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St-Hilaire-de-Riez Vendée – Laurent Boudelier se lance dans la campagne des Municipales 2020




 

 

Avant-Propos
L’interview qui suit a été réalisée le 28 août 2019. Les chiffres Insee concernant la démographie ont été modifiés postérieurement, l’annonce de candidature aux Municipales de 2020 de Laurent Boudelier a été ajoutée et le texte correspondant mis à jour.

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Les déclarations de candidatures – et de non-candidatures… pour les Municipales 2020 se suivent de jour en jour.
Et cela ne va guère cesser puisque la Vendée compte 258 communes, les clôtures de candidature étant prévues le jeudi 27 février 2020 à 18h. Rappelons que l’élection se déroulera les dimanche 15 et 22 mars 2020.

Parmi les communes les plus habitées se situent  La Roche-sur-Yon (57.366 hab.), Les Sables d’Olonne (45.445 hab.), Challans (21.318 hab.), Montaigu-Vendée (20.744 hab.), Les Herbiers (16.421 hab.), Fontenay-le-Comte (13.906 hab.).
Et à la 7ème place St-Hilaire-de-Riez (11.381 hab.) Les communes qui suivent ont moins de 10.000 habitants.
(*chiffres au 1er janvier 2017 connus au 1er janvier 2020).

La valse des étiquettes
Politiquement, en Vendée, différents scénarios se mettent en place. Certains ont quité des partis très en vue et ont demandé et obtenu l’investiture En Marche (Luc Bouard à La Roche-sur-Yon). Aux Sables d’Olonne, deux candidates se sont concurrencées pour obtenir cette même investiture considérée comme un vrai sésame.
Et pourtant, on assiste partout à une vraie valse des étiquettes au motif qu’il ne faut surtout pas donner l’image d’être un homme ou une femme de parti. C’est tellement mal vu aujourd’hui, les partis. Presque tous les candidats affichent donc la même argumentation, qu’ils soient nouveaux dans la course ou de vieux briscards: leur liste étant composée de gens d’origine et de tendance politique diverses, ils leur est impossible de les réunir sous un même flambeau politique…

A Saint-Hilaire-de-Riez (comprenant aussi Sion-sur-l’Océan), on se trouve dans un cas de figure différent car le maire Laurent Boudelier n’a jamais été encarté.
En raison de ce positionnement et de sa volonté de rester à l’écart des positionnements politiques partisans – bien que Maire de la 7ème ville de Vendée -, il nous a paru intéressant de saisir ses idées, ses objectifs ou stratégies.

Et on a démarré cette interview justement par cette spécificité de ne pas être encarté.

POLITIQUE

Le Reporter sablais: Comment vous situez-vous politiquement, dans quel courant, puisque selon nos informations vous n’êtes encarté dans aucun parti ?
Laurent Boudelier, maire de St-Hilaire-de-Riez: Exact, je nʼai jamais été encarté et je ne le suis toujours pas. Mon positionnement est celui d’un homme engagé, pragmatique, de terrain, dans le cadre d’un projet collectif au nom de l’intérêt général.

LRS: ne pas être encarté, cela signifie-t-il que vous êtes plutôt anti partis politiques ?
LB: Non pas du tout. Je ne suis pas anti partis. Mais je pense que les partis politiques doivent savoir s’adapter à un monde qui change de plus en plus rapidement. Par exemple, dans l’histoire récente, Emmanuel Macron est arrivé pour répondre aux attentes de changement d’une partie de la population et s’est inscrit dans cette démarche. On pourrait appeler cela aussi « susciter l’espoir » de changement, l’espoir d’une vie meilleure pour soi ou ses descendants. Le scientifique de formation que je suis voit dans Emmanuel Macron, un révélateur qui a caractérisé un changement de société.
Faut-il être déçu ou pas… Je nʼai pas encore suffisamment de recul pour en juger. Bien sûr, je vois et j’entends les réactions, comme tout le monde et je peux comprendre nos concitoyens qui vivent dans une situation précaire et qui espéraient une nette amélioration de leur condition de vie. Les thèmes du chômage, de l’action sociale et les projets nécessaires à la compétitivité de nos territoires, nous préoccupent tous.

LRS: Comment arrivez-vous en politique?
LB: Tout simplement en raison de mes implications associatives. Les deux candidats aux élections de 2008 m’ont contacté pour intégrer leur liste. J’ai donné mon accord tout en faisant part de mon intérêt pour les dossiers liés au tourisme et éventuellement ceux concernant les campings municipaux. Sur les deux candidats, seul Jacques Fraisse a validé mon souhait et c’est donc avec lui que je me suis engagé.
(NDLR: Jacques Fraisse a été Maire de St-Hilaire-de-Riez de 1989 à 2014. Membre du Parti socialiste pendant 26 ans, il en fut exclu en 2012 pour sʼêtre présenté aux Législatives malgré un accord entre le PS et les Verts).

