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Les Sables d’Olonne : la fusion à 2 communes est lancée !

En Mai – Juin 2015 – près de 40 ans après les prémices de fusion dans le pays des Olonnes – paraît un éditorial dans le n°135 de « La Lettre des Sables d’Olonne » signé du maire Didier Gallot sous le titre « Pourquoi la fusion ? » Didier Gallot décrivait alors les dérives d’un système avec  « l’’émergence d’une nouvelle classe politique. Souvent anciens attachés parlementaires, les professionnels du système, de gauche ou de droite, prospèrent au sein de féodalités aussi complexes qu’inutiles. »

Didier Gallot critiquait alors les Communautés de communes qui, selon lui, « constituent avec les syndicats de distribution et de recyclage, un bon exemple de ces dérives. Doubles procédures, double administration, doubles centres de décision, doubles commissions, tout se croise, s’entrecroise et se décroise entraînant d’ahurissantes pertes de temps et d’énergie. »

fusion1Plus loin, il fustigeait les investissements onéreux et inutiles à ses yeux et surtout les déficits qui en ont découlé :
« – le Village nautique, 75 000 € de pertes par an, un espace sans client s’appelle un espace vide ;
– le Vendéopôle, situé dans une zone confidentielle et à la commercialisation incertaine;
– les transports collectifs, 1,2 million € de déficit à l’année, chacun peut constater le circuit perpétuel de bus quasiment toujours vides ;
– la future piscine, 13 millions € à la charge de la seule CCO, dotée d’un bassin de 25 mètres, située dans un lieu improbable au Château d’Olonne. Son fonctionnement devrait coûter la bagatelle de 800 000 € par an. Le premier objectif de cette ambition aquatique était en réalité de trouver à tout prix un « grand projet » sur la commune castelolonnaise. »

Il est urgent d’agir et d’agir vite !
« Les Sablais et les Olonnais paieront donc pour cet équipement hors normes. Nous autres, Sablais, avons assumé les travaux du Remblai : 19 millions € dont 2,5 de subvention mais sans nos deux communes voisines, et avec l’aide ponctuelle de la CCO pour l’assainissement, » ajoutait dans son éditorial Didier Gallot.

Face à l’ensemble des problématiques, Didier Gallot souhaitait donc que la fusion des communes du Pays des Olonnes se fasse et rapidement :
« La fusion est absolument nécessaire afin de placer (…) un élu décisionnaire et responsable de ses engagements à la tête d’une ville de près de 50 000 habitants qui pèsera réellement dans la région des Pays de la Loire ».

Il concluait alors par une exigence de rapidité : « Oui à l’addition des forces de nos villes, non à la multiplication des niveaux de décision, non aux pertes de temps et d’énergie. Nous n’en n’avons plus les moyens, il est urgent d’agir et d’agir vite. »

Nous étions alors en mai 2015. Depuis, malgré les réunions entre les trois décideurs, rien n’a vraiment bougé au point d’exaspérer les représentants des villes des Sables d’Olonne et d’Olonne-sur-Mer. Seule modification notable, Yannick Moreau alors maire d’Olonne-sur-Mer a démissionné de son poste de maire – tout en restant au conseil municipal et à la présidence de la Communauté de communes – afin, dit-il de se consacrer pleinement au projet de fusion.
Un projet qui doit prendre environ deux années, ce qui explique le choix d’aboutir à une fusion au 1er janvier 2018.

Octobre 2015 : la réunion de la dernière chance…
Quant à la réunion de la dernière chance qui a eu lieu le 12 octobre 2015, elle a conduit à une impasse. Les uns  – Olonne-sur-Mer et Les Sables d’Olonne – souhaitant fixer un calendrier impératif avec une fusion au 1er janvier 2018, tandis que Joël Mercier entend poursuivre sans précipitation, selon lui, à partir d’un projet de développement raisonné qui prendrait en compte toutes les problématiques.
Des considérations que ne veulent plus entendre Yannick Moreau et Didier Gallot qui estiment que tout cela a déjà beaucoup trop durer, le premier accord formel de fusion à trois pour former une commune unique datant déjà du 13 octobre 2014.

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« La Lettre des Sables d’Olonne » datée nov-déc 2015, récemment parue, était déjà explicite : l’éditorial signé Didier Gallot précisait : « 2016, c’est encore le lancement de la fusion avec la commune d’Olonne-sur-Mer, fusion dont la date a été fixée au 1er janvier 2018. Désormais, les agents des collectivités seront épaulés par deux cabinets spécialisés qui vont aider à la mise en place pratique de cette union. »

Petite fusion à deux, quel gâchis !
Et l’ordre du jour du Conseil municipal des Sables d’Olonne d’aujourd’hui mercredi 9 décembre 2015, est encore plus explicite! : au point n°9 de l’ordre du jour du Conseil municipal des Sables d’Olonne figure la « Motion pour la fusion des Communes d’Olonne-sur-Mer et Les Sables d’Olonne », et aux points 10 et 11 des « Conventions pour des missions d’assistance relatives à cette fusion. »

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En réponse, Joël Mercier, soutenu par tous ses adjoints et conseillers délégués – répondait, au travers de la Newsletter du Château d’Olonne parue ce jour, avec un titre très critique : « Intercommunalité – Petite fusion à deux et à grand vitesse, quel gâchis! »
Prenant acte de la décision des deux autres communes, il considère que les partenaires Sablais et Olonnais « renoncent au projet d’une solide et cohérente union négociée et projetée à trois. »
Mettant en avant le fait qu’aucun candidat aux municipales n’a jamais émis l’hypothèse d’une fusion à deux, il affirme que « L’Union ne se décrète pas, elle se construit ».
Il ajoute qu’il ne cesse de répéter qu’il est pour une union à trois, totale, mais « à partir d’un projet élaboré » à « soumettre à référendum courant 2018. » Par ailleurs, Joël Mercier pose les questions suivantes : « Pourquoi cette date du 1er janvier 2018, pourquoi tout bâcler ?« , estimant qu’en tant que Maire du Château d’Olonne il veut « être l’ambassadeur du projet de la Commune nouvelle auprès de la population castelonnaise à qui il reviendra, comme promis, le droit de choisir son destin. »

La fusée est lancée !
Mais tant Didier Gallot que Yannick Moreau ne veulent pas attendre parler de référendum estimant que les programmes des candidatures pour les élections municipales intégraient ce projet de fusion et qu’en conséquence s’ils ont été élus maires c’est que la population votait expressément pour la fusion. Les opposants, quant à eux, considèrent que les professions de foi des candidats n’ont jamais porté sur une fusion à deux.

Le Conseil municipal des Sables d’Olonne vient de voter, aujourd’hui mercredi 9 décembre 2015, vers 21h30, à l’unanimité moins une voix, le projet de fusion à deux communes entre Les Sables d’Olonne et Olonne-sur-Mer.
Autant dire que la fusée est lancée – la fusion à deux est à l’ordre du jour du Conseil municipal d’Olonne-sur-Mer le 11 décembre prochain – et qu’il sera désormais impossible de revenir en arrière même si une porte reste toujours ouverte pour le Château d’Olonne.

 

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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