Réunion publique le 10 mars 2020 à la Salle de Conférence de l’Abbaye Ste-Croix
Le Coeur et la Raison
Lors de cette réunion, plusieurs colistiers se sont exprimés avant Brigitte Tesson.
D’abord Catherine Blain, enseignante en arts plastiques, qui a expliqué pourquoi elle suivait Brigitte Tesson. Ce n’était pas un hasard et c’était lié à ses qualités, à son empathie, car elle est tournée vers les autres.
Catherine Blain a indiqué que Brigitte Tesson avait un vrai projet, qu’elle était à la base de la consultation des quartiers, créant ainsi un lien entre les habitants et la mairie. Les gens, indique-t-elle, ont droit à la parole, à propos de différents problèmes dont le logement.
Elle explique qu’elle était, lors de la dernière mandature, plutôt chargée du développement durable; elle donne des exemples comme la mise en place avec les habitants du fleurissement des rues, des bacs à marée, des composteurs de quartier.
Ensuite c’est François Boche qui intervient; il indique qu’il a été directeur de station en 2006 quand la ville a engagé des projets pour le Remblai, pour Port-Olona, avec le Plan Vélo ou le Plan vert. Ces projets font la fierté de la ville, dit-il. Il précise qu’ensuite, au bout de 4 ans, Louis Guédon lui a demandé de prendre la direction de l’Office Tourisme. Nous avons développer la numérisation de l’Office ajoute-t-il.
En 2013, il concourt un peu à la campagne électorale de Brigitte Tesson. Etant en pré-retraite, Brigitte Tesson l’a resollicité, et il a accepté en raison de ses qualités personnelles, de sa fidélité, de sa capacité à prendre des décisions en concertation et de ses valeurs humaines. Il en conclut en espérant pouvoir développer son programme dans les six prochaines années.
Puis Brigitte Tesson prend la parole pour cette 8ème réunion publique. Elle présente certains co-listiers qui sont présents dans la salle. Par exemple Guy Bricard, ex-huissier de justice (« On m’avait dit de ne jamais prendre de huissier de justice car ils ne sont pas appréciés, mais lui je l’ai choisi car il est vraiment très sympa. Il s’occupera de l’urbanisme, c’est une compétence risquée mais je veux travailler en confiance, c’est pourquoi je l’ai choisi » avance Brigitte Tesson).
Elle présente aussi Pascal Miche, un ancien Commissaire de Police, qui pourra s’occuper du domaine public en lien avec la Police, Laurence Dubillot, avec qui elle était en classe de 4ème, ou Georges Guillard, petit-fils de marin pêcheur, qui fut directeur financier à l’Hôpital des Sables d’Olonne puis du CHD de la LRSY, et qui s’occupera des Finances.
Si certaines listes estiment qu’il n’y a pas besoin d’experts, déclare Brigitte Tesson, nous nous souhaitons un équilibre entre les élus et les fonctionnaires en matière de compétences techniques, ce qui permet de dialoguer et rassure la population.
Elle s’adresse alors à la salle: « Vous êtes venus pour partager nos valeurs d’intérêt général, d’humanisme, pour voir ce que nous allons proposer à la Ville. »
Elle poursuit en expliquant qu’un travail de 9 mois en commissions a permis de mettre sur la table 300 propositions dont 85 ont été retenues, le chiffre de 85 n’étant pas bien sûr un hasard.
Brigitte Tesson rappelle qu’elle est satisfaite que la fusion se soit faite, alors que cela faisait 50 ans qu’on l’attendait. Ce fut compliqué, mais il faut se tourner vers l’avenir, réussir la fusion et la proximité.
Pour cette proximité, elle souhaite revenir à 4 mairies de proximité, afin que la commune s’engage là où l’Etat se désengage, avec des maisons de quartier car les habitants se plaignent de courir d’un coin à l’autre de la Ville.
« Il y a eu un projet administratif mais aucun projet politique » affirme-t-elle.
Il nous faut revenir en arrière, avoir tous les avantages d’avant et y ajouter ceux obtenus grâce à la fusion.
« Je veux donc 4 mairies de proximité (et non annexes dont le terme est péjoratif): on a déjà les bâtiments et les fonctionnaires nécessaires pour les services publics et le CCAS. Et pourquoi dépenser avec la Police à la Pépinière? Mettons la Police dans chacun des quartiers où elle sera visible. La Police qui passe en voiture, ce n’est pas suffisant, il faut qu’elle soit aussi à pied. Et pourquoi pas aussi une police montée, à cheval, dans les forêts » ajoute Brigitte Tesson.
Elle considère que la brigade canine est très efficace, très dissuasive.
Elle cite ensuite différents exemples: les conseils de quartier, la Poste accueillie à La Chaume alors qu’elle se désengageait, les guichets SNCF qu’il faudra accueillir dans les mairies annexes pour ceux qui ne savent pas se servir d’internet, ou un éclairage urbain adapté car des gens ne sont pas contents d’une extension des feux trop tôt; on peut prévoir des lumières par détection de mouvements.
Il est important de consulter les habitants sur les grands investissements, par exemple sur le Remblai, ou la boîte de nuit à la sortie de la ville, ou un nouveau centre de voile que souhaiteraient certains. D’abord consulter, ensuite budgétiser.
« Nous voulons un développement de la Ville qui soit équitable et équilibré entre les trois anciennes communes » dit-elle.
Face à l’urbanisation et au fait que la Ville des Sables d’Olonne attire, elle indique que l’urbanisation est une grande problématique du cadre de vie. Nous voulons une urbanisation raisonnée. Il faudra sans doute passer par un moratoire: Les Sables avait limité les hauteurs immobilières, sans faudra-t-il faire pareil sur Olonne et le Château.