LRS: Qu’est-ce qui comptait, pour vous, dans cette implication politique ?
LB: Ma mission dʼélu mʼa amené à travailler avec le maire Jacques Fraisse, bien sûr, mais aussi au sein de la Communauté de Communes et du département. C’est une activité où l’on doit essentiellement faire preuve de pragmatisme. C’est un travail communal et finalement très peu politique. Ce qui comptait pour moi, c’était de faire avancer un projet collectif, d’ « agir ensemble » et non de faire de la politique.

LRS : C’était donc votre première grande expérience dans un environnement politique ?
LB : En quelque sorte, tout en rappelant que mon implication dans le milieu associatif m’a préparé à entrer dans cet univers.

LRS: Vous avez fait partie du Conseil municipal à partir de l’élection de 2008, sur la liste de Jacques Fraisse. Mais à l’approche des Municipales de 2014 vous démissionnez. Pour quelle raison?
LB: Je n’ai jamais voulu rentrer dans une logique politique partisane. Jacques Fraisse avait clairement indiqué qu’il ne se représenterait pas. Ensuite, le groupe qui devait prendre la relève avait fait le choix d’une tête de liste dont l’axe politique était socialiste. Le groupe s’appuyait donc sur un dogme très prégnant alors que moi j’attendais plutôt un programme empreint de pragmatisme. Je ne suis pas un adepte de la politique politicienne qui s’appuie sur une bataille stérile, entre la gauche et la droite. J’ai donc démissionné.

LRS: Ce sont des positionnements trop politiques à votre goût?
LB: Exactement.

LRS: Admettons. Mais pour les sénatoriales de 2014, Bruno Retailleau est quand même venu vous chercher pour mener une liste mixte Droite et Centre. Certes, vous nʼétiez que suppléant sur la liste mais cela avait cependant valeur d’alliance entre lʼUMP (devenu Les Républicains) et certains courants centristes. Vous aviez donc lʼimage dʼun centriste. Vous êtes dʼailleurs très pro-européen, ce qui est une position très centriste.
LB: L’Europe n’est pas un choix. C’est une nécessité. Et il n’est pas utile de faire de la politique pour être européen. Sur le plan géopolitique, L’Europe permet de maintenir la paix entre les pays, et notamment de resserrer les liens entre la France et l’Allemagne. Pour ces raisons, je suis pro-européen. Pour autant, je sais que l’organisation européenne, la « machine Europe » n’est pas parfaite, loin de là, mais on lui demande de l’être au bout de 70 ans d’existence alors que, par exemple, l’organisation de la France, elle-même, ne l’est toujours pas depuis plusieurs siècles. (NDLR: création de la CECA en 1951).

LRS: Parlez-nous de votre engagement en tant que directeur de campagne aux dernières législatives du candidat Noël Faucher, maire de Noirmoutier-en-LʼÎle.
LB: A lʼépoque, jʼavais lʼimage de Louis Guédon comme député qui avait été très présent sur toute sa circonscription du littoral de Vendée et pas que sur les Sables d’Olonne. Alors, évidemment, je nʼétais pas à Paris en train de suivre toutes les actions et lʼensemble du traitement des lois et des dossiers réalisés par les parlementaires pour juger de leur efficacité. La personne que je connaissais le plus alors était Noël Faucher puisque nous nous croisions à l’assemblée départementale. Mais aussi parce qu’il avait été attaché parlementaire de Louis Guédon. Cʼest pour ça que je lʼavais soutenu aux Législatives. Mais la vague En Marche! a tout emporté sur le territoire…

 

VOS DEBUTS A ST-HILAIRE-DE-RIEZ

LRS: Expliquez-nous les raisons de votre présence à St-Hilaire-de-Riez alors que
vous pourriez être à Nantes ou ailleurs en tant qu’enseignant ou enseignant-chercheur ?
LB: Effectivement, je suis titulaire d’une licence de physique et jʼai ensuite poursuivi par une maîtrise à Nantes. Parallèlement, jʼai effectué mon service militaire et, à son issue, il a fallu faire un choix. Un choix de vie s’est présenté : soit poursuivre mes études et mon cursus, soit continuer à vivre ici à St-Hilaire-de-Riez. Comme beaucoup je suis heureux de vivre ici parce que je ne suis pas un urbain. Vivre dans une grande ville ce n’est pas mon truc.

LRS: Vous abandonnez la suite du cursus pour ouvrir des commerces…
LB: Dans ma jeunesse, j’ai effectué des saisons ce qui m’a donné une première expérience professionnelle dans le commerce. Aussi, en 1996, à l’issue du service militaire, je me suis jeté à lʼeau et j’ai repris une pizzeria à St Hilaire-de-Riez.

