Les Sables-d’Olonne Vendée. HISTOIRE: Les Chaumois et la taille marchande des homards…

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Les Sables-d’Olonne Vendée. HISTOIRE: Les Chaumois et la taille des homards et langoustes…

C’est à l’initiative de Walder Ménage que les pêcheurs de homards de La Chaume avaient lancé une pétition en 1928.
* Armand-Joseph-Walder Ménage, né en octobre 1884 à La Chaume. Il fut 1er commis d’enregistrement puis 1er clerc de notaire en 1905, armateur au port des Sables en 1914. Il géra en tant qu’agent d’affaires un Cabinet d’affaires / Agence maritime (locations, partages, expertises, rédaction d’actes) au 32 rue du Palais (not. 1917) puis au 29ter rue des Halles (not. 1919). Il ouvrit un Cabinet d’affaires-Agence au 72 rue Basse à La Chaume en 1929.
(Peut-être aussi Secrétaire des Tigres vendéens, not. en 1920).

La pétition avait été transmise au député de la Vendée, le docteur Raoul Pacaud (1862 – 1932 / mandat de député du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919 puis du 22 avril 1928 au 30 mars 1932. de gauche radicale, il était maire de la commune d’Angles. Il fut également président du Conseil général de la Vendée de 1920 à 28).

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La modification du décret du 10 mai 1862 (article 11) fut signée par le président de la République Gaston Doumergue et le ministre des Travaux publics (chargé des Pêches maritimes), André Tardieu, fut chargé de sa mise en oeuvre.
Il fut tenu compte de l’avis du directeur de l’office scientifique et technique des pêches maritimes.

Le nouveau décret mentionna l’interdiction de pêcher, saler, acheter, vendre, transporter les homards, de moins de 20 cm, les langoustes de la mer du Nord, de la Manche et de l’Atlantique, là aussi de moins de 20 cm, et les langoustes de la Méditerranée de moins de 18 cm.

– Pour les homards, la taille ne fut point changée, mais c’est la référence qui changea !
Au lieu de mesurer de l’oeil à la naissance de la queue, le décret prévoya une mesure de la pointe du rostre* à l’extrémité de la queue.
(* prolongement pointu des crustacés ou éperon de navire).

– Par contre, pour les langoustes, tailles et références furent changées afin de ne pas modifier sensiblement les quotas.

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Le ministre André Tardieu avait répondu le 3 août 1928 au député Raoul Pacaud en ces termes (extraits):

« Monsieur le député et cher Collègue,
Vous avez bien voulu signaler récemment à M. l’Administrateur de l’Inscription maritime aux Sables d’Olonne les doléances exprimés par les pêcheurs aux crustacés en vue d’obtenir une réduction de la taille marchande des homards, actuellement fixée à 20 cm (de l’oeil à la naissance de la queue), jugée trop élevée par eux.
J’ai l’honneur de vous informer qu’après une minutieuse étide (…) j’ai décidé d’envisager un léger abaissement de la taille marchande dont il s’agit.
J’ai reconnu qu’il y aurait le plus réel intérêt à modifier le mode de mesuration (…) et de prévoir que ces tailles seraient dorénavant mesurées sur la longueur totale des sujets, c’est-à-dire de la pointe du rostre à l’extrémité de la queue. »

Le ministre poursuivit dans une formule alambiquée dont l’Etat a toujours eu le secret au risque permanent de tourner les têtes des administrés !
En voici le texte, toujours dans le même courrier:
« Mais, comme corrolaire, cette modification devait normalement entraîner un relèvement des chiffres définissant la taille marchande des crustacés sans que pour autant cette taille subisse en définitive une augmentation. C’est ainsi qu’il a fallu relever de 3 centimètres la taille marchande des langoustes et porter les tailles prévues par le décret du 7 mai 1925 à 20 centimètres pour les langoustes de la Mer du Nord, de la Manche et de l’Océan, et à 18 centimètres pour celles de la Méditerranée.
Il aurait fallu, par analogie, relever de 3 centimètres également la taille des homards; mais tenant compte des doléances ci-dessus visées, il a paru possible de maintenir la taille présente (20 cm), malgré le nouveau mode de mensuration, ce qui fait en somme un abaiseement de 3 centimètres sur les dimensions actuelles.
(…)
Mais il doit demeurer bien entendu qu’il s’agit là d’une mesure à caractère bienveillant et qu’il ne saurait être question – sans nuire à la conservation de l’espèce – de prévoir de nouvelles dispositions plus libérales.
L’attention des pêcheurs a, d’ailleurs, été attirée d’une façon toute spéciale sur ce point particulier.
(…)« .

Ce qu’on peut résumer ainsi:
– la référence de la taille a été modifiée. Au regard de la nécessaire conservation des espèces, les tailles minimales de pêche pour les langoustes ont été modifiées de 3 cm pour prendre en compte le changement de référence.
Par contre, pour faire plaisir aux Chaumois et donner suite à leurs doléances, la taille de pêche des homards reste à 20 cm permettant ainsi de gagner 3 cm sur la longueur des homards pouvant être pêchés.
On a cependant rappelé aux pêcheurs le danger d’une sur-pêche.
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Note de la revue: c’était en 1928.
Le homard devenu adulte mesure généralement entre 23 et 25 cm, et peut aller jusqu’à 50 cm.
Aujourd’hui, le homard est devenu une espèce rare.