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Les Sables d’Olonne Vendée – Municipales 2020: on a assisté à l’une des réunions publiques de Claire Legrand




 

Réunion du mercredi 26 février 2020
Une chose est sûre: on en apprend beaucoup plus dans une réunion publique que sur un simple flyer. Cela semble une évidence et pourtant beaucoup vont faire leur choix sur quelques lignes d’un programme imprimé et quelques photos.
Alors, si vous en avez la possibilité et le temps, n’hésitez pas à suivre les réunions publiques des différents candidats.

La réunion de ce soir avec comme tête de liste Claire Legrand fut intéressante, bien menée avec un découpage démarrant par une présentation personnelle suivie de 3 thèmes. Elle fut condensée ce qui a permis d’éviter les longueurs que l’on trouve parfois dans des réunions.
De plus, trois personnes différentes sont intervenues pour les thèmes, ce qui a apporté une note de variété et, surtout, montré que l’équipe fonctionnait en transversalité.
On précisera que Stéphane Buchou, député LREM était présent. Claire Legrand a été son assistante parlementaire et a obtenu l’investiture LREM pour ces municipales.

Claire Legrand s’est d’abord présentée: elle est âgée de 55 ans, et est arrivée aux Sables d’Olonne à l’âge de 14 ans. Elle a suivi son père François qui fut directeur du Crédit Agricole de Vendée. Pour l’anecdote, c’est lui qui a été le premier à sponsoriser Philippe Jeantot pour le Vendée Globe, à la condition qu’il conserve comme base de départ Les Sables d’Olonne.
Claire Legrand a suivi des études de guide conférencière.
En 1997 elle divorce et décide alors de revenir aux Sables d’Olonne avec ses trois enfants. Pour elle, c’est le seul endroit où elle pense pouvoir vivre heureuse car elle aime passionnément cette ville. Son premier lieu de résidence se trouvait rue de la Cité des Pins, derrière le Casino des Pins. Elle constate cependant qu’il est difficile d’y trouver un travail et que les logements sont onéreux. Alors, dit-elle, je me suis battue pour pouvoir rester aux Sables d’Olonne.
Son entrée dans la vie politique se fait par hasard, sur une idée de l’une de ses amies: monter une liste opposée à celle du maire Louis Guédon. Elles furent finalement cinq à intégrer le Conseil municipal, dans l’opposition bien sûr, grâce à la bourde de la liste de gauche qui avait oublié de s’inscrire pour le deuxième tour…
La suite, c’est l’aventure de la candidature de Didier Gallot en 2014 – elle est alors sur sa liste – avec comme principal projet de réussir la fusion des trois villes du Pays des Olonnes.
Janvier 2019 voit l’élection de Yannick Moreau comme maire. Elle se demande alors que faire ? S’arrêter ou poursuivre. C’est passionnant dit-elle, mais on prend beaucoup de coups…
Finalement au début de l’année 2019, elle décide de se lancer dans une candidature afin de faire partager ses convictions. Un petit groupe est constitué en avril 2019. Puis de petits groupes viennent compléter l’équipe et s’attellent à l’écriture d’un programme dont font partie les 3 thèmes présentés ce soir.
– la mobilité
– la démocratie participative
– smartcity

La Mobilité
Le thème est présenté par Ophélie Castelin – 42 ans – chef de projet à La Roche-sur-Yon.
Pour l’équipe de Claire Legrand, la mobilité est un enjeu primordial, ce doit même être un droit. C’est un élément fondamental car, par exemple, cela permet un accès à la culture mais aussi à bien d’autres activités.
Différents éléments doivent être pris en compte aux Sables d’Olonne: le fait, par exemple que la ville se trouve un peu en cul de sac, qu’elle passe de 43.000 à 200.000 l’été etc…
En cas d’accès à la fonction, la première action sera de lancer un audit sur la mobilité sur l’ensemble de l’Agglomération (ou de reprendre les éléments s’il en existe déjà un).
L’objectif est de s’appuyer sur des solutions pragmatiques et cohérentes, sur le stationnement intelligent, sur l’intermodalité.
L’équipe prend comme engagement de développer le transport collectif, de revoir les fréquences et les tarifs, ainsi que les tracés.
Un autre des aspects abordés est la circulation en sécurité. L’idée de dédier des rues aux seuls vélos est avancée. Est projetée aussi la volonté de réduire la circulation à vélo sur les ronds-points dangereux en créant des traversées avec continuités.
Sur le stationnement, on reste un peu sur notre faim: il est rappelé que le stationnement alterné est dépassé – provoquant des problèmes en cas d’oubli de changement de côté – que les zones bleues sont intéressantes car elles évitent les voitures ventouses et permettent l’accès aux commerces. Enfin, qu’il est nécessaire que les riverains puissent se garer avec des macarons dédiés.
Mais on aurait aimé sur un sujet aussi important la présentation d’innovations, de projets, sans renvoyer à un audit.
Concernant les bus et les trains, l’équipe souhaite aborder des discussions avec la Région des Pays de la Loire (Note de la Revue: qui possède la prérogative sur les transports) afin de pouvoir faire évoluer les horaires pour les actifs professionnels et les lycéens, afin de mieux coller aux besoins.
En matière d’urbanisme, la nécessité que soient pensés les projets en lien avec la mobilité est mise en avant.
Le souhait d’une ville verte et plus fluide est affirmé en conclusion.

