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Les Sables-d’Olonne Vendée. Sea Shepherd: 7 cadavres de DAUPHINS devant le Parlement européen


 

Communiqué de Sea Shepherd


Sea Shepherd France expose 7 cadavres de dauphins devant le Parlement Européen et dénonce le laxisme coupable des institutions

Si plusieurs députés européens à l’instar de Caroline Roose se sont mobilisés aux côtés de Sea Shepherd France pour mettre un terme au massacre des dauphins dans le golfe de Gascogne, l’UE reste globalement beaucoup trop conciliante à l’égard de la France.

Ces derniers jours, ce sont des dizaines de cadavres qui se sont échoués sur les plages françaises.
Un spectacle macabre qui se répète d’année en année. 2023 est l’année de trop!

« La Commission européenne est trop laxiste et trop permissive, elle doit traduire en justice les gouvernements des pays concernés par ces captures, pour leur inaction et leur refus de mettre en place les fermetures des zones de pêche, mesure incontournable pour sauver les dauphins du golfe de Gascogne ! » déclare Lamya Essemlali, Présidente de Sea Shepherd France.

Depuis 6 ans, Sea Shepherd France se mobilise sur tous les fronts pour sauver les dauphins du golfe de Gascogne, condamnés à disparaître si des mesures d’urgence ne sont pas prises.
Les équipes de l’association sont en mer plusieurs mois chaque année depuis 2018, en hiver et en été pour documenter les captures sur les zones de pêche. Elles se mobilisent dans les centres-villes en exposant au grand public les dauphins victimes de la pêche, elles emmènent les journalistes en mer avec elles pour médiatiser l’hécatombe.

L’association poursuit également l’État devant les tribunaux français et européens, obtenant des condamnations, pour l’instant, non suivies d’effet.
« Dans ce dossier, l’impunité et l’irresponsabilité se retrouvent en mer mais également au plus haut niveau du gouvernement » déclare Lamya Essemlali (voir la chronologie de notre procédure devant la Commission européenne plus bas).

« Les gouvernements craignent les pêcheurs et ils ont toujours veillé à ne pas se les mettre à dos. Les dauphins ne peuvent pas menacer de bloquer les ports, ils n’ont pas le même pouvoir de persuasion. Dans ce rapport de force inégal, c’est à nous, ONGs et citoyen(ne)s, de faire entendre leurs voix » conclut Lamya Essemlali.

Suite à une plainte déposée en 2021, Sea Shepherd France reste en attente de la décision de la plus haute juridiction française: le Conseil d’État, qui doit se prononcer dans les jours qui viennent sur l’obligation de fermeture des zones de pêche.

 

Chronologie de la procédure devant la Commission européenne
Au mois de juillet 2019 une coalition d’ONGs dont Sea Shepherd France, dépose une plainte devant la Commission européenne. La plainte visait déja en 2019 à obtenir des mesures urgentes pour enrayer les captures.
En réaction, la Commission européenne déclenche une procédure d’infraction à l’encontre de la France en date du 2 juillet 2020. A cette même date, Sea Shepherd France obtient une condamnation de la France par le Tribunal Administratif de Paris pour son inaction. 

A la demande de la Commission européenne, un rapport scientifique est rendu par le CIEM (Conseil International pour l’Exploration de la Mer) le 26 mai 2020 intitulé « Demande de l’UE concernant des mesures d’urgence pour empêcher les prises accessoires de dauphins communs (Delphinus delphis) et de marsouins communs de la Baltique (Phocoena phocoena) dans l’Atlantique nord-est ».
Dans cet avis le CIEM, principal organisme scientifique en matière de gestion des environnements marins de l’Atlantique nord-est et des mers adjacentes, recommande une fermeture temporaire de la pêche selon différents scénarios allant jusqu’à 4 mois de fermeture.

