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Les Sables-d’Olonne Vendée. Aérodrome des Sables : les deux camps toutes ailes déployées

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Aérodrome des Sables : les deux camps toutes ailes déployées

Avant d’aller plus loin prochainement dans ce dossier qui s’éternise et s’envenime, nous présentons les « textes » des forces en présence.
Chacun observe l’autre, les uns (Ass. DCA) convaincus que l’Agglo veut transformer cet aérodrome pour lui donner de l’envergure et permettre ainsi à des avions aux performances décuplées de s’y poser, les autres (Ville / Agglo) considérant que les attaques répétées de propriétaires riverains visent la suppression de cet aérodrome.
Où la vérité dans ce dossier de plus en plus embrûmé….?

Et en cas de brume, on est contraint de passer de la navigation à vue à celle aux instruments….
En attendant, voici les positions écrites des deux antagonistes.
(A noter aussi qu’un pilote d’autogire, Les Ailes vendéennes, a déposé aussi une pétition pour pouvoir poursuivre son activité menacée).

lereportersablais@gmail.com



Pétition de l’Association DCA
(3419 signatures)

« L’association DCA des Olonnes est composée d’une nouvelle équipe qui a bien l’intention de défendre le cadre vie des sablais et de les protéger des divers projets mettant en péril leur sécurité et leur santé.

Vous avez sans doute constaté que depuis quelques années le trafic de l’aérodrome a fortement augmenté avec son flot de nuisances sonores et olfactives (Autogire, Hélicoptère, Avion concernant l’activité de parachutisme).
Ces appareils survolent des zones protégées (pointe du Payré, la plage du Veillon, la zone du conservatoire du littoral, classée Zone Naturelle d’intérêt Environnemental Faunistique et Floristique, la grande plage, la Chaume, et les marais salants).
Un grand nombre de personnes sont aujourd’hui « agressées » par le bruit de ces aéronefs.
Cela ne suffisant pas l’agglomération lance un projet « d’optimisation » à hauteur de 4.5 M€ HT, avec nos impôts, pour pérenniser ce trafic.

L’agglomération met en avant le coût afin d’améliorer, la sécurité de l’aérodrome.
C’est une situation incompréhensible, car l’aérodrome de la Roche-sur-Yon situé à 36 minutes est configuré pour recevoir en toute sécurité les avions exploitant l’aérodrome des Sables d’Olonne .

Dans ce contexte, nous avons donc décidé de nous battre énergiquement en nous opposant à ce projet.

Nous avons remis au sous préfet une proposition de nouvelle charte de bonne conduite, car la charte actuelle n’est pas acceptable en l’état.
Nous avons remis en main propre le 02 Mars 2023 au vice-président de l’Agglomération une demande d’interdiction et de suppression des activités Autogire et Hélicoptère pour laquelle nous avons reçue une réponse négative le 27 Mars 2023.

Vous pouvez compter sur la motivation de la nouvelle équipe qui ne lâchera rien, mais pour cela nous avons besoin de vous afin de rééquilibrer le rapport de force, et provoquer des actions qui doivent obliger l’Agglomération à abandonner ce projet.

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

NON AU COUT EXHORBITANT DU PROJET.
Budget concernant le projet présenté : 4.5 MILLION D’EUROS HT
Nota: Il y a eu 730 360 € d’achat par l’Agglomération en 2018, de parcelles et biens autour de l’aérodrome, avant de présenter le projet.

NON AU DEVELOPPEMENT DE L’AERODROME, NON SENS ECONOMIQUE ET ENVIRONNEMENTAL.
L’Agglomération n’envisage pas un projet d’optimisation de l’aérodrome, mais un développement du Trafic par la mise en place d’un TAXI-WAY ce qui augmentera les rotations par la diminution des temps d’attente au décollage et à l’atterrissage !
Une plateforme en ligne (Openfly) propose dès aujourd’hui des vols commerciaux. L’agglomération veut développer l’aviation d’affaires via ses plateformes numériques. Elle propose déjà la gratuité du stationnement aux avions ! (Nous pouvons le prouver) !

La rentabilité financière concernant ce projet est inexistante, l’agglomération est incapable de communiquer sur le sujet.

NON A LA DEGRADATION DE NOTRE ENVIRONNEMENT
Les 32 hectares concernant l’aérodrome ne pourraient-ils pas servir à loger les personnes qui ont besoin de travailler sur l’agglomération ? Ou à le transformer en une zone d’activité économique vertueuse et compatible avec les enjeux climatiques ? Les besoins dans les métiers de la transition ne manquent pas !
Cette superficie pourrait ou peut aussi devenir une zone d’éco-logement, cela permettrait à l’agglomération de prouver concrètement son engagement environnemental .

NON AUX NUISANCES SONORES.
Avec une augmentation significative et la répétition du bruit, augmente le stress, les infarctus du myocarde et la mortalité . (données de L’OMS, article du Monde du 10/12/2022).

NON A LA POLLUTION
Un petit avion de type Cessna ou équivalent consomme en moyenne entre 30 et 35 litres de carburant à l’heure, soit 80 kg de CO2 dans l’air ! (il faut 2 ans à un arbre pour absorber cette quantité).
L’enrobé prévu dans le projet de l’agglo, (11000 m² représente un tonnage de CO² dispersé dans l’air. Il faudra 1 hectare de foret pendant 5 ans pour absorber cette pollution !

