Les Sables-d’Olonne Vendée. Décision du Conseil d’Etat Archange Saint-Michel: la réaction de Bruno Retailleau

LES RÉACTIONS

– Bruno Retailleau

Statue de Saint Michel : réaction de Bruno Retailleau à la décision du Conseil d’Etat de ne pas examiner le pourvoi de la ville des Sables d’Olonne.

« En Vendée comme ailleurs, les associations laïcistes s’attaquent à nos symboles, à notre culture et à notre patrimoine. A défaut de lutter contre le communautarisme et l’islamisme radical qui représentent un véritable danger pour notre pays, ces associations préfèrent lutter contre ce qui fait notre identité et ce qui nous rassemble par-delà nos croyances.

Aux Sables d’Olonne, une statue de Saint Michel, sur la place Saint Michel, devant l’église Saint Michel, est considérée comme une menace par ces nouveaux inquisiteurs.

Alors que 94% des sablais souhaitent que la statue demeure à sa place (votation organisée par la ville), le Conseil d’Etat vient d’exprimer son refus d’examiner le pourvoi de la ville des Sables d’Olonne. Cette décision est celle de la justice et je la respecte. Je ne peux cependant que la déplorer.

Faudra-t-il demain débaptiser les Hôtels Dieu et les communes dont le nom porte celui d’un Saint au seul motif de leur marque chrétienne ?

Ne confondons pas culturel et cultuel, laïcité et laïcisme. »

Le 7 avril 2023
Bruno Retailleau
Sénateur de Vendée
Conseiller régional des Pays de la Loire

 

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DECISION DU CONSEIL D’ETAT

1. Aux termes de l’article L. 822-1 du code de justice administrative : « Le pourvoi en cassation devant le Conseil d’Etat fait l’objet d’une procédure préalable d’admission. L’admission est refusée par décision juridictionnelle si le pourvoi est irrecevable ou n’est fondé sur aucun moyen sérieux ».

2. Pour demander l’annulation de l’arrêt qu’elle attaque, la commune des Sables d’Olonne soutient que la cour administrative d’appel de Nantes l’a entaché :
– d’irrégularité en se fondant, en violation des principes d’impartialité et de respect du caractère contradictoire de la procédure, sur des extraits du site « wikipedia.org » qui ne figuraient pas dans les écritures des parties ;
– de dénaturation des pièces du dossier en estimant que l’installation de la statue litigieuse exprime la reconnaissance d’un culte et la marque d’une préférence religieuse alors qu’elle revêt une pluralité de significations, notamment artistiques et militaires, qu’elle est étroitement liée à l’histoire du quartier et que sa présence est particulièrement discrète.

3. Aucun de ces moyens n’est de nature à permettre l’admission du pourvoi.

D E C I D E :
Article 1er : Le pourvoi de la commune des Sables d’Olonne n’est pas admis.
Article 2 : La présente décision sera notifiée à la commune des Sables d’Olonne.

Rendu le 7 avril 2023.

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Le Conseil d’Etat a simplement jugé, qu’aucun des moyens (arguments) de la Ville ne méritait un pourvoi en Cassation.
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Et voici la position du Maire.

Communiqué du maire des Sables-d’Olonne

Jusqu’au bout la Ville aura défendu sa statue Saint-Michel.

Le Conseil d’État s’en lave les mains.

Wokistes et laïcistes radicaux auront leur déboulonnage, mais la volonté des Sablais sera respectée, Saint-Michel restera dans son quartier.

 » C’est d’abord l’incrédulité quand en 2019 une poignée de laïcistes radicaux traîne notre Ville devant les tribunaux, exigeant que l’on déboulonne la statue Saint-Michel, emblème du quartier Saint-Michel.

Puis vient la détermination à défendre cette oeuvre si discrète, ce patrimoine historique inoffensif auquel les Sablais sont attachés.

Ils étaient 94% lors de la votation 2022 à vouloir que cette statue demeure devant l’église Saint Michel.

Aujourd’hui c’est l’incompréhension, le Conseil d’État s’en lave les mains, pressé d’en finir, il n’admet pas notre pourvoi en cassation et condamne définitivement notre statue.

Heureux doivent-être les quelques ayatollahs qui ont remporté ce procès absurde. Tant pis pour les victimes.

Victime, la Ville des Sables d’Olonne, sommée demain d’écarter et de cacher la figure emblématique de l’un de ses quartiers.

