*Les Sables-d'Olonne*NEWS*NEWS Littoral*NEWS VendéeMer et MarinePays-de-la-LoireTourismeVendée

Vendée Presse. Aux Sables-d’Olonne on bouche les trous

 


Vendée Presse. Aux Sables-d’Olonne on bouche les trous

Les grandes marées d’août 2023 ont surpris les plus aguerris et même ceux qui prétendent ne jamais avoir vu cela depuis des siècles. Ils ont, parfois, souvent, la mémoire courte, ces sages dont les cheveux ont blanchis depuis fort longtemps.
Toutes les semaines, en lisant quelques pages sur l’histoire de notre cité dans des journaux dont les pages ont bruni bien plus que nos belles amazones qui se pâment sur notre plage durant l’été, je m’aperçois que leur mémoire a de lourdes défaillances…

Habituellement, les commerces de plage – qui ont singulièrement augmenté en nombre depuis le fatidique changement de siècle, craignent les marées juste avant la saison et celels de fin août / début septembre.
Certains, parmi ceux qui se trouvent complétement sur le sable, sous les avancées du Remblai, préfèrent filer sans demander leurs restes, juste avant les dangereuses attaques de la mer.
Mais cette fois-ci, rien ne fut comme présagé ; les grandes marées du mois d’août, aidées par un vent funeste, se sont égayées de la liberté qui leur était donné de venir lécher les pieds du perré.

Plusieurs commerces, malgré des défenses installées devant leur entrée ainsi que des murs de sable réalisés et consolidés par des pelleteuses, n’ont pas résisté.
Tout le monde compatit.

Début de création de murs de sable en défense contre les grandes marées

Cependant, depuis cette répétition de réalisation de défenses en sable par des pelleteuses avec des murs bien plus larges et bien plus hauts qu’on ne l’a jamais vu aux Sables-d’Olonne, des voix commencent à s’élever.
Certains reprochent la dégradation de la biodiversité, des trous béants réalisés, de la remontée des cailloux des couches inférieures etc…

Voici un exemple de contenu provenant de Sablais et baigneurs (extraits) :
« Bonjour, nous sommes en grand nombre de plagistes à être très surpris de voir des dunes de sable érigées sur la plage. Sablais de longue date  nous ne comprenons ces initiatives sur le domaine public.
A lheure du réveil écologique, de tels barrages sont inadmissibles.
D´une part, ils dégradent fortement la plage car les dunes sont réalisés avec le beau sable de surface et du coup, la plage se retrouve avec du sable noir et avec plein de cailloux.
D’autre part, comment peut on autoriser de telles opérations sur le domaine public .
Ces opérations qui polluent en plus, sont complètement dérisoires car de tout temps il y a eu des grands marées et il est clairement établi que le niveau de la mer ne fait que monter.
A quand un mur en béton avec un bac à sable devant pour les quelques personnes qui fréquentent ces bars éphémères…
Nous avons décidé de nous regrouper et de porter l´action auprès des élus écologiques du département. »

Les trous béants laissés sur la plage par le déplacement de sable

En d’autres sites, les contestataires se plaignent d’autres agressions dues au nettoyage des plages avec tamis, cribleuse, ratisseuse.
En effet, ils considèrent que le nettoyage mécanique des plages par les communes littorales dégrade autant qu’il nettoie. Certes, il y a de nombreux avantages : rapidité, évacuation des plastiques et des mégots.
Mais en parallèle, la biodiversité est atteinte, dégradée, par le travail mécanique en profondeur…!
Les vers, les pignons, des crustacés et autres habitants des plages sont massacrés, tout comme la laisse de mer et son écosystème incomparable.

Aux Sables-d’Olonne, on bouche les trous…

.
.

Alors, certes, cette laisse, les nids sont davantage présents sur les dunes des plages sauvages, mais la Grande plage est tout de même atteinte dans sa biodiversité même si ces travaux sont ponctuels.
Voici donc rapidement décrits les problématiques de ces évolutions, et cela devient un sujet de débat important à l’heure où le changement de climat mène à des attaques de la mer de plus en plus marquantes et des érosions fréquentes.

On l’a dit, tout le monde compatit envers les commerçants touchés.
Mais jusqu’où faut-il aller dans cette course à l’élévation de murs de sable, toujours plus vite, plus faut, plus fort.
Citius, Altius, Fortius !
A un an des Jeux olympiques de Paris 2024, la devise du Père Didon, popularisée par Pierre de Coubertin, est de circonstance.

Mais, évoquent certains observateurs, ne faut-il pas commencer à réfléchir à des structures courbées, ponctuelles, et reconnues comme performantes que développent certaines entreprises et qui visent à casser la vague et les marées.
.

VIDÉO

 


.
Publiez vos annonces légales:
https://www.lereportersablais.com/annoncesjudiciairesetlegales/
.

Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page