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Golden Globe Race – VDH face à son destin choisit le tout pour le TOUR

Golden Globe Race – VDH face à son destin choisit le tout pour le TOUR

 




GGR – Van Den Heede tente le Cap Horn

 

Jean-Luc Van Den Heede (VDH), le leader de la course, a finalement décidé de refuser de céder aux obstacles que le destin pose sur sa route.
Donc, pour l’instant, pas de course en tant que « Chichester* » pour VDH (*destinée aux concurrents ayant été obligés de réparer avec une aide extérieure ou de rejoindre un port).
Malgré son mât endommagé lors d’une tempête à 1 900 km à l’ouest du Cap Horn, VDH tente le coup et s’est décidé à poursuivre la course selon la route prévue vers le port des Sables d’Olonne.

Aujourd’hui même, dans une conversation téléphonique par satellite avec le président de la course, VDH a déclaré qu’il avait décidé de faire la meilleure réparation possible en mer et de continuer la course.
Le navigateur de 73 ans, qui a encore une avance de 1500 milles sur le second, Mark Slats, a déclaré à McIntyre: «Le pire qui puisse arriver est que je perde mon mât, mais j’ai mon gréement de secours à disposition. »
On saura bientôt si le choix qu’il a fait – après 130 jours de navigation et à proximité du Cap Horn – était le bon, si ce choix n’était pas un peu fou… malgré l’expérience exceptionnelle de ce marin. Il a certainement pesé longtemps le pour et le contre, choisissant finalement la solution la plus fun, celle qui correspond à son caractère: « Peu m’importe le classement, au moins j’aurais essayé. » Il n’en est pas pour autant naïf, le retour sera difficile en raison de l’état du bateau: « Et si par miracle j’arrive aux Sables…(…) »

McIntyre a précisé: «Pour le moment, sa seule autre option est de se détourner vers un port chilien à 2000 milles et d’être rétrogradé dans la classe « Chichester » pour avoir effectué un arrêt pour réparations. Il pense que s’il parvient à contourner le cap Horn et à se diriger vers le nord dans l’Atlantique, il y aura beaucoup plus de ports de refuge qui sont plus proches, s’il avait encore des problèmes avec son Rustler 36 Matmut.»

En complément un message a pu être transmis grâce au réseau des radioamateurs et du « Collectif Terre et Mer », seul moyen de communiquer avec la terre et qui fournit à tous les concurrents les situations météo.
VDH a ainsi pu transmettre le message suivant:
« J’ai largement eu le temps de réfléchir à ma situation pendant ces quatre jours de tempête en fuite en cape sèche (220 miles perdus vers le Nord). La tenue de mon mât est aujourd’hui extrêmement précaire suite à mon chavirage. Si je m’arrête pour effectuer une réparation, elle ne sera que provisoire. Pour que Matmut continue à naviguer il faudra à plus ou moins long terme changer pour un nouveau mât neuf.
J’ai donc décidé « pour sauver mon âme » (dixit Moitessier) de continuer ma route sans escale et de mettre le cap sur Les Sables d’Olonne.
Dès que la mer le permettra je monterai dans le mât afin de le sécuriser le mieux possible avec les moyens du bord. Si je démâte, j’ai comme tous les concurrents un gréement de fortune qui me permettra de rejoindre un port en toute autonomie. Je ne suis plus en mode course mais en mode convoyage en sécurité. Ce n’est pas la première fois que je tenterai de ramener à bon port un bateau blessé. Et si par miracle j’arrive aux Sables, peu m’importe le classement, au moins j’aurais essayé. Je croise les doigts et remercie tous ceux qui m’aident dans cette aventure. »

Saluons la volonté et le courage de cet homme de 73 ans, luttant seul au milieu des mers, dans des zones souvent inhospitalières! Mais soyons cependant clairvoyant: renoncer à boucler le tour du monde aurait été pour lui un crève-coeur encore plus difficile à accepter que de poursuivre.
* Note de dernière minute: VDH vient de prendre une pénalité de 18 heures par l’organisation pour avoir passé un coup de téléphone satellitaire à son épouse après la tempête subie. L’objectif de l’appel n’étant pas technique et lié aux réparations, il peut poursuivre la course sans être relégué en classe Chichester.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
(avec communication)

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