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Les Sables-d’Olonne Vendée. PÊCHE et GASOIL: la réunion avec le Préfet finit sur un échec

PÊCHE et GASOIL: la réunion avec le Préfet finit sur un échec

(en bas de page, tous les Communiqués)

Une réunion était prévu ce matin à 8h dans la salle de réunion près de la criée des Sables d’Olonne, avec le Préfet, des patrons de pêche, le député de la Vendée littorale, le Conseil portuaire, un représentant des mareyeurs, un représentant des poissonniers, José Jouneau représentant de la Corepem (Comité Régional des Pêches maritimes et des Élevages Marins des Pays de la Loire), et le maire Yannick Moreau.

Objectif: faire le point sur l’aide annoncée par le Gouvernement.
Mais ce qui avait été annoncé comme une aide rapide, dès le lendemain, assez simple, avec une baisse de 30 centimes s’est avéré en fait n’être qu’une usine à gaz, selon la plupart des intervenants.

Le Préfet a eu beau tenter de défendre la position du gouvernement, le ton a fini par monter en raison du décalage entre l’annonce et la véritable proposition.
Alors les marins-pêcheurs sont partis, désabusés et en colère.

Un peu plus tard, vers 13h, une nouvelle réunion eut lieu en visio-conférence avec une tentative de réexpliquer la substance même du principe du paiement.
En fait un système assez complexe qui ne consiste pas en une baisse du tarif du gasoil à la pompe, mais en des réductions de charges patronales, avec un premier système au 15 mars et un autre différent au 1er avril.

Il suffit de regarder une fiche de paye pour comprendre le génie administratif français.
En tout cas, le système n’a pas convaincu les pêcheurs qui ont décidé de reprendre le mouvement (voir photo de Une d’aujourd’hui 17 mars vers 15h).
Les entrées du port de commerce sont bloquées et des fumées noires envahissent à nouveau le ciel.

Les couleurs ne sont pas bleue et jaune mais, le ciel se dégangeant enfin, on découvre désormais trois tons: blanc, bleu et noir.

La proposition semble vouloir reprendre l’argumentation entendue récemment par le gouvernement: les taxes sur l’essence rapportent un tel budget que chaque baisse infime coûterait des centaines de millions voire des milliards. Alors pas question de mettre le doigt dans l’engrenage…..
Là aussi, sans doute, pas de baisse directe sur laquelle on ne pourraît pas revenir….

L’argumentation qui aurait été avancée ici serait différente: le système doit être « euro-compatible ». Pour faire simple, il ne doit pas risquer d’être considéré comme une distorsion de concurrence européenne.
Un argument dont se fichent complétement les pêcheurs qui ne voient qu’une chose: la hausse du gasoil rend leur métier non rentable !

Et donc le mouvement semble se durcir aujourd’hui, en tout cas au niveau de la base.
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Ci-dessous les communiqués.

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Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

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Communiqués:

« Alors que le Premier Ministre Jean Castex a présenté hier un plan d’aide de 35 centimes par litre de gasoil pour les marins, ce jeudi matin les professionnels se sentent floués devant ce qui semble être un effet d’annonce.

En effet la déclaration d’hier a, dans un premier temps, soulagé les professionnels du port de pêche de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dont les bateaux sont à quai étant donnée la hausse des cours du gasoil. Par voie de conséquence, cela déstabilise la filière dans son ensemble. Car quand les bateaux ne pêchent plus, le mareyage, les poissonniers et les entreprises agroalimentaires de la filière, sont bloqués.

Mais ce matin c’est la douche froide. Après l’annonce vient le temps de la mise en oeuvre, et c’est là que le bât blesse !
En effet, au lieu d’une réduction simple de 35 centimes à la pompe dès aujourd’hui, comme le laissait entendre le Premier ministre, le gouvernement annonce ce matin un plan illisible de prise en charge des cotisations patronales, de surcroit en plusieurs étapes, ce qui équivaut à un résultat final bien loin des 35 centimes de l’annonce.

La déception est immense dans les rangs des marins-pêcheurs qui ont cru à la promesse de jours meilleurs.

