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Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Kevin Escoffier de retour aux Sables: I LOVE la DC !




 

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Kevin Escoffier: I Love la DC
© Le Reporter sablais

Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Kevin Escoffier de retour aux Sables:  I LOVE la DC !

Kevin Escoffier était de retour à la maison aux Sables d’Olonne, aujourd’hui jeudi 17 décembre 2020, à la suite de son naufrage du lundi 30 novembre 2020 au sud-ouest de l’Afrique du Sud.
L’occasion pour lui d’entrer dans le saint des saints, l’antre.. de la Direction de Course. Un lieu stratégique, le Fort Knox du Vendée Globe !
Un lieu habituellement très réservé, mais pour cette édition il l’est encore davantage en raison des restrictions imposées par la crise sanitaire liée au Covid.
Autant dire qu’il faut non seulement montrer patte blanche mais aussi pour les rares personnes qui y pénètrent montrer des tests PCR négatifs.
Les rares images qui sortent de ce lieu sont réalisées en interne pour éviter toute contamination.

 

Jacques Caraës et Kevin Escoffier
© Le Reporter sablais

C’est donc par caméra interne interposée que l’on a la chance de découvrir exceptionnellement ce lieu quasi-secret, avec ses écrans qui permettent de suivre 24h sur 24 les skippers de la plus grande course en solitaire au monde.
Un lieu où sont prises les décisions les plus difficiles, dans le cas de situations extrêmes. Ici aussi, on peut connaître de fortes marées, d’émotion et de stress, malgré la fantastique vue sur Port-Olona et le ponton du Vendée Globe.
Seule une grande expérience permet de garder la tête froide, de maîtriser ses émotions.
C’est Jacques Caraës qui est à la tête de ce PC Course du Vendée Globe.
Le naufrage de Kevin Escoffier a été un moment délicat pour tous. Et c’est bien naturellement que Kevin Escoffier, a collé sur son coeur un auto-collant « I Love la DC » (J’aime la Direction de Course) !
Après 11 heures passées dans son radeau de survie, c’est grâce à toute une équipe – Direction de Course, spécialiste météo, spécialiste des dérives, spécialiste des liaisons satellites – et un skipper, Jean Le Cam, que Kevin Escoffier a pu sortir de l’enfer.

Pendant le Live, Kevin Escoffier, sur le plateau, et Jean Le Cam dans son Imoca, à des milliers de kilomètres, ont pu échanger en direct. Des échanges forcément teintés d’émotion grâce au miracle des nouvelles technologies et des satellites.
Jean le Cam a eu l’occasion d’apprendre la nouvelle du jour: la contamination au Covid du Président de la République qu’il avait eu au téléphone il y a quelques jours lorsque Emmanuel Macron avait tenu à le féliciter pour le sauvetage de Kevin.
Escoffier: « Lui remonter le moral »… Réponse de Jean Le Cam: « Il m’a pas filé son 06… ».
Kevin Escoffier donna ensuite brièvement ses impressions sur le classement actuel de la course.

 

2024 ?
Il a aussi annoncé souhaiter repartir pour un tour du monde dans quatre ans lors du Vendée Globe 2024.
Cela dépendra évidemment beaucoup de son sponsor PRB. Kevin Escoffier doit rencontrer demain le patron du groupe, Jean-Jacques Laurent. Tout sera mis cartes sur table…
D’après ce que l’on sait, PRB serait partant mais sans vouloir mettre l’ensemble de la mise… Ce sera donc soit un Imoca d’occasion, soit un neuf mais à part égale avec un autre sponsor.

Jacques Caraës
© Le Reporter sablais

 

Interview avec Jacques Caraës, Directeur de Course du Vendée Globe
Le Reporter sablais: Jacques, comment se passe le moment de l’abandon du bateau puisque Kevin nous dit qu’il a eu à peine quelques minutes pour se sauver ?
Jacques Caraës: Dans chaque bateau, il y a deux radeaux de survie, un à l’intérieur et un à l’extérieur. Là, en raison de la vitesse du naufrage, il n’a eu accès qu’à celui de l’extérieur, mais c’est le principal.
LRS: Quel est le fonctionnement ?
JC: Ça s’enclenche automatiquement. On tire une sorte de sangle sur plusieurs mètres et quand on arrive à la butée, des bonbonnes s’enclenchent et font gonfler le bateau de survie. Il n’y a plus qu’à sauter dedans.
LRS: Kevin a eu à peine le temps de réagir…
JC: Oui, il a juste eu le temps de mettre sa combinaison de survie et a pu prendre une balise.
LRS: Les skippers s’entraînent-ils à ce genre d’événement ?
JC: Oui, ils ont une obligation de suivre un stage de survie, en général de deux jours, et qui doit être repassé tous les quatre ans. Tous les cas sont étudiés, radeau de survie mais aussi un éventuel incendie à bord etc.. (Note de la revue: on y apprend aussi à sortir d’un bateau retourné, ou à utiliser les fusées de détresse, ou à se faire repérer par un hélicoptère etc….).
Parfois le radeau de survie est à l’envers et il faut donc apprendre à le remettre dans le bon sens.
LRS: Un entraînement qui permet de réduire le stress quand ça vous arrive…
JC: Exactement. Ce genre de stages se déroulent dans différents lieux, il y a en a à Lorient, mais j’en ai vu aussi aux Sables d’Olonne.
C’est indispensable pour les skippers. Ce stage comprend aussi une formation médicale pour être capable de s’appliquer des soins infirmiers, par exemple des sutures ou en cas de fracture.

 

CI DESSOUS UNE VIDEO et UN BONUS VIDEO


Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

 

 

 

 

 

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