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Décorum et croix du Christ pour évangéliser les Olonnais!

Pendant un mois avant Noël 1868 – plus précisément depuis le premier dimanche de l’Avent qui est une préparation à la célébration de Noël – trois missionnaires de Saint-Laurent-sur-Sèvre sont venus évangéliser « avec zèle cette intéressante population » de la paroisse d’Olonne.

Eglise d'Olonne-sur-Mer
Eglise d’Olonne-sur-Mer

L’Abbé J-J Rousseau, dans son compte-rendu, précise que « la divine semence n’est pas tombée sur une terre ingrate. » Il fait le constat que durant toute la mission, la paroisse tout entière d’Olonne entraînée par la parole apostolique des missionnaires, « n’a cessé de remplir les nefs de la vaste et belle église d’Olonne. »

Magnificence et décorum
Rien n’avait été négligé pour donner à ces saints exercices tout l’éclat et la pompe désirable (…), un grand nombre de personnes pieuses et de bonne volonté, sous la direction du curé et de l’Abbé Albert son vicaire, avaient préparé les tentures et les décors, ainsi que les brillantes illuminations qu’il nous a été donné d’admirer.
Il précise que chaque semaine une cérémonie spéciale avait eu lieu qui surpassait ce que les gens pouvaient attendre « soit par la magnificence de la décoration et des lumières, soit par l’affluence toujours grossissante des fidèles des villages les plus éloignés, et jusque des paroisses voisines. »
Il considère qu’il était difficile pour une paroisse de campagne de réaliser une fête plus magnifique et plus touchante à la fois que celle de la cérémonie de l’Amende honorable ; ainsi, « le choeur de l’église, si beau déjà par son architecture, était revêtu des plus gracieuses tentures, et tout festonné de guirlandes et de beaux lustres façonnés pour la circonstance (…). Des centaines de cierges, bougies ou lampions dessinaient partout leurs rosaces lumineuses, et couraient tout le long de la nef par une ligne non interrompue. »

Le peuple n’a eu qu’une voix pour chanter le Miserere
(….) Et quand la cérémonie a commencé, quand le nombreux clergé accouru des paroisses environnantes et de la ville des Sables en particulier, s’est montré vêtu des ornements sacerdotaux, précédant le Saint-Sacrement porté processionnellement par M. l’archiprêtre curé des Sables, alors toute ce peuple, visiblement ému, n’a eu qu’une voix pour chanter le Miserere, le Parce, et les autres chants (…).
(….)

Croix à Olonne-sur-Mer sur la route de Pierre-Levée
Croix à Olonne-sur-Mer sur la route de Pierre-Levée

La plantation de la Croix sur la route vers Pierre-Levée
Rien n’approche toutefois de l’enthousiasme qui s’est produit, la dernière semaine, le mardi 22 décembre (1868), jour de la Plantation de la Croix sur la route d’Olonne à Pierre-Levée (à environ 1 km de l’église paroissiale) . C’est d’ailleurs dans la chapelle de Pierre-Levée que la croix a été bénite. (…)
« Une foule immense était là (…), six cents hommes s’avançaient sur deux longues files, et trois cents d’entre eux, la croix de mission au côté, et divisés par compagnies ayant chacune son drapeau, offraient leurs épaules au triomphe de la croix. »
Tout ce peuple marchait, chantait, criait « Vive la Croix » avec un élan indescriptible ; « et quand, à l’heure même où la Croix s’élevait sur sa base une averse torrentielle semblait devoir tout confondre, pas un homme n’a quitté son rang (…) et la croix s’est élevée triomphante au milieu des transports de la foi la plus vive et de la piété la plus ardente. »

C’est à peine si quelques âmes, plus difficiles, ont pu résister à la grâce…
Un tel spectacle remue toujours délicieusement ceux qui en sont témoins. Mais ce qui est le plus consolant encore, ce sont les « fruits abondants de sanctification que la mission laisse après elle. Un grand nombre de personnes ont profité de ces saints exercices pour revenir à Dieu ; et c’est à peine si quelques âmes, plus difficiles, ont pu résister à la grâce et à l’entraînement général. »
Les pieux missionnaires sont repartis la joie au coeur (…) et le vénérable pasteur oubliera (…) ses fatigues « à la vue de son troupeau ainsi régénéré et retrempé dans la vie chrétienne. »
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
(Sources : L’Abbé J-J Rousseau in « Journal des Sables » – 3 janvier 1868).

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