Nous demandons donc au gouvernement de revoir sa copie et d’accorder plus de considération à la filière pêche. Aux côtés des professionnels de la mer, nous continuerons à défendre notre pêche artisanale, respectueuse et garante de notre souveraineté alimentaire. »

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François Blanchet
Maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

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« En proie à de graves difficultés liées notamment à l’explosion brutale des coûts du carburant, les marins pêcheurs des Sables et de Vendée espéraient que le Gouvernement les entendent et les respectent.

Malheureusement, la communication par le Premier ministre d’une aide à la pompe de 35 centimes par litre dès le 16 mars ne se révèle être qu’un effet d’annonce électoral destiné à calmer la colère d’une filière particulièrement impactée par l’évolution du coût des carburants.
Au lieu d’une aide directe à la pompe, immédiate dès le 16 mars, les pêcheurs et mareyeurs réunis aux Sables ce matin ont découvert que l’Etat avait mis en place une usine à gaz qui pourrait aboutir à l’équivalent d’une baisse de 20 centimes supplémentaires sous forme d’allègement de charges sociales après le 1er avril prochain…
Le décalage entre la parole du Premier ministre le 15 mars et la réalité de l’aide le 16 mars est immense. On frôle le mensonge et la fausse promesse électorale à 30 jours des élections présidentielles.
Ce n’est pas sérieux. Ce n’est pas respectueux des centaines de familles de marins de Vendée et des milliers d’emplois à terre qui y sont associés.
Le Gouvernement et les députés de sa majorité doivent revoir leur copie et décider d’une aide simple, directe, lisible, sans laquelle l’ensemble de la filière pourrait s’effondrer.
La pêche artisanale vendéenne et française mérite le respect. C’est un secteur alimentaire et économique stratégique pour nos ports, pour nos littoraux, pour notre pays et sa souveraineté alimentaire. »
Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne

Président de l’Association Vendéenne des Élus du Littoral

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Communiqué:

En pleine explosion des prix du gazole, l’administration se moque littéralement des pêcheurs vendéens.

D’abord, nos pêcheurs avaient cru sur parole le Premier Ministre, qui leur avait promis hier « une aide de 35 centimes d’euros par litre de gazole, dès demain ». Au lieu d’une aide directe à la pompe, il s’agit en fait d’une usine à gaz technocratique sur les charges sociales payées à terme par les entreprises de pêche. Le Gouvernement prétexte que les règlements européens ne permettent pas de mettre en place une action plus directe. Mais alors, à quoi cela sert-il qu’Emmanuel Macron exerce en ce moment la présidence de l’Union Européenne ? La situation est grave : l’Europe doit sortir de ses schémas bureaucratiques et faire preuve de souplesse et de réactivité pour aider nos pêcheurs pris à la gorge par la hausse des prix du gazole. Il faut une aide directe à la pompe, c’est vital pour nos pêcheurs, et le Gouvernement français doit l’imposer.

 

Ensuite, l’administration vient de ressortir du placard un projet d’arrêté sur l’interdiction de la senne danoise dans le golfe d’Aquitaine. Cette technique de pêche, qui concerne neuf navires vendéens, permet pourtant d’économiser 35% de gazole par rapport aux chalutiers traditionnels. Nos pêcheurs vendéens ne pourront pas faire face si on leur impose de consommer plus de gazole au moment même où les prix explosent. Je demande que la ministre de la Mer retire immédiatement ce projet d’arrêté qui, dans ce contexte de crise, est vécu comme une véritable provocation.

Bruno Retailleau

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Vendredi 18 mars 2022

Notre pêche artisanale une nouvelle fois méprisée

Notre filière pêche artisanale, déjà extrêmement fragilisée par la baisse drastique des quotas, doit maintenant faire face à la flambée du prix du gazole.

Mercredi, nos marins pêcheurs attendaient avec beaucoup d’espoir les annonces du Premier Ministre. L’annonce d’une aide de 35 centimes du litre de gazole jusqu’à fin juillet avait été accueillie avec soulagement et permettait à nos patrons pêcheurs de reprendre la mer.

