*NEWS

Limitation de vitesse – L’Assemblée nationale vote une dérogation hors routes nationales

Limitation de vitesse – L’Assemblée nationale vote une dérogation hors routes nationales


L’Assemblée nationale a voté dans la soirée du jeudi 6 juin 2019 une possible dérogation à la limitation de vitesse à 80 km/h.
Dans le cadre de l’étude de la loi Mobilités, un article a été voté permettant aux Présidents des Conseils départementaux de relever la vitesse à 90 km/h (limite existante avant juillet 2018), mais uniquement sur des routes secondaires. Dans certains cas, les maires auront aussi cette faculté.
La limitation à 80 km/h restera effective pour les routes nationales.

Certains observateurs considèrent que c’est cette limitation à 80 km/h qui a entraîné le mouvement de ras-le-bol des gilets jaunes. Ce qui est sûr c’est que tous les acteurs de la ruralité se sont opposés à cette limitation estimant que c’était une difficulté de plus dans des zones rurales très mal desservis en transports en commun et nécessitant donc à la fois de prendre sa voiture et de faire des trajets répétitifs et coûteux.
On se souvient que le Président du Conseil départemental de Vendée, Yves Auvinet, avait vivement réagi à l’annonce de cette limitation de vitesse. A ce jour, à propos du retour à 90 km/h, il déclare prendre le temps de la réflexion et ne pas vouloir se précipiter.
D’après nos sources, un certain nombre d’élus souhaiteraient étudier les tronçons afin de faire un passage à 90 km/h et donc n’ont pas forcément le souhait de généraliser cette vitesse.

Même si les arguments sont contradictoires entre les différents acteurs ou observateurs de la circulation routière à propos de l’accidentologie qui serait liée à la vitesse, il est certain que les Préfets des départements où la mortalité est la plus importante souhaiteront maintenir les vitesses à 80 km/h. Il est probable que des discussions animées auront lieu entre présidents de conseils départementaux et Préfets.
Côté Gouvernement on considère que les limitations permettent de sauver des vies. Dans d’autres sphères, on n’y croit guère.

Ce qui est sûr, c’est que les limitations de vitesse obligatoires ne sont plus en rapport avec la vitesse maximale « possible » sans risquer une perte de contrôle comme c’était le cas il y a quelques décennies. Les conducteurs d’alors savaient qu’il y avait danger à dépasser la vitesse mentionnée sur les panneaux, ce qui les rendait vigilants. Aujourd’hui, les vitesses indiquées sont complètement déconnectées de la réalité routière. Beaucoup ne prêtent donc plus aucune attention aux panneaux.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 


 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page