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Finances Economie. France: pas de crise pour la Française des Jeux (Rédaction Les Sables-d’Olonne)

 




 

 

Résultats et CA du 1er semestre 2021

La Française des Jeux présente un chiffre d’affaires (produit net des jeux) en hausse de 27,5% à 1082 millions (soit 1,08 milliard d’€).
Le résultat net est de 145,7 millions d’€ au 1er semestre 2021 contre 50,2 millions d’€ pour le 1er semestre 2020 soit une hausse de 190 % !
Les mises des joueurs atteignent le montant de 9,16 milliards d’€ ! dont 6,8 milliards pour les diverses loteries et 2,2 milliards d’€ pour les paris sportifs.

La marge Ebitda est de 24,14 %


Malgré un contexte sanitaire toujours marqué par des restrictions mais évoluant favorablement depuis mi-mai, l’activité du groupe FDJ sur le 1er semestre 2021 a été bien orientée, bénéficiant d’un planning marketing et commercial aussi soutenu qu’avant-crise, ainsi que d’un calendrier des compétitions sportives normal sur l’ensemble du semestre, auquel s’est ajouté l’UEFA Euro 2020 de football, du 11 juin au 11 juillet.

La levée progressive des limitations (fermetures des bars et restaurants, couvre-feux) entre début mai et fin juin a permis à FDJ de retrouver à la fin du semestre un environnement quasi-normal sur son réseau de points de vente.

Le Groupe bénéficie ainsi d’une meilleure visibilité sur son activité lui permettant d’annoncer ses perspectives 2021 établies hors nouvelles mesures de restrictions liées à l’évolution de la situation sanitaire. Versement à l’Etat des fonds joueurs clos (156 M€) en application de la loi Pacte La loi Pacte prévoyait que les fonds joueurs clos à partir du 1er janvier 2020, à savoir les fonds de contrepartie, fonds permanent et fonds de réserve, soient versés à l’Etat au plus tard le 30 décembre 2022.
Sur le 1er semestre, le Groupe a procédé au paiement de ces fonds (156 M€), présentés en dettes financières au 31 décembre 2020 .

Résultats du Groupe au 30 juin 2021 (1er semestre)

 

Le niveau de mises du 1er semestre 2020 ayant été particulièrement impacté par la crise sanitaire, le Groupe présente en complément ci-dessous et à titre de comparaison les données au 30 juin 2019 retraitées de la nouvelle fiscalité applicable en 2020 et de Sporting Group en année pleine. Les mises du Groupe s’élèvent à 9 159,1 M€, en hausse de 32,8% par rapport au 30 juin 2020 et 8,3% par rapport au 30 juin 2019 retraité1 .

 

 

Loterie (+1 100 M€ ; +19,1% vs 2020)
Les mises des jeux de loterie affichent une hausse de 19,1% vs. 2020. Leur évolution est de 4,0% vs. 2019 retraité. Les jeux instantanés voient leurs mises augmenter de 20,4% vs 2020 pour s’établir à 4,3 Mds€. La dynamique des jeux instantanés s’explique notamment par le bon accueil réservé aux nouveaux jeux et la performance des plus vendus. Pour rappel, les mesures prises dans le cadre de la lutte contre le Covid au 1er semestre 2020 avaient entraîné la fermeture de près de 20% des points de vente pendant le 1er confinement et une forte baisse de fréquentation en point de vente. Les jeux de tirage voient leurs mises augmenter de 17,0% vs. le 1er semestre 2020 pour s’établir à 2,6 Mds€. En 2021, malgré une performance d’Amigo encore dégradée sur le 1er semestre du fait de la fermeture des bars, les jeux de tirage ont bénéficié de cycles longs Euromillions au 1er trimestre avec notamment le jackpot le plus élevé jamais remporté (210 M€). La stabilité des jeux de tirage par rapport au 1er semestre 2019 est également attribuable au recul des mises du jeu Amigo. A fin juin, les mises hebdomadaires du jeu ont néanmoins retrouvé un niveau comparable à celui de fin juin 2019. Les mises digitales de la loterie continuent d’afficher une bonne dynamique, avec une hausse de plus de 50 % par rapport au 1er semestre 2020, à 0,7 milliard d’euros, essentiellement portée par la croissance du nombre de joueurs. Sur le semestre, les mises en ligne représentent près de 11 % des mises totales de la loterie.

