Les Sables-d’Olonne Vendée. PATRIMOINE : des ornementations de la Villa Mirasol dans un tempo contrarié

Les Sables-d’Olonne Vendée. PATRIMOINE : des ornementations de la Villa Mirasol dans un tempo contrarié

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C’est une autre vie qui s’est désormais invitée pour la Villa Mirasol et sa terrasse depuis que le projet du nouvel édicule, dans sa version 2, a été finalisé.
Après une magnifique rénovation de la façade par Atlan’Styl, société spécialisée dans la taille de la pierre dirigée par Manuel Delomme, il reste encore des ornementations à installer ainsi qu’à redonner à un médaillon en façade son aspect antérieur.
Alors sera enfin rendue à cette Villa l’image qu’elle avait lors de sa fondation par l’architecte Maurice Durand, réalisée à l’aide différents matériaux : de la pierre, de la pierre dure pour les supports ou les balcons, du granit pour les soubassements.

Tranche 2 de la rénovation
Cette deuxième tranche concernait :
– la réalisation de nouvelles sculptures en pierre sur la corniche de la terrasse en remplacement de celles qui n’étaient après un siècle d’attaque par le sel plus que l’ombre d’elles-mêmes ;
– la remise en place des 6 colonnes en granit rose polies ;
– et la rénovation d’un médaillon en façade.

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On peut voir ci-dessous ce qui reste des sculptures originales en pierre. Plus grand chose… à part une masse diforme.

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Photo ci-dessous
Les sculptures à réaliser, positionnées sur un plan d’architecte.

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La taille de la pierre
A partir d’un bloc brut, Atlan’Style s’est donc attaché à recréer des sculptures le plus proche possible de l’existant, tout en apportant une petite note personnelle avec l’adjonction de guirlandes, de pommes de pin, de feuillage, voire d’une salamandre ou d’une abeille.
Manuel Delomme nous indique qu’aucune préparation numérique n’est réalisée, tout s’effectue à l’oeil nu avec juste des traits d’orientation au crayon portés directement sur la pierre.
il ne s’agit pas d’un travail de sculpteur mais celui d’un tailleur de pierre, la taille d’une sorte de pyramide puis celle du décor.

 

Photo du bloc brut de départ

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Et le résultat de a taille réalisée en 6 photos
Chaque sculpture, en trois parties superposées, a nécessité environ 100 heures de travail.

 

 

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Ci-dessous :
Manuel Delomme (Atlan’Style) et Dominique Beaulieu, le propriétaire de la Villa Mirasol.

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Intéressante photo qui montre l’une des sculpture au bout de cent ans d’attaques des intempéries et du sel, surtout du sel.
La pierre fabrique du calcin. Il s’agit d’une couche superficielle de 1 à 2 mm d’épaisseur qui se forme à la surface des pierres calcaires (le calcin est dû à l’action acide du gaz carbonique dissout dans la pluie). Le calcin sert de protection aux pierres mais sa disparition progressive conduit à une érosion.
Les pierres sont donc désormais traitées contre l’érosion à l’aide d’un minéralisant – sorte de verre liquide – déposé en une seule couche par un pulvéralisateur.

A droite, la nouvelle réalisation en 2024.

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Un tempo contrarié
Lors d’une conférence de presse l’année dernière, l’architecte avait indiqué que les 6 colonnes en granit rose polies seraient replacées durant une période de travaux prévue entre octobre 2023 et avril 2024, et pour les colonnes la date de janvier avait été avancée.
Finalement, il n’en est rien. Les travaux ont pris du retard mais surtout se pose désormais un problème de périodes d’installation d’échafaudages.
Ceux-ci sont installés de préférence lors de la fermeture des commerces situés en dessous, donc essentiellement en période d’hiver. Mais cette année s’ajoutent deux contraintes supplémentaires : le passage de la flamme olympique le 4 juin 2024, et le Vendée Globe dont le départ est fixé le 10 novembre 2024.
Des périodes où apparemment l’installation d’échafaudages ne sera pas autorisée.
Cela renvoie donc la rénovation du médaillon et la pose des sculptures en pierre au début de l’année 2025, si ce n’est plus, alors que tout le monde aimerait que ce chantier soit enfin fini.

Quant aux colonnes de granit, nous avions indiqué que leur mise en place serait délicate car elles avaient été placées – à l’époque – postérieurement à la réalisation de la Villa Mirasol avec des accroches en porte à faux (un goujon en bois dans le haut et simplement posées sur un socle).
Il reste donc à imaginer et à faire valider une technique qui apporterait toute la sécurité nécessaire pour emporter l’adhésion des assureurs, par exemple un appui sur une console en inox fichée dans la pierre.
Mais là aussi, rien n’est encore finalisé.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais