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Nice Alpes-Maritimes. Christian Estrosi a reçu Emmanuel Macron aux Assises de la Mer (Rédaction des Sables-d’Olonne)

 

Nice Alpes-Maritimes. Assises de la Mer: l’économie bleue sous le regard de plus de 1000 participants

La Ville de Nice a accueilli, hier 14 septembre 2021 et aujourd’hui, la 16e édition des Assises Economie de la Mer, principal rendez-vous de la communauté maritime française.
La clôture est prévue aujourd’hui à 17h00 en présence du prince Albert II de Monaco.

Thème suivi par le millier de participants:
« Une relance économique sur fond de transition écologique »

Les Assises de l’économie de la mer sont une occasion de découvrir le panorama de l’économie de la mer dressé par plus de 90 intervenants, à travers tables rondes, interviews et ateliers…

Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est intervenu hier lors de la première journée des Assises afin d’évoquer sa nouvelle feuille de route pour l’économie bleue.
Avec une ligne directrice: préserver et valoriser la façade maritime méditerranéenne!

Le Maire de Nice a reçu hier à Acropolis, dans le cadre de ces Assises, le Président de la République Emmanuel Macron.
Cette présence montre l’importance qui est donnée à l’économie bleue et laisse entrevoir combien le rôle majeur de la France – 2ème puissance maritime mondiale – doit perdurer.

Présidence de la république:
C’est la seconde fois que le chef de l’Etat se rend à ces Assises, après sa participation en décembre 2019 à Montpellier.
Le Président de la République a échangé avec les acteurs du monde maritime autour de thèmes centraux (souveraineté, recherche, transport maritime, nouvelles entreprises maritimes), et les a félicité pour leur résilience durant la crise de la Covid-19.
Ce déplacement a été également l’occasion de faire un point d’étape sur les réalisations menées par le Gouvernement, comme le Fontenoy du Maritime, le programme prioritaire de recherche « Océan et climat », l’extension des aires marines protégées, ou encore le plan « Mer Méditerranée exemplaire en 2030 ».
Enfin, cette rencontre a permis au Président de la République de mobiliser les composantes du monde marin autour d’un contrat de compétitivité, qui visera notamment la création d’emplois.

 


Intervention de Christian Estrosi

 « Merci, Monsieur le président de la République, de venir une nouvelle fois à Nice.
Nous n’oublierons jamais combien vous avez été présent à nos côtés lors des ces moments tragiques qui nous ont frappés et qui, en nous frappant, ont blessé toute la France.
C’est aussi pour moi l’occasion de vous remercier pour l’inscription de Nice au patrimoine mondial de l’UNESCO le27 juillet dernier.

C’est pour moi une reconnaissance de notre rôle de 1760 à 1939 dans l’histoire littorale de la France et par le cosmopolitisme qui s’est agrégé sur notre territoire.
Tout cela s’inscrit parfaitement dans la thématique d’aujourd’hui qui doit nous inciter tous à protéger de tels acquis face aux menaces de l’avenir.

Votre présence est importante aussi bien pour les acteurs français du maritime, que les acteurs locaux, nationaux et internationaux.
La France, 2ème puissance maritime mondiale a un rôle majeur à jouer à l’échelle de la planète.
Le peuple français est un grand peuple qui, pour être heureux, a besoin de parler au monde.
Vous-même, Monsieur le Président de la République, vous l’avez souligné, la France s’est trompée à chaque fois qu’elle a tourné le dos à la mer au cours de son Histoire.
Et ce n’est pas l’ancien Ministre des Outre-mer que j’ai été qui pourrait vous dire le contraire.
Vous êtes au cœur d’un territoire qui a fait de la transition depuis 2008 une priorité.

Voilà moins de 15 jours nous étions réunis à Marseille pour le Congrès mondial de la Nature.
Quel beau symbole de se retrouver à Nice aujourd’hui pour ce deuxième temps fort de votre rentrée que vous avez voulu placer sous le signe de cette transition.
J’en profite pour souligner votre vision environnementale, qui n’est pas incompatible avec l’idée de relance, bien au contraire.
Vous dites que la Mer est le territoire des explorations scientifiques. Qu’elle participe à la réindustrialisation de la France et à notre attractivité.
Qu’il faut s’engager fortement dans l’innovation, pour faire en sorte que les navires et les ports décarbonés de demain soient Français.
La Mer est une source formidable de solutions pour relever les défis économiques, climatiques et environnementaux, aussi bien à l’échelle nationale que locale.

Ici, à Nice, au bord de la Méditerranée, nous avons mis le cap sur la transition maritime depuis longtemps.
La grande bleue est l’une des mers les plus polluées au monde, notamment par les déchets plastiques, au détriment des espèces marines et de la santé humaine.
C’est pourquoi j’ai annoncé la création d’une aire marine protégée le long de nos côtes, pour qu’elle soit à la fois un lieu de préservation de notre biodiversité, mais aussi l’endroit où nous créons de nouvelles filières de valorisation des ressources marines.
Nous souhaitons bâtir un pôle d’excellence autour des biotechnologies bleues, à l’échelle méditerranéenne, et au carrefour de la Recherche scientifique et du monde économique.
Les territoires sont prêts à vous accompagner dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres.

Plus nous pourrons développer nos solutions et nos initiatives locales, plus nous contribuerons à la stratégie que vous conduisez.
Nous ne manquons pas d’outils, avec l’Université Côte d’Azur, l’Observatoire océanologique de Villefranche-sur-Mer, et l’Observatoire de la Côte d’Azur, pour faire le lien entre le ciel, la terre, et la mer.
En 2020, nous inaugurions également l’Institut méditerranéen du risque, de l’environnement et du développement durable au cœur de la Plaine du Var, en présence de la Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal.

Une fois encore je vous remercie, ainsi que toutes les personnalités qui contribuent à ces projets autour de vous. Je souhaite que le débat que vous allez présider maintenant, accompagné du Ministre de la Mer Annick Girardin, apporte une nouvelle contribution à ces Assises et aux objectifs que vous conduisez.« 

INTERVENTION AVEC LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

 

 

PROGRAMME OFF des Assises
Parallèlement, dans le cadre des Assises, la Ville de Nice a organisé sur le port, les 14 et 15 septembre 2021, un programme off destiné aux congressistes avec notamment:
– la présence du Capricorne, chasseur de mines de la Marine nationale,
– les navires du Riviera Yachting,
– des démonstrations du premier bateau de plaisance à propulsion 100 % hydrogène,
– ou encore du cube hydrogène Energy Observer de la société EODev qui explore les solutions technologiques permettant d’accélérer la transition écologique en mer.

 

 

FEUILLE DE ROUTE DE CHRISTIAN ESTROSI
Métropole Nice Côte d’Azur

Conférence Mer et Port du 10 septembre 2021
ECONOMIE DURABLE – TRANSITION ÉCOLOGIQUE

 

La Métropole Nice Côte d’Azur a fait de l’économie durable de la mer et de la protection du littoral une de ses priorités et a placé les nouvelles technologies et l’innovation au cœur de sa politique de transition maritime

Au plan national les projections sont excellentes.
La France est le 2ème domaine maritime du monde, avec 10,2 millions de km² d’espaces,
Le chiffre d’affaire de l’économie bleue va doubler d’ici 2030, et concilier écologie et économie grâce à l’innovation,
1 million d’emplois sont attendus dans le secteur maritime français contre 400 000 aujourd’hui

Cette transition maritime est ma feuille de route depuisla prise de compétence de la Métropole sur les 7 ports de plaisance en 2008, puis du Port de Nice, au 1er janvier 2017.
J’ai souhaité tout mettre en œuvre pour limiter les pollutions sonores et atmosphériques du secteur et garantir la qualité de vie des habitants, tout en préservant l’activité économique.
Nous avons déployé un dispositif « smart city » de capteurs mesurant la qualité de l’air et les nuisances sonores, faisant de notre port le premier smart port d’Europe
Nous avons engagé l’électrification des quais dès 2021, qui se poursuit pour une électrification totale sous 3 ans.
Et depuis le 18 janvier 2020 le port de Nice fait mieux que les normes nationales concernant les carburants des ferries en passant à 0,1% de teneur en soufre

Cette mesure environnementale a fait de Nice un port pionnier dans la lutte contre les émissions atmosphériques avec des effets immédiats pour les habitants.
Elle a permis :
– D’améliorer la qualité de l’air par une diminution des émissions de particules et de soufre et donc préserver la santé humaine ;
– De diminuer les micro-particules (oxydes d’azote, particules fines, soufre) susceptibles d’être respirées par les populations riveraines ;
– De limiter globalement les pluies dites « acides » qui contribuent au phénomène d’acidification des océans