 

Paris sportifs (+1 155 M€ ; +104,3% vs 2020) Les mises des paris sportifs bénéficient du retour à un calendrier « normal » d’événements sportifs ainsi que des mises liées à l’UEFA EURO 2020 de football qui a débuté le 11 juin 2021. Les mises s’affichent ainsi en progression de 104,3% par rapport au 1er semestre 2020, au cours duquel la très grande majorité des compétitions sportives nationales et internationales avaient été interrompues de mi-mars à mi-mai 2020. Par rapport au 1er semestre 2019, les mises affichent une progression de +25%. ParionsSport En Ligne a, en particulier, enregistré une très forte dynamique.

 

L’UEFA Euro 2020, en dépit de l’absence de l’équipe de France de la phase finale, a généré 260 millions d’euros de paris pour FDJ, avec des mises moyennes par match de 5 millions d’euros, comparables à celles enregistrées lors de la Coupe du Monde 2018, mais un nombre de matches inférieur de 20% entre l’UEFA Euro 2020 et la précédente Coupe du Monde. Tout au long du semestre et notamment à l’occasion de l’UEFA Euro 2020, FDJ a réaffirmé son engagement en matière de prévention des risques de dépendance et de jeu excessif. Le Groupe accompagne systématiquement ses publicités de messages très visibles et consacre 10 % de son budget global d’achats d’espaces télévisés aux communications sur le jeu responsable, et en particulier sur l’interdiction du jeu d’argent pour les mineurs.

Mises numérisées et digitales Les mises digitales du Groupe ont atteint 1,1 milliard d’euros, soit une progression supérieure à 70 % par rapport au 1er semestre 2020 ; elles représentent 12 % des mises totales du semestre. Leur croissance combinée à un taux de dématérialisation des prises de jeux en point de vente très élevé, 85% pour les paris sportifs, a permis un doublement des mises numérisées par rapport au 1er semestre 2020, à plus de 29 % des mises totales (vs 20 % à fin 2020).


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Produit Net des Jeux (PNJ)
Le Produit Net des Jeux (PNJ) correspond aux mises des joueurs, minorées des gains reversés ou à verser aux joueurs, et des prélèvements publics. Il intègre également le revenu généré par l’activité B2C2 de Sporting Group (spread betting ou paris à fourchette3 , fixed odds betting ou paris à cotes fixes). La part revenant aux gagnants s’élève à 6 294 M€ à fin juin 2021 (+35,5% vs 2020). Le Taux de Retour aux Joueurs (TRJ) moyen de la période s’établit ainsi à 68,7%, comparativement à 67,3% au 30 juin 2020, niveau bas du fait d’un effet mix atypique entre Loterie et Sport, et à 68,6% au 30 juin 2019. Le TRJ sur les paris sportifs est en hausse (77,5% sur le 1er semestre 2021 vs. 73,1% sur le premier semestre 2020) du fait de la victoire des favoris lors des principales compétitions. Il était de 77,5% au 1er semestre 2019. Le Produit Brut des Jeux (PBJ) correspond à la différence entre les mises et la part revenant aux gagnants. Il s’élève à 2 865 M€ à fin juin 2021 (+27,2% vs 2020). Les prélèvements publics s’établissent à 1 815 M€, en hausse de 27,0% (+386 M€) par rapport au 30 juin 2020. Leur variation suit celle du PBJ, assiette de leur calcul depuis l’entrée en vigueur de la loi Pacte le 1er janvier 2020. Le Produit Net des Jeux constitue la rémunération du groupe FDJ sur ses activités des jeux. Il atteint 1 058 M€, en hausse de 229 M€ par rapport au 30 juin 2020 (+27,6%).
– 2 B2C désigne les activités commerciales et marketing réalisées pour les consommateurs finaux 3 Le spread betting consiste à pronostiquer si un nombre d’actions (ou faits de match) durant une rencontre sera inférieur ou supérieur à une fourchette d’actions (spread) fixée par le coteur

