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Les Sables d’Olonne Vendée – Projet ancien Lycée Tabarly: la liste des doléances émises

 


 

Première réunion sous forme d’ateliers, aujourd’hui vendredi 8 novembre 2019 à 18h, sur le nouveau projet de l’ancien Lycée Tabarly à La Chaume.
Etaient présents Nicolas Chénéchaud, adjoint chargé de l’Urbanisme, et Armel Pécheul, 1er adjoint de la Ville des Sables d’Olonne.

Nicolas Chénéchaud prit la parole pour expliquer le retrait de l’ancien promoteur immobilier, en raison du souhait de la Ville de proposer un projet correspondant à ce que souhaitent les élus de la Ville et les habitants de La Chaume.
Un rappel du Cahier des charges fut également effectué: un espace vert important, des places de parkings en nombre excédentaire par rapport aux logements, des logements avec accession à la propriété (une trentaine au lieu de 60 dans le précédent projet) en conformité avec les buts d’une réalisation publique et non privée, ainsi qu’un équipement public, a priori une médiathèque.

Une troisième personne, un architecte urbaniste, était présente afin de présenter l’ensemble du projet et ses caractéristiques principales.

Face à lui, une centaine de personnes réunies autour de 16 tables dans le but de travailler en ateliers permettant ensuite de transmettre les différentes doléances (des photos et un plan étaient fournies afin de faire des choix architecturaux).
Un moyen de s’exprimer, d’influer sur le projet, celui-ci faisant en toute fin de circuit l’objet d’arbitrages politiques et techniques en fonction des demandes les plus pertinentes.

Armel Pécheul et Nicolas Chénéchaud


Ce que l’on peut retenir des doléances:

– sur l’ensemble des 16 tables, pratiquement toutes allaient dans le même sens, avec cependant 2 ou 3 tables ayant au contraire fait part de leurs oppositions soit au projet dans son ensemble, soit sur l’esprit du projet.

Les demandes ont porté – le plus souvent – sur les éléments suivants:
– jeux d’enfants, tables de jeux ou pour les goûters, bancs avec dossiers, tables de piques-niques;
– potager solidaire sur 1000m2 (au sein des 4000m2 du jardin prévu), arbres, arbres fruités ou maritimes;
– jeu de pétanque, espace intergénérationnel, parcours-santé, terrain de tennis, lieu pour de l’artisanat local;
– grands vitrages pour la médiathèque, médiathèque avec un style architectural de type conserverie avec un toit en tuiles identique à ceux des maisons avoisinantes (avec parkings à vélo);
– maisons à l’identité chaumoise, toit en tuiles.

– Une proposition a concerné le bâtiment collectif: il est souhaité des façades végétalisées.
– Sur le style, il semble qu’il n’y ait pas trop de divergences sur un style moderne pour le collectif mais avec un rappel de style balnéaire, et des maisons à l’esprit pêcheurs, mer et bateaux. L’un des styles de maisons aux murs blancs avec un petit muret en pierre sur le devant reçoit beaucoup d’assentiments.
– Les panneaux solaires sont réclamés afin de baisser les charges.
– Certains ne souhaitent pas de jardin potager, d’abord car il y en a pas si loin, et que cela réduirait d’autant la taille du jardin qui concerne l’ensemble des habitants et non quelques-uns; de plus, il est considéré que c’est difficile à gérer.
– Quelques-uns réclament à nouveau une supérette, d’autres des commerces bio ou un salon de thé, mais ils sont peu nombreux.

– Parmi les demandes figure aussi le souhait de réaliser davantage de parkings en souterrain afin de libérer encore plus de surface pour le jardin, actuellement prévu à 4000 m2.
– Un accès à l’ensemble du site est souhaité par l’ensemble des rues et non depuis une ou deux voies.
– Pour les parkings, des limitations horaires sont demandées afin de limiter les voitures tampons, et permettre ainsi l’accès aux commerces.
– Une des tables rejettent de nombreuses perpectives visuelles en raison du vieillissement rapides de ces conceptions: rejets des dalles de parkings avec gazon (au profit du goudron), rejet des bacs à sable qui serviront surtout aux chats…. Il n’est pas souhaité non plus de kiosque, ni de bois qui vieillit très vite.
– Certains craignent aussi que le parking aérien ne soit squatté et demandent donc que soient prévus des accès par carte.
– Le souhait de gestion (efficiente) des déjections canines est mentionnée, comme le souhait d’un kiosque à musique.