Un Rapport du STECF (Comité scientifique technique et économique des pêches de l’Union européenne CSTEP) est intervenu en 2021.
Il convient de rappeler que si la France et l’Espagne ont émis une recommandation en octobre 2020, celle-ci est largement critiquée par les scientifiques dans ce rapport :  le STECF déclare ici que les mesures mises en œuvre par la France, le Portugal, et l’Espagne, sont « peu susceptibles de minimiser et n’élimineront pas les captures accidentelles de dauphins communs dans les pêcheries du golfe de Gascogne ».

Puis la procédure engagée par la Commission européenne s’est poursuivie, puisqu’elle a adressé une lettre de mise en demeure et un avis motivé le 15 juillet 2022 à la France.
Dans son communiqué de presse, la Commission européenne demande à la France [INFR(2020)4036] de mettre en œuvre des mesures en urgence visant à respecter la Directive Habitat afin d’éviter les prises accessoires d’espèces protégées et notamment des marsouins, des dauphins communs et des grands dauphins.
La commission rappelle expressément que la France n’a pas mis en œuvre les mesures réclamées par les scientifiques pour réduire les captures, telles que des périodes et zones de fermeture des activités de pêche.

La France avait jusqu’au 15 septembre 2022 pour répondre à l’avis motivé de la Commission, cependant le Secrétariat d’Etat à la Mer a demandé un délai aux instances de l’UE.

Il ressort d’un communiqué de presse du Secrétariat d’Etat à la Mer que celui-ci sollicitait un délai d’un mois supplémentaire, c’est-à-dire jusqu’au 15 octobre 2022 pour présenter un « plan d’action opérationnel et effectif dès l’hiver prochain ».
Il était alors affirmé que des mesures sont prises depuis 2017 pour réduire durablement les captures accidentelles.

Dans le cadre des affaires en cours devant le Conseil d’État, Sea Shepherd France a demandé à ce que l’État français transmette l’ensemble des échanges avec la Commission européenne.
Mais dans son mémoire le gouvernement (Ministère de la Mer, devenu le Secrétariat d’Etat à la Mer) a refusé en mettant en avant un article du TFUE (traité sur le fonctionnement de l’Union européenne) qui leur permet de tenir secrets, des échanges dans le cadre d’une procédure.

Sea Shepherd France demande aujourd’hui que la France soit assignée devant la Cour de Justice de l’Union européenne pour son refus de mettre en place les fermetures des zones de pêche.

FIN du Communiqué de Sea Shepherd

 

 



Ancien article


Logo Sea Shepherd

 

 

DAUPHINS Sea Shepherd: un an après quoi de nouveau dans ce dossier ?

2022
Le 14 février 2022, il y a environ un an, nous étions allés sur le Remblai pour écouter les arguments de Sea Shepherd.
Pour comprendre les tenants et aboutissants de ce dossier et témoigner, si nécessaire.

L’objectif de Sea Shepherd était alors de sensibiliser le grand public, de rappeler que tous les ans ce sont des milliers de dauphins qui meurent, pris dans les filets de pêche.
Le lieu, Le Golfe de Gascogne.

Le rituel mis en place par Sea Shepherd est toujours le même.
Des membres de l’association apportent un ou des brancards sur lesquels se trouvent des dauphins couverts d’un drap.
Puis, ils les posent au sol, les découvrent, et mettent en avant un panneau d’information et de sensibilisation:
– « 
Ce dauphin est un vrai dauphin mort ».
– « Des milliers de dauphins sont massacrés chaque année en France pour que vous mangiez du poisson »
– « Dauphins, une protection de papier » (= une protection en forme de leurre).
etc….

Natacha, alors co-responsable de la mission d’information, nous expliquait alors qu’une autopsie aurait lieu afin de savoir s’il avait été pris dans les filets puis relâché.
Au regard du nombre de bâteaux de pêche et des quantités et tailles des filets, les dauphins finissaient par ne plus avoir de place, précisait alors Natacha.
Elle précisait que lorsqu’un dauphin est pris dans les filets, les pêcheurs avaient l’obligation d’effectuer une déclaration. Ils devaient baguer ces dauphins afin de connaître le nombre de prises, et donc les décès occasionnés par ces captures accidentelles.

