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GRANDS FONDS MARINS. Découvrez les lauréats de l’appel à projets (Réd. les Sables-d’Olonne)

 

GRANDS FONDS MARINS. Découvrez les lauréats de l’appel à  projets

Dans le cadre de l’appel à projets « Grands fonds marins » lancé par France 2030,
les ministres ont annoncés de nouveaux financements pour 11 lauréats, qui ont été dévoilés et mis à l’honneur à l’occasion d’un évènement dédié à l’Hôtel de Roquelaure le 22 avril à 14h00.


Mme MARIE GUÉVENOUX, MINISTRE DÉLÉGUÉE CHARGÉE DES OUTRE-MER
M.
 HERVÉ BERVILLE, SECRETAIRE D‘ETAT CHARGÉ DE LA MER ET DE LA BIODIVERSITÉ,
ONT PRÉSIDÉ LA CÉRÉMONIE DE REMISE DE PRIX AUX 11 LAURÉATS DE L’APPEL A PROJETS
« GRANDS FONDS MARINS »

Lancé en 2021, le plan d’investissement France 2030 a pour ambition de structurer et transformer
durablement des secteurs clés de notre économie par l’innovation, l’industrialisation, la recherche
et la formation.
France 2030 c’est 54 milliards d’euros investis sur 5 ans, 10 objectifs précis et 6 leviers pour les atteindre dans une volonté de mieux produire, mieux vivre et mieux comprendre le monde.
En ce sens, France 2030 s’est fixé comme objectif la volonté d’investir le champ des fonds marins.
Les grands fonds marins représentent en effet deux tiers de la surface de la Terre et jouent un rôle
essentiel dans la régulation de notre climat et dans une optique de pouvoir mieux les protéger il est
nécessaire de les comprendre.
Pour ce faire, l’objectif n°10 s’appuie sur trois dispositifs : des missions d’exploration, un programme
de recherche académique, et un appel à projet de recherche et développement proposant des
solutions innovantes sur l’une des thématiques suivantes : les systèmes permettant l’exploration
des grands fonds marins (entre 200 m et 6 000 m de profondeur), les capteurs, les composants, les
matériaux spécifiques ou les logiciels entrant dans la composition de ces systèmes.
Cet appel à projet est aujourd’hui clos et a permis de sélectionner 11 projets innovants présentés
ci-dessous. Issues de la sphère publique comme privée, de petites et de grandes entreprises, ces 11
lauréats participent à faire avancer et grandir la recherche scientifique dans le domaine des grands
fonds marins encore trop méconnus aujourd’hui.

Le plan d’investissement France 2030
Il traduit une double ambition : transformer durablement des secteurs clés de notre économie
(santé, énergie, automobile, aéronautique ou encore espace) par l’innovation technologique et
positionner la France non pas seulement en acteur, mais bien en leader du monde de demain. De
la recherche fondamentale à l’émergence d’une idée jusqu’à la production d’un produit ou service
nouveau, France 2030 soutient tout le cycle de vie de l’innovation jusqu’à son industrialisation.
Il est inédit par son ampleur et ses objectifs ambitieux : 54 Md€ seront investis pour que nos entreprises, nos universités, nos organismes de recherche, réussissent pleinement leurs transitions
dans ces filières stratégiques. L’enjeu : leur permettre de répondre de manière compétitive aux
défis écologiques et d’attractivité du monde qui vient, et faire émerger les futurs leaders de nos
filières d’excellence. France 2030 est défini par deux objectifs transversaux consistant à consacrer
50% de ses dépenses à la décarbonation de l’économie, et 50% à des acteurs émergents, porteurs
d’innovation, et par un principe d’exclusion systématique des projets qui seraient défavorables à
l’environnement (au sens du principe Do No Significant Harm).
Il sera mis en œuvre collectivement : pensé et déployé en concertation avec les acteurs économiques, académiques, locaux et européens pour en déterminer les orientations stratégiques et
les actions phares. Les porteurs de projets sont invités à déposer leur dossier via des procédures
ouvertes, exigeantes et sélectives pour bénéficier de l’accompagnement de l’État.
Il est piloté par le Secrétariat général pour l’investissement pour le compte du Premier ministre et
mis en œuvre par l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’Agence nationale de la recherche
(ANR), Bpifrance et la Banque des territoires.

LES AMBASSADEURS FRANCE 2030 GRANDS FONDS MARINS

Pour tous les objectifs de France 2030, des experts de la société civile sont parties prenantes de la
gouvernance. Au nombre de 90, ces ambassadeurs sont consultés à l’occasion des comités de pilotage
stratégiques organisés par les ministres, en lien avec le secrétariat général pour l’investissement, pour
apporter leur expertise au service de la définition de la stratégie sectorielle, pour conseiller l’État sur les
attentes des écosystèmes et pour éclairer le choix des dispositifs sélectionnés. Cinq personnes qualifiées ont sélectionné ces projets :

Cinq personnes qualifiées ont sélectionné ces projets :

 

LES 1 1 LAURÉATS

Cet appel à projet, clôturé aujourd’hui, a permis de sélectionner 11 projets dont le caractère novateur s’inscrit parfaitement dans l’ambition de France 2030. Présentés dans le détail ci-après, les
lauréats sont issus de la sphère publique comme privée, de petites et de grandes entreprises, et participent à faire avancer et grandir la recherche scientifique dans le domaine des grands fonds marins
encore trop méconnus aujourd’hui.
Doté de 25 M€ et opéré pour le compte de l’État par Bpifrance, l’appel à projets Grands Fonds marins soutiendra des projets sur 3 thématiques :
1 – systèmes permettant l’exploration des grands fonds marins, tels que des drones de surface ou
navires autonomes, des drones sous-marins (AUV) opérant dans les grands fonds, des systèmes robotisés sous-marin (ROV) capable d’opérer sur les grands fonds
2 – sous-systèmes, capteurs, composants ou matériaux spécifiques aux grands fonds marins
3 – logiciels, services et traitement des données concernant l’exploration des fonds marins

 

PROJET DEEP-C
Porté par la start-up DE.ES en collaboration avec la PME Shadow
et deux laboratoires CNRS (I3S et
GéoAzur), ce projet de 36 mois vise
à utiliser des meutes de petits drones
sous-marins pour réaliser une couverture photographique à très haute
résolution d’une zone étendue. Pour
obtenir une solution de l’ordre du
centimètre, les drones doivent rester
très proches du fond et de ce fait ne
peuvent couvrir qu’une surface limitée. Dans l’optique d’une couverture
de grandes surfaces, il est donc nécessaire de faire naviguer ensemble
de très nombreux drones et avec un
positionnement très précis. Les photos sont ensuite assemblées à terre et géoréférencées. Pour relever ces défis, le projet donnera lieu à plusieurs tests à la mer pour la mise au point et la démonstration
du système.

Projet Despot (DEep Swarm POsiTionning)
Ce projet de 36 mois est porté par la
PME Arkeocean associée à la PME Seagnal et à la société Bourbon offshore
Gaia. Il vise à développer un prototype, permettant aux drones sous-marins ou AUV (Autonomous Underwater Vehicles) d’une flotte de connaître
leur position précisément sur la base
d’instruments simples et peu coûteux.
C’est rendu possible grâce au support
d’un navire de surface, d’une base
profonde tractée et de 4 AUV encadrant cette flotte, formant un référentiel connu. Le projet comprend la
démonstration du prototype à -100 m
puis à -1000m de profondeur.

Projet P-6000
Le projet, d’une durée de 48 mois, est porté par la PME Accuwatt technologie, associée à l’institut
de recherche Ifremer, avec l’appui (non financé) de Naval Group. L’objectif est de développer
une batterie basée sur la technologie lithium, adaptée à l’utilisation par grands fonds (sous très
forte pression -600 bars). Les systèmes utilisant cette nouvelle batterie pourraient donc se passer
des caissons étanches dans lesquels se trouvent les batteries actuelles. Les économies de poids
et de coût induites seraient substantielles et l’autonomie très sensiblement améliorée. Le projet
cherche aussi à développer la modularité des batteries, pour simplifier la conception et la maintenance de ces dispositifs clés.