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– Parmi les éléments les plus forts et répétés, on citera la volonté quasi unanime de créer des logements pour les jeunes ou les jeunes familles (et donc pas pour des résidences secondaires, cette mesure étant déjà mentionné dans le cahier des charges), ce qui permettra en plus de maintenir les classes des écoles.
– Certains souhaitent que les logements locatifs – dont le taux doit être de 25% minimum – soit augmenté.

– La médiathèque semble aussi faire consensus dans la mesure où c’est un apport culturel mais qu’elle permettrait aussi de devenir un lieu de rencontres, de permettre un apprentissage à l’informatique et à internet pour les personnes âgées etc…
Quelques dissonances cependant, les membres d’une des tables souhaitant plutôt une grande place comme à La Roche-sur-Yon avec une grande brasserie, le lieu servant d’espace intergénérationnel, d’agora.
Un intervenant demande aussi sur quelles bases le choix de la médiathèque a-t-il été réalisé, une évaluation des besoins ou du fonctionnement de celle située sur les quais a-t-elle été faite ?
Ceux qui sont favorables à la médiathèque souhaiteraient cependant qu’elle soit moins enclavée.

– Une autre table préférait l’ancienne répartition du projet qui lui paraissait plus équilibré entre la Forge et le Moulin. Le grand parking de la rue de la Forge est cité comme empêchant cet équilibre.
Cet élément revient souvent, le déséquilibre du nombre de parkings entre la rue du Moulin et la rue de la Forge. Nombreux sont ceux qui trouvent que leur nombre est trop important rue de la Forge, ce qui risque de créer un « bloc », une pollution visuelle, et qui réduira la convivialité qui existe actuellement au sein de cette rue (Le projet prévoit 125 places rue de la Forge et 28 places rue du Moulin).

– Un rééquilibre apparaît absolument nécessaire sur les parkings, d’autant plus que certains craignent une circulation trop importante sur la rue de la Forge, bien qu’elle ait connu autrefois beaucoup plus de mouvements lorsque le Lycée était actif. Plusieurs rappellent qu’il est impossible de circuler à double sens dans cette rue sans s’arrêter lors du croisement. Un intervenant s’étonne que depuis que la problématique de la circulation a été avancée, aucun spécialiste de la question n’ait été approché pour trouver des remèdes à cette particularité dans ce quartier.

– L’une des tables a émis le souhait d’un espace totalement vert. En cas de réalisation de logements, le souhait est de pouvoir choisir la couleur de sa façade, un style chaumois et moderne mélangé. Le refus total des parkings est avancé car ils constituent de grosses verrues.

En conclusion, l’architecte-urbaniste indique que l’ensemble du projet est soutenu par 13 tables, deux ou trois le remettant en cause.
Il indique que le projet nécessite des réglages mais semble cependant répondre aux attentes: des logements, des jardins, de la fraîcheur, de la convivialité, la médiathèque permettant de développer ce dernier aspect.
Il prévoit un travail complémentaire sur un rééquilibre entre la rue de la Forge et la rue du Moulin. Il précise aussi que sera étudié le positionnement de la médiathèque.
Concernant les effets de blocs, il tient à dire qu’il s’agit d’un plan, d’un schéma qui, certes, donne cet aspect sous forme de blocs mais que la réalité ne sera pas ainsi.
Les demandes de détails qualitatifs, la liberté de couleurs (couleurs donc non-systématiques) permettront de satisfaire les souhaits de faire des choix à l’échelle humaine.

Quant à Nicolas Chénéchaud, il reprit la parole en foin de séance en rappelant que les choix définitifs relevaient forcément de la responsabilité des élus, et qu’il n’était pas possible de passer d’un projet à 60 logements à plus rien du tout (l’une des tables a émis le souhait de n’avoir aucun bâtiment, aucun logement, mais uniquement un espace vert de 10.000 m2), et que le choix avait été fait de trouver un équilibre entre ces deux positions (30 logements au lieu de 60).
Il a indiqué que le Cabinet d’architectes allait retravailler le projet en étudiant les doléances qui ont été émises et qu’un nouvel échange aurait lieu.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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