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Les Sables-d’Olonne Vendée. Statue de l’Archange SAINT-MICHEL: ce qu’en pense Philippe de Villiers

 

Mise à Jour – dimanche 19 décembre 2021
Aujourd’hui, Philippe de Villiers était interrogeait sur l’affaire de la statue de l’Archange Saint-Michel aux Sables d’Olonne par les journalistes de CNEWS.

C’est anecdotique ou révélateur ?, lui demande-t-on.
« C’est très révélateur répond Philippe de Villiers; ce ne sont plus les minorités qui déboulonnent les statues, ce sont les juges, les juges de Bruxelles et les juges de France. »

Il poursuit: « Ce sont les élites, les élites qui ne pensent plus qu’à s’effacer et qui vivent dans la repentence.
Alors que la jeunesse française dit « Rendez-nous la France ».




Statue de l’Archange Saint-Michel aux Sables d’Olonne

Le tribunal administratif vient de donner raison à l’association la Libre pensée qui contestait la présence d’une statue religieuse sur l’espace public. Le Tribunal demande dans son jugement le retrait de la statue sous six mois.
Une polémique qui enfle sérieusement à l’approche des fêtes de Noël.
Le maire des Sables d’Olonne réagit vivement.

« La Ville ne se laissera pas faire et réaffirme que la place de la statue de l’Archange Saint-Michel est sur la place Saint-Michel, devant l’église Saint-Michel » affirme le maire, Yannick Moreau.

Communiqué
Au nom du bon sens et de la ville des Sables d’Olonne, j’ai décidé
ce matin de faire appel du jugement du tribunal administratif de Nantes et de demander dans l’attente de la décision d’appel un « sursis à exécution ».

Les tribunaux de notre pays ont pourtant autre chose à faire que d’instruire les demandes abusives de laïcistes radicaux complices de la « cancel culture » qui cherchent à déboulonner un par un les attachements culturels millénaires qui ont forgé notre identité collective.

Au lendemain d’un acte de vandalisme inacceptable sur une statue municipale de la Vierge Marie et à la veille des fêtes de Noël, ces attaques contre nos racines et notre culture chrétiennes sont insupportables.


Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne

 

QUE DIT EXACTEMENT LE JUGEMENT?



La requête date du 28 janvier 2019. Elle émane de la Fédération de Vendée de la libre pensée.

Elle fait suite à un rejet de sa demande (17 octobre 2018) auprès du Maire des Sables d’Olonne (décision du 17 décembre 2018) tendant à ce que la statue de l’archange Saint-Michel soit retirée du domaine public communal.
Cette requête demande au Tribunal administratif d’enjoindre au maire de la commune des Sables d’Olonne de procéder à l’enlèvement de la statue érigée sur la parcelle cadastrée section AL n°1258, située avenue Jean Jaurès.

Le demandeur soutient que l’implantation en octobre 2018 de la statue de l’archange Saint- Michel, symbole religieux manifeste, sur un emplacement public, méconnaît l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905.

La commune des Sables d’Olonne soutient que :
– le moyen soulevé tiré de la méconnaissance de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 n’est pas fondé ;
– le parvis de l’église Saint-Michel sur lequel est érigée la statue de Saint-Michel constitue une dépendance fonctionnellement indissociable de cette église.

Considérant ce qui suit (extraits) :
(….)
Aux termes de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Eglises et de l’Etat :
« Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions ».

Ces dispositions, qui ont pour objet d’assurer la neutralité des personnes publiques à l’égard des cultes, s’opposent à l’installation par celles-ci, ou à ce qu’elles autorisent le maintien, dans un emplacement public, d’un signe ou emblème manifestant la reconnaissance d’un culte ou marquant une préférence religieuse, sous réserve des exceptions qu’elles ménagent.

D’une part, il ressort des pièces du dossier que la statue de Saint-Michel, objet du présent litige, a été longtemps exposée dans la cour de l’ancienne école privée Saint-Michel, devenue en 2012 l’école Saint-Elme, située dans le quartier Saint-Michel de la commune des Sables d’Olonne.
A la suite de la vente et de la destruction des bâtiments de l’école Saint-Elme, la statue a été déplacée dans un collège privé avant que la commune des Sables d’Olonne ne la récupère et décide, après l’avoir remise en état, de l’installer sur la place située devant l’église Saint-Michel, à 500 mètres de l’ancienne école.

Une cérémonie a été organisée par le maire le 6 octobre 2018 pour l’inauguration de cette statue, en présence d’une délégation d’anciens parachutistes dont Saint-Michel est le saint patron. La statue, une fois dévoilée par le maire, lui- même ancien parachutiste, a été bénie par un prêtre, cette bénédiction confirmant son rattachement à l’iconographie chrétienne.
Si la commune se prévaut d’un lien entre la statue et l’histoire locale en faisant valoir son choix de l’installer dans le quartier Saint-Michel, devant l’église éponyme, et en la présentant comme une œuvre d’art ancrée dans le patrimoine local et la mémoire des anciens élèves de l’école Saint-Michel, elle n’établit pas, alors qu’il est constant que la statue n’avait jusqu’alors jamais été exposée dans un espace public, que sa dimension culturelle, historique ou traditionnelle prévaudrait sur sa signification religieuse. La circonstance que cette signification ne serait pas exclusivement chrétienne, Saint-Michel étant également révéré par les juifs et les musulmans, est sans incidence à cet égard.
Par suite, l’édification de cette statue qui constitue un symbole principalement religieux sur un emplacement public autre que ceux prévus par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 précité, méconnaît ces dispositions.

D’autre part, la commune fait valoir qu’étant installée sur le parvis de l’église Saint- Michel, lequel parvis constituerait une dépendance de cette église, la statue devrait être regardée comme indissociable de l’édifice servant au culte et rentrerait dès lors dans la catégorie des exceptions, prévues par l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, à l’interdiction d’installer un signe religieux dans l’espace public.

Toutefois, si l’espace public sur lequel est implantée la statue litigieuse est attenant directement à l’église et présente pour celle-ci une certaine utilité, dès lors qu’il peut être utilisé comme parvis au début et à la fin des divers évènements religieux tels que les mariages, les funérailles et les baptêmes, il n’apparaît pas pour autant nécessaire à l’exercice du culte par le simple fait qu’il permet de faciliter la circulation et la sortie des fidèles lorsque des cérémonies religieuses sont organisées, alors que sa configuration en fait une place publique affectée à d’autres usages.
Dès lors, cette parcelle ne présente pas le caractère d’un ensemble immobilier indissociable de l’église et ne peut être qualifiée de dépendance d’un édifice de culte. La commune des Sables d’Olonne n’est, par suite, pas fondée à soutenir que la statue constituerait un élément indissociable de l’église Saint-Michel.

Il résulte de tout ce qui précède que la fédération de Vendée de la libre pensée est fondée à demander l’annulation du refus du maire de la commune des Sables d’Olonne de retirer la statue de Saint-Michel de son emplacement.

Sur les conclusions à fin d’injonction:
Le présent jugement implique nécessairement que la statue de Saint-Michel soit retirée de son emplacement actuel. Par suite, il y a lieu, en application des dispositions de 1’article L. 911-1 du code de justice administrative, d’enjoindre à la commune des Sables d’Olonne de procéder aux mesures nécessaires dans le délai de six mois à compter de la notification de la présente décision.


DECIDE
Article 1er : La décision du 17 décembre 2018 par laquelle le maire de la commune des Sables d’Olonne a refusé que la statue de l’archange Saint-Michel soit retirée du domaine public communal est annulée.
Article 2 : Il est enjoint à la commune des Sables d’Olonne de retirer du domaine public communal la statue de Saint-Michel sis sur la parcelle cadastrée AL n°1258, dans un délai de six mois à compter de la notification du présent jugement.




Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 

 

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