LRS: Cela pouvait être assez risqué alors quʼune filière prometteuse vous attendait?
LB: Non, ce n’était pas risqué, jʼavais un métier dans les mains, je connaissais la restauration ainsi que certains secteurs liés au tourisme. Jʼai refait une saison et ensuite jʼai acheté cette pizzeria, près du bord de mer de St-Hilaire-de-Riez, à Sion. Et ce fut une expérience réussie.

LRS: Nous sommes en 2019. Vous ne regrettez pas ce choix?
LB: Non car en parallèle de mon activité professionnelle je me suis enrichi d’un nombre important de nouvelles relations, de nouveaux réseaux, notamment en m’investissant dans des associations comme lʼUnion des commerçants ou une association de cinéma à Sion, entre autres.

 

ENTREE DE VILLE ET VOIE VERTE

LRS: Lors dʼun Conseil municipal lʼannée dernière, vous aviez traité d’un projet sur le choix dʼune entrée de ville, puisquʼaucune ne sʼimposait vraiment, et dʼune voie verte. Où en est ce dossier ?
LB: La commune doit résoudre un défi géographique. En effet, son étalement important fait que les différentes polarités de la commune sont difficilement indentifiables.  Dès 2014, il m’a semblé essentiel de recréer une « colonne vertébrale » pour St-Hilaire-de-Riez avec, comme base de travail, les quartiers de Sion, Le Terre Fort, le Centre Ville jusquʼà La Fradinière. Et autour de ces points majeurs définir les polarités. A Sion, il y a un peu de densité. Pour le Terre Fort, il est nécessaire de renforcer la zone commerciale. Pour notre centre-ville historique, il faut recréer une dynamique de population et une attractivité économique. Actuellement nous avons un îlot central où il nʼy a pas un habitant… donc pas du tout de dynamique, rien ! Un projet de Z.A.C est en cours avec une première phase de travaux bien engagée tout en menant, en parallèle, la phase d’étude du projet qui devrait sortir de terre, fin 2020. Nous avons, d’ailleurs, largement communiqué sur ce sujet.

LRS: Et pour la voie verte?
LB: Concernant la voie verte, une entrée naturelle par le rond-point du Puits Tarraud se distingue. La question qui reste en suspens est de savoir si l’entrée directe doit se faire par une zone pavillonnaire ou par une zone commerciale. La réflexion est en cours.

LRS: Il nʼy a donc plus que deux options car au départ il y en avait 5 ou 6…
LB: Oui. Et la mise en place finalisée demande du temps car ce sont des liaisons vers des axes de routes départementales nécessitant des autorisations particulières. On se doit aussi de prendre en compte la particularité de St-Hilaire-de-Riez, coupée en deux dans sa zone urbanisée par une voie de chemin de fer. Nous sommes une des communes de France ayant le plus de passages à niveau! Une concertation doit donc avoir lieu en partenariat avec la SNCF et lʼAgence départementale routière, pour savoir s’il faut en enlever ou non, en tenant compte des flux et de l’accidentologie. La voie ferrée est un atout considérable pour faciliter l’accès à notre commune tout en créant la problématique de scinder la ville.

 

 

Laurent Boudelier en discussion avec le sous-Préfet des Sables d’Olonne

 

CONCESSIONS DE PLAGES

LRS: Vous avez lancé une enquête publique pour le renouvellement anticipé de la concession de 11 plages. Quelle en est la raison ?
LB: Il s’agit effectivement d’un renouvellement anticipé qui a pour objectif de mettre en conformité la concession des plages avec la législation actuelle. L’ensemble des plages du littoral national appartient à l’Etat. Certaines font l’objet d’une concession au profit des communes qui doivent en assurer, notamment la sécurité, le nettoyage et l’activité.
Actuellement sur nos plages, des commerces sont dans une situation particulière avec un bâti situé sur le domaine communal tandis que leur terrasse se trouve sur le domaine public maritime.
Il s’agit donc de prendre en compte ces données dans la nouvelle concession, et également d’intégrer deux plages qui n’étaient pas inclues dans l’ancienne concession. Enfin, nous profitons de ce renouvellement anticipé pour revoir les concessions, non commerciales, des activités de plages.

LRS: Les candidats sont au rendez-vous?
LB : Oui, et la nouveauté est qu’il y a de plus en plus de candidats privés qui se positionnent alors qu’auparavant nous n’avions parfois qu’un seul candidat….
Notre souhait de proposer une offre diversifiée de projets était donc, jusqu’ici, difficile à satisfaire. Nous prenions, finalement, la seule offre disponible….
Aujourd’hui, nous devrions pouvoir monter en gamme – ce qui est le choix de la Ville – tout en élargissant la durée des concessions qui se limitait jusqu’ici à juillet et août. Cependant, nous sommes toujours confrontés à cette difficulté qui consiste à faire coïncider la présence des estivants, qui est d’environ quatre mois, avec celle des activités.

LRS: Dans le cahier des charges, vous ne prévoyez pas un minimum de présence durant la saison ?
LB: Non, le minimum requis se limite aux deux mois de l’été que sont juillet et août. Il faut comprendre que nous ne pouvons pas avoir d’obligations similaires dʼune plage à lʼautre. Car, si certaines sont très courues, dʼautres sont de petites plages où les contraintes et les règles ne peuvent pas être identiques. Notamment dʼavril à juin où la fréquentation nʼest pas estivale. Nous sommes dans l’obligation de nous adapter aux flux de visiteurs.
Cela concerne des petits snacks, des clubs de plages. Comme je l’ai déjà souligné jʼai été délégué au tourisme lorsque Jacques Fraisse était maire, et cʼest sous mon impulsion quʼa été recréé le club de plage de Sion. Cela a permis de donner une nouvelle dynamique mais cet état reste fragile en raison de la météo qui est un influenceur très important. Cette année nous avons, également, subi l’impact de l’échouage des algues, entraînant souvent des problèmes d’odeur. Ça a compliqué la gestion des plages avec la nécessité d’évacuation des algues.

LRS: Prévoyez-vous de nouvelles concessions, de grandes paillotes?
LB: Non, il nʼy aura pas de nouvel espace privatisé. Nous restons sur les concessions habituelles. Mais celles-ci pourront évoluer et sʼadapter avec, par exemple, de la location de matériel de plages. Nous voyons bien quʼau fil des années, les pratiques sportives et nautiques évoluent et quʼil y a donc de nouveaux besoins. Par exemple des planches de surf, du paddle etc… Nous avons des conventions concernant la location de matériel de plage – cʼest le cas sur la plage des Demoiselles – mais aussi de planches à voile. Il n’y aura pas de grandes paillotes, les espaces restent de taille modeste, en lien avec la clientèle présente ici.

LRS: Qui postule en général pour ces concessions?
LB: Ce sont, en règle générale, des personnes qui ont deux activités pour pouvoir vivre correctement. Certains font une saison sur nos plages et le reste du temps à la montagne. Pour les clubs de plage, ce sont souvent des professeurs d’EPS qui postulent.

 

 

 

Zéro Poubelle à St-Hilaire-de-Riez

 

ZÉRO POUBELLE

LRS: Et le dossier « zéro poubelle », quel en est le bilan ?
LB: En 2018, avec la mise en place de la redevance incitative, nous nous sommes posés la question du respect des règles. Certains n’allaient-ils pas déposer leurs ordures au pied des points d’apport volontaire ou au pied des poubelles publiques ?
– Pour le premier cas, c’est ennuyeux mais le traitement est malgré tout assuré par la Communauté de Communes.
– Pour le second, c’est le problème du recyclage qui se pose. Car tout peut être mélangé dans les corbeilles publiques même s’il est mentionné « recyclable » sur certaines corbeilles. Or le but de la redevance incitative est bien de responsabiliser les gens sur leur production de déchets en espérant ainsi une moindre quantité à traiter.
Quoi qu’il en soit, traitement ou enfouissement, les solutions ne s’inscrivent pas dans l’objectif souhaité de diminution des volumes.

LRS: Quelles sont les solutions que vous avez alors adoptées dans un premier temps et quels furent les résultats?
LB: Avec lʼOffice National des Forêts, nous avons décidé dʼenlever toutes les poubelles se trouvant dans la forêt. Lʼobjectif était dʼobtenir que les personnes venues pique-niquer repartent avec leurs affaires et donc leurs déchets. En revenant chez eux ils les trient et, en même temps, cela leur permet de les inciter à une réflexion sur l’utilisation unique de gobelets, assiettes en carton ou plastique etc..
Les résultats ont été positifs. Avant la mise en place de ce dispositif, nous avions 300 à 400 sacs poubelles le dimanche soir lors dʼun week-end important dʼavant-saison. Désormais, nous ne dépassons pas les 15 à 20 sacs poubelles. Les déchets restant sur la commune sont donc divisés par 20. Chaque individu, chaque famille organise son pique-nique différemment et tout le monde est gagnant.

LRS: Et lʼétape suivante?
LB: Notre choix politique fut de lancer ce même dispositif, à titre expérimental, sur les plages et la Corniche. Puis de l’étendre à l’ensemble de l’espace public.
Durant l’année 2018, nous avons mis en place des réunions publiques d’information en expliquant notamment aux associations la nécessaire suppression de tous les gobelets jetables en plastique pour les manifestations et en les remplaçant par des gobelets réutilisables. Le résultat ne s’est pas fait attendre, puisque nous sommes passés de 12 énormes sacs poubelle à… plus rien ! C’est donc un résultat vertueux. Nous avons également sensibilisé les commerçants en leur expliquant notre souhait de ne plus voir de cageots à l’extérieur des commerces. La ville a un devoir de salubrité publique. Grâce à ces actions et l’implication de tous, nous sommes en passe d’atteindre l’objectif du Zéro déchet que ce soit pour l’activité quotidienne et touristique ou l’activité commerciale. Et il en va de même pour les opérations associatives comme les vides greniers.

