Vendée Patrimoine. L’église de l’Ile d’Olonne a perdu momentanément son clocher
Rédaction Les Sables-d'Olonne
Vendée Patrimoine. L’église de l’Ile d’Olonne a perdu – momentanément – son clocher
Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, l’Eglise de l’Ile d’Olonne possède un clocher – avec son hauvent et son belvédère – unique en son genre en France.
Mais celui-ci ainsi que l’ensemble de l’église ont subi au fil du temps des dégradations nécessitant que l’on s’installe à leurs chevets.
Risque d’effondrement du clocher
Le maire de l’Ile d’Olonne, Fabrice Chabot, et Pierluigi Pericolo, architecte du Patrimoine, nous avait reçu récemment pour un tour d’horizon du « chantier du siècle » pour cette commune, comme aime à le dire le maire.
Le sujet n’est pas nouveau puisque dès son premier mandat, Fabrice Chabot s’était attelé à ce dossier en faisant réaliser plusieurs études par des entreprises afin d’appréhender l’état de l’église et de son clocher.
Et les conclusions n’étaient pas très optimistes, montrant des fragilités à tous les niveaux même si régulièrement des travaux étaient réalisés, certaines analyses faisant même part d’un probable effondrement du clocher!
Le bâtiment est marquant, symbolique, incontournable, et fait l’objet d’une quasi-adoration de la part de tous les habitants. On ressent, de leur part, une certaine fierté d’habiter en un lieu où trône majestueusement cette église et son mythique clocher.
Mais, les évolutions nécessitaient un chantier de grande ampleur. Et il le sera pour la durée, le montant financier, les techniques qui seront employées, comme pour l’échafaudage que les travaux nécessiteront.
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Un budget de 1,8 million d’€
Le chantier de l’Ile d’Olonne durera 2 à 3 années – avec une moyenne de 10 personnes – et ne se limitera pas à une simple sauvegarde. Il s’agira d’une rénovation complète, d’une vaste opération.
Le chantier de l’Eglise aura une importance considérable pour cette modeste commune, avec un budget de 1,8 million. Plus de 50% du budget sera pris en charge par l’Etat, la Région et le département, le reste étant financé par un emprunt.
Un échafaudage auto-porteur à la hauteur de la flèche
Pierluigi Pericolo nous avait indiqué que le chantier serait également exceptionnel par sa complexité en raison des problématiques d’ordre structurels, de la stabilité, de la dégradation de la charpente, de l’état du hauvent et du belvédère.
Il était prévu qu’un échafaudage serait monté, fixé sur les pierres pour la partie basse, mais plus haut il devait être beaucoup plus complexe puisqu’à la hauteur de la flèche il devait être autoporteur afin de ne pas s’appuyer sur celle-ci en raison de sa fragilité !
La construction de cette église s’est étalée du 13ème siècle au début du 20ème siècle. Avec donc des structures qui se sont ajoutées au fil des siècles….
Il est prévu de traiter au début la partie haute, et pour cela l’échafaudage installé permettra d’effectuer un état précis des lieux, élément par élément.
NEW – NOUVEAU
Des déposes partielles étaient prévues par grutage, par exemple pour de longues poutres en bois.
La flèche étant soutenue par des supports mixant bois et béton armé, il était fort improbable de soulever l’ensemble en un seul bloc compact !
C’est ce que nous a confirmé aujourd’hui, jeudi 17 juin 2021, l’architecte Pierluigi Pericolo. Le clocher a donc été déshabillé de façon délicate, pièce par pièce et tout sera remonté de la même façon, pièces traitées ou pièces remplacées.
L’architecte nous a également confirmé que tout s’était bien passé, selon la méthodologie élaborée, et que le délai prévu de 2 à 3 ans était à ce jour le même.
Rappelons que les travaux se dérouleront en 4 phases:
– la flèche et le clocher;
– le chevet et la nef, avec les problèmes de charpente;
– la couverture sera entièrement refaite;
– mise aux normes du chauffage au gaz et remplacement des luminaires.
Photos ci-dessous
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
