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La Roche-sur-Yon Vendée. Session du département: Alain Leboeuf met les points sur les i…. (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Session du département: Alain Leboeuf met les points sur les i….

Première session décentralisée – au sein du Collège Auguste et Jean Renoir à La Roche-sur-Yon – pour le nouveau président du Conseil départemental Alain Leboeuf.

Celle-ci s’est tenue hier lundi 20 septembre 2021.
Tout le monde avait une pensée pour Yves Auvinet qui a eu récemment des problèmes de santé.
Alain Leboeuf donna à l’assemblée quelques nouvelles optimistes à son sujet.

Alain Leboeuf a rappelé la vocation de ces séances décentralisées: un moyen de partager les travaux de la session avec les Vendéens, en dehors de l’hémicycle habituel de l’Hôtel du département.
Il ajouta qu’un délégué à l’économie avait été nommé en la personne de Luc Bouard car « même si on ne peut pas verser d’argent aux entreprises » (Note de la revue: les départements n’ont pas la prérogative économie) « il y a tout le reste: les routes, les infrastructures, la fibre optique, les collèges, les logements souhaités par les entreprises… »
(Note de la revue: Alain Leboeuf, par cette énumération, veut montrer que quels que soient les textes, le rôle et l’action du département l’amènent indirectement à s’impliquer dans les rouages de l’économie). 

 

Alain Leboeuf a ensuite poursuivi avec le dossier de la Transition écologique. Un vrai défi sur un dossier qui lui tient à coeur. Et il entend augmenter toutes les actions et les financements sur ce thème. Parmi les arguments qu’il citera, on notera que la Vendée est un département côtier et qu’il est particulièrement sensible au réchauffement climatique.
L’effet de serre, la qualité de l’eau sont également dans ses préoccupations. Et il veut continuer à soutenir comme il se doit Trivalis dans la gestion des emballages.
Et des investissements supplémentaires seront prévus afin de favoriser le développement de la mobilité décarbonée, de préserver les grands sites naturels du Département, aller plus loin dans la transition agricole et dans la reconquête de la qualité de l’eau.
En matière environnementale, une attention particulière sera portée au maintien de la biodiversité.
« L’eau c’est la vie, la biodiversité » a déclaré Alain Leboeuf. Et, sur une intervention d’Arnaud Charpentier, apprenant que seul 1% de l’eau était conservé, le reste allant se saliniser en mer, il s’est promis de faire évoluer ce pourcentage bien trop faible.

Alain Leboeuf, nouveau président du Conseil départemental, entend bouger et agir.
« On pourrait, dit-il reproduire les mêmes actions, pérenniser les choses sans faire bouger la Vendée ». En gros se reposer sur des lauriers.
« Ce serait dommage, poursuit-il. Je vous propose d’avancer. Il faut donner à la Vendée les conditions d’un avenir durable ».

Cette ouverture décentralisée de session se déroule dans une salle de sport, au sein du Collège Renoir.
Ce n’est pas un hasard. Alain Leboeuf va faire une annonce importante.
Avant de la dévoiler, il faut savoir que les élus du Conseil départemental de la Vendée ont toujours tenu à faire des efforts financiers importants en matière d’équipements scolaires.
C’est pour eux une sorte de devoir qu’ils tiennent à remplir envers les jeunes qui seront les décideurs de demain en Vendée. Yves Auvinet le rappelait souvent: il entendait donner aux jeunes Vendéens tous les outils et équipements nécessaires à leur formation.
Alain Leboeuf suit la même ligne. En ce 20 septembre 2021, voici ce qu’il indique à propos du Collège Renoir.
Le collège date des années 80. Il est actif mais connaît des difficultés car il n’est plus du tout adapté aux exigences de l’époque en matière d’équipements.
Alain Leboeuf rappelle que dans le Plan Collèges de 2026, il n’avait pas été oublié et il figurait au titre des réhabilitations prévues. Mais ajoute-t-il, cette réhabilitation entraînera des contraintes et les hypothèses proposées sont insatisfaisantes.
Il propose donc que le Collège Auguste et Jean Renoir soit intégralement reconstruit (NDLR: un vote du Conseil départemental devra approuver cette perspective à la fin de la semaine) « car il est nécessaire d’avoir un établissement fonctionnel. Pour cela, il ne faut pas de demi-mesure pour l’avenir des jeunes Vendéens, il faut faire un choix ambitieux. Si la Vendée est une terre de réussite, on le doit à ceux qui nous l’ont transmis. La transmission ! L’école est par essence ce lieu de transmission. « 
Demain – en fait ce sera en 2026…. – l’établissement Renoir sera devenu un collège du 21ème siècle.