 

Les 6 dauphins retrouvés échoués les 10 et 11 mars 2023 – Vendée

 

2023
Aujourd’hui, samedi 11 mars 2023, nous sommes particulièrement étonnés !
En effet, Sea Shepherd nous a transmis quasiment le même discours, comme s’il ne s’était rien passé depuis un an !
Les prises involontaires s’effectuent toujours, bien sûr, dans le Golfe de Gascogne entre janvier et avril, une zone où les dauphins viennent pour se nourrir (en général 3 mois d’hiver et un mois d’été).
Dans les zones de pêche se retrouvent donc pêcheurs et dauphins, au même endroit et à la même période.
Pris dans les filets, les dauphins se retrouvent coincés et meurent par asphyxie puisqu’ils ne peuvent rester sous l’eau qu’environ dix minutes.

Entre hier et aujourd’hui, ce sont 6 dauphins qui ont été retrouvés sur des plages proches des Sables-d’Olonne.
Et aujourd’hui, il y a eu aussi 18 échouages entre Mimizan et Hossegor !
On nous explique que les échouages sont intermittents, les dauphins rejetés coulent tout d’abord puis viennent s’échouer en fonction du vent, de la marée, des courants. Des autopsies seront effectuées pour déterminer la cause du décès et l’implication ou non des filets.
Les statistiques établissent des pertes de 6 à 10.000 dauphins en France par an !

Et les pingers ?
En 2022, on nous avait déjà parlé des « pingers », des répulsifs acoustiques (des alarmes) censés éloigner les dauphins de toutes les zones où ils pourraient être pris par les filets.
Déjà, il y a un an, on nous avait indiqué que peu de bateaux en étaient équipés, et que de plus ces alarmes risquaient de faire croire dauphins que cela signifiait une présence de nourriture.
Pour certains, le résultat n’était pas probant et pouvait les éloigner de leur habitat et de leur nourriture.

Alors, nous avons aujourd’hui reposé la question des « pingers ».
Apparemment rien n’est encore effectif. Il y aurait un projet d’équiper 200 bateaux de « pingers » et des résultats pourraient être connus et analysés pour 2024.
Autant dire que l’on n’a pas beaucoup avancé.
Ajoutons que la sensibilisation de Sea Shepherd depuis 6 ans ne semble pas beaucoup émouvoir les pouvoirs publics.
Et le désatre perdure ! 6 à 10.000 pertes, ce n’est quand même pas rien.

Alors, quelle solution ?
Pour Sea Shepherd, il semble que la solution des « pingers » soit insuffisante. Ce serait plus une manière de temporiser pour le Gouvernement.
il est noté aussi que les prises de poissons par les pêcheurs ne cessent d’augmenter avec une consommation très importante en France.
La solution, et Sea Shepherd nous dit que les scientifiques qui travaillent sur ce dossier y sont également favorables:
– il faudrait fermer les zones de pêche pendant les 4 mois de pics liés à la présence des dauphins (3 mois d’hiver et 1 mois d’été, 4 mois durant lesquels les échouages sont nombreux) en échange d’une indemnisation pour les pêcheurs;
– il faudrait généraliser les caméras embarquées car, selon Sea Shepherd, malgré l’obligation de déclaration de prise de dauphins dans les filets, peu le font et préfèrent rejeter à la mer les cadavres, ce qui expliquerait que beaucoup de dauphins retrouvés échoués ont la queue coupée pour faciliter leur sortie du filet.

6 ans de sensibilisation et toujours pas grand chose en retour.
A quoi doit-on cet immobilisme ?
Incompétence, laxisme, influence des lobbyes ?

lereportersablais@gmail.com
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Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

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