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Saint-Hilaire-de-Riez Sion Vendée. Antennes Relais: la nécessaire mutualisation des pylônes




 

Antennes relais des opérateurs 

La loi n° 2015-136 du 9 février 2015 traite de la sobriété, de la transparence, de l’information et de la concertation en matière d’exposition aux ondes électromagnétiques.

Elle a renforcé le rôle des maires sur les projets d’installation des antennes relais.

Mutualisation
Cependant, il n’est toujours pas possible aux maires d’imposer une mutualisation des antennes relais sur un même pylône, chaque fois que cela est faisable.
De plus, la compétence du maire est inopérante lorsque l’implantation des antennes relais est effectuée sur le domaine privé.

Un engagement à 3 milliards d’€
En janvier 2018, le Gouvernement a incité les 4 opérateurs à mettre fin aux zones blanches, des zones sur lesquelles il est impossible ou difficile de capter, et avec des liaisons internet très faibles.
541 communes ont été listées. Des forêts, des zones montagneuses, des villes du littoral etc… soit environ 2% de la superficie française.
Les opérateurs se sont engagés à investir 3 milliards d’euros afin de détruire ces zones blanches, et à couvrir du même coup les lignes ferroviaires (30.000 km) y compris les TER trains régionaux.
Un énorme dossier mais qui les oblige à aller vite puisque la date fatidique prévue était cette année, 2020.

Stratégie individuelle
Mais, cet engagement a amené chaque opérateur à avoir sa propre stratégie.
Le cas de la ville de St-Hilaire de Riez vient d’être mis en avant car Bouygues Télécom vient d’installer une antenne de 32 mètres sur un terrain privé (les propriétaires touchent des locations versées par les opérateurs qui avoisinent en général les 10.000 € par an).
Cette réalisation a un intérêt certains tant il est difficile pour les habitants d’arriver à capter, surtout en période estivale quand tous les touristes sont présents.
Les opérateurs choisissent la zone la plus appropriée – et/ou la plus haute – pour poser leur antenne et asseoir la meilleure couverture réseau.
Mais, cette stratégie de déploiement individuel des antennes « concourt à une dispersion des installations portant atteinte au paysage, allant jusqu’à provoquer des conflits de voisinage.
À titre d’illustration, la commune de Saint-Hilaire-de-Riez en Vendée est confrontée à la pose d’un pylône par la société Bouygues Télécom, pour l’installation d’une antenne relais de téléphone mobile sur une parcelle privée. Et ce alors même qu’il existe déjà, à quelques centaines de mètres, un autre pylône équipé d’une antenne relais du réseau Orange » indique Annick Billon dans une question qu’elle a adressée à la ministre de la transition écologique et solidaire.

Elargir le Pouvoir du Maire
Il est donc demandé à la ministre d’attribuer davantage de pouvoir au maire pour juger de l’opportunité de mutualiser les antennes relais ou de décider de leur implantation ou non sur des domaines privés.
A ce jour, quelle que soit la commune, un refus de signature du permis de construire par un maire serait inopérant s’il est conforme, et le Préfet le validerait.
La seule solution serait donc de donner au maire un moyen de pression suffisant pour inciter aux mutualisations.

On l’a vu, la sénatrice de la Vendée à questionné la ministre.
Le député Stéphane Buchou en a fait autant, avançant « l’opportunité d’élaborer des outils réglementaires pour imposer la mutualisation des supports aux opérateurs de téléphonie mobile. Autant sur les territoires au peuplement peu dense les citoyens éprouvent des difficultés à se connecter au réseau téléphonique sans fil, autant sur les territoires au peuplement dense certains ressentent comme une atteinte au paysage la multiplication de pylônes supports d’antennes. Les maires de communes balnéaires, dont la population peut décupler durant la saison estivale, sont confrontés à une poussée de plaintes orales de la part de concitoyens. »

Nous avons interrogé le maire de St-Hilaire-de-Riez, Laurent Boudelier, qui nous a confirmé que ces poses individuelles étaient très contestées par les habitants et qu’à l’heure actuelle, en tant que maire, il n’avait aucun pouvoir pour contraindre à la mutualisation des antennes, notamment lorsque celles-ci sont posées sur des terrains privés, les propriétaires y voyant d’ailleurs un intérêt pécunier.
Il a donc saisi des parlementaires afin que les dispositions actuelles évoluent pour que les maires puissent avoir davantage leur mot à dire.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 




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