La parole fut donnée aux deux conseillers départementaux du canton de La Roche-sur-Yon Sud, canton sur lequel avait lieu la session.
Christine Rambaud-Bossard et Luc Bouard apportèrent leur éclairage sur ce canton, ses évolutions et les projets le concernant.
Luc Bouard est intervenu, notamment, sur le dossier des étudiants.
La Roche-sur-Yon comptait 5000 étudiants en 2015, aujourd’hui 7123, et cela avec de multiples formations.
Mais, derrière ces chiffres qui pourraient paraître satisfaisants, quelque chose chagrine Luc Bouard.
« On ne peut pas continuer à avoir une 1ère année de filière à La Roche-sur-Yon, et perdre toute la matière grise car ces étudiants sont contraints ensuite de poursuivre leurs études à Nantes ou ailleurs! »
Il poursuit en indiquant qu’une offre complémentaire doit être proposée à ces étudiants afin de les maintenir en Vendée. « C’est à ce prix-là que l’on maintiendra des jeunes en Vendée » dit-il.

Plusieurs interventions eurent ensuite lieu par des Conseillers départementaux qui choisissent une question qui leur paraît essentielle.
Anne-Marie Coulon, présidente de l’ass. des maires de Vendée, est intervenue à propos des services d’urgence. Elle a dressé un tableau malheureusement très noir !
En donnant des exemples avec l’hôpital de Luçon qui effectue 15000 entrées, ou le Smur 5000 sorties.
Des acteurs qui n’ont plus les moyens humains pour traiter les demandes d’un bassin de vie de 70.000 habitants, et qui double l’été. Avec les problématiques que l’on peut imaginer pour les urgences vitales.
Tous les vendredis, des manifestations sont désormais organisées devant les services d’urgence.
Mais il n’y a pas que Luçon. C’est le même topo pour le Centre hospitalier départemental de La Roche-sur-Yon. A Fontenay-le-Comte, on doit faire face à des réductions de services en raison du manque de personnels.
Florence Pineau, conseillère départementale pour le Canton des Sables d’Olonne, est également intervenue dans le même sens qu’Anne-Marie Coulon.
Aux urgences des Sables d’Olonne, durant sept journées environ sur le mois il n’y a qu’un seul médecin urgentiste au lieu des deux nécessaires la nuit. Et durant la saison estivale, ils ne sont parfois que deux au lieu des trois indispensables… Et elle ajoute qu’autrefois on pouvait trouver des intérimaires pour venir en appoint ce qui est désormais impossible. Où sont-ils ??
Anne-Marie Coulon s’est voulu ferme. Elle demande au président Alain Leboeuf qu’un rendez-vous soit prévu avec la direction de l’ARS car il devient impératif d’être entendu. Et elle sollicite aussi le président pour qu’une motion de soutien aux hôpitaux soit rédigée et votée lors de la session afin de faire avancer ce dossier des Urgences. Les Urgences de Luçondoivent pouvoir fonctionner 24h/24 et 7 jours sur 7.

Nicolas Chénéchaud, conseiller du canton des Sables d’Olonne est, lui, intervenu sur la démographie médicale. Il est chargé de s’occuper ici de ce dossier. Il a indiqué que la santé des Vendéens devait être une priorité et que, même s’il n’y avait pas de recettes miracles, certaines actions concrètes étaient duplicables: formation, installation ponctuelle d’internes pour découvrir le territoire etc…

Alain Leboeuf a repris la parole à propos de ce dossier des Urgences.
Et, on peut dire qu’il a mis les points sur les i à ce sujet ! (NDLR: rappellons que la santé est une prérogative de l’Etat).
« Je ne peux pas entendre qu’il manque des urgentistes la nuit, et cela même aux Sables d’Olonne !
Il n’est pas possible que la Vendée se retrouve aussi démunie ! On ne va pas se laisser faire…
La Vendée compte 700.000 habitants, et pour ce nombre combien de lits de réanimation ?? Quelqu’un peut-il faire une comparaison avec la moyenne nationale…!
Ça suffit ! lança Alain Leboeuf. « 
Il poursuit « Les Collectivités territoriales doivent toujours prendre en charge les défaillances de l’Etat ! Je le dis avec véhémence, la Vendée n’a pas le droit d’être punie comme ça ! »

Les investissements qui seront votés lors de la présente session sont d’un montant de 6,4 M€ accompagnés d’1,7 M€ de dépenses de fonctionnement.
Pour l’avenir de la Vendée. L’action sociale et caritative – le fer de lance des prérogatives des départements ne sera pas oublié, et pas davantage le patrimoine, le sport ou la voirie. Des sujets plus spécifiques seront aussi à l’honneur comme le cinéma (Festival international de La Roche-sur-Yon) ou la pêche.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

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