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Chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires du Groupe s’établit ainsi à 1 081,8 M€ à fin juin 2021, en augmentation de 233,1 M€ par rapport au 30 juin 2020. Sa progression de +27,5% est corrélée à celle du PNJ. Résultat Opérationnel Courant (ROC) / EBITDA Les coûts des ventes s’élèvent à 590,8 millions d’euros, et incluent 433 millions d’euros de rémunération des détaillants dont le niveau évolue mécaniquement avec celui des mises réseau. Les coûts marketing et communication s’élèvent à 195,1 millions d’euros. Ils comprennent les coûts de publicité et de communication, en fort rebond par rapport à un 1er semestre 2020 marqué par la réduction temporaire des dépenses publi-promotionnelles, et ceux liés au développement continu de l’offre de jeux et de services du Groupe. Les coûts administratifs et généraux regroupent principalement les frais de personnel et de fonctionnement des fonctions centrales, ainsi que les coûts des bâtiments et les coûts d’infrastructures informatique. Ils s’établissent à 89,8 M€ à fin juin 2021, en hausse de 2,8 M€ par rapport au 1er semestre 2020 (+3,2%) au cours duquel certaines dépenses de fonctionnement (frais de déplacement, honoraires et communication interne) avaient été réduites dans le cadre du plan d’économies enclenché au 1er semestre 2020. Les autres produits et charges opérationnels s’élèvent à 8,3 M€ à fin juin 2021, et incluent principalement la charge d’amortissement des droits exclusifs d’exploitation des jeux. Le Résultat Opérationnel Courant (ROC) du Groupe s’établit ainsi à 197,8 M€ à fin juin 2021, en hausse de 74,0 M€ (+59,8%) comparativement au 30 juin 2020. Les dotations nettes aux amortissements sur les actifs corporels et incorporels s’élèvent à 63,3 M€ au 30 juin 2021 (vs. 50 M€ au 30 juin 2020). Leur progression est principalement induite par le raccourcissement des durées d’amortissement de certains coûts de développement activés dans un contexte d’innovation technologique constante, et par le démarrage de l’amortissement du contrat de partenariat avec les jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. L’EBITDA qui correspond au résultat opérationnel courant retraité des dotations aux amortissements s’établit à 261,2 M€, en hausse de 87,3 M€ (+50,2%) par rapport au 30 juin 2020. Le taux de marge d’EBITDA atteint 24,1 % au 30 juin 2021, en hausse de 3,7 points par rapport au 30 juin 2020, qui reflète un niveau de charges réduit du fait du contexte sanitaire sur le 1er semestre, notamment sur l’animation commerciale en points de vente. Résultat opérationnel Les autres produits et charges opérationnels non courants s’établissent à -1 M€ à fin juin 2021. Pour rappel, ils étaient de -30 M€ au 30 juin 2020, incluaient principalement des dépréciations d’actifs (-26 M€) et des charges de restructuration liées à l’arrêt de l’activité trading en propre de Sporting Group (-3,4 M€). Le résultat opérationnel s’établit à 197,0 M€ à fin juin 2021, en hausse de 103,3 M€ par rapport au 30 juin 2020 (+110,3%).

Résultat financier
L’amélioration du résultat financier (+3,8 M€ à fin juin 2021 contre -5,2 M€ à fin juin 2020) s’explique principalement par l’évolution favorable des marchés financiers, les titres évalués à la juste valeur par résultat ayant généré un produit de 3,3 M€ en 2021 contre une charge de 4,7 M€ en 2020. Impôt sur le résultat La charge d’impôt du Groupe augmente de 18,1 M€ consécutivement à l’augmentation du résultat imposable de FDJ SA. Le taux d’impôt effectif ressort à 28,1% à fin juin 2021. Résultat net Le résultat net consolidé s’élève ainsi à 145,7 M€ à fin juin 2021

 

