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Les conseils amicaux de Philippe de Villiers sur l’avenir du Vendée Globe




L’émotion de Philippe de Villiers pour le Vendée Globe 2016 à J-366 !
Nous sommes le 6 novembre 2015. C’était au centre de Congrès des Atlantes des Sables d’Olonne ; le compte à rebours à J-366 venait d’être lancé pour le départ du Vendée Globe 2016. De très nombreuses personnalités étaient présentes à l’invitation du Maire des Sables d’Olonne Didier Gallot: la représentante du Conseil régional, Arnaud Boissières, Jean-Luc Van Den Heede ainsi qu’un grand nombre d’élus.

Poséidon et la mythologie
Après l’intervention du maire qui remercia l’assistance et nous gratifia d’un discours sur Poséidon et la mythologie – « C’est le Dieu des Océans, des tremblements de terre et de l’élément liquide, il est logique que le fils de Cronos, Dieu du temps, soit l’emblème du présent compte à rebours » –  la parole fut donnée à Philippe de Villiers, co-fondateur de ce qui s’appelait alors le « Vendée Globe Challenge. »

La rencontre de deux visions
Après avoir salué ses « Chers amis Sablais », Philippe de Villiers retraça l’historique des origines de la création du Vendée Globe : « Ce fut la rencontre de deux visions, celles d’un homme navigateur, Philippe Jeantot, et celle d’un président de Conseil général, frais émoulu. C’était en 1988 » (NDLR: la 1ère édition eût lieu en 1989/90).
« Selon un Directeur de la Datar, la Vendée à l’époque c’était la Lozère plus la mer….! » , ajoute Philippe de Villiers pour qui l’objectif était de participer au rayonnement de la Vendée, de trouver un moyen pour que « le double coeur vendéen soit inscrit sur les voiles, que les Vendéens relèvent la tête et que Les Sables d’Olonne ne soient pas considérés comme une « annexe » de La Baule. »
Le BOC Challenge, une course autour du monde par étapes, existe alors depuis 1982. Philippe Jeantot qui fut le vainqueur des deux premières éditions, en 1982/83 et 1986/87, a alors l’idée – un peu folle – de lancer une compétition du même genre mais SANS ESCALES !
« Un projet tellement fou, nous dit Philippe de Villiers, que pas un seul des industriels que Philippe Jeantot a contacté n’a voulu contribuer financièrement à ce « Globe Challenge ».
Qu’à cela ne tienne, Philippe de Villiers qui cherche un moyen de mettre la Vendée sur le devant de la scène dit OK à Philippe Jeantot pour un budget de 4 millions de francs (NDLR: en tenant compte de l’inflation entre 1988 et 2015, cela représenterait 1 million d’euros aujourd’hui) ; et l’épreuve prend alors le titre de Vendée Globe Challenge.

La Vendée a été alors associée à l’idée de conquête
Philippe de Villiers revient alors sur ce qui a fait le succès du Vendée Globe : « le Vendée Globe a été un fédérateur de la Vendée en interne, et un catalyseur en externe. A l’époque, il y avait une opposition entre le littoral et le bocage. Le Vendée Globe a changé tout ça ! Tout le bocage est venu au départ du Vendée Globe » , raconte Philippe de Villiers, ajoutant « la Vendée a alors été associée à l’idée de la conquête, de l’audace, de l’aventure, à l’idée même de création. »

Puis, sur un air nostalgique mais aussi soucieux de l’avenir sans pour autant être alarmiste, Philippe de Villiers s’est adressé à la Presse et aux élus présents : « En tant que cofondateur, je m’adresse à la Presse ; attention, le Vendée Globe est fragile et il peut être convoité dans le monde et par des spéculateurs. Il doit rester un BIEN PUBLIC sinon les skippers deviendraient des hommes sandwichs ! »

Il doit rester vendéen!
Et il ajoute, sourcilleux : « Il doit rester vendéen! Il ne doit pas être géré par une autre Collectivité ou par l’Etat, sinon la source de son impulsion viendrait à être tarie ; la seule méthode pour que les Vendéens conservent leur soutien affectif vis-à-vis du Vendée Globe c’est que les Vendéens en restent propriétaires. »

Une grande émotion
Philippe de Villiers remercia alors chaleureusement Didier Gallot, maire des Sables d’Olonne, de l’avoir invité à cette cérémonie d’inauguration du compte à rebours à -366 jours, et avoua qu’il était très ému car le Vendée Globe était dans son coeur.
« J’aurais fait deux choses essentielles dans ma vie, l’une publique le Vendée Globe, l’autre privée le Puy du Fou. »
Et comme une dernière supplique, il s’adressa à l’assistance : « à la Presse je demande de porter le Vendée Globe, aux Vendéens je demande de l’aimer et de le protéger, et aux élus je tiens à dire que c’est la valeur qui importe et non la valeur ajoutée, c’est l’esprit qui compte. »
Et c’est sur un « Vive Les Sables, Vive la Vendée » que Philippe de Villiers acheva son intervention, visiblement très ému.
(ci-dessous la vidéo du lancement du compte à rebours).
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 




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