Victimes, les Parachutistes, privés demain de leur figure tutélaire, symbole du combat pour la paix.

Victimes, les enfants du quartier Saint Michel, qui ne pourront plus comme leurs aînés, de génération en génération, lever un œil complice vers la figure familière qui veillait sur la vie du quartier.

En tant que maire, je ne contesterai pas la décision de justice rendue en dernier ressort par la plus haute juridiction administrative de notre pays. Notre statue est appelée à être déboulonnée, mais la volonté et la votation des Sablais seront respectées : nous trouverons une solution pour qu’elle reste devant l’église Saint-Michel.

Mais en tant qu’élu engagé, je suis sidéré, révolté. Cela me paraissait impossible, lointain, aberrant. Et pourtant, la tempête « Woke » s’est abattue sur les Sables d’Olonne.

Nous y sommes, la France de 2023 déboulonne ses statues.

Pauvre France.

Ce que nous vivons aujourd’hui, c’est le grand effacement qui partout menace.

Et pourtant nul ne peut sérieusement le contester : si la République est laïque, la France est bel et bien chrétienne.

Nous ne plierons pas devant ce vandalisme d’État, cette inquisition wokiste, ces casseurs laïcards.

La France qu’ils nous préparent, c’est une France où le lundi de Pâques ne sera plus férié, où les fêtes de fin d’année remplaceront la fête de Noël, où l’écriture inclusive sera enseignée, où le blason de la Ville des Sables d’Olonne avec sa Vierge, protectrice de nos marins, devra être effacé de nos frontispices et de nos lieux publics.

Face à ceux qui détruisent, nous continuerons à bâtir sans relâche, à maintenir vivants les liens qui nous unissent et à célébrer fièrement la culture et la liberté qu’il nous reste.

Alors, certes, aujourd’hui, ils auront fait reculer une statue, mais ils auront fait avancer notre amour pour la civilisation française.

Ils auront fragilisé un socle, mais consolidé notre volonté de célébrer nos héros et notre histoire.

Ils auront leur déboulonnage mais n’auront jamais nos coeurs !

Nos coeurs vendéens entrelaçant dans un même élan le progrès et la tradition, les racines et les ailes d’un peuple qui bien qu’écrasé sous les sabots de Westermann a su trouver en lui la force de se relever et de faire naître les plus belles aventures humaines du XXème siècle, tout à la fois enracinées et lancées à la conquête des océans et du monde.

Nos coeurs vendéens battant à l’unisson pour le Puy du Fou et le Vendée Globe.

Vive Saint-Michel ! Vivent les Saint Michel de Vendée et de France ! Vive la Vendée ! Et Vive la France ! « 

Yannick Moreau
Maire des Sables d’Olonne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Les Sables-d’Olonne Vendée. Archange Saint-Michel: « La République est laïque mais la France est chrétienne »

Note: la vidéo est sous l’article

Insipides
Insipides ! Oui, la plupart des discours de nos hommes politiques sont insipides. Et ceux qui les déclament accentuent encore le phénomène en leur donnant une longueur inappropriée, indigeste. Comment pourrait-il en être autrement lorsqu’ils ne sont eux-mêmes, parfois, pas convaincus des thèses qu’ils défendent?
Nous aurons l’impertinence de dire que cela a pu aussi arriver à notre maire des Sables-d’Olonne tant les agendas chargés obligent souvent à intervenir dans l’urgence.
Les plumes ne peuvent pas toujours suivre le rythme…

Une force inattendue, percutante
Mais aujourd’hui, en présence de la député de la Vendée Véronique Besse, du Général Patrice Caille, président de l’Union nationale des Parachutistes (UNP), de Jean-Michel Bruel, président de l’Amicale sablaise des Parachutistes et opérations extérieures, de nombreux porte-drapeaux, anciens parachutistes, de plusieurs Maires et de nombreux élus, le discours de Yannick Moreau a eu une force inattendue, percutante.
Fort du soutien d’Alain Leboeuf, président du Conseil départemental, des sénateurs Bruno Retailleau et Didier Mandelli, le maire a trouvé des mots, des arguments qui sonnaient justes.

Gal Patrice Caille et Yannick Lallemand

Des symboles et des idéaux
Il s’est d’abord appuyé sur un courrier reçu du Général Le Chevalier dont voici quelques extraits:
« L’homme a besoin de symboles, d’idéaux et aussi de tolérance (…) Nous avons besoin aussi de lieux emblématiques dans l’espace public pour témoigner devant tous de nos engagements, pour honorer ceux qui ont montré le chemin du devoir et leur sens de l’engagement, pour défendre la France et ses valeurs. »

Une laïcisation déplacée
Nous n’avons entendu aucune attaque contre la laïcité, bien au contraire.
« Ici, aux Sables d’Olonne, déclara le maire, on célèbre la liberté, la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté d’honorer nos traditions comme les baptêmes de nos bateaux de pêche, depuis toujours.
Ici on aime nos drapeaux tricolores, on aime ceux qui croient et ceux qui ne croient pas. Ici on aime notre patrimoine et on aime le partager. »
Mais, par contre, est déplorée la laïcisation déplacée, à outrance…
En tout cas, c’est ce qu’en tant que témoin notre revue a ressenti dans les propos qui suivent:

Yannick Moreau:
« Saint-Michel n’est pas seulement la statue d’un saint. Elle est aussi une oeuvre d’art parfaitement pacifique et inoffensive. Elle est aussi l’emblême de ce quartier, le visage et le sourire discret du quartier Saint-Michel qu’elle veille depuis 87 ans ainsi que sur ses habitants. Cette statue serait passée assez largement inaperçue sans l’Oukaze de la mal nommée fédération de la Libre pensée.
L’étape d’après ce serait quoi ? La laïcisation des noms de tous nos villages, villes ou églises? La laïcisation de nos fêtes, de nos jours fériés, de nos vacances de Pâques, de nos marchés de Noël ?
Avant d’être maire des Sables d’Olonne, je croyais qu’il n’y avait qu’en Afghanistan que l’on démolissait et détruisait les statues…« 

 

Projection vers l’étape suivante
Le Maire se projette déjà vers la suite. Après deux décisions des tribunaux, un recours a été déposé devant le Conseil d’Etat.
« Je n’ai pas été élu maire des Sables d’Olonne pour laisser déboulonner une statue sans me lever, sans m’opposer, sans résister, pour céder aux laïcistes radicaux complices zélés de la « cancel culture ».
Les Sablais se sont exprimés en mars dernier pour la statue lors d’une votation, à 94%. Ma responsabilité est de faire respecter la volonté des Sablais. La place de cette statue Saint-Michel est devant l’église Saint-Michel. Quoi qu’il arrive, cette statue restera devant l’église Saint-Michel (applaudissements nourris). »

« Cette statue est pour les Sablais un amer, un phare, un repère solide dans une société liquide que des forces destructrices cherchent à livrer aux submersions, aux noyades, aux tempêtes.
Céder aux ayatollahs de la Libre pensée reviendrait à renier notre identité, nos traditions, nos paysages, nos affections et ouvrirait une brèche immense qui menacerait notre culture commune.« 

(Note de la Revue: le maire utilise sans doute le mot Ayatollah à dessein. 
Dans une décision de la Cour administrative de Nantes, du 6 octobre 2017, alors que la Féd. de la Libre pensée réclamait la suppression des mots suivants figurant dans la requête: « tout en rappelant aux Ayatollahs de la « Libre pensée » les limites de leur intransigeance (…) », la Cour avait conclu ainsi: 
« – Considérant que, contrairement à ce que soutient la Fédération de la libre pensée de Vendée, les termes du mémoire présenté pour le département de la Vendée, qualifiant ses représentants « d’ayatollahs de la libre pensée », pour regrettables qu’ils soient, n’excèdent pas les limites de la controverse entre parties dans le cadre d’une procédure contentieuse ; que, dès lors, il n’y a pas lieu d’en prononcer la suppression par application des dispositions de l’article 41 de la loi du 29 juillet 1881, reproduites à l’article L. 741-2 du code de justice administrative).

La République est laïque mais la France est chrétienne
C’est par des mots très forts, pleins de vérité aux yeux de ses soutiens, et qui en feront sans doute un discours de référence, que le maire poursuivit en ces termes (extraits):
« Oui, la République est laïque; c’est notre constitution qui le garantit. Mais la France est un pays de culture chrétienne. La République est laïque mais la France est chrétienne !
Ce n’est pas en niant cette réalité historique, sociologique et culturelle que nous maintiendrons notre cohésion nationale (….) au sein d’une nation fondée par 1500 ans de civilisation chrétienne. »

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