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France Pays de la Loire Vendée – Communiqués au sujet du traité de libre échange MERCOSUR

Communiqués au sujet du traité de libre échange MERCOSUR





Yves Auvinet – Prés. du Conseil départemental de Vendée

L’Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay) ont annoncé s’être mis d’accord sur un traité de libre-échange.

Après les accords avec le Canada et le Japon, je partage la colère et l’incompréhension de toutes les filières agricoles qui dénoncent à travers ce traité, un non-sens économique et écologique :

  • Non-sens économique d’une concurrence déloyale qui mettra nos agriculteurs face à des productions ne respectant pas les normes strictes imposées en France et en Europe. L’arrivée de 180 000 tonnes de volailles ou de 90 000 tonnes de viande bovine tirera inévitablement les prix vers le bas, et donc le revenu de nos agriculteurs. Dans une filière d’élevage déjà fragilisée, c’est une menace pour nos producteurs, pour leurs familles mais aussi pour tous les emplois liés à l’agroalimentaire.
  • Non-sens écologique d’une présence renforcée de produits à bas coûts, venus de loin. Pourquoi exiger de nos agriculteurs une alimentation plus saine et plus durable si c’est pour importer des produits qui ne le sont pas ? A l’heure où les préoccupations climatiques sont majeures et légitimes, il est absurde de faire traverser un océan à des produits issus d’une agriculture dont nous ne voulons pas en France et qui est à l’origine, par exemple, de la déforestation en Amazonie !

La force de l’agriculture vendéenne repose sur sa diversité et le maintien de l’élevage dans nos territoires ruraux ! Souvent reconnue parmi les modèles les plus durables du monde, l’agriculture offre à la France ses paysages et sa gastronomie. J’attends donc de nos parlementaires qu’ils fassent bloc contre ce traité pour défendre les intérêts de nos agriculteurs !

Bruno Retailleau – Sénateur de la Vendée et Président du Groupe LR au Sénat

L’accord avec le Mercosur est un nouveau coup de poignard dans le dos des agriculteurs. Il signe une double capitulation, sociale et environnementale.

  • Capitulation sociale car c’est bien un gigantesque plan social qui risque de se produire avec ce mauvais accord : comment les éleveurs de bovins, déjà plongés dans la crise, pourront-ils résister à l’arrivée sur le marché européen de 99 000 tonnes de viande bovine produite à bas coût ? Comment notre filière volaille pourra-t-elle s’en sortir alors que déjà 43% des poulets consommés en France sont importés et que cet accord prévoit 180 000 tonnes supplémentaires venant d’Amérique du Sud ?
  • Capitulation environnementale car les produits agricoles qui demain arriveront sur le marché européen l’ont été avec des substances qui aujourd’hui sont interdites en France. Rien qu’au Brésil, 74% des produits phytosanitaires utilisés sont prohibés en Europe ! Lors des Etats généraux de l’alimentation, Emmanuel Macron avait plaidé pour une alimentation saine et durable et aujourd’hui, il qualifie de « bon accord » un texte qui risque de mettre à terre des filières qui font des efforts considérables en matière de qualité et de responsabilité environnementale, au profit des fermes usines sud-américaines. Ce double discours sur l’écologie est insupportable !

Le Parlement français doit absolument se prononcer sur cet accord. Tout comme nos députés doivent défendre au Parlement européen les intérêts agricoles français. Nous ne devons rien lâcher pour nos agriculteurs. J’attends également qu’au niveau européen, des réformes démocratiques soient entreprises car ces accords commerciaux, conçus dans l’opacité la plus totale, doivent être enfin soumis à l’information des peuples et faire l’objet d’une plus grande association des parlements nationaux, avant toute signature. La commission européenne doit sortir de sa bulle idéologique : le libre échange dévoyé, les européens n’en veulent plus ; la concurrence déloyale, nos concitoyens n’en peuvent plus. Faire sauter les dernières barrières pour nos éleveurs alors qu’il y a seulement quelques semaines les européens ont très largement exprimé leur besoin de protection, c’est un déni de démocratie. C’est avec de telles décisions que se préparent les prochaines insurrections électorales.

