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Les Sables-d’Olonne Vendée. Deux sculptures contemporaines en dialogue avec l’Abbaye Sainte-Croix

 




 

Deux sculptures monumentales acquises par l’Abbaye Sainte-Croix
En 2020, le Musée d’Art moderne et contemporain des Sables d’Olonne (MASC) a fait entrer dans ses collections deux sculptures monumentales de Bernadette Chéné et Pierre-Alexandre Remy.
Ces pièces ont été acquises grâce au soutien de l’Etat et de la région des Pays de la Loire, dans le cadre du dispositif des Fonds régionaux d’acquisition pour les Musées (FRAM).
Elle viennent d’être installées devant l’Abbaye Sainte-Croix, à l’entrée du Musée.

Bernadette Chéné a déjà montré son travail au Musée des Sables d’Olonne.
Bernadette Chéné est installée et travaille en Vendée. Ses oeuvres sont présentes dans les collections publiques et, notamment, au Musée des Beaux-Arts d’Angers, au Musée d’Arts de Nantes et au Centre national des Arts plastiques.

Pierre-Alexandre Remy a été invité à exposer sous la croisée de l’Abbaye Sainte-Croix en 2019.
Il a aussi bénéficié d’une exposition monographique au Frac des Pays de la Loire en 2015 et l’une de ses sculptures, conçue pour le Voyage à Nantes, est visible en permanence dans les jardins de l’Hôtel de Ville.
Sa toute dernière pièce, L’Ermite céleste, a été conçue à l’invitation du chef Thibaut Ruggieri. Elle est à découvrir dans un cloître de l’abbaye de Fontevraud tout au long de cette année 2021.

 

 

 

Vendée Les Sables d’Olonne – « Dans la perspective » par Bernadette Chéné

 

« Dans la perspective »
(2018) – Tôle de métal et peinture laquée.
Créée et présentée à Paris, quai de Conti, à l’occasion des trente ans de sa galerie.
« Dans le travail de Bernadette Chéné, tout part du matériau, de ses caractéristiques plastiques, de ses possibilités d’agencement, qu’elle observe et teste au sein de son atelier vendéen. Mais ce travail de laboratoire ne prend sens qu’en se confrontant au lieu dans lequel l’oeuvre se pose. Ses sculptures, loin d’être des mondes hermétiquement clos, entrent en résonance avec l’espace. 
L’oeuvre s’ouvre, pénètre l’espace, jongle avec les vides et les pleins, crée des creux ou des déliés, accroche la lumière et dompte les ombres. C’est dans son environnement, tantôt souligné tantôt détourné, qu’elle s’anime finalement, emportant le spectateur dans son sillage. 
L’artiste, dont les matériaux de prédilection sont le papier journal et le bois, expérimente depuis quelques années les possibilités du métal. Elle part toujours d’un geste simple (…) elle en explore ensuite systématiquement les différentes combinaisons, de la plus élémentaire, le déploiement en éventail, à la plus sophistiquée, la découpe en volets successifs. Entre chaque plan, des ouvertures sphériques composent autant de « fenêres ouvertes sur le monde. » 
Pour le spectateur, selon la position où il se trouve, la forme varie. De biais, elle se déploie. De face, elle reste close, comme une porte ou un passage aux découpes imbriquées. 
Par son titre, cette oeuvre en accordéon se souvient du quattrocento florentin et des tableaux inaugurant la perspective linéaire. L’arrondi de ces arcs en plein-cintre renvoie aux arcatures des décors architecturaux des scènes d’Annonciations ou des Vierges en majesté. 
Pas de dorures ni de fioritures dans le traitement de la surfuce, d’un anthracite lisse, mate, au fini impeccable, qui se fait changeant au gré de la lumière.
L’oeuvre, par sa géomètrie stricte, rompt avec son environnement. Mais par le jeu des percées, elle dialogue avec lui et l’encadre pour mieux le révéler. »

(Acquisition 2020 – 220 x 225 x 148 cm – Exemplaire n°2 sur 3 – Achat à l’artiste au prix de 15.000 € avec l’aide du Fram – Cette acquisition est accompagnée d’un don par l’artiste d’une suite de sept dessins encre sur papier « La Demeure et la Veille »).

 

 

 

 

 

Vendée Les Sables d’Olonne – « Les Ports » par Pierre-Alexandre Remy

« Les Ports »
(2019) – Acier laqué
« Les sculptures de Pierre-Alexandre Remy sont butineuses et se situent à la croisée de plusieurs chemins artistiques. La ligne souple, tout en méandres et en courbes, préside à la naissance d’une oeuvre qui sécrit d’abord par le dessin, à plat, avant de se dérouler en trois dimensions et de converser avec son environnement. Ses sculptures ouvertes invitent à la ballade. jamais univoaques, elles ne se donnent pas d’un seul regard, mais se parcourent, se dissimulent ou se dévoilent selon les points de vue, se contractent ou se déploient, engagent le spectateur à la traversée.

Chaque sculpture de Pierre-Alexandre Remy est une invitation à la promenade. La marche et la découverte du territoire sont constitutifs de cette pièce réalisée à l’occasion de l’exposition de l’artiste sous la Croisée de l’Abbaye Sainte-Croix. Elle appartient à un ensemble de quatre oeuvres évoquant chacune un quartier des Sables d’Olonne (port-Olona, La Chaume, Tanchet, et le Remblai).
Sur une carte, Pierre-Alexandre Remy trace le chemin qu’il a parcouru. Il projette ensuite cette ligne dans l’espace et l’anime en un jeu virevoltant de volutes et de méandres. Cette oeuvre se métamorphose selon les points de vue et, à la manière d’un paysage change au gré des déplacements du spectateur.
A rebours d’une sculpture monolithique et statique, extraite du bloc de matière, elle se déploie et danse, toute en légèreté et dans le mouvement. Cette oeuvre, qui appartient résolument au champ de la sculpture, emprunte aussi à d’autres techniques. Du dessin, elle conserve le tracé d’une ligne, courbe ou accidentée, qui se souvient du mouvement d’une vague ou de la forme d’un bateau. De la peinture, elle retient la flamboyance de la couleur posée en glacis monochromes, profonde et vibrante. 
Le bleu, c’est bien ici la couleur symbolique de la mer et du ciel, « ce qu’il y a, après tout, de plus abstrait dans la nature tangible et visible » (Yves Klein).
Il rend hommage aux noces somptueuses de l’air et de l’eau qui font la beauté de la Côte de Lumière. »

(50 x 20 x 23 cm – Pièce unique – Achat à l’artiste au prix de 7500 € avec l’aide du Fram – Cette acquisition est accompagnée du don par l’artiste de la maquette préparatoire à une autre sculpture dénommée Le Remblai).

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

(avec communication et Musée Abbaye Sainte-Croix)




 

 

 

 

 

 

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