AU 30 juin 2021

AU 30 juin 2020

BU Loterie :
La hausse de 19,1 % des mises et de 18,9 % du chiffre d’affaires de la loterie par rapport au 1er semestre 2020 est liée à la fois à la performance des jeux instantanés (+20,4%) et des jeux de tirage (+17,0%) qui progressent malgré la performance encore dégradée d’Amigo qui a pâti du contexte sanitaire et de la fermeture des bars sur le semestre. Hors Amigo, les mises tirage sont en croissance de plus de 20 %, portées par Loto et Euromillions, qui continuent de bénéficier du succès de leurs nouvelles formules mais également d’importants cycles longs au 1er trimestre, avec par exemple le jackpot Euromillions le plus élevé jamais remporté de 210 millions d’euro (voir note 2.1. Commentaires sur le compte de résultat consolidé). Les coûts des ventes s’établissent à 441 M€ au 30 juin 2021, en hausse de 46 M€ par rapport au 30 juin 2020 (+11,5%). Ils correspondent principalement à la rémunération des détaillants qui s’établit à 332 M€ au 30 juin 2021 contre 286 M€ au 30 juin 2020 (soit +46 M€, +16,1 %), dont l’évolution est en ligne avec celle des mises réseau sur la période. La progression de 6% des coûts marketing et communication de la loterie (qui s’établissent à 69 M€ à fin juin 2021) est principalement relative au développement de l’offre de jeu. La marge contributive de la BU Loterie ressort à 298 M€ au 30 juin 2021. Le niveau de marge du 1er semestre 2021 reflète des investissements commerciaux moins élevés en rapport avec la fermeture de près de 10% des points de vente pendant la plus grande partie du semestre, ainsi que l’augmentation du poids relatif des mises digitales, en progression de plus de 50 % par rapport au 1er semestre 2020.

BU Paris sportifs :
Les mises de la BU Paris sportifs affichent au 30 juin 2021 une augmentation de 104,3 % par rapport au 30 juin 2020, bénéficiant d’une part d’un effet de comparaison favorable lié à une activité fortement impactée par la crise sanitaire lors du 1er semestre 2020, et d’autre part d’un calendrier 2021 enrichi par l’UEFA Euro 2020 de football (voir note 2.1. Commentaires sur le compte de résultat consolidé). Le chiffre d’affaires augmente moins vite que les mises (+68,3 %), du fait d’un TRJ plus élevé au 1er semestre 2021 qu’au 1er semestre 2020 (77,5 % vs 73,1% au 1er semestre 2020 et 77,7% au 1er semestre 2019). Les coûts des ventes s’établissent à 126 M€ au 30 juin 2021, en hausse de 60 M€ par rapport au 30 juin 2020 (+92,6 %). Ils correspondent principalement à la rémunération des détaillants dont l’évolution est en ligne avec celle des mises réseau sur la période. De plus, l’annulation de compétitions en 2020 et le report sur 2021 d’événements tels que l’UEFA Euro 2020 de football avait vu le montant des droits au pari4 diminuer, tout comme les coûts d’animation du point de vente. La hausse des coût marketing (57 M€ à fin juin 2021, +23 M€ par rapport au 30 juin 2020, soit + 67,6%) est principalement liée au ralentissement des campagnes promotionnelles au 2ème trimestre 2020, reflet du plan d’économies initié par le Groupe dans un contexte d’assèchement presque total de l’offre de jeu. Ces coûts incluent également. Les coûts marketing et communication tiennent compte des dépenses marketing dans le cadre de l’UEFA Euro 2020, ainsi que des campagnes en faveur du jeu responsable. Pour rappel, les dépenses media moyennes mensuelles avaient été réduites de près de 80 % au 2ème trimestre 2020 en lien avec l’arrêt des compétitions. La marge contributive de la BU Paris sportifs ressort à 61 M€ au 30 juin 2021 du fait d’un TRJ moyen en hausse combiné à une augmentation des coûts d’exploitations qui avaient été temporairement réduits en 2020.
– Depuis l’ouverture à la concurrence du marché des jeux d’argent et de hasard en ligne, la France a choisi de reconnaître une protection spécifique aux manifestations sportives en instaurant la notion de « droit au pari » décrite par le Code du sport. Les fédérations sportives, ainsi que les organisateurs de manifestations sportives sont propriétaires du droit d’exploitation des manifestations ou compétitions sportives qu’ils organisent. Ce droit d’exploitation inclut le droit de consentir à l’organisation de paris sur les manifestations ou compétitions sportives, contre rémunération de la part des opérateurs de paris (en général un % des mises enregistrées sur les compétitions concernées).

ABU :
Les ABU ou activités adjacentes (International, Paiement & Services et Divertissement) enregistrent un chiffre d’affaires de 30 M€, en augmentation de 6 M€ par rapport au 30 juin 2020. Cette hausse est imputable d’une part à l’assèchement de l’offre de paris sportifs qui avait pénalisé Sporting Group sur le 1er semestre 2020, et d’autre part au développement de l’activité de paiement en point de vente mis en place avec la DGFIP. La marge contributive des ABU ressort nulle à fin juin 2021, en légère amélioration (+ 1 M€) par rapport au 30 juin 2020.

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

(Sources: FDJ)

 

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