Or, hier, nos pêcheurs ont appris qu’il ne s’agissait pas d’une aide directe à la pompe applicable immédiatement, mais d’un allègement progressif de charges sociales équivalent à 20 centimes du litre à compter du 1er avril prochain. Une usine à gaz, ingérable pour nos professionnels.

Depuis, devant l’expression de la colère de nos pêcheurs, nous assistons à une série de revirements et d’ajustements.

Le décalage entre les annonces et l’application concrète est inacceptable !

En Vendée, le secteur de la pêche, à lui seul, génère plus de 1 400 emplois en mer et 4 000 emplois à terre. Derrière ces chiffres, ce sont des hommes et des femmes, des familles qui se retrouvent en difficulté.

Le Département de la Vendée a fait le choix de rester propriétaire de ses ports et a investi, sur ces 5 dernières années plus de 15 M€ pour réhabiliter et aménager ses infrastructures portuaires. Ce n’est pas pour en faire des coquilles vides.

Nous demandons à ce que le gouvernement accompagne financièrement nos pêcheurs qui sont extrêmement fragilisés, par un dispositif simple et efficace. Il doit être mis en place dans les plus brefs délais. C’est la seule solution pour sauver notre filière vendéenne !

Alain LEBOEUF Président du Conseil départemental de la Vendée

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Aux Sables d’Olonne, le 18/03/2022

COMMUNIQUE DE PRESSE

« Nos marins-pêcheurs méritent mieux que des fausses annonces électorales ! »

Après avoir subi une diminution des quotas de sole de 37% à mettre en œuvre dès cette année alors qu’il s’agit d’une part importante de leur activité, nos marins-pêcheurs des Sables et de toute la Vendée littorale subissent de plein fouet la montée en flèche du prix du gasoil.

Sur les quotas, la seule réponse du Gouvernement fut d’envisager une aide au démantèlement des bateaux. Choix cynique de consacrer des fonds publics pour détruire une activité plutôt que de se battre et d’investir pour permettre à nos paysans de la mer de faire leur métier.

Sur le gasoil, on allait voir ce qu’on allait voir ! Et l’annonce mercredi, par le Premier Ministre, d’une aide immédiate à la pompe de 35 centimes par litre devait marquer la réaction rapide à une situation de crise inédite.

De la com’, encore de la com’, toujours de la com’…

Hier, on a constaté qu’il ne s’agissait malheureusement que d’une nouvelle communication de campagne électorale. Au lieu de bénéficier d’une aide de 35 centimes par litre immédiatement, les acteurs de la filière (pêcheurs, mareyeurs…) ont le réveil des mauvais jours ce matin en apprenant que l’aide serait soumise à des démarches administratives complexes pouvant – éventuellement – déboucher sur un allègement de charges sociales et seulement après le 1er avril.

Et encore faut-il que ce dispositif soit validé par l’Union Européenne, or c’est loin d’être certain ! Il serait temps que la présidence de l’Union Européenne assurée par Emanuel Macron soit enfin un appui pour nos pêcheurs…!

Je ne sais pas comment sera le poisson du 1er avril cette année, mais je crains qu’il ne vienne plus de notre pêche artisanale et qu’il ait un goût bien amer.

La pêche artisanale française doit être reconnue comme un secteur alimentaire essentiel et une activité de première nécessité qui justifie des mesures d’exception, au nom de notre souveraineté alimentaire.

Elle est une part essentielle de notre identité maritime et littorale et d’elle dépendent de nombreux emplois en mer, mais aussi sur terre, qui font vivre de nombreuses familles.

Toute une filière et des territoires qui se sentent aujourd’hui floués et qui sont légitimement en colère devant le manque de respect manifeste avec lequel ils ont été traités.

Le Gouvernement et les députés de la majorité ont démontré une nouvelle fois qu’ils ne connaissaient rien à la réalité de la situation que vivent nos marins-pêcheurs. Ce qu’il nous faut, c’est un système simple, rapide et efficace d’aide immédiate pour passer cette crise.

Alain BLANCHARD

Vice-président en charge de l’économie

Les Sables d’Olonne Agglomération

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