +9 % par rapport à 2018, dont 4 en lien avec un attentat terroriste.

Comme en 2018, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus enregistrent une forte hausse en 2019 (+8%), en raison de la hausse des violences intrafamiliales enregistrées (+ 14 % en 2019).
Hors violences intrafamiliales, l’augmentation des coups et blessures volontaires est limitée à +4 %. A l’exception de l’Aude, des Hautes-Alpes et de la Somme, la hausse est généralisée sur le territoire.

Après une année 2018 marquée au niveau national par une hausse sensible du nombre de violences sexuelles enregistrées (+19 %), l’année 2019 affiche également une augmentation très nette de ces violences (+12 %). A l’exception des Alpes de Haute Provence et du Cantal, la hausse est généralisée.

La part des victimes ayant porté plainte en 2019 pour des faits remontant à plus d’un an a augmenté, en particulier celle des plaintes pour des faits remontant à plus de 5 ans, qui est passée de 12,3 % début 2016 à 14,0 % fin 2019.

Les vols avec violence enregistrés sont en légère baisse en 2019 (-2%), et ceci dans la plupart des régions ; une exception notable est la forte hausse observée dans les Pays de la Loire.
Ce type de délinquance concerne surtout les jeunes en tant que victimes, avec un pic entre 18 et 24 ans ; mais aussi en tant qu’auteurs présumés (8 sur 10 ont moins de 30 ans).

Les vols sans violence contre des personnes enregistrés repartent à la hausse en 2019 (+3%) après un très un léger repli en 2018.

Les vols liés aux véhicules continuent à diminuer globalement en 2019: la baisse est très légère mais poursuit la tendance observée les années précédentes.

Les cambriolages de logements sont stables en 2019 même si l’évolution n’est pas uniforme sur le territoire : baisse pour le Centre-Val-de-Loire, la Normandie, la Bretagne et la Corse mais hausse pour les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté.

Les escroqueries et infractions assimilées sont en forte progression en 2019 (+11%) alors que la tendance à la hausse était moins marquée en 2017 et 2018.

Les destructions et dégradations volontaires de biens diminuent très légèrement en 2019 (-1%), alors que 2018 avait été marquée par une très forte progression en fin d’année, dans un contexte de manifestations sociales. Cette baisse est visible sur tout le territoire à l’exception de l’Ile de France, de la Corse et de la Nouvelle Aquitaine.

Les territoires ultramarins restent globalement plus exposés que la métropole aux infractions violentes mais présentent des dynamiques variées en 2019.

Une approche territoriale de l’impact des manifestations sociales a pu être menée à travers la mesure de la variation des enregistrements de différentes infractions par la Police et la Gendarmerie: dégradations et violences et outrages à l’égard des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Sur l’ensemble des samedis de la période, l’indicateur synthétique de l’impact des manifestations « gilets jaunes » a plus que doublé par rapport à l’année précédente à Bordeaux (+180 %), Charleville-Mézières (+164 %), Rouen (+116 %), Toulouse et Caen (+113 % chacune) et Paris (+107 %). En comparaison, les hausses sont beaucoup plus mesurées pour les villes de Lyon et Reims (+38 % chacune), Metz (+37 %), Lille (+34 %), Nice (+26 %) et Marseille (+22 %).

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

(Sources: Service statistique de la sécurité intérieure)

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