TRANSPORTS
Nous avons aussi franchi une étape majeure en matière de transports avec la ligne 2 de tramway
qui a recréé définitivement le lien entre le quartier du port et la ville.
Tout comme l’aménagement d’une piste cyclable sécurisée depuis le Quai des Etats-Unis jusqu’à la place Ile de Beauté.
Ces projets étaient essentiels pour fluidifier les circulations entre l’ouest et l’est, là où nos espaces urbains n’ont pas été conçus pour accueillir les modes de vie du 21ème siècle.


ESPACE MARITIME
Face aux urgences environnementales et climatiques il est désormais temps de franchir une nouvelle étape pour la préservation de notre espace maritime
Cet été 2021 a été particulièrement meurtrier partout dans le monde avec près de 1400 morts et 74 milliards de dollars de dégâts ; incendies, inondations, températures extrêmes…
Le dernier rapport du GIEC confirme que ces phénomènes vont s’intensifier et se multiplier. Le nombre de catastrophes d’origine météorologique, climatique ou hydrologique a été multiplié par cinq au cours des 50 dernières années.
Nous avons un devoir absolu d’adapter nos territoires face au réchauffement et d’accélérer la transition écologique.
C’est toute l’ambition du Plan Climat de la Métropole que je souhaite confirmer et accélérer.
Le volet maritime est la première étape de ce programme d’accélération.
Je présenterai autour du 20 septembre un second volet de mesures, sur la partie urbaine de la Métropole.

Tout d’abord, protéger le patrimoine naturel de notre façade maritime
Le littoral niçois présente une biodiversité marine exceptionnelle avec à la fois des espèces adaptées aux fonds meubles sur la baie des Anges et, à l’est, à partir du port de Nice, une mosaïque d’habitats marins remarquables dont l’herbier de Posidonie, les récifs, le coralligène ou encore les grottes submergées.

—>ANNONCE :
pour ce faire, je vous annonce le lancement des études pour la création d’une
Aire marine protégée le long de notre littoral entre l’aéroport et le Cap de Nice.
Nous nous inscrivons ainsi dans les objectifs du congrès de l’Union internationale pour la conservation de la Nature qui vient de s’achever.
La stratégie nationale pour les Aires protégées ambitionne de protéger 30 % des espaces naturels terrestres et marins nationaux d’ici 2030, dont 10 % en protection renforcée.
Cette AMP sera complémentaire du sanctuaire PELAGOS, qui œuvre à protéger des mammifères marins. PELAGOS est un espace maritime de 87 500 km² faisant l’objet d’un Accord entre l’Italie, Monaco et la France pour la protection des dauphins et des baleines et leur suivi scientifique.
Dans ce contexte, l’aire marine et le sanctuaire PELAGOS cohabiteront avec les activités humaines de la cinquième ville de France. Nous bénéficierons ainsi de moyens accrus pour une réelle gouvernance partagée.
Pour y parvenir, ma conseillère municipale déléguée à l’Ecologie, Aurore ASSO conduit actuellement des concertations publiques avec tous les acteurs concernés.
En collaboration avec l’Etat, les professionnels et les scientifiques, nous allons définir un statut et un périmètre avec plusieurs zones
Une ou plusieurs zones cœur permettant d’obtenir rapidement un « effet réserve », et une restauration de la biodiversité locale
Une zone d’adhésion avec une réglementation plus souple sur les activités.
Je demande au Préfet maritime de la Méditerranée de rehausser l’échelle des sanctions face aux atteintes à l’environnement : rejet de déchets, dégazage, mouillage dans des zones non autorisées.
Nous créons un comité scientifique local composé des plus grands spécialistes pour augmenter la connaissance biologique du milieu sous-marin et toutes ses spécificités sur notre territoire.
Nous voulons également revaloriser la pêche  artisanale et durable dans le cadre du  Plan alimentaire territorial pour faire des pêcheurs des acteurs de la gestion efficiente  de cette zone protégée


—>ANNONCE
:
je veux valoriser et développer la pêche professionnelle et traditionnelle comme filière économique et alimentaire d’excellence, respectueuse de l’environnement
Cette valorisation commence d’abord par le soutien renforcé de la Métropole à la prudhommie de pêche de Nice.
Je veux offrir aux pêcheurs et leurs clients des équipements de qualité :
– En réalisant une véritable Prud’homie des Pêcheurs sur le port de Nice, et une Criée de la pêche durable typique des ports méditerranéens
– En relançant l’activité de pêche à Carras.
Les produits de la pêche seront intégrés au sein des circuits courts du Plan alimentaire territorial de la métropole, qui fera la promotion du manger-local et manger-mieux pour la santé humaine et celle des océans.