Il est ensuite question du logement des jeunes: quelques beaux programmes ont vu le jour comme celui du Parc des Roses, avec son parc magnifique et des logements pour les jeunes familles.
Nous souhaitons reproduire ce modèle, par exemple aux Nouettes ou à La Rudelière. Au Coeur d’Olonne ou dans le quartier du Passage, il est possible de rénover de petites maisons.
Il faut aussi, indique Brigitte Tesson éviter les départs de supérette car c’est comme ça que débutent les désertifications.
Les bus gratuits pour les Sablais, voilà ce que propose Brigitte Tesson. Beaucoup de villes l’ont mis en place, et certains depuis longtemps comme Compiègne dès 1975. « Aux Sables, on voit des bus vides. Il faut donc les rendre gratuits » dit-elle.
Nous l’avons déjà fait pour le passeur. Il faut mettre en place une carte de résident sablais avec le bus et le passeur gratuit, et un quota d’heures de stationnement gratuites.
Elle considère que le bus gratuit serait d’un coût de 450.000 € alors que 2,8 millions sont mis dans les transports à l’Agglomération. On travaillera aussi sur des candencements toutes les 20minutes et des lignes directes entre les centres bourg de l’Agglo, l’Ile d’Olonne, Vairé, Ste-Foy, ce qui servira pour tous les jeunes qui habitent en rétro-littoral et qui aujourd’hui sont obligés de venir en voiture et occupent donc les places de stationnement dans le Centre ville.
Il faudra aussi des parkings de délestage, et une Maison du Vélo sera créée chargé d’améliorer les pistes cyclables en liaison avec les communes de l’Agglo.
Emploi: nous voulons développer des formations en lien avec Pôle Emploi et les entreprises, le coworking, sans oublier nos 3 ports qui sont attractifs et un poumon économique pour notre Ville.
Pour les jeunes, on organisera un Forum des métiers locaux leur permettant de rester sur place, et on relancera le Forum des métiers du tourisme et de la mer.
Concernant les jeunes, il n’y a que dans les villes universitaires qu’il y a des jeunes, précise Brigitte Tesson. Nous avons mis en place une antenne universitaire dont nous sommes très fiers. Nous avons deux universitaires dans notre équipe, ils iront chercher des masters; en proposant des locaux les universités sont intéressées; cela pourrait être dans l’ancienne sous-Préfecture de La Chaume. Pour loger les étudiants, nous allons acheter la caserne des Douanes qui appartient à l’Etat.
Cantines: nous souhaitons une cantine centrale pour une liaison chaude de qualité.
Il y a des lieux comme le café cool pour les ados, mais il faudra proposer un lieu pour les ados les plus âgés, une étape avant qu’ils puissent aller s’amuser sur le port.
Sport: on délivrera des subventions aux clubs mais sous conditions objectives, et une enveloppe financière pour que les jeunes puissent être accompagnés après l’école, pour le sport de haut niveau et le sport adapté. Nous voulons aussi accompagner financièrement la formation des moniteurs.
Pour le Nautisme, nous voulons mettre en place une SEM Nautisme avec le soutien financier (ou en temps) d’entreprises partenaires.
Culture
Notre Musée de l’Abbaye Ste-Croix est une pépite. Il coûte cher mais il a une attractivité particulière. Il faut créer une médiathèque à part afin de libérer des espaces pour le Musée, avec une cafétéria, des produits dérivés etc..
On souhaite aussi créer une école d’art qui serait une annexe du Musée.
Nous espétrons que le projet de Cité de la Mer sera concrétisé, nous avons un spécialiste en la personne de Mathias Tranchant.
Médical
Les médecins salariés, ça existe ailleurs. le modèle est connu; c’est une bonne solution car c’est une demande de certains étudiants en médecine qui veulent bénéficer d’une qualité de vie. En libéral, c’est 70 heures par semaine, ce qu’ils ne souhaitent plus. Ils peuvent par contre être salarié, par exemple à mi-temps, et compléter en cabinet ou à l’hôpital s’ils le souhaitent. Nous compléterons avec des Maisons de santé, mais nous ne souhaitons pas tout regrouper à La Vannerie.
Risques de submersion
Il y aura de gros investissements à réaliser à la fois par la Ville, la Région mais aussi l’Europe. Les pistes peuvent être un brise-lames, et un Remblai dont la configuration du mur puisse casser la vague.
Faut-il augmenter les hauteurs de Remblai? Si c’est nécessaire, il faudra le faire alors pour tous les quais car l’eau provient du port et des marais. Il faudra aussi analyser ce qui se fait par exemple à Venise, des portes-écluses.
Nous prévoyons aussi la présence d’une assistante sociale de la Ville au sein du Commissariat et le rétablissement du service public de maintien à domicile (par exemple pour les sorties d’hôpital; être présent lorsque ce n’est pas rentable pour le privé). Egalement, des lieux de restauration pour les aînés dans les maisons de quartier.
S’en sont suivies quelques questions sur les échanges de collection entre musées, sur les pièces de théâtre dont il faut doubler les représentations pour éviter les séances complètes, une billetterie facilitée, des cabines pour les surfeurs, la télémédecine, l’évolution démographique, les maîtrises d’oeuvres publiques.
En conclusion, Brigitte Tesson a rappelé que son programme était guidé par le Coeur mais aussi qu’il était réalisable, réfléchi, et qu’en conséquence il était aussi marqué par la raison.
Les deux mots porteurs de son slogan, Le Coeur et la Raison.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com
