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Le Préfet de Vendée en visite chez Sepro Robotique, 2ème entreprise mondiale dans sa spécialité




Le Préfet de Vendée en visite chez Sepro Robotique, 2ème entreprise mondiale dans sa spécialité

Sepro est l’un de ces joyaux que comporte la Vendée. Différente des entreprises vendéennes les plus connues et dont souvent l’activité embrasse le nautisme, le culinaire et alimentaire, ou la construction, Sepro se développe dans un secteur particulier, la robotique.
Originale, en plein développement, recrutant régulièrement, et vendant 90% de sa production à l’export, le nouveau Préfet de Vendée, Benoît Brocart estima – sur les conseils du président de la CCI – des plus intéressants de visiter cette entreprise yonnaise à l’avenir prometteur, et située dans la zone Acti-Est, près de l’aérodrome (Zone Indus. des Ajoncs).

Sepro: n°2 mondial! sur le secteur de la robotique pour la plasturgie derrière le japonais Yushin
Le Préfet nous indiqua qu’il allait à la découverte de la Vendée et de ses entreprises, et que le « présent choix était judicieux avec Sepro, une success-story vendéenne dans le domaine de la haute-technologie et qui, de plus, rayonne à l’international. »
Le Préfet ajouta qu’il était important pour lui « de découvrir ce qui était à la racine de ce succès et de ce savoir-faire international, de comprendre les ressorts d’une entreprise ayant la capacité d’intégrer des profils pointus et de s’acculturer. » En d’autres termes, de s’adapter à la culture étrangère afin de coller à une demande internationale particulière.
Le Préfet précisa qu’il était fascinant de voir cette capacité d’acculturation et s’est dit passionné « de voir une nouvelle facette de l’économie vendéenne, connue pour sa force, sa diversité et sa richesse. »
Benoît Brocart reconnut qu’avant d’arriver en Vendée il n’avait pas entendu parler de Sepro, mais de nombreux sous-traitants travaillant dans la plasturgie. Or, il découvre aujourd’hui que ces derniers incorporent les éléments provenant de Sepro.

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Activité SEPRO (située à La Roche-sur-Yon / Vendée):
Robots servo-commandés pour les presses d’injection dans le domaine de la plasturgie, dont le marché automobile.
Sepro a développé une plateforme de commande Visual pour les fabricants de presses à injection. En complément des distributeurs de ses produits, Sepro a installé 11 filiales à travers le monde afin d’être en contact direct avec ses clients.
CA 2014: 79,2 Millions d’€ – CA 2015: 76 M€ – CA 2016: 103 M€ – Prévisions CA 2017: 120 M€
Société immatriculée en 1994 (ex-société de tôlerie créée en 1972).
Sepro ZA Acti-Est / Les Ajoncs – Rue Henry Bessemer 85000 LRSY Tél. 02 51 45 46 00
Environ 300 salariés en 2012 – Environ 400 en 2015 – Plus de 500 en 2017.

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Usine de la Roche-sur-Yon avec des robots Sepro en phase de tests

Interview du Directeur-Général et ex-PDG Jean-Michel Renaudeau
Le Reporter sablais: Quelle part de marché avez-vous en France sur votre secteur, la robotique pour la plasturgie?
Jean-Michel Renaudeau: Sepro a 90% du marché en France.
LRS: Et à l’export, quelles sont les statistiques en % et quelle est votre part de marché sur les pays les plus concernés?
JMR: Nous vendons 90% à l’exportation. Nous avons 25% du marché sur les Etats-Unis, qui est notre premier marché. Puis vient l’Allemagne avec 20% du marché. La France est notre 3ème marché en terme d’importance.
LRS: Quels sont vos principaux clients?
JMR: On peut citer par exemple Nissan et Toyota. Au Japon, nous ne vendons pas directement mais par l’intermédiaire de ces deux constructeurs. Presque tous les constructeurs sont des clients, quelles que soient leurs nationalités, comme le sont aussi les équipementiers automobiles.
LRS: Etes vous positionnés sur d’autres marchés que l’automobile?
JMR: Sans être de la même importance, nous produisons pour d’autres secteurs, par exemple pour les smartphones dont une partie de la structure est en plastique.
LRS: Votre développement et l’augmentation du nombre de vos salariés vous incite-t-il à des restructurations?
JMR: Sur La Roche-sur-Yon Les Ajoncs, nous allons nous étendre en passant de 13.000 à 20.000 m2 à l’été 2018 ce qui permettra d’augmenter la production de robots, actuellement de 3000 robots/an. L’investissement sera de 11 millions d’€. Nous avons déjà repris l’un des bâtiments proches de notre usine pour un agrandissement.
LRS: D’autres projets en cours?
JMR: Nous exportons 90% de notre production mais si l’on veut conserver un certain nombre de marchés il faut comprendre que l’investissement à l’étranger devient incontournable. Pour raisons psychologiques, en raison des difficultés du marché du travail, l’acceptation d’une société étrangère est favorisée par des sites de production dans le pays concerné. Nous avions donc jusqu’ici une site de production à Pittsburg avec comme zone stratégique commerciale Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Et nous allons le développer pour les gros robots. L’agrandissement devrait être opérationnel à partir de janvier 2018. En complément des raisons précités, cela permettra d’optimiser les coûts en réalisant des montages sur place, réduisant ainsi les frais de transports et les délais.
LRS: Et en matière de formation?
JMR: Nous allons créer un Centre de Formation sur le Campus Proxinnov, avec l’agrandissement du bâtiment prévu en 2018 (travaux en octobre 2017) permettant un passage à 1500 stagiaires contre 1000 aujourd’hui (Note de la Revue – Si l’export fonctionne très bien, les ventes en France restent modestes. Sepro va donc délocaliser son centre de formation du site des Ajoncs vers le Campus Proxinnov afin de créer une dynamique par le biais de la formation. NDLR: Proxinnov est une plate-forme régionale d’innovation sur 11 ha dédiée à la robotique et au manufacturing permettant d’accompagner les entreprises dans le développement de leurs projets de robotisation – https://www.proxinnov.com/campus-robotic-manufacturing/)
LRS: Vous travaillez sur le secteur de la plasturgie. Le plastique est issu du pétrole. N’avez-vous pas de crainte si l’on arrivait à un épuisement des réserves de pétrole?
JMR: Il faut savoir que toutes ces prévisions de pénurie ne sont plus à l’ordre du jour. De nombreuses réserves ont été trouvées et d’autres, selon les coûts d’extraction, peuvent être exploitées. De plus, comme pour un certain nombre de produits, des transferts peuvent être effectués en s’appuyant sur des composants synthétiques ou biologiques. Nous n’avons donc aucune crainte pour les décennies qui viennent.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

Note – Ci-dessous en pièce jointe l’intéressante étude sur la Robotique en Vendée réalisée par la CCI:
La Robotique en Vendée_CCI




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