Mer Courses au large Skippers – L’Unesco et la Classe Imoca partenaires au profit des Sciences océaniques
La Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO et l’Association internationale des monocoques ouverts (IMOCA) viennent de signer un nouveau partenariat au profit des Sciences océaniques.
Pendant deux années, plusieurs projets seront menés en commun:
– afin de soutenir la recherche scientifique marine;
– et sensibiliser à l’importance qu’occupent les sciences océaniques dans la protection de l’océan et de ‘utilisation durable des ressources marines.
10.000 instruments pour une surveillance continue
Il existe une collaboration entre la Commissions océanographique intergouvernementale (COI) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Celle-ci s’est traduit par la création d’une Commission mixte technique (JCOMMOPS) qui, par le biais de son « Centre de soutien aux programmes d’observation in situ » va piloter près de 10.000 instruments d’observation océanique in situ, assurant ainsi la surveillance continue de l’océan et de l’atmosphère.
Et c’est au profit de cette surveillance que l’IMOCA va pouvoir jouer un rôle important.
En effet, plus agiles que des navires scientifiques traditionnels, les voiliers de course de la classe IMOCA atteignent des zones de l’océan mal desservies par le trafic maritime régulier.
Plusieurs instruments seront acheminés sur les voiliers, permettant le déploiement de profileurs Argo et de dériveurs de surface.
Ces contributions seront précieuses au Système mondial d’observation des Océans – GOOS – coordonné par la COI de l’UNESCO.
Interventions:
« Chacun a un rôle à jouer dans la promotion d’un océan durable, encore plus lorsqu’il s’agit des régions éloignées et moins accessibles de l’océan. Les voiliers de la classe IMOCA contribueront particulièrement aux observations océaniques, et à la collecte de données océaniques primordiales», a commenté Vladimir Ryabinin, secrétaire exécutif du COI de l’UNESCO, afin de saluer ce partenariat entre la course au large et la science.
« Nos skippers bénéficient d’une expérience unique, ils naviguent dans les espaces les plus isolés du globe et se retrouvent les premiers témoins de l’impact de l’activité humaine sur les océans. La classe IMOCA est consciente du besoin urgent de protéger et de préserver nos mers, ce qui rend le partenariat avec la COI de l’UNESCO encore plus précieux» , a précisé le représentant de la classe IMOCA
Des exemples de collaborations:
– En octobre 2019, la navigatrice Alexia Barrier et le co-skipper Joan Mulloy de « 4myplanet » ont déployé un flotteur Argo – offert par le consortium français Coriolis au large du golfe de Gascogne – lors de la course transatlantique Jacques Vabre de Normandie au Brésil.
– D’autres équipages (Boris Herrmann et Will Harris de « Malizia », Stéphane Le Diraison et François Guiffant de « Time For Oceans », et Fabrice Amedeo et Eric Péron de « Newrest-Art & Fenêtres ») ont soutenu la collecte de données scientifiques, en embarquant avec eux 2 flotteurs dérivants météorologiques développé par un projet financé par Copernicus d’EUMETSAT (bouées de confiance) et 1 capteur océanographique capable de mesurer les niveaux de CO2, la salinité et la température de surface. Le déploiement de ces systèmes d’observation a été coordonné par le JCOMMOPS.
Afin de marquer cet évènement important, cinq skippers de renom (Fabrice Amedeo, Alexia Barrier, Boris Herrmann, Stéphane Le Diraison et Paul Meilhat) ont participé au «Campus Océan UNESCO» partagant ainsi leur expérience et leur engagement dans la promotion de la science pour la protection de l’océan auprès de nombreux collégiens et lycéens français (la signature s’est déroulée à Paris, au siège de l’Unesco).
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com
Fondée en 1991, IMOCA gère la classe des monocoques ouverts de 60 pieds (18,28 mètres).
Son objectif est de développer la flotte de monocoques et d’offrir à ses skippers un programme sportif attractif et cohérent, comprenant les courses de renommée que sont:
– la Route du Rhum,
– le Monaco Globe Series,
– le Vendée Globe.
La classe IMOCA entend renforcer l’internationalisation de la course au large et conjugue les notions de compétition, d’innovation, d’aventure humaine et de sécurité.
Le respect de l’environnement est également l’un des piliers de l’institution.