Préserver la biodiversité et les ressources marines, c’est aussi engager un combat acharné contre les pollutions, à commencer par la pollution plastique en Méditerranée.
Le plastique représente 95% des déchets en mer et sur le littoral méditerranéen
Entre le Japon et les Etats-Unis ils constituent même un continent entier de 1,6 million de km², trois fois la taille de la France.
1,5 millions d’animaux sont tués par le plastique chaque année !
Ce sont aussi des milliards de microparticules de plastiques qui sont dissoutes dans les mers, impactant directement l’environnement et la santé en raison des perturbateurs endocriniens issus des composants chimiques
Il est temps de mettre un terme définitif à ces fuites de plastique. Pour cela nous devons tous nous mobiliser dans nos activités et notre quotidien.
Nous avons lancé un programme « Horizon Zéro Plastique » voté par le conseil municipal au mois de décembre 2020. Nous voterons d’ici la fin de l’année le même programme pour la Métropole.


—>ANNONCE
:
un programme d’éradication du plastique jetable sur la Métropole en 3 phases, d’ici 2024.
1ère phase : dès janvier 2022 à Nice, le plastique à usage unique sera totalement interdit dans les bâtiments administratifs, dans les marchés publics et les conventions d’occupation du domaine public. C’est déjà le cas dans nos cantines.
– C’est-à-dire que nous ne signerons plus la moindre autorisation si je n’ai pas la garantie que les sacs, gobelets, couverts, pailles en plastique ne sont plus distribués : dans les délégations de service public, sur les marchés, les brocantes, les plages, dans l’attribution des éventaires, des terrasses et toute autre forme d’occupation du domaine public. Je mettrai fin à ces conventions en cas de manquement.
– Dans le même temps, nous lançons une campagne de labellisation et d’accompagnement des commerçants niçois « zéro plastique » d’ici janvier 2022 pour promouvoir ceux qui s’engagent.
– Je rappelle que la Loi anti-gaspillage proscrit depuis le 1er janvier 2021 les gobelets, verres, pailles et couverts jetables

2ème phase : dès janvier 2023, j’interdirai la distribution de plastique jetable, dans les commerces et la grande distribution

3ème phase : janvier 2024, l’interdiction s’appliquera à toutes les activités commerciales sur le territoire de la métropole, en usant de tous les moyens légaux mis à notre disposition et en conditionnant l’octroi des aides de la Métropole aux entreprises et associations au « zéro plastique jetable ».

 

Lutter contre les pollutions du plan d’eau, c’est aussi garantir le traitement de nos eaux usées. La station d’épuration HALIOTIS nous a permis de garantir une qualité de l’eau de baignade irréprochable. L’écolabel Pavillon Bleu nous est décerné chaque année depuis 2009.

—>ANNONCE :
nous lancerons prochainement le marché de modernisation de la station HALIOTIS, qui permettra une nouvelle montée en gamme au plan technologique.
Cette opération bénéficiera aussi aux pêcheurs de Carras pour lesquels nous inclurons de nouveaux équipements au marché global ;

PROTECTION DE LA MÉDITERRANÉE
Par ces actions, je souhaite avant tout que chacun prenne conscience de l’impérieuse nécessité de protéger notre mer Méditerranée. C’est un engagement pour lequel nous mènerons des campagnes de sensibilisation à grande échelle.
Cette sensibilisation, cher Richard CHEMLA, je veux qu’elle soit matérialisée par une grande Maison pour la protection de la Mer Méditerranée, dédiée à l’éducation à l’environnement et au monde maritime.

—>ANNONCE :
une Maison de la Méditerranée sera aménagée dans le secteur du Port de Nice, d’ici fin 2025.
Cette maison permettra à nos associations, nos écoles, nos entreprises de bénéficier d’espaces pédagogiques et ludiques, de lieux de conférences et d’expositions
Nous lancerons un appel à projets d’ici le mois de janvier 2022, qui sera construit avec les associations environnementales


PORT DE NICE
Cette transition environnementale passe aussi par une requalification du port de Nice et une réorganisation des activités du port
Le Port de Nice, je le rappelle, tout comme les 7 autres Ports d’Azur, est désormais le Port de tous les habitants de la Métropole, cher Roger ROUX. Nous en sommes propriétaires, et avons autorité pour décider de son destin.
Nous sommes tous d’accord : le Port de Nice est magnifique et fait partie de notre identité, cher Philippe SOUSSI.
C’est depuis 25 siècles un équipement indispensable, et un quartier de la Ville de Nice où se côtoient activités et habitants,
Nous avons pour devoir de le préserver et d’investir pour le reconquérir,
Avec le lancement des procédures pour la requalification de la place Ile de Beauté et de la rue Cassini, il reste maintenant à requalifier le bassin portuaire pour en faire un élément protecteur de la qualité de l’eau et de l’air, et un élément de restructuration urbaine.

Ce que je vous présente aujourd’hui, ce ne sont pas tous les détails de la transformation à venir.
C’est une feuille de route pour réussir cette reconquête avec vous tous. Faire rayonner notre port, plus que jamais.
Le premier temps, c’est celui du changement de cap.
Nous ne pouvons plus accepter dans ce quartier de vie la trop large place donnée aux véhicules, en circulation comme en stationnement, dont une partie est générée par les activités commerciales maritimes
L’organisation des navires et de la circulation dans le quartier génère des phénomènes de saturation insupportables qui nuisent à l’attractivité et la qualité de vie
Pour cela je veux agir sur les principales sources de pollution du port.

Quelques chiffres clefs de notre hyperviseur environnemental :
Nous enregistrons 180 escales de ferries par an, avec 150 000 véhicules dont 40% seulement proviennent du département
Les ferries représentent une double pollution : directe et indirecte
A chaque embarquement ou débarquement de ferry, nous comptabilisons un total d’environ 1 tonne de CO2 émise par le navire, et 1 tonne de CO2 émis par l’ensemble des véhicules sur la Métropole, soit 2 tonnes par escale.
1 tonne de CO2, c’est l’équivalent d’un aller retour Bruxelles-New York en avion pour un seul passager, ou la production d’1 tonne de déchets
A cela, j’ajoute les bateaux de croisière, qui émettent 2,5 tonnes de CO2 par heure, à quai.
Je veux que nous allions encore plus loin que la norme à 0,1% de soufre que nous avons fixée avec M. Pierre Matteï président de la Corsica Ferries, que je remercie.
Cette première étape nous a déjà rendu exemplaires et a démontré qu’il est possible de réduire ces émissions maritimes
La prochaine consiste à les réduire encore plus, et à gérer la question des saturations routières qui ont un impact environnemental considérable, incompatible avec notre plan climat, et inacceptable dans un port urbain.

—>ANNONCES:
1 – Réorganiser la présence des ferries dans le port : en positionnant la totalité des escales sur le quai du Commerce à l’est, qui dispose des infrastructures adaptées
2 – Mettre à double sens le boulevard Stalingrad pour éliminer la circulation sur le quai des Deux Emmanuels et le piétoniser définitivement, libérant ainsi des espaces pour les terrasses de restaurant et des manifestaitons (marchés nocturnes par exemple).
3 – Renforcer la structure du Quai du Commerce pour permettre le positionnement des navires cimentiers, libérant ainsi le quai Infernet
4 – Enfin, dissuader les usagers des ferries d’y transporter leur véhicule personnel.

Il n’est plus acceptable que les Niçois aient à supporter intégralement le coût environnemental de cette pratique, en plein cœur de ville : pollutions atmosphériques, nuisances sonores, saturations de la circulation.
Je souhaite donc mettre en place une Taxe Carbone sur les véhicules qui embarquent et débarquent à bord des ferries.
C’est tout simplement l’application du 3ème principe du Code de l’Environnement : le principe « pollueur-payeur » !
Il s’agira d’une taxe de 60€ par escale et par véhicule, dont nous définirons prochainement les modalités de mise en œuvre.
Cette taxe sera directement réinvestie dans la transition écologique et la requalification du port.
Le second temps, c’est engager l’ensemble de nos Ports dans la Transition énergétique pour atteindre la neutralité carbone
Sous 3 ans, nous réduirons considérablement les émissions de dioxyde de carbone, de soufre, de particules fines et de dioxydes d’azote le long de notre littoral.


—>ANNONCES:
Là où nous avons mis en place la norme à 0,1% de soufre pour les navires, je souhaite aller plus loin en visant Zéro Emission de Soufre sous 3 ans, tout le long de notre littoral jusqu’à 3000 m au large.
Pour parvenir à cet objectif, j’ai besoin pour cela que nous mettions autour de la table les armateurs, les professionnels, les scientifiques et experts pour que les meilleures technologies disponibles en matière de décarbonation soient testées et déployées sur la Métropole.
Sous 3 ans, la Métropole prendra aussi toute sa part de l’investissement avec l’électrification intégrale des quais de nos 8 ports, éliminant ainsi près de 95% des émissions de gaz à effet de serre des navires
C’est un investissement de près de plus de 6 millions d’euros pour lequel la Région nous soutient au travers du programme « escales zéro fumée »

Je relance également le projet de navette maritime entre Nice et Monaco.
Le premier appel d’offre n’a pas permis de dégager une solution rapide et 100% décarbonée, je n’ai donc pas donné suite
Or nous savons que des navettes propres et rapides sortiront d’ici 3-4 ans sur le marché.
Nous relançons avec Monaco et Lignes d’Azur une étude de faisabilité pour unenavette maritime Zéro Emission d’une capacité de 100 à 140 passagers par trajet, d’ici 2025, grâce à l’évolution des technologies de transport maritime.
Elle sera directement connectée à la ligne 2 de tramway ainsi qu’au Parc Relais Port Lympia, favorisant ainsi l’intermodalité.
Ce mode de déplacement sera intégré dans le pass multimodal.
Enfin, je souhaite engager une grande étude pour réinventer l’intégralité du Port de Nice et notre façade maritime.
Je ne laisserai pas le port dans cet état. Son organisation est désuète, et je partage les inquiétudes des professionnels sur l’état de nos équipements.
Ils sont vieillissants, parfois même dans un état avancé de dégradation, comme la Digue du Phare.
Ils pèsent sur le dynamisme économique et la qualité de vie des habitants.
Ce que je vous annonce aujourd’hui, c’est de construire avec tous les acteurs le cahier des charges pour cette étude.

Je proposerai les orientations suivantes :
Restructurer le port pour dynamiser le grand yachting, la plaisance, la pêche et les petites unités de croisières de nouvelle génération
Améliorer les conditions d’accueil des très belles unités, voiliers et mégayachts, en limitant les croisières à moteur à des petits gabarits de 140 mètres,
Définir des espaces plus qualitatifs pour la moyenne et petite plaisance, en maintenant nos pointus,
Construire la grande criée pour nos pêcheurs.
Requalifier les quais pour attirer une nouvelle clientèle
Réorganiser les ferries, les cimentiers et le fret, enlibérant le quai Infernet et en étudiant toutes les possibilités de réimplantation,
Remplacer le parking du Phare, ilot de chaleur urbain par une surface végétalisée, avec un aménagement du volume en sous sol pour des activités qui correspondent aux nouveaux usages du port, par exemple des activités nocturnes
Conforter la digue du Port et aménager une grande promenade piétonne jusqu’au Phare depuis le quai Rauba Capeu,
Créer une esplanade suspendue au-dessus du Quai du Commerce, avec une structure entièrement végétalisée avec en-dessous un parking en ouvrage.
Tout cela s’inscrira dans la continuité des requalifications de la place Ile de Beauté et de la rue Cassini, alors que nous lancerons aussi le chantier de réhabilitation de l’église Notre-Dame du Port.

Enfin, créer une Base nautique d’excellence à Nice en la réhabilitant totalement.
Je souhaite que nous en fassions un véritable Yacht Club d’exception pour la Côte d’Azur au niveau du bassin de la Tour Rouge, avec une piscine de 50 mètres, des cours de plongée sous-marine et un large panel d’activités nautiques responsables (kayak, voile, dériveurs…)

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais
(avec communication)

 

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