Stéphane Buchou – député de Vendée

Traité de libre-échange Union Européenne – Mercosur :

Stéphane Buchou et plusieurs députés LREM interpellent le Gouvernement sur les garanties démocratiques, économiques et écologiques attendues

Avec 71 collègues députés du groupe La République en Marche ainsi que les 21 eurodéputés français du groupe Renaissance au Parlement Européen, nous avons interrogé le Gouvernement sur l’accord de libre-échange conclu entre l’Union européenne et le MERCOSUR.

Cet accord pose plusieurs questions d’ordre démocratique, économique et écologique.
Au cours de la séance de questions d’actualité du mardi 2 juillet 2019 à l’Assemblée Nationale, nous avons demandé au Gouvernement des engagements clairs :
–  sur la procédure de ratification de l’accord
– sur la protection des agriculteurs européens
– sur les mesures de lutte contre le dérèglement climatique et en faveur de la préservation de la biodiversité.

Nous accueillons avec satisfaction les annonces faites par le Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, qui s’est engagé à être ferme sur trois lignes rouges : le respect intégral de l’Accord de Paris, la protection des normes environnementales et sanitaires et la protection de nos filières industrielles et agricoles avec une clause de sauvegarde.
Nous nous réjouissons de la mise en place d’une étude d’impact par le Gouvernement et nous appelons de leurs voeux que celle-ci soit menée de façon indépendante et transparente.
Nous serons particulièrement attentifs lors de l’examen du texte de l’accord à l’Assemblée Nationale en vue de sa ratification, conformément au processus démocratique.
Nous prenons acte de l’engagement du Gouvernement à être vigilant en matière de politique commerciale et attendent des garanties fermes sur l’accord.
Nous soutenons son action pour exiger des actes clairs de la part des pays signataires en faveur du respect des normes sanitaires et environnementales, dans le respect de l’Accord de Paris

Christelle Morançais, Prés. Conseil Régional des Pays de la Loire / Lydie Bernard, Vice-Présidente

La Région des Pays de la Loire dénonce le projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le MERCOSUR

L’Union européenne vient d’annoncer qu’elle venait de conclure un projet d’accord commercial avec les pays du MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay).
Cette décision qui aura notamment pour effet d’ouvrir très largement le marché européen aux produits agricoles sud-Américains constitue, à terme, une véritable catastrophe pour notre agriculture ligérienne comme française ou européenne.
Ce sont en effet, 99 000 tonnes de boeuf et 180 000 tonnes de volaille supplémentaires qui inonderont, chaque année, le marché européen à des taux de douane préférentiels alors même que l’on sait par exemple qu’un poulet sur deux consommés en France n’est pas français.
Nos filières bovine et avicole qui représentent en Pays de Loire deux exploitations sur trois seront les premières à être frappées de plein fouet par les conséquences de cet accord qui instaurera une concurrence déloyale et mettra en péril plusieurs milliers d’exploitations.
En outre, alors même que nos agriculteurs sont engagés dans des démarches plus vertueuses, et que l’Etat a rappelé l’exigence au travers des Etats Généraux de l’Alimentation, d’une agriculture saine et de qualité, ouvrir notre marché aux produits agricoles du MERCOSUR, qui ont pour beaucoup recours aux produits phytosanitaires ou à des traitements vétérinaires interdits en Europe, apparait totalement incohérent.
Cet accord de libre-échange avec le MERCOSUR revient à faire de la filière agricole une simple variable d’ajustement au détriment de nos éleveurs mais aussi des consommateurs européens.
Nous ne voulons pas importer un modèle agricole qui n’est pas le nôtre.

La Région des Pays de la Loire qui a déjà été amenée à alerter sur les conséquences du MERCOSUR sur l’élevage, la santé et l’environnement, appelle le Président de la République qui s’est réjoui de ce compromis, à réviser sa position et à défendre de manière claire l’excellence de notre filière agricole.
Elle demande aux parlementaires européens mais aussi aux députés et sénateurs français et en particulier à ceux représentant les Pays de la Loire à s’opposer, en l’état, à la ratification de l’accord commercial entre l’Union Européenne et le MERCOSUR.
Il y va de l’avenir de l’agriculture ligérienne comme française.

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Le Reporter sablais

 

 




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