LRS: Sur lʼensemble de la Ville, quelle est la baisse annuelle?
LB: Le volume général est passé de 55 tonnes en 2017 à 15 tonnes en 2018 soit 40 tonnes de moins. Et je souligne que dans les 15 tonnes restantes, il y a également les déchets des décharges sauvages qui sont relevés par la Ville.

LRS: Reste quand même une question incontournable. Les déchets disparaissent de la vue, il nʼy a plus de poubelles posées et visibles, le tri est réduit pour la Ville. Mais tous ces déchets ne disparaissent pas. Même si les gens les emmènent chez eux ils existent toujours….
LB: Alors justement, nous nous sommes dit que ces 40 tonnes allaient se retrouver dans le volume traité par la Communauté de Communes. Finalement, le volume de la Communauté de Communes a quand même baissé de 21% ! Tout simplement parce que les citoyens se sont responsabilisés. Ils réduisent, ils trient et consomment différemment. Par exemple, les camping-caristes viennent régulièrement stationner la journée en lisière des zones de pique-nique. Ils consomment sur la commune (épicerie, boulangerie) mais repartent avec leurs déchets. Autre phénomène, le compost a augmenté de plus de 60% sur deux années.

LRS: Il y a donc un gain financier sur les traitements…
LB: Il y a eu plus de 450.000 € ristournés de la part de Trivalis à la Communauté de Communes en raison de cette baisse du volume.

LRS: Quels sont les points négatifs restant?
LB: Nous avons fait un point en octobre pour lʼannée 2018, et trois points négatifs sont apparus :
– les personnes uniquement de passage nʼont pas de solution avec les points dʼapport volontaire du fait de la suppression des poubelles publiques;
– trop de mégots de cigarettes sont jetés sur la voie publique et ses abords;
– les déjections canines restent très présentes par absence de responsabilisation des propriétaires de chien.

S’agissant des personnes de passage, la Ville de St-Hilaire-de-Riez a demandé une étude, par la Communauté de Communes, dʼun système qui permettrait dʼouvrir les trappes d’apport volontaire avec une carte bancaire ou avec un QR code. La société prestataire est en train dʼy réfléchir. S’agissant des mégots de cigarettes, nous avons mis en place des potelets permettant de récolter 100% des mégots ce qui offre la possibilité de les recycler, en mobilier urbain. Et pour les déjections canines, le choix a été fait de continuer lʼexpérimentation de responsabilisation des propriétaires dʼanimaux. Avoir un animal domestique implique des devoirs de la part du propriétaire.

LRS: Comment est perçu votre système – radical – par les habitants et estivants?
LB: Je ne qualifierais pas notre système de radical. Mais de responsable. Nous en sommes à la deuxième année. La première fut une phase d’expérimentation. La seconde a servi à améliorer le dispositif. Nous ferons un point en octobre quand nous aurons toutes les statistiques. Cependant, sur la période charnière de juillet et août, ainsi que pour l’avant saison, nous nʼavons pas eu une seule protestation. Alors certains peuvent prendre des photos tous les jours de notre commune avec un papier là, un sac ici. Cependant, nous avons 100.000 résidents en plein été et il est impossible de contrôler tous les comportements. Nous pouvons simplement observer qu’il est possible de faire le même genre de photo sur une commune qui maintient ses poubelles publiques. Le problème est l’incivilité et nous devons donc lutter contre celles-ci. Cela passe par de la pédagogie et de lʼéducation. Avec les jeunes générations la prise de conscience a opéré dès leur plus jeune âge. Mais pour les autres, ancrés dans des habitudes, les changements de comportement sont bien plus difficile.

LRS: Et sur les plages alors, comment cela se passe-t-il ? Ils viennent avec un sac ? Ils en ont pris lʼhabitude ?
LB: Oui, la plupart du temps ils repartent avec leurs déchets. Ils en ont pris globalement l’habitude, cela devient un réflexe. Il arrive encore que certaines personnes, sur les plages, demandent conseil auprès des personnels de surveillance des plages, mais dans l’ensemble nous constatons une évolution progressive de la trajectoire que nous avons dessinée avec cette action.

