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Les Sables-d’Olonne Vendée. Après Domingos découvrez les prénoms des prochaines tempêtes… vous penserez bientôt à Serge Gainsbourg

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Après Domingos découvrez les prénoms des prochaines tempêtes…

En leur donnant un prénom, c’est comme un lien, une attache qui se forge entre les êtres humains et les forces naturelles. Et les services météo sont désormais attachés à cette habitude de dénommer les tempêtes car il est apparu que « la population est beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité lorsqu’une tempête porte un prénom familier ».

Les prémices
C’est en 1954 que l’Université de Berlin a commencé à baptiser les anticyclones et les dépressions.
Le service météorologique allemand – le Deutscher Wetterdienst – mentionne alors les prénoms donnés sur les cartes de prévision.
De 1954 à décembre 2017, l’Université de Berlin fait autorité dans les choix pour l’Europe.
Dans le même temps, pour le reste du Monde, c’est lOrganisation météorologique mondiale (OMM) qui s’en charge.
Plus de 200 prénoms sont nécessaires annuellement en Europe avec environ 150 dépressions.
La parité est déjà de mise :
– les années paires, les anticyclones portent des prénoms masculins, et les dépressions des prénoms féminins. Ainsi en 2010, c’est le prénom féminin germanique Xynthia qui servira pour la tempête française ayant marqué la Vendée.
– et les années impaires, c’est l’inverse. Ainsi l’année précédent Xynthia, en 2009, une des tempêtes pris le prénom masculin de Klaus.

Décembre 2017 : changement dans les autorités chargées des dénominations
Nous l’avons dit plus haut : un prénom familier rend la population plus attentive aux consignes. L’utilisation des prénoms germaniques donnés par l’Université de Berlin réduisait cet impact.
En décembre 2017, la France, l’Espagne et le Portugal décidèrent alors d’attribuer elles-mêmes les prénoms des tempêtes.
En 2021, la Belgique et le Luxembourg suivent le même chemin.
Mais toute l’Europe n’est pas unifiée puisque l’intérêt est de réunir des pays dont la langue, la prononciation, les prénoms utilisés sont parmi les plus proches.
On voit donc, dans le graphique ci-dessous, que :
– Irlande, Grande-Bretagne et Pays-Bas se sont regroupés (depuis 2016);
– France, Espagne, Portugal, Belgique et Luxembourg ont fait de même ;
– Autre groupe avec l’Italie, la Slovénie, la Croatie, le Nord Macédoine et Malte ;
– Norvège, Suède et Danemark ;
– Allemagne, Autriche, Suisse, Pologne, Tchécoslovaquie Republic, Slovaquie, Hongrie ;
– Grèce, Chypre, Israël.
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Cliquez sur la photo pour agrandir

© Graphique Météo France

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Six groupes sont donc composés des services météorologiques qui décident des dénominations pour leur zone propre.
Une dénomination n’est donnée que lorsque la vigilance « vent » est au minimum en vigilance « Orange ».
(Note : « les vents régionaux comme le Mistral ne sont pas pris en compte » indique Météo France).
C’est le pays concerné en premier par l’alerte – pour chaque groupe – qui est chargé d’officialiser la dénomination sur une liste pré-établie et qui informe ses partenaires.
Il existe aussi un cas spécifique qui nécessite une coordination entre les six groupes : il s’agit du cas où une tempête couvre d’abord l’un des groupes et se propage ensuite sur d’autres zones.
Dans ce cas, c’est le prénom initial qui est conservé pour l’ensemble des six groupes, sauf pour deux pays qui ont tenu à conserver leur faculté de dénomination personnelle, la Norvège et l’Allemagne.
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La liste pré-établie alterne prénoms masculins et féminins.

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Récemment, depuis fin octobre 2023, vous avez pu découvrir les prénoms donnés aux tempêtes qui ont sévi en France : Céline, Ciaran, Domingos.
On voit donc que l’alerte – Céline – a été donnée en premier sur les territoires France / Espagne / Portugal (Belgique, Luxembourg), que l’alerte suivante – Ciaran – provenait des territoires Royaume-Uni / Irlande / Pays-Bas.
Et que la dernière alerte (3 novembre 2023), – Domingos – provient à nouveau de France / Espagne / Portugal.

La prochaine alerte, si elle concerne l’Atlantique, se prénommera « Elisa ».
Une manière comme une autre de penser à Serge Gainsbourg.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

(texte rédigé à partir d’informations en provenance de © Météo France).

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