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Les Sables-d’Olonne Vendée Globe. Pour voir Cali une centaine de Sablais ont forcé les barrages de Police




 

 

 

Vendée Globe Les Sables d’Olonne – Arrivée d’Arnaud Boissières le 11 février 2021

 

Vendée Globe. Pour voir Cali une centaine de Sablais ont forcé les barrages de Police

Ils étaient restés très sages jusqu’à 14h. En lignes, derrière des rubans blanc et rouge posés par la Police, sur le port et sur les quais.

Un groupe se trouvait devant le parking de la base de mer, quai Dingler, et l’autre groupe au bout du Boulevard Franklin Roosevelt, entre les quai et le Casino des Atlantes.
Ils étaient, une centaine environ, à une vingtaine de mètres du quai. Si près du but….

Alors quand ils ont aperçu Arnaud Boissières à l’entrée du chenal, sur la Mie câline, levant les bras et tenant au bout des mains des fusées rougeoyantes, ils n’ont pas pu résister.
Ils sont passés sous les rubans et sont venus applaudir Cali qui venait de finir son 4ème Vendée Globe. Le seul à avoir achevé 4 tours du monde !

Applaudissements, feux de fusées, roulements de tambour, corne de brume…. un instant on a cru que la ministre de la Culture Roselyne Bachelot avait donné l’autorisation d’ouvrir tous les lieux de spectacles.. !
Mais non ! Tous ces figurants d’un jour n’avaient emprunté le beau costume de saltimbanque que pour quelques minutes, le temps de montrer l’admiration qu’ils portaient à un skipper qui durant deux mois avait affronté des mers redoutables.
Très sagement, et toujours masqués, ils ont quitté les lieux après le passage de Cali, puis juste après celui de Kojiro.

En face, sur le quai de La Chaume, des Chaumois avaient regardé de loin, derrière les rubans, le passage des skippers.
Sans se rebeller comme l’avaient fait les Sablais.
Comme quoi il faut se méfier des réputations.

Video ci-dessous dans l’entrée dans le chenal de Cali et de Kojiro

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter chaumois

 

 



 

 

Les Sables d’Olonne Vendée – Arnaud Boissières attend dans la baie la marée haute pour entrer dans le chenal – 11 février 2021

 

 

Ce jeudi 11 février à 08 heures 56 minutes et 06 secondes (heure française), Arnaud Boissières a franchi la ligne d’arrivée des Sables-d’Olonne après 94 jours, 18 heures, 36 minutes et 06 secondes de course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. L’Arcachonnais, Sablais d’adoption, boucle son 4e Vendée Globe d’affilée (2008, 2012, 2016, 2020) : il est le seul aujourd’hui à avoir réussi cet exploit !

Celui que l’on surnomme Cali avec tendresse s’est battu contre les éléments peu favorables en milieu de la flotte, sans jamais se départir de son sourire et de sa bonne humeur. Que voulez-vous, l’homme aime profondément naviguer en solitaire autour du globe ! En tête d’un groupe compact de 6 bateaux, le skipper de La Mie Câline-Artisans Artipôle a offert un superbe finish digne des premiers au classement général de ce 9e Vendée Globe… Une 15e place âprement disputée.

L’AMBIANCE

Par un froid polaire et un vent d’est pour une quinzaine de nœuds, à l’heure du café-croissants, Arnaud Boissières est rentré « à la maison » salué par les Sablais à leur balcon, son équipe, sa famille et ses amis en semi-rigide. Cali, qui chérit particulièrement sa ville d’adoption, va devoir attendre la remontée de la marée, et ainsi le Japonais Kojiro Shiraishi, concurrent et compagnon route, pour faire son entrée dans le mythique chenal des Sables d’Olonne. Une ambiance des plus chaleureuses malgré les conditions hivernales !

LA COURSE D’ARNAUD

« Être dans un groupe comme ça permet de tenir une dynamique de course, de régate. On s’écrit souvent, avec Alan (Roura) et Stéphane (Le Diraison), on se raconte nos petites préoccupations. C’est chouette, car cette 15e place m’a coûté cher ». Ce sont les mots d’Arnaud Boissières une semaine avant d’arriver aux Sables-d’Olonne. Oui ! Chaque étage sur la flotte du Vendée Globe a connu ses énormes matches. Compagnons de route dans le Grand Sud, devenus concurrents sur la remontée de l’Atlantique, Cali, Alan Roura, Stéphane Le Diraison, Didac Costa, Kojiro Shiraishi et Pip Hare se sont battus comme des chiffonniers malgré les turpitudes de la météo : les longues périodes de calmes dans la descente de l’Atlantique Sud, les violents soubresauts dans l’océan Indien et les souffles musclés dans le Pacifique Sud.

Arnaud Boissières a connu le pire comme le meilleur, des avaries en série, mais en marin ultra expérimenté, il a toujours su garder la tête froide et prendre du recul : « Je suis heureux de nature ! Je suis super content : je suis encore en course », confiait le skipper de La Mie Câline – Artisans Artipôle une fois son quatrième cap Horn doublé, le 12 janvier dernier.

 

Comme un oiseau migrateur

À 48 ans, Arnaud est parti le 8 novembre comme s’il entamait son premier Vendée Globe, cette fois sur un IMOCA à foils dont la carène datait de 2007. Certes, il se voyait bien jouer non loin des dix premiers, mais la mer décide. Cali rêve de grands surfs accompagnés par les albatros dans les océans du Grand Sud, d’un halo de lumière dans les 50 nuances de gris. Il se dit « oiseau migrateur ». Sur son 4e Vendée Globe, Cali estime avoir connu presque le pire scénario. La navigation restera tortueuse jusqu’au bout : avec son groupe, il est contraint de contourner l’anticyclone des Açores et de faire un grand tour de 700 milles supplémentaires avant de rentrer au pays. « La punition ! », lâchera-t-il. N’empêche, Arnaud Boissières a mené sa course à lui de bout en bout, préservant son bateau jaune tout en régatant à couteaux tirés, n’oubliant jamais, lors de vacations, de féliciter ses camarades de jeu.

De la mer, il a écrit un mot pour Pip Hare, des félicitations chaleureuses pour son « pote » de toujours, Yannick Bestaven, un hommage à Georges Pernoud, une pensée pour ses camarades contraints à l’abandon. Il a un cœur « gros comme ça », Cali, ambassadeur de l’association « À chacun son Everest » lui qui, enfant, a aussi connu la maladie. Des étoiles plein ses yeux bleus, Arnaud s’est offert un quatrième tour de manège. Le Vendée Globe, c’est sa vie !

© Sources Vendée Globe

 


 

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 




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