Des questions furent ensuite posées, par exemple à propos du Remblai. Comment interdire le flux de véhicules qui empeste avec les pots d’échappements et empêche de profiter sans pollution du calme et de la vue sur la mer?
Claire Legrand répondit que durant l’ancien mandat le Remblai était plus souvent fermé que dorénavant. Elle a ajouté que transformer le Remblai en tout piéton serait très compliqué. Et qu’il fallait plutôt le repenser comme un lieu de promenade en laissant au moins l’accès le matin. Elle ajouta que de toute manière il ne fallait pas prendre des décisions sur une seule zone ou rue tant qu’un Plan de Circulation général ne sera pas étudié afin de prendre une décision sur l’ensemble de la circulation.
Elle confirme qu’elle souhaiterait limiter la circulation mais, dit-elle, il est nécessaire que ce soit réalisable. Tout fermer ne paraît par l’être.
En réponse au souhait exprimé par une intervenante sur le transport solidaire, Claire Legrand a indiqué que celui-ci commençait aux Sables d’Olonne avec des associations mais qu’il fallait le développer et surtout ne pas le limiter à quelques déplacements comme les rendez-vous médicaux.

La Démocratie participative
C’est Andrée Roux qui est intervenue. Elle est sablaise depuis 35 ans et a dirigé des établissements scolaires comme le Collège Jean Monet ou l’Ecole Eric Tabarly.
Elle rappelle que la démocratie participative vise à favoriser la participation active à toutes les étapes de la décision et du contrôle d’une municipalité.
On doit consulter en amont, rendre compte après avoir agi. Les outils utilisés sont, par exemple, les consultations en ligne, les conseils de proximité donnant leur avis sur des thèmes précis, en lien avec les services municipaux.
L’engagement de l’équipe est de nommer un adjoint de proximité sur les anciennes mairies annexes, avec des conseils de proximité qui disposeraient d’un budget participatif.
Est prévu également de donner un droit de parole aux citoyens à l’issue de chaque conseil municipal.
La notion de rendre compte est aussi préviliégiée afin de favoriser la transmission de l’information dans le bulletin municipal. Est souhaitée également la transmission de l’intégralité de l’information avec un accès aux documents en les mettant en ligne.
Durant cette intervention, il a aussi été fait référence au Pacte de Transition signé par Claire Legrand, prévoyant 32 actions sur les thèmes de l’écologie et de la solidarité, et qui a été signé par 60 associations.


Smartcity
C’est Ruben Landsberger qui s’est exprimé sur ce thème. Il est sablais depuis deux ans. Il a travaillé auparavant en Espagne, en Ukraine et en Ile de France.
C’est un ancien avocat fiscal qui s’est reconverti dans le digital / numérique.
C’est une amie originaire de La Roche-sur-Yon, qui suivait les mêmes études que lui à Paris, qui lui a fait découvrir Les Sables d’Olonne.

Smartcity c’est la vision d’une ville intelligente qui utilise le numérique pour dépenser moins et mieux, et aussi pour rendre la vie des habitants plus simple et plus agréable.
Ruben cite alors des exemples réalisés dans d’autres villes françaises; à Aix-en-Provence, des poubelles publiques connectées avec des capteurs permettant de lancer une alerte quand la poubelle est pleine à 75%.
A Chartres, ce sont des lampadaires qui sont connectés et qui ne s’allument que quand est détectée une personne qui marche, afin de réduire les dépenses d’électricité. A Nantes, 40 démarches variées sont désormais en ligne. A Angers, sont placés des détecteurs dans le mobilier urbain afin de faciliter la circulation, les passages, l’utilisation etc…
Toutes ces avancées permettent de rendre de nouveaux services à la collectivité.

