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Fusion au Pays des Olonnes – Petite réplique de type volcanique




Fusion au Pays des Olonnes – Petite réplique de type volcanique

Nous l’avions indiqué lors d’un précédent article rédigé après le résultat positif de la consultation auprès des habitants du Château d’Olonne: il y aurait certainement des répliques – des crises – d’ici au 1er janvier 2019, date de la fusion. La crise avait été trop violente pour qu’il n’en reste pas quelques résidus.
Si l’entente est redevenue relativement cordiale entre les trois maires des communes du Pays des Olonnes et qu’un accord de principe semble avoir été trouvé pour la stratégie à mener vers la fusion, les ressentiments restent toujours très présents au sein de l’équipe majoritaire du Conseil municipal du Château d’Olonne.
Pour comprendre le débat, il faut savoir que le Conseil municipal du Château d’Olonne est composé de 33 personnes dont 25 de la majorité. Une belle majorité de 75% permettant de valider tous les sujets à l’ordre du jour sans trop s’inquiéter de l’opposition de droite (5 personnes) et de l’opposition de gauche (3 personnes).

Un passé riche de soubresauts
Le dossier sur la fusion des trois villes du Pays des Olonnes a opposé beaucoup d’élus durant des décennies… et crispé les positions depuis 18 mois au sein même de la majorité du Château d’Olonne. Sans compter les crises avec les voisins d’Olonne-sur-Mer et les mésententes avec ceux des Sables d’Olonne. La Fête des Voisins n’a jamais vraiment pris aux Olonnes. A cela s’est ajouté la crise interne au sein de la Communauté de Communes des Olonnes (CCO) lorsque Yannick Moreau (représentant d’Olonne à la CCO et président ) et Isabelle Doat (représente du Château d’Olonne) se sont opposés pour des raisons d’autorité.
La majorité du Château d’Olonne, donc 25 personnes, a éclaté lorsqu’une partie de ses membres – que l’on appellera par simple souci de compréhension de nos lecteurs « les frondeurs » – entendaient agir fortement en faveur de la fusion alors que le Maire, Joël Mercier, se disait ou paraissait neutre sans doute pour ne pas indisposer une partie des habitants. Le problème est que les frondeurs ont considéré cette neutralité comme un refus d’aller vers une fusion dynamique et clairement affichée.
D’autre part, Annick Billon, représente du Château d’Olonne à la CCO s’opposait régulièrement au Maire au sein de cette instance sur les sujets liés à la fusion.
Le 28 novembre 2016, la séance du Conseil municipal se passe mal lorsque le maire, Joël Mercier, tente de faire voter à la fin du Conseil le principe de l’acceptation de la (les) question (s) de la consultation alors que beaucoup ne sont pas favorables à la date incluse. Ce sera le début d’une crise ouverte au sein de la majorité municipale.
Joël Mercier devra alors compter à chaque fois ses troupes et ne fera plus confiance à certains de ces nouveaux frondeurs dont certains sont « adjoints au maire » et font partie de sa majorité officielle. On imagine qu’il s’est senti trahi tandis que ces frondeurs, eux, estimaient que le projet de fusion entre les villes du Pays des Olonnes avait assez duré et qu’il était d’importance pour le développement économique du territoire.

Comité de Pilotage de la création de la Commune nouvelle
Dans le cadre de la fusion, chaque ville devait désigner un élu chargé de la fusion qui serait de fait membre du Comité de pilotage de la création de la Commune nouvelle. Si l’essentiel du travail concernant la fusion serait élaboré par deux sociétés de conseil, il va de soi que ce poste est stratégique et politique, et il nécessite un minimum de connaissance dans les domaines soit des Finances, soit des Ressources humaines.
On sait qu’Annick Billon, 3ème adjointe à l’Urbanisme, était candidate à cette fonction. Membre de la majorité du Château d’Olonne, elle fait aussi partie des frondeurs. Et au surplus, selon nos sources, il semble qu’elle ne soit plus sur les tablettes du Maire Joël Mercier, qui n’aurait pas choisi davantage Jean-Pierre Boileau, Vice-Président de la Commission en charge des Finances, ni Chantal Mérel, Vice-Présidente de la Commission en charge des Ressources humaines.
Son choix se serait porté, pour ce poste de chargé de la fusion sur Raymond Gazull, membre de la Commission des Ressources humaines.

Retrait de 3 points de l’ordre du jour
L’ordre du jour du Conseil municipal du 27 février 2017 prévoyait en ses points 12, 13 et 14, la création d’un nouveau poste d’adjoint pour ce chargé de la fusion et son insertion dans le tableau des indemnités des élus. Mais, tant lors de la réunion préalable au Conseil municipal que lors d’une exceptionnelle interruption de séance, aucune majorité n’a pu être recueillie par le maire Joël Mercier, les frondeurs ne le suivant pas sur ces délibérations. Il semble que durant ces deux séances, les échanges aient été assez tendus.
D’après nos différentes sources, onze personnes dont deux adjoints feraient parti des frondeurs, soit 11 sur les 25 personnes de la majorité.
La majorité classique compte donc 14 voix contre 11 voix pour la majorité frondeuse à laquelle on peut, sur certains sujets, ajouter les 5 voix de l’opposition de droite, ce qui fait 14 contre 16.
Le maire Joël Mercier, n’ayant pas la majorité pour faire voter la création de ce nouveau poste et l’attribution à la personne de son choix, a préféré retirer les trois points de l’ordre du jour.

Il lui reste donc à trouver une solution d’ici le prochain Conseil municipal. Il peut tenter de s’appuyer sur l’opposition de gauche qui compte 3 voix pour passer avec 17 voix contre 16 mais ce qui politiquement est peu conforme aux habitudes, ou chercher un compromis avec les frondeurs, dont certains lui reprochent son manque de transparence ou ses décisions unilatérales. A moins qu’il n’ait une botte secrète.
Yannick Moreau avait retiré ses fonctions à l’une de ses adjointes à la CCO car, disait-il, il ne pouvait plus lui faire confiance car elle l’avait critiqué publiquement dans la presse. Joël Mercier ne fait plus confiance à certains membres de sa majorité et il leur bloque l’accès à certaines fonctions. Bis repetita…
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais




 

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