 

Laurent Boudelier durant une visite du chantier Bénéteau

 

 

LA THALASSOTHERAPIE

LRS: Où en est-on de ce projet privé prévu sur du foncier municipal et qui traîne depuis des années?
LB: Le projet a fait l’objet de nombreux recours ce qui l’a fortement ralenti. Aujourd’hui, il reste quatre recours (NDLR: sur une dizaine qui avaient été déposés) pour lesquels le Tribunal administratif de Nantes doit rendre sa décision. L’un des recours concerne le permis de construire signé fin 2018, celui-ci ayant déjà été annulé en 2017 en raison d’un vice de forme car il avait été signé moins d’un mois avant la délibération en Conseil municipal. On peut espérer avoir le résultat début 2020 car en raison de la nouvelle loi Elan, le tribunal administratif doit trancher dans les dix mois.
Je rappelle que nos concitoyens ont pu s’exprimer d’abord par le biais des élections municipales, mais aussi par référendum où le OUI à la thalassothérapie l’a emporté. Nous restons confiants car nous avons le sentiment d’avoir procédé dans les règles. Il n’y a aucun point de blocage à notre niveau et la population ne se pose plus la question du « Oui » ou « Non » pour la thalasso, elle est désormais sur le « Quand » sera réalisée la thalasso.

LRS: Quʼest-ce que vous attendez de la réalisation de cette thalassothérapie ?
LB : Sa réalisation sera très positive car le projet présente trois volets importants pour la commune. Premièrement, il sera source d’emplois directs et indirects. Ensuite il aura pour vocation de dynamiser le développement du quartier de Sion tant sur le plan économique que touristique. Enfin, il constituera une opération financière conséquente grâce à la vente du foncier qui doit permettre de faire entrer, dans le budget de la ville, trois millions d’euros de recettes.

LRS: Les années ont passé. Le promoteur prévu, initialement, est-il toujours partant ?
LB: Le promoteur et aménageur prévu est Yannick Cougnaud, sous l’enseigne CCY Invest. Il est plus que jamais motivé. Ce sont simplement et comme souvent les derniers recours qui retardent le démarrage des travaux.

LRS: Et qu’en est-il du futur gestionnaire ? A-t-il été choisi ou pas encore ?
LB: Il devrait y avoir une mise en concurrence entre quatre gestionnaires potentiels, qui sont connus, et identifiés. Par contre, pour des raisons de confidentialité, il m’est impossible de révéler les noms. Et là encore, la procédure en cours devant le Tribunal administratif de Nantes bloque le processus.
(NDLR: D’après nos sources, quatre candidats à la gestion se seraient fait connaître, trois français dont un local, et un européen).

LRS : Les recours épuisés, le projet entrant alors dans sa phase de réalisation, que comportera le bâtiment de la Thalassothérapie ?
LB : Outre les espaces dédiés à la thalassothérapie, il est prévu 400 m2 de surface publique sur deux niveaux, 220 m2 au rez-de-chaussée et 120 m2 à l’étage.
A l’origine du projet, il était prévu d’installer:
– au 1er étage la partie administrative de la Base nautique et La Livarde.  Finalement, ces deux éléments (sauf les besoins en exposition de la Livarde) ont été installés sur le plan d’eau des Vallées ce qui libère la place pour une salle d’exposition et de réception pour les besoins municipaux, ainsi que pour la partie exposition de La Livarde.
– au rez-de-chaussée l’Office de Tourisme, face à la plage.
La réflexion se poursuit donc sur l’intégration de ces espaces, mais il apparaît désormais inutile de construire, sur la place Gaston Pateau, des bâtiments pour des espaces qui peuvent être intégrés aux bâtiments de la thalassothérapie.
D’autre part, lʼancienne chapelle de Sion, qui abrite aujourdʼhui lʼOffice de Tourisme, pourrait alors devenir un lieu dʼexposition, de café littéraire, de rencontres musicales, dans un cadre bucolique et avec une vue imprenable sur la mer.

 

PLACE GASTON PATEAU

LRS: Vous avez fait démolir lʼancien Casino qui fut, à l’origine, un hôtel, sur la place Gaston Pateau. On ne va pas revenir sur le sujet de cette destruction qui a été longuement traité et qui a fait lʼobjet dʼune opposition virulente. Quel est désormais votre projet pour cette place, vide, face à la mer, sur un site emblématique, en plein coeur de ville?
LB: Ce bâtiment a été laissé à l’abandon pendant de nombreuses années. La DRAC, sollicitée, a confirmé le caractère architectural non remarquable de l’édifice. Nos concitoyens se sont exprimés à travers des ateliers et des réunions publiques. Nous avons fini par conclure quʼil fallait démolir cette bâtisse, ce qui a été fait.
Nous avons ensuite expliqué quʼil fallait nous laisser un peu de temps pour finaliser un projet pour le futur car celui-ci allait influer sur la vie de Sion pendant les 50 à 100 prochaines années. De plus, nous souhaitions que le choix pour lʼavenir de cette place soit fait en totale concertation avec la population.
Aujourd’hui, nous souhaitons que l’aménagement de cette place soit associé à celui de la promenade Jean Yole, face à la mer, jusqu’au Café de la Plage. Un projet connecté à celui de la thalassothérapie. Cet aménagement fera partie d’un appel à projets qui sera bientôt lancé.
La réflexion en matière d’aménagement doit porter aussi sur les parkings dans le centre de Sion.

