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Les Sables-d’Olonne Vendée. Réunion COURS GUÉDON: ce fut même orageux…

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Réunion COURS GUÉDON: ce fut même orageux…

Hier, lundi 11 juillet 2022, a eu lieu Salle Audubon, une réunion publique sur le projet de transformation du Cours Guédon (ex-Cours Dupont), « situé dans un espace stratégique à l’arrière du front de mer, à la confluence de plusieurs pôles importants (la Gare, les équipements culturels, le centre-ville, le port…) et jalonné d’équipements publics et de commerces (écoles, Hôtel de Ville et Hôtel d’agglomération…)« .

Dialogue compétitif
Rappelons que le projet est amené à évoluer en fonction des remarques pertinentes qui pourront être faites.
A cet effet, des registres ont été déposé qui ont amené des habitants à faire des remarques ou à émettre des critiques.
« Pour sa réalisation, la Ville a décidé d’avoir recours à une procédure de marché public dite de dialogue compétitif basée sur une définition d’objectifs larges, permettant aux candidats retenus pour concourir de disposer d’une plus grande liberté d’expression et de créativité que dans une procédure classique. Cette procédure a pour avantage d’aboutir à des propositions généralement originales et ambitieuses, dont certaines peuvent aller au-delà des objectifs premiers que fixe le pouvoir adjudicateur et que ce dernier est par la suite libre d’engager ou non.
En contrepartie, les projets remis par les candidats sont des intentions qui nécessitent une fois le candidat lauréat désigné, un travail d’approfondissement, de choix et d’adaptations tout au long de la mise en œuvre du projet qui s’effectuera dans le cadre d’une concertation forte avec les habitants et les différents acteurs (ateliers de travail, réunions publiques, expositions …).
Les propositions et les esquisses présentées dans le cadre du dialogue compétitif, ne sont donc pas figées, il s’agit d’intentions stratégiques d’aménagement. »
Un projet d’envergure qui est visé par la Ville, avec pour objectifs de prévoir un aménagement pertinent au plus près des besoins de ses usagers et des grands défis environnementaux de demain.

En préambule, indiquons qu’il n’y a pas eu des centaines de remarques mais 263.

Agence Magnum
Sur les deux candidats ayant proposé un projet, c’est l’Agence Magnum qui a remporté le « concours » avec Les Jardins du Globe.

Les Jardins du Globe – Rénovation du Cours Louis Guédon – Les Sables-d’Olonne Vendée

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« La vision proposée par ce cabinet d’architecte est celle qui répond le mieux à la volonté de l’équipe municipale de créer un espace de fraîcheur, végétal. Un cadre de vie propice à la promenade, avec des espaces aérés où la nature reprend ses droits, au cœur des Sables d’Olonne » indiqua alors la Mairie des Sables d’Olonne.

Réunion publique du 11 juillet 2022
Elle était représentée durant cette réunion publique par M. Garnier.
Pour la Ville des Sables d’Olonne, c’est Jean-Yves Six chargé de ce dossier qui est intervenu en tant qu’élu du pour le Cadre de Vie.

Rappelons les objectifs de la Ville

–  Requalifier l’espace urbain, proposer un cadre urbain plus attractif,
–  Valoriser l’identité de ce secteur (centre-ville/équipements/espaces verts (parcs, aires de jeux…),
–  Créer une interconnexion urbaine entre les lieux de vie et d’activités (port/centreville/commerces/équipements culturels),
–  Restructurer la trame urbaine existante, améliorer les connexions entre les sites (stationnement, circulation…),
–  Favoriser les modes actifs.

 

Réunion publique projet Cours Guédon – Les Sables-d’Olonne Vendée

 

Présentation de M. Garnier 
Celui-ci indiqua que le projet était compliqué, et porté par toute une équipe.
Que lors de cette réunion publique il s’agissait d’indiquer quelles étaient les intentions qui avaient été posées par Magnum, et d’écouter les éventuelles inquiétudes des habitants.
Il ajouta que le périmètre était très grand: une emprise de 15 hectares (soit 30 terrains de football), s’étendant du port de pêche jusqu’au musée de l’Abbaye Sainte Croix.