NON A L’INSECURITE : Le rapport d’activité du Bureau d’enquête aérienne (BEA), concernant l’année 2021 a enregistré 221 accidents dont 36 mortels, ayant entraîné le décès de 57 personnes et des blessures graves à 50 personnes. Les 221 accidents se répartissent ainsi selon l’activité : avions (80), hélicoptères (8), planeurs et motoplaneurs (14), ballons (4), ULM (105).
On nous présente le projet au prétexte qu’il y a un souci de sécurité. Arrêtons tout de suite l’activité actuelle de l’aérodrome si il y a vraiment un soucis de sécurité, c’est de la responsabilité du gestionnaire !
L’aérodrome est dans une zone fortement urbanisée entourée de campings et d’habitations.
Les avions et hélicoptères survolent les zones habitées en toute impunité, c’est de l’inconscience !

A l’heure de l’urgence climatique et alors qu’il reste beaucoup à faire pour développer des projets viables économiquement, socialement et environnementalement, nous ne laisserons pas des intérêts quels qu’ils soient nous voler notre avenir et notre santé.

Nous avons déjà agi, en remettant en main propre à M. le vice-président de l’Agglomération deux lettres demandant la suppression de l’autogire et de l’hélicoptère sur l’aérodrome des sables d’Olonne. La réponse ne s’est pas faite attendre, c’est non.

Nous refusons la charte de bonne conduite en l’état, Elle n’est pas adaptée et fait abstraction du bien être des sablais !
Vous pouvez signer la pétition (…) Nous avons besoin de vous pour s’opposer à ce projet en l’état.
Le seul moyen est de signer cette pétition et DE LA PARTAGER AUTOUR DE VOUS ! »

 



Ville / Agglo des Sables-d’Olonne

« Sablais du Château d’Olonne, ne vous laissez pas intoxiquer par la désinformation produite par les opposants de l’aérodrome.
Chaque « courrier des lecteurs », chaque publication digitale ou papier des opposants à l’aérodrome représente un pas de plus sur le chemin des contre-vérités et de la manipulation.
Par ce petit mot, je n’aurai pas la prétention de convaincre les opposants les plus résolument acharnés contre l’aérodrome mais je porterai simplement l’ambition de tordre le cou à quelques mensonges généreusement ventilés pour influencer l’opinion publique.
De quoi s’agit-il en réalité ?
D’une prétendue « extension » de l’aérodrome ?
Il n’en a jamais été question.
Le projet porté par la communauté d’agglomération, héritière de cet équipement de loisirs et de services touristiques depuis 2017, ne vise qu’à assurer la sécurité de l’équipement pour ses usagers et à minimiser les nuisances pour les riverains.
Tous les aménagements projetés sont tendus vers ce bien modeste double objectif.
Reconstruire un hangar pour héberger le club c’est empêcher l’actuel hangar de s’effondrer sur les membres du club et sur les appareils.
Construire un « taxiway » en parallèle de la piste c’est réduire pour les riverains les nuisances sonores d’avions en attente.
Repositionner les constructions sur un site choisi c’est chercher à former un écran sonore aux activités aéronautiques.
Alors, finalement, de quoi s’agit-il dans ce débat sans fin sur l’aérodrome ?
Chacun l’aura compris.
Des riverains venus, en parfaite connaissance de cause, acheter des maisons ou en construire autour d’un aérodrome présent sur le site de la Lande depuis 1924 (!) aimeraient se débarrasser de ce voisin encombrant et le faire fermer.
Ni plus, ni moins.
On peut naturellement comprendre l’intérêt des nouveaux voisins de l’aérodrome.
Mais, où est l’intérêt général de cette démarche ?
Les intérêts particuliers on les identifie parfaitement, mais l’intérêt général lui ?
Pour peu que nous parvenions à travers le projet porté par l’agglomération à réduire les incidences les plus désagréables du fonctionnement de cet outil public, je crois pour ma part que c’est l’intérêt général de la ville et de l’agglomération que de conserver un aérodrome en état de marche aux Sables d’Olonne.
Pour le présent et pour l’avenir. Pour le présent parce qu’il est un outil touristique utile à une station balnéaire comme la nôtre et qu’il participe à faire vivre une économie et de nombreux emplois directs et indirects.
Pour l’avenir parce qu’il serait bien imprudent de sacrifier en 2024 un aérodrome qui a déjà un siècle.
Qui sait ce que sera l’aviation civile dans cent ans ?
Quels seront les modes de transports en 2124 ?
Les drones, avions ou autres aéronefs du siècle suivant seront-ils propulsés par des moteurs bruyants ou silencieux ?
Les terrains devenant de plus en plus rares, je crois utile et préférable de conserver un aérodrome, un lieu d’échanges et de transports aériens aux Sables d’Olonne.
Rendez-vous dans un siècle…
En tout état de cause, je ne serai pas le président d’agglomération qui condamnera l’aérodrome des Sables d’Olonne et son utilité potentielle pour les générations futures.« 

Yannick Moreau
Maire et président de l’agglomération des Sables d’Olonne

 



 

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