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La station SNSM Les Sables d’Olonne récupérera son canot de sauvetage le 27 octobre 2019

 


 

Aux Sables d’Olonne co-existent deux entités liées à la SNSM
– le Centre de Formation et d’intervention (CFI) SNSM de Vendée situé 12 allée Michel Desjoyaux aux Sables d’Olonne (quartier Olonne-sur-Mer)
– la station SNSM située sur Port Olona.

Contrairement à la station SNSM dont les missions sont totalement orientées en mer, le CFI effectue de la Formation mais aussi des missions de Sécurité civile sur terre, par exemple du secourisme lors d’événements; une expérience qui pourra ensuite mise en pratique le long des plages pour les futurs sauveteurs (NDLR: il existe une convention entre le CFI et la Ville des Sables d’Olonne pour les missions de sécurité de certaines événements).
Le directeur du CFI, Bruno Wojciechowski, nous indique qu’après une période intense dont des missions de sécurité durant des triathlons, la période à venir va être un peu plus calme. C’est bientôt la période des tests pour les futurs candidats sauveteurs. 65 demandes ont été reçues nous dit Bruno, et 24 candidats seront pris.
Or, le CFI dispose de 3 semi-rigides, deux de 7 mètres et un de 6 mètres un peu plus ancien (9 ans).
Les problèmes de disponibilité de bateaux de sauvetages ne se posant pas qu’en Vendée, le CFI de Vendée a prêté l’un de ces trois semi-rigides à une station en Corse jusqu’à fin septembre.
Il en restait donc deux et, pour deux raisons concomitantes à savoir le besoin de bateau de sauvetage de la station des Sables d’Olonne et la baisse d’activité du CFI entre septembre et novembre, le CFI vient de prêter un Zodiac à la station des Sables d’Olonne dont voici la photo ci-dessous.
La station des Sables d’Olonne, après un avis au CROSS pourra donc l’utiliser dès aujourd’hui, normalement jusqu’à 6 milles (6 nautiques), et après avis du CROSS jusqu’à 10 milles (10 nautiques).

Zodiac du CFI mis à disposition de la station SNSM des Sables d’Olonne

Ce semi-rigide dont les qualités en terme de conception sont soulignées par tout le monde (avec 1m50 à 2m de creux il est encore possible d’aller à 25 noeuds) permettra en cas de besoin d’effectuer un sauvetage, essentiellement le long de la côte, dans l’attente en cas de besoin plus important des canots SNSM des stations environnantes. Donc, nous dit Christophe Monnereau, il s’agit de sauver des vies humaines, dans l’urgence, pas de faire du remorquage de gros bateaux.
Ce semi-rigide peut aller à 42 noeuds (combinaison et casque obligatoires) et possède deux moteurs de 150 cv.
Il avait été acheté (coût: 128.000 €) avec l’aide de la Ville des Sables d’Olonne pour des missions côtières, essentiellement durant la saison estivale.
Après la fusion des trois villes en une grande ville des Sables d’Olonne, les côtes à couvrir sont de 20 kms.

Patrouille côtière
Grâce à ce zodiac on peut couvrir d’un point central à une extrêmité des Sables d’Olonne en 7 minutes environ, les extrémités étant Les Granges d’un côté et Tanchet/Cayola de l’autre. Le deuxième intérêt était aussi d’assurer des missions sans être obligé de dégarnir les postes de secours des plages. Les « flammes » ont donc, cet été, continué à être hissées au-dessus des postes de secours sans qu’il n’y ait d’interruption.
L’intérêt est aussi le gain de temps: ce qui pouvait mettre 3/4 heures en lien terrestre avec les Sapeurs-Pompiers est désormais facilité avec une descente vers une cale ou un point donné.
Normalement à bord doivent se trouver 4 personnes, et au maximum 6.
L’utiliseront durant la fin septembre et le mois d’octobre, et en raison de ses spécificités, les patrons de la station des Sables d’Olonne ainsi que 5 sauveteurs-nageurs de cette station parmi les 30 sauveteurs de la station.

Dans l’attente du Jacques Joly
Tout cela dans l’attente du canot Jacques Joly qui est en réparation à Carantec.
Christophe Monnereau, le président de la station qui a suivi tout particulièrement ce dossier, nous indique qu’après le passage de l’expert, les travaux devraient être moins importants que ce que l’on craignait.
Le problème du lien « entre la passerelle et le pont – délaminé et fissuré – devrait être résolu avec de la restratification. » Christophe a également demandé et obtenu que le tour complet de la passerelle soit restratifié.
Seront également réglées « les petites malfaçons, et dans le même temps les problèmes vibratoires. »
Mais, nous indique Christophe, selon l’expert « la structure du bateau n’est pas touchée » et durant la construction « les plans de l’architecte ont bien été respectés par le chantier. »

On sait que trois canots identiques ont été construits dont un pour Les Sables d’Olonne – le Jacques Joly – et celui de Sein. Celui de l’Ile de Sein aurait eu des problèmes d’enduit et de délaminage (NDLR: cisaillement dans la longueur).
On sait également que les trois canots ont eu les mêmes problèmes de « casquette » (toit).
Christophe nous indique qu’il a été prévu que l’expert vérifie également les deux autres bateaux. Il en profite pour indiquer que tant le chantier de construction que la direction technique de la SNSM se sont engagées à effectuer tous les travaux. Un point positif alors que les équipes après l’accident du mois de juin ne se sentaient pas en confiance pour partir en mission de sauvetage.
Il faut donc espérer que le canot Jacques Joly, construit il y a trois ans et qui n’a servi que jusqu’en janvier 2019, soit pleinement opérationnel après ces travaux.
Pour information, cette série de bateaux devrait se limiter à 5 canots: 3 ont déjà été livrés, le 4ème sera bientôt à la disposition de la station de St-Tropez, et c’est St-Malo qui aura le 5ème. Tout un programme de nouveaux canots est prévu désormais avec la société Couach. Lire notre article sur ce programme: https://www.lereportersablais.com/sauvetage-la-snsm-avait-deja-prevu-un-plan-dequipement-historique/

Bruno, X, le maire Yannick Moreau, Christophe.

Assurances sur les biens et les personnes
On demande à Christophe ce qu’il en est des assurances. Il faut retenir trois choses:
– d’abord le chantier concerné par le Jacques Joly devrait prendre une bonne partie des frais des travaux à sa charge, bien que la garantie n’était que d’un an, d’après ce que nous dit Christophe Monnereau;
– les personnels sauveteurs sont couverts par l’Enim, le régime d’assurance des marins;
– par contre, la SNSM national ne couvre pas les dommages aux canots de sauvetages (chaque station a cependant une couverture en Responsabilité civile) ;
– et les biens personnels des sauveteurs emmenés à bord ne sont pas couverts non plus (CB, portefeuilles, appareils etc…). Dans le dernier accident, c’est l’Association des familles de marins qui a pris en charge des remboursements.

Sur le 3ème point, certains observateurs peuvent admettre ce principe, mais à la condition que des canots de remplacement soient alors disponibles. « Si on n’assure pas les canots, il faut alors assurer par contre la continuité. »
Selon nos informations, l’assurance d’un canot de sauvetage coûterait 10.000 € environ par an. Or, la SNSM possède – l’acte de francisation est au nom de la SNSM nationale même si ce n’est pas elle qui assure les frais d’exploitation – 600 canots !

Le Reporter sablais – Dernier point: quand le Jacques Joly sera-t-il rentré à la station des Sables d’Olonne?
Christophe Monnereau: les travaux devraient être achevés le 23 ou le 24 octobre 2019. On ira le chercher le 27 octobre 2019.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
lereportersablais@gmail.com

 

 


 

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