L’objectif de l’équipe est donc de faire de la Transition numérique une réalité aux Sables d’Olonne.
Autre exemple, la création d’un Campus numérique afin de pouvoir suivre un enseignement supérieur à distance en restant résident aux Sables d’Olonne. Un lieu dédié sera prévu avec un tuteur ainsi que des équipements appropriés.
Cela fonctionne déjà dans 13 villes et devrait concerner une centaine de villes dans deux ans.
Autre projet, l’obtention du label Ville internet, décerné aux villes qui sont pionnières en numérique: dématérialisation, numérique à l’école, cybersécurité, vigilance écologique etc… Challans a obtenu ce label avec 2 étoiles, et Les Achards avec 5 étoiles.
En matière d’Innovation, l’objectif est de favoriser l’accueil de start-up en créant un véritable incubateur, en allant plus loin que ce qui se fait aujourd’hui avec Numerimer.
Cet incubateur pourrait être dédié aux sports nautiques, à la santé, aux seniors ou à la cybersécurité. Exemple pour les séniors, un détecteur d’ouverture de frigidaire qui selon le nombre d’ouvertures permet de détecter un risque de dénutrition.
La cybersécurité ne sera pas oubliée avec un Plan pour développer une culture de la vigilance numérique, afin de sensibiliser aux risques  numériques (usurpation, données bancaires, diffamation etc..). C’est, de plus, un secteur d’avenir pour les créations d’emplois.

Claire Legrand est ensuite revenue sur ce qui a motivé son choix de se présenter aux Municipales 2020. Pour elle, en raison de trois choses vitales:
– le mode de gouvernance qui aujourd’hui ne lui convient pas; elle indique avoir apprécié celui de l’ancien maire Didier Gallot et entend appliquer avec son groupe le même mode de gouvernance, qui apporte de la richesse sur le plan humain et technique;
– la transparence; elle regrette les difficultés à obtenir des données financières alors qu’il s’agit d’argent public; elle affirme que si elle est élue maire les dépenses se feront en toute transparence;
– enfin, elle veut que l’on s’occupe avant tout des Sablais. Elle avoue avoir gagner sa vie avec la présence des touristes, mais cependant elle souhaite que les actions et réalisations servent avant tout à ceux qui ont choisi de vivre ici aux Sables d’Olonne, que ce soit depuis 6 mois ou depuis 80 ans.

Des questions ont suivi.
– Sur les Atlantes, trop petit qui empêche de pouvoir réserver parmi le guide des spectacles car c’est toujours complet.
Claire Legrand a répondu qu’elle n’était pas d’accord, surtout car construire une salle de spectacles coûte très cher. Il y a 42 spectacles dans la saison. La seule solution éventuelle est de réduire le nombre de spectacles uniques et de les doubler, c’est à dire avec 2 représentations pour le même spectacle afin que tout le monde puisse y accéder. Il y a aussi La Licorne, qui a une belle acoustique et est intismiste, dit-elle. Elle précisa aussi que ce problèmes de frustration quand un spectacle est complet n’était pas propre aux Sables d’Olonne, c’est partout pareil dans toutes les villes.
– A propos de la circulation, la question concernait la Vannerie et les navettes. Claire Legrand répondit que, oui, il fallait des aires de parking, pas forcément à La Vannerie, et que l’expérience de la navette électrique estivale était intéressante.
Elle souhaite aussi donner la possibilité d’aller dans les bourgs d’Olonne et du Château, ce qui permettra d’aider les commerces qui s’y trouvent. Enfin, elle ne comprend pas les gens qui prétendent que le bus, ce n’est pas agréable. Il suffit d’un peu d’habitude.
– Une autre question porta sur les mégots et leur impact terrible en matière de pollution. Claire Legrand indiqua qu’une plage non fumeurs ne la dérangerait pas à la condition qu’on fasse vraiment respecter l’interdiction de fumer.
– Sur une demande de remettre les douches sur la plage, elle répondit catégoriquement par la négative: cela coûte très cher et l’eau est rare, de plus les gens abusent, au lieu de juste se rincer, ils viennent avec leur shampoing, les enfants jouent avec l’eau etc…
Malgré la proposition du poseur de question de mettre une bombe à eau de mer avec recyclage, la réponse resta négative.

En conclusion le député Stéphane Buchou s’est félicité de se projet reposant sur la transversalité, sans monologue, et avec un travail en équipe réalisé par des candidats qui s’engagent et qui savent de quoi ils parlent.
Il s’est dit intéressé par les 3 thématiques qui avaient été proposées.
On l’a senti aussi très attentif à la nécessité de réconcilier les citoyens avec les politiques. S’adressant à Claire Legrand, il lui dit: « Tu auras une grande responsabilité en tant que maire, celle de redonner confiance dans ce que la politique a de plus noble. »
Revenant sur le programme, il précisa:
« Vous touchez du doigt au quotidien des Sablais avec les projets que vous envisagez et que vous mettrez en oeuvre; on n’a pas besoin d’une société clivante, et votre projet d’inclure les citoyens est une bonne idée; on doit aller vers la réconciliation de la société. »

 

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
Merci de nous faire parvenir vos communiqués sur: lereportersablais@gmail.com




 

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