*NEWSVendée

Les Sables-d’Olonne. Pour l’arrivée du skipper vainqueur le chenal du Vendée Globe sera transformé en closerie

 




 

Vendée Globe. Pour l’arrivée du skipper vainqueur Les Sables d’Olonne sera transformé en closerie
* closerie: propriété entourée de hauts murs

 

22 janvier 2021

Le Maire des Sables d’Olonne, Yannick Moreau, et le Président du Conseil départemental – également Président de la SAEM Vendée Globe – Yves Auvinet, regrettent que l’arrivée du Vendée Globe se fasse à huis clos.
Déjà, ce fut le cas pour le départ, les quais ayant été fermés et contrôlés pour empêcher la foule de s’amasser, et cela en raison du la pandémie liée au virus du Covid.

Lors du retour forcé de Jérémie Beyou, une partie de la population s’était invitée sur les quais et les jetées, profitant de l’absence de contrôles.

Mais, à l’approche de l’arrivée des skippers – prévue à partir du 27 janvier 2020 – le Préfet a indiqué que le huis clos serait de mise.
« Le 8 novembre dernier, alors que le pays était placé en confinement pour limiter la propagation du virus COVID-19, le départ de la 9ème édition du Vendée Globe avait dû avoir lieu à huis clos. Alors que les premières arrivées des skippers participant à cette course sont attendues la semaine prochaine, la situation sanitaire demeure très préoccupante. Une accélération de la circulation du virus est en effet observée au niveau national, comme en Vendée, des tensions se font jour sur l’offre de soins, notamment en réanimation, et de nouveaux variants du virus, plus contagieux, font leur apparition.
Dans ce contexte, le strict respect des gestes barrières est plus que jamais nécessaire et, parmi ceux-ci, l’interdiction des rassemblements sur la voie publique. Comme pour le départ, les arrivées du Vendée Globe devront donc cette année se tenir à huis clos, c’est-à-dire en l’absence de public et de spectateurs. »

Yves Auvinet indique que « l’organisation du Vendée Globe prend acte de cette décision qu’elle regrette ».
Il estime par ailleurs dommage que l’Etat n’ait pas retenu le scénario qui avait été proposé par le maire des Sables d’Olonne.
Celui-ci préconisait « une présence filtrée, limitée – et en déambulation – du public » qui aurait donc été compatible avec la situation.

Yves Auvinet ajoute que l’organisation aurait apporté son concours à des conditions très strictes que la crise sanitaire imposait.
Mais, bien qu’il en soit donc autrement, Yves Auvinet précise que « malgré cette contrainte qui s’impose à l’organisation, tout sera mis en œuvre pour rendre un hommage aux skippers à la hauteur de leur exploit, en favorisant notamment la dimension médiatique des arrivées. »
Les skippers remonteront le chenal des Sables d’Olonne, accosteront au ponton du Vendée Globe, et répondront aux questions des journalistes.

 


Le Maire des Sables d’Olonne, Yannick Moreau, rappelle que « la culture des gens de mer, c’est d’accueillir les marins de retour du Grand Large. »

Son intervention prend davantage le ton d’une critique que d’un regret.

« Notre préfet est à l’image du Président de la République et du Gouvernement dont il est le serviteur, il ne fait pas confiance aux élus locaux pour gérer de manière raisonnable et responsable les arrivées du Vendée Globe.
Au final, dans l’état sanitaire actuel de la Vendée et en l’absence de toute nouvelle mesure de confinement, il a fait le choix de fermer complètement les arrivées au public.
C’est un choix de communication gouvernementale, ce n’est pas un choix pragmatique car l’Etat n’aura pas les moyens de le mettre en oeuvre pour toutes les arrivées du Vendée Globe. Heureusement d’ailleurs car chaque arrivée paralyserait une partie de la ville. »

Yannick Moreau estime qu’en prenant cette décision, « le préfet et le Gouvernement sont en train d’organiser des arrivées du Vendée Globe à 2 vitesses. »
« Les plus rapides des skippers n’auront pas la chance d’être accueillis par les Sablais le long du Chenal du fait d’un huis clos strict, tandis que les suivants ne bénéficieront probablement pas du même traitement de défaveur.

Je ne comprends pas et ne partage évidemment pas la décision finale du préfet de la Vendée. »

Il regrette bien sûr que les Sablais et Chaumois ne puissent, comme ils le font d’habitude, accueillir les skippers: « La culture des Sablais, des Vendéens, c’est d’accueillir les skippers du Vendée Globe. »

Son scénario était donc le suivant: « la réalité sanitaire des Sables d’Olonne permettrait de faire vivre cette culture séculaire en trouvant un compromis raisonnable qui aurait, par exemple, pu conduire à laisser les riverains des quartiers de La Chaume et du Passage déambuler masqués de manière dynamique sur les quais et les jetées pour acclamer les skippers de retour aux Sables d’Olonne. »
« Je maintiens qu’il était possible de laisser vivre ce moment intense qui a forgé la légende du Vendée Globe. »

Note de la Revue: en fait, chaque décision dans le cadre de cette pandémie ne peut que prêter le flanc à des critiques, donner l’opportunité de contredire les décisions administratives.
A titre d’exemple, ce fut le cas lorsque le Préfet accorda des dérogations pour les séances de la Cinéscénie. Les uns applaudirent quand les autres ont considéré que c’était une mise en danger grave de la population.
Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours deux camps qui s’affrontent aujourd’hui, le camp des tolérants et celui de la position dure. Chacun a ses arguments.

Mais au-delà de cet affrontement, ce que le maire des Sables reproche au Préfet n’est pas d’exiger quand c’est nécessaire des conditions très strictes que la crise sanitaire impose, mais de n’accepter aucune des propositions faites avec des jauges strictement contrôlées et limitées aux riverains.
Pour Yannick Moreau « la décision du Préfet était prise d’avance. »

 

 

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com

 

 

 




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page