LRS: Donc, pour l’instant, aucun projet de bâtiment nʼest prévu sur la place Gaston Pateau?
LB: Pour lʼinstant nous sommes dans la réflexion sur l’avenir de cette place.

LE PROJET DU PORT DE BRETIGNOLLES-SUR-MER

LRS: Le projet de Port de Brétignolles suscite de nombreuses réactions. Quelle est votre position ?
LB : Je l’ai dit durant ma campagne. Je n’ai pas de capacité d’expertise, en matière environnementale à propos d’un tel projet. Comme de nombreux élus qui ont voté ce projet, je fais confiance aux services de lʼEtat sur le sujet ainsi quʼaux associations de défense de l’environnement qui sont à même de défendre leurs positions concernant l’impact environnemental du projet. Comme tous les élus, j’ai suivi l’ensemble des avis rendus – techniciens, Dreal, DDTM, Préfet, Ministères- et me suis exprimé en faveur du projet pour des raisons de développement économique et des raisons dʼattractivité du territoire, mais toujours sous réserve des contraintes environnementales et de leur respect.

 

Un nouveau collège à Talmont-St-Hilaire en 2024

 

LE PLAN COLLEGES

LRS: Vous êtes Conseiller départemental chargé des Collèges. Donnez-nous quelques éléments sur le Plan Collèges du département et ses liens avec la démographie.
LB: Nous avons présenté en juin le projet de Plan collèges et son investissement Pluriannuel, jusquʼen 2026. Il doit être validé par notre assemblée départementale mais il est nécessaire dʼobtenir lʼavis du Conseil départemental de lʼEducation nationale (CDEN), des syndicats de parents d’élèves, des syndicats professionnels et du monde professionnel.
En cas d’approbation, cʼest un projet ambitieux avec 160 millions dʼeuros d’investissement qui sera mis en place, avec des réalisations mais aussi beaucoup de modernisations d’établissements scolaires. Ces
actions font partie des projets emblématiques pour le Département car le Conseil Départemental est très attaché à ce que les collégiens puissent travailler dans de bonnes conditions. Un collège cʼest un lieu de vie. Cʼest un écosystème. On y apprend les savoirs mais on y apprend aussi à vivre, à manger, à respecter les autres. Concernant le Plan Collèges, le département sʼest appuyé sur une analyse démographique prospective pour les dix prochaines années. Cette étude est très importante car elle permet de coller aux besoins, dʼinvestir en fonction de ces besoins. Globalement, lʼétude prospective est plutôt bonne. Il y a moins de cent élèves de différence par rapport à nos prévisions ce qui permet dʼanticiper les constructions. Sʼil y a de gros écarts, au départ, avant la rentrée, ils sont fortement réduits, en novembre, quand les chiffres sont consolidés. Ces écarts peuvent être dus à des migrations entre le public et le privé, par rapport à la carte scolaire, ou en raison notamment de nouvelles perspectives de constructions habitations.

LRS: Le projet de création dʼun Collège à Talmont-St-Hilaire a finalement été validé. Cela va réduire les longs trajets imposés matin et soir à des collégiens.
LB: Effectivement le Collège de Talmont-St-Hilaire correspond non seulement à une demande mais aussi à l’aménagement du territoire pour un bon équilibre sur lʼensemble du département, y compris sur les temps de transport.

 

MUNICIPALES

LRS: Les Municipales et les Sénatoriales sont proches. Vous avez parfois critiqué le peu de poids des partis. Que pensez-vous de la débâcle qu’ont subi récemment Les Républicains ?
LB: La dynamique des Républicains et plus largement des partis traditionnels était et semble jusqu’ici, plutôt négative. Au risque de me répéter, ce sont les individus qui font les partis et pas le contraire. Mais les échéances qui arrivent et notamment les élections municipales seront un bon test pour ces partis très ancrés localement et historiquement sur le clivage droite-gauche.
Ceci dit la politique partisane intéresse de moins en moins le citoyen. Celui-ci souhaite surtout une amélioration de ses conditions de vie et que les élus soient impliqués dans leur mandat au nom de l’intérêt général. Le citoyen est attentif aussi à ce que les générations suivantes aient potentiellement une vie meilleure que sa propre génération. C’est probablement la première fois dans l’évolution de notre pays qu’il y a une vraie et légitime inquiétude sur cette question essentielle, qui est liée à l’espoir et l’espérance d’une vie meilleure. Et nous devons tous nous en préoccuper.