Projet Energie Grands Fonds (EGF)
Porté par la PME GEPS Techno associée à l’entreprise Acergy France, ce projet de 36 mois vise à développer et faire la démonstration d’une technologie permettant de fournir de l’énergie renouvelable,
basée sur l’énergie de la houle, aux engins d’exploration sous-marine pour des applications de suivi,
de surveillance, d’alimentation, de contrôle et d’inspection à de grandes profondeurs. Les systèmes
fournissant l’énergie marine pourront être montés sur le fond marin ou suspendus entre deux eaux
profondes (>300 m).

Projet Piccard (projet d’intégration de capteurs pour la connaissance des abysses et la recherche par drone)
Ce projet de 36 mois est porté par la PME Elwave associé à l’institut Mines telecom atlantique.
Le projet Piccard vise au développement d’une nouvelle version d’un capteur pour l’étude des
grands fonds marins permettant de caractériser la nature des matériaux présents dans son environnement. Le capteur utilise la technique de spectroscopie d’impédance électrique qui permet
d’accéder à la biodiversité et la géodiversité de son environnement, ce que ne permet pas une
image optique vu qu’elle ne reconnait que les formes extérieures. Placé sur un drone, le capteur
perçoit une bulle de navigation à 360° en temps réel permettant la navigation sécurisée des AUV
dans les milieux de grands fonds non cartographiés et escarpés. Il pourra également être utilisé
pour la surveillance d’infrastructures critiques dans les fonds marins.

Projet ID-GF (imageur distribué grands fonds)
Ce projet de 48 mois est porté par la
PME Florian Madec composites (FMC)
associée à l’école d’ingénieurs ENSTA Bretagne, à l’institut de recherche
Ifremer, et aux PME Hexa-H et Oxxius.
L’objectif est de développer un prototype d’essaim de flotteurs capable
d’opérer en grande profondeur
(jusqu’à -1000m). Les flotteurs, dont la
coque est réalisée en matériaux composites, sont capables de se déplacer
verticalement. Ils communiquent
entre eux par voies acoustique et optique, leur permettant ainsi d’affiner
leur positionnement et de maintenir
la formation. En surface, des bouées
dotées d’émetteurs acoustiques
longue distance (>10 km), permettant
à chaque flotteur, doté de récepteurs, de calculer sa position approximative. Le projet permettra
de tester un prototype en mer.

Projet Martoc
Ce projet est porté par l’entreprise RTSYS associée à Orange Marine, à la PME Mappem geophysics et à l’école d’ingénieurs ENSTA Bretagne. D’une durée de 36 mois, il vise à adapter un
drone en cours de développement par RTSYS au suivi de câbles sous-marins et à la détection
d’anomalies sur ces câbles. Pour cela, l’AUV de 55kg et pouvant aller jusqu’à 3000m de fond,
intègrera des capteurs électriques et magnétiques passifs, un sonar et une caméra. Des logiciels
embarqués combineront les données acquises par les capteurs afin d’évaluer en temps réel le
positionnement et le guidage du drone. Le projet comprend également le développement d’un
système de mise à l’eau et récupération du drone.

Projet Fiberscope
Le projet, d’une durée de 36 mois, est porté par la start-up Fosina, associée à Orange et aux instituts
de recherches Ifremer, ISEN et École navale. Il s’appuie sur la technologie DAS (distributed acoustic
sensor – capteur acoustique réparti), qui consiste à utiliser une fibre optique comme capteur. En
effet, la température comme les contraintes mécaniques (induites par un mouvement ou par des
ondes acoustiques) modifient les propriétés optiques de la fibre, modifications pouvant être mesurées avