L’Île-d’Olonne Vendée. Préservation de la pirogue datant d’avant Jésus-Christ (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

L’Île-d’Olonne Vendée. Préservation de la pirogue datant d’avant Jésus-Christ

C’est en 2019 qu’une pirogue datant d’environ moins 50 avant notre ère fut découverte par deux sauniers, Julien Lardeux, directement, et Yohan Eveno, propriétaire du site.
Ils étaient tous les deux en train de réaliser des travaux afin de réhabiliter des marais sur le site du Marais du Bois Grolland à l’Ile d’Olonne.

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La découverte fut d’importance car jusqu’ici la Vendée était assez pauvre en vestiges de pirogues monoxyles. Quelques débris tout au plus, parfois même perdus depuis des décennies. Selon certaines sources, des éléments partiels de six embarcations ont été recensées depuis 1970 et aucun élément conservé !
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Cette découverte est donc considérée par son caractère historique comme majeure, et devient l’un des très rares témoins de la navigation dans les marais pour cette période (1er siècle avant Jésus-Christ).

Julien Lardeux, le découvreur de la pirogue

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Aujourd’hui jeudi 14 avril 2022, a eu lieu son extraction puis son transport – en cours – vers Grenoble.

A propos de l’embarcation
L’analyse de la datation au « Carbone 14 » a permis d’estimer son ancienneté à une fourchette entre 174 et 19 ans avant Jésus-Christ.
On peut voir ses les photos que sa largeur est assez restreinte, de même pour sa hauteur. Son fond plat permettait un déplacement adéquat pour circuler dans les étroits étiers et dans les marais. Le « pilote » était debout, se guidant avec une perche. Deux à trois personnes pouvaient embarquer.

Site de la pirogue

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Prélèvement de la pirogue
La pirogue est restée durant deux ans dans son milieu. Temps, organisation, covid etc… ont retardé l’opération. Mais qu’est-ce que deux années par rapport à deux millénaires ? Il fallait surtout qu’elle reste dans son milieu pour ne pas se dégrader.
Si la pirogue avait été légèrement dégagée en 2019, on ne connaissait toutefois pas encore sa longueur pouvant aller de 5 à 10 mètres environ.
L’intervention archéologique qui a eu lieu cette semaine a permis de dégager l’une des extrémités de la pirogue qui était encore ancrée sous un talus, puis la conditionner pour la sortir de son bain d’argile – avec des soutiens, de la mousse pour réduire les vibrations, et des protections – puis assurer son transport jusqu’à Grenoble où réside le laboratoire ARC-Nucléart.

Il s’agit d’une pirogue monoxyle: « une barque ou pirogue monoxyle est une embarcation construite dans une unique pièce de bois taillée dans un tronc d’arbre ».
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Traitement de la pirogue
ARC-Nucléart est un laboratoire spécialisé dans la conservation des vestiges gorgés d’eau. Il procédera au nettoyage de la pirogue, à un traitement puis au séchage, le tout pour consolider le bois qui, bien qu’étant resté assez dur est toutefois très fragile. Il est probable que le bois soit du chêne.
Seront réalisées différentes opérations dont un désalage et le remplacement de l’eau imbibée par de la résine.
Deux ans de travaux seront nécessaires.

Action du département de la Vendée
Compte tenu de l’intérêt historique majeur de cette découverte, le département de la Vendée a souhaité – avec l’accord du Service régional de l’archéologie des Pays de la Loire – assurer la préservation de cette pirogue ainsi que son étude scientifique.
Egalement dans un but de valorisation, la pirogue sera présentée et exposée au sein du parcours muséographique de l’Historial de la Vendée (ouvert le 25 juin 2006, il comporte 100.000 lots conservés) avec la réalisation d’un paysage reconstitué.

La présence aujourd’hui du Vice-Président du Conseil départemental, chargé de la culture, du tourisme, du patrimoine et des relations internationales, Guillaume JEAN montre tout l’intérêt que le département porte à cette découverte historique.
Etait également présent le directeur de la Communication du Conseil départemental de la Vendée, Laurent Pineau.
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La présence de Guillaume Jean

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Preuve de cet intérêt en est la lancement prochain d’une étude paléo-environnementale qui permettra de mieux appréhender le fonctionnement de cette zone des marais à la fin de la période gauloise.
Rappelons que le département comporte en son sein une Cellule d’archéologie préventive chargée d’effectuer les diagnostics préventifs sur des sites sensibles (par exemple lors d’aménagements routiers relevant du département ou divers sites départementaux).
Sur les 33 diagnostics préventifs réalisés, 29 ont permis de révéler des vestiges.
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Ce bois de pirogue date d’avant Jésus-Christ

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VIDÉO du 14 avril 2022

Au début de la vidéo, un expert de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), Yann Viau, explique tout le déroulement du processus et donne des informations précises sur la pirogue.
Interviennent ensuite Julien Lardeux et Johann Eveno.
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