LRS: Certains parlent d’un changement de logiciel. Nʼest-ce pas aussi un changement dʼétat dʼesprit?
LB: Oui, et nous allons devoir prendre en compte ce changement de logiciel. La seule ambition d’une trajectoire personnelle de la part de certains n’est plus acceptable. Ce qui compte à mes yeux, cʼest d’être efficace et dʼagir.
Pour cela, il faut s’attacher à changer les mentalités pour sʼadapter à un monde qui évolue de plus en plus vite. Et les partis traditionnels doivent se remettre en cause.
Les Egyptiens, les Grecs, les Romains….. des civilisations incroyablement en avance sur leur temps ont malgré tout périclité. Nous sommes peut-être sur le même chemin en raison des évolutions géopolitiques.
L’évolution climatique est également un facteur important à prendre en compte. Des déplacements de population sont à prévoir, bien au-delà de ce que nous connaissons aujourd’hui.
Différents effets nous touchent tous et il est normal qu’au plan politique cela se ressente.
C’est pourquoi, à mon modeste niveau, j’essaie d’emmener mes équipes dans une dynamique visant à changer les mentalités pour nous adapter à un monde qui a accéléré le pas.
On a dit aux français « Le changement c’est maintenant » mais en réalité le changement c’est tout le temps ! La capacité à s’adapter est devenue une nécessité.

Mise à jour le 13 janvier 2020
LAURENT BOUDELIER CANDIDAT POUR UN DEUXIEME MANDAT

LRS: Concernant votre position pour les Municipales 2020, vous aviez indiqué que vous réfléchissiez, que votre décision serait connue fin août. Que vous attendiez aussi lʼaccord de votre équipe…. 

LB: J’avais envie de continuer mais il y avait deux points un peu compliqués. En tant que Maire, on se fait taper dessus à longueur de journée!…. Cʼest encore pire sur les réseaux sociaux… En tant que personnalité publique, j’arrive à le vivre assez bien. Et le deuxième point était plus délicat car il était professionnel. Je souhaite développer mes activités commerciales en investissant. Mais le faire pendant la période durant laquelle je suis élu serait mal compris.
Etre élu constitue donc un frein à mon développement professionnel.

LRS: Aujourd’hui, nous sommes presque à la mi-janvier et le premier tour des Municipales aura lieu le 15 mars 2020, dans deux mois.
Pour être efficace et continuer à agir, selon vos mots, allez-vous emmener vos équipes dans la dynamique que vous souhaitez et vous présenter aux Municipales 2020 à St-Hilaire-de-Riez?

LB: La décision a été prise avec mon équipe. Je me porte candidat pour un nouveau mandat de Maire à St-Hilaire-de-Riez.

NOTE DE LA REVUE
Fin août 2019, Laurent Boudelier nous avait indiqué que s’il était candidat, sa liste serait « la plus large possible, mais sans étiquette. Cʼest-à-dire que, par exemple, sʼil y a des membres encartés UDI, ils ne pourront pas le signifier sur la liste. Aucun parti ne sera mentionné sur la liste, sur les affiches etc… Et donc je ne demanderai aucune investiture dʼun parti pour les Municipales de St-Hilaire-de-Riez. Nous, notre vision, cʼest dʼêtre dans lʼaction locale. »

Laurent Boudelier candidat aux Municipales 2020 à St-Hilaire-de-Riez / Sion-sur-l’Océan

On le voit, à la lecture des documents que nous nous sommes procurés, figurent sur l’affiche le nom de la liste « Union pour Saint-Hilaire-de-Riez – UPSH »  ainsi que le slogan « Agir pour notre territoire. »

Laurent Boudelier y explique les raisons de sa candidature:
« Pourquoi ai-je pris cette décision? Tout d’abord, parce que j’aime depuis toujours notre ville, Saint-Hilaire-de-Riez, et que j’y consacre depuis 6 ans, l’essentiel de mon temps et de mon énergie.
Ensuite, parce que mon attachement profond à notre commune passe par mon attachement à chacune et chacun d’entre vous. Il y a chez nous un état d’esprit que je veux à tout prix préserver parce qu’il favorise tant le dynamisme que la qualité des relations humaines.
Enfin, parce que depuis 2014, mon équipe et moi-même avons tout mis en oeuvre pour être à la hauteur de la confiance que vous nous avez accordée. En effet, nous avons mobilisé notre énergie et nos compétences pour honorer nos engagements: la proximité, la solidarité, la maîtrise de la fiscalité, le respect de l’environnement.
(…)
Plus que jamais aujourd’hui, avec vous tous, je veux poursuivre ce travail. Oui, j’en ai la volonté et l’énergie! (…). »

 

Laurent Boudelier annonce donc sa candidature. Le programme précis et la composition de sa liste devraient suivre très prochainement.
Les décideurs seront bien sûr les habitants, les votants, qui auront à déterminer si les réalisations passées et le programme annoncé correspondent à leurs attentes.
Nous vous annoncerons dès que possible la composition officielle de la liste.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

Note: nous rappelons aux candidats concurrents qu’ils peuvent nous transmettre toutes leurs informations sur l’adresse mail suivante:
lereportersablais@gmail.com

 

 




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