Le lieu, tel qu’il existe, a été dessiné pour la voiture, ce qui fait que le piéton ne se trouve pas dans les meilleures conditions, indiqua M. Garnier.
Ajoutant que l’accès au Centre ville et à la plage n’était pas très visible, qu’il fallait clarifier les parcours.
Les grandes étendues actuelles de parking sont étanches, « chaudes », sans vie…

Parmi les remarques, 1/3 portèrent sur les transports et mobilités, 1/4 sur la végétalisation, d’autres sur l’identité du site, avec une inquiétude certaine sur l’avenir du marché (2 fois par semaine)

Les 3/4 des personnes interrogées attendent avec intérêt la réalisation de ce projet; 1/4 y sont opposées, notamment car elles estiment ce projet est trop cher, ajoutant que les Sablais n’ont pas besoin d’un tel projet.
De toute manière les élus ont tranché en votant pour sa réalisation, considérant que c’était un projet utile et nécessaire, notamment afin de réorganiser la Ville.

Nombreux sont ceux qui ont conscience que la place de la voiture doit être réajustée; est cependant présente une inquiétude sur l’accessibilité au Centre ville, à la plage, aux commerces.

M. Garnier indiqua qu’en matière de circulation automobile, il fallait absolument empêcher le trafic de transit, éviter le transit par le Cours Guédon. Il indiqua souhaiter que les voitures passent « plus haut » (NDLR: plus à l’Est).
Alors, l’agence Magnum, puisqu’elle proposait des déplacements de circulation, en a profité pour imaginer des circuits de navettes.

Un Parc

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De nouvelles entrées:
la reconfiguration devrait mener à de nouvelles « entrées » de ville par la gare, par St-Michel, par l’Abbaye Ste-Croix.
Il est donc prévu un Parc, un point qui sera à environ 10mn de toutes les autres principales destinations urbaines.
Le Centre ville est étendu, et les quartiers d’Olonne-sur-Mer et du Château d’Olonne resteront des polarités.

Réorganisation du stationnement: pour M. Garnier, la « perte » du parking du Cours Guédon peut être absorbée puisque le parking de la Gare dispose de 1200 places alors que seulement 600 sont ouvertes.
Quant aux habitants du Cours Guédon, l’accessibilité restera entière. Ils pourront toujours accéder à leur garage, et les passages d’ambulance, de secours seront toujours possibles. (« Oui mais qu’en sera-t-il pour les riverains qui n’ont pas de parking et qui se garaient Cours Guédon ? » questionna une intervenante).

Le végétal: la végétalisation a été plébiscitée; il faudra cibler des essences locales, amener de la fraîcheur, du végétal, de l’eau…. Nous voulons améliorer ce qui doit l’être et révéler ce qui peut l’être.
Il y eut soudain une réaction lorsque M. Garnier indiqua que parmi les répondants, la moitié étaient pour des palmiers, dans le souci d’apporter une identité particulière, tandis que l’autre moitié indiquait que les palmiers n’avaient rien à faire ici sur le littoral vendéen.
Pour M. Garnier, face au déréglement climatique, il y a plusieurs enjeux: les épisodes caniculaires sont ddésormais réccurents; il faut limiter et compenser les impacts, mais il faut aussi régénérer.

Ecoles du Cours Guédon: il y a 1600 enfants au quotidien via les écoles ou le conservatoire de musique. L’ensemble – routes, trottoirs, déplacements – n’est pas sécurisé, et de plus, sur le Cours Guédon il n’y a aucune pratique qui permet de conserver les jeunes en ce lieu.

Demandes: parmi les demandes, nombreuses portaient sur des jeux pour enfants, de l’offre sportive, des lieux de convivialité, et aussi le souhait d’éviter les nuisances sonores (NDLR Note de la revue: avec des jeux pour enfants et de l’offre sportive, tout est réuni pour avoir des activités « sonores »). D’autres souhaitent du skate-bord, des vide-greniers. Parmi les réflexions, également un projet de halle couverte.

Gare: Pour M. Garnier, la gare va monter en puissance. Elle manque de visibilité, de confort; de plus, on sort de la gare, dos au centre ville, ce qui n’est pas adéquate.

Le Remblai – les commerces et le front de mer: il y a de plus en plus de monde sur le Remblai, mais cette promenade devient trop dense, trop tassée…

Vendée Globe: il est finalement peu présent dans la Ville, il ne revient que tous les 4 ans. Le projet doit aussi parler du Vendée Globe, de la manière la plus subtile possible.

Deux axes

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Deux axes

L’idée dit-il sur le projet, n’est pas de tout refaire mais de poser un regard lucide.
Deux axes pourraient devenir les nouveaux parcours dans la Ville:
– de la gare vers la plage: rendre plus clair, plus évident ce parcours.
– du port vers le Cours Guédon puis le Musée Ste-Croix.


RÉACTIONS
Parmi les réactions dans la salle, un intervenant indiqua que la gare n’était pas du tout éloignée de la plage; et qu’il était utile de conserver des livraisons de camions (notamment pour les écoles présentes – Ecole Bourgenay).
Magnum répondit qu’une rencontre serait faite avec les directeurs d’établissements.

Il indiqua aussi que le projet de rivière (ou cours d’eau) était étonnant alors que la rivière La Maisonnette avait été bouchée pour des raisons d’hygiène (NDLR Note de la revue: le sous-sol était marécageux et a été couvert).

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Ce fut même orageux !
La réponse qui fut donnée a véritablement rendu perplexe toute la salle !
« Il ne s’agit pas d’une rivière, pas davantage de La Maisonnette, mais de la représentation d’eau stockée à la suite d’un orage, avant infiltration. »
La salle entière qui croyait qu’il s’agissait d’une vraie représentation de la présence d’eau sur le Cours Guédon fut véritablement suffoquée tant elle pensait que le Cours Guédon allait devenir une petite Venise….
Le représentant de Magnum indiqua que lors de l’exposition du projet, il était bien mentionné en légende: « Un soir d’été après l’orage. »
(NDLR Note de la revue: pour notre part, nous pensons qu’il est temps que ne soit plus mise en avant cette version de la photo qui n’est pas représentative du projet alors même qu’il y a de l’orage cinq jours par an aux Sables-d’Olonne).

Ilot de maisons et commerces susceptibles d’être détruits
Une intervenante s’inquiéta du projet de destruction de 5 commerces et 4 maisons dans le pourtour de l’impasse Bourgenay. Il y a de nombreuses préoccupations de riverains et des propriétaires de ces commerces à ce sujet. Il est possible, ajoute un autre, d’aménager sans pour autant vouloir faire un projet pharaonique.
L’argumentation avancée fut la nécessité à long terme de supprimer cet ilot afin de pouvoir connecter le Cours Guédon à l’Abbaye Ste-Croix. L’idéal étant même le déplacement du Commissariat de Police.

Médiathèque
Toujours parmi les réaction, la médiathèque !
Beaucoup s’inquiétent de sa disparition ou de l’absence de précision de son avenir. Elle comprend 6000 lecteurs. Or, rien n’est mentionné à son sujet.
En réponse, le public put apprendre qu’était mentionnée sur le plan la présence d’un futur équipement public, à l’arrière de l’Abbaye Ste-Croix, qui serait destiné à une salle culturelle ou peut-être à la médiathèque, à moins que d’autres endroits soeint plus compatibles. Il semble bien que l’on soit encore dans l’inconnu à ce sujet.
Ce qui est sûr c’est que ce projet se fera à long terme, une quinzaine d’années, et qu’il n’est pas question de fermer la médiathèque sans qu’une création se fasse en parallèle.

Ouvertures et accès
Notons une même inconnue en matière d’urbanisme pour ce qui concerne une ouverture de différents accès afin de donner plus de lisibilité aux échanges possibles d’un quartier ou d’un pâté de maison à un autre.
Une réflexion est ainsi menée concernant le bâtiment de l’Amicale laïque, sa destruction pouvent permettre une belle ouverture et le développement des échanges entre le quartier Arago et le Musée de l’Abbaye Ste-Croix puis le Cours Guédon.

L’humain
Un intervenant demanda au représentant de Magnum quel était l’âge des personnes auxquelles ils avaient pensé en réalisant ce projet: « Vous parlez du reste mais pas beaucoup de l’humain. Dans 15 ans, beaucoup de ceux qui sont ici ne seront ni en vélo ni à trottinette ! »
M. Garnier répondit que les enfants, les adolescents vont être rencontrés aussi; qu’il ne pouvait pas dire cela, que cet espace était collectif, qu’il n’appartenait à personne, et qu’il n’était pas fait abstraction des riverains.
Il ajouta que c’était un projet pour la Ville de tous les jours.
Il utilisa ensuite une phrase qui sembla mal comprise: « Le projet se fera quel que soit le temps que ça prendra« .
En fait il voulait certainement signifier que tout le temps nécessaire serait pris afin de prendre en compte les considérations des uns et des autres.

M. Garnier poursuivit en cherchant à faire comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une révision mais d’une vision à long terme, urbanistique, qui peut-être pouvait parfois choquer; mais il ne s’agissait pas d’ajouter quelques arbres et de faire une petite transformation, mais bien de se projeter assez loin avec une réalisation étape par étape.

Un intervenant supposa que la volonté de la Ville était de « grossir » ce qui rendrait impossible la décarbonation.
De plus, concernant les parcours ou la future importance potentielle de la gare, il indiqua que quand des touristes ou résidents arrivaient aux Sables d’Olonne, leur souci en descendant du train n’était pas d’aller à la plage mais d’aller d’abord chez soi.

Un autre s’inquiéta de la « faune » qui allait surgir après la transformation du Cours Guédon, avec de la « viande saoule »….
Il souligna le problème des 1600 enfants dont l’accès à l’école était dangereux.
Un autre fut satisfait que cela devienne un lieu de vie avec des commerces de proximité.

Un autre questionna sur l’avenir du bâtiment EDF qui devrait bientôt contenir 96 logements. Des contacts existent-ils entre la Ville et Bouygues à ce sujet ?

La Présidente des Marchés de Vendée s’inquiéta du marché manufacturier qui avait lieu 2 fois par semaine sur le Cours Guédon. « Avec votre projet, vous ne pourrez pas garder 30 commerçants. Où irons-nous ? Nous savons très bien que vous n’allez pas nous garder ! »
M. Garnier répondit que cela restait à déterminer mais « ne partez pas du principe qu’on veut vous chasser. Ce n’est pas notre intention ! Tout démarre, tout reste à faire. On sait qu’un marché c’est important, on ne va pas négliger ce sujet. »
L’élu chargé des Commerces, Jean-Eudes Casses, indiqua lui aussi qu’il serait vigilant, et qu’un lieu restait à définir.

Mauricette Maurel, élue chargée des Mobilités est ensuite intervenue. Elle a indiqué que prochainement des ateliers seraient organisés (NDLR: en septembre) qui permettront de parler de tous les âges, de toutes les mobilités. Elle a poursuivi en indiquant que l’objectif était qu’il y ait autant de moyens de mobilités possibles mais différents, sans oublier les accès au rétro-littoral: des réseaux de bus, des navettes.
Les parcours et les fréquences devront évidemment être améliorés pour qu’à terme on puisse considérer que l’utilisation du « tout voiture » c’était avant: la volonté d’un passage du service individuel (la voiture) à un service collectif. Tout sera affaire de réflexion, de priorités et, bien sûr, de budget.
Un intervenant répondit toutefois que la navette n’était pas dans l’esprit français, que les gens étaient en France pour la liberté.

Jean-Yves Six rappela que pour le déplacement du Commissariat, c’était en discussion. Qu’il était difficile aujourd’hui de prévoir ce que sera la place de la voiture dans quinze ans quand on voit ce que deux années de pandémie ont apporté de changements importants.
En réponse à l’un des intervenants, il indiqua que l’objectif n’était pas d’augmenter la population car la ville pourrait saturer; on cherche plutôt à ce que les logements ne soient plus saisonniers mais occupés à l’année.
L’inflation de visiteurs aux Sables d’Olonne est indentique dans d’autres stations ou le littoral; en raison de la pandémie, il y a désormais des afflux fréquents de visiteurs, entraînant parfois une présence dans la Ville de 200.000 ou 250.000 personne !  Grâce au bornage téléphonique, on sait que lors d’un week-end ou sur une journée d’été, il peut y avoir d’un seul coup l’arrivée de 50 à 80.000 personnes sur Les Sables d’Olonne.

Mais en réalité, il n’y a pas plus d’événements qu’avant.
Concernant le marché, il précisa que le cahier des charges mentionnait bien de lui trouver une place.
Il ajouta que l’on pouvait initier une nouvelle place de la voiture, que la gare pouvait monter en puissance, que la présence potentielle de personnes alcooliques dans la future zone du Cours Guédon était un vrai sujet, qu’il ne fallait pas avoir de naïveté mais que cela se régulait. Le problème des incivilités est un vrai sujet. Il faudra aussi réfléchir en matière d’éclairage la nuit.
Pour l’ilot EDF les choses ne sont pas arrêtées; il s’agit d’un acteur au sein des nouveaux équilibres souhaités par la Ville. Densifier, loger, créer espaces etc… sont des choix à déterminer.

M. Garnier ajouta que le sujet n’était pas de faire venir plus de monde mais comment les répartir: port, plage, zones piétonnes, jardin etc….
La commande de la Ville n’est pas du tout d’amener plus de monde.

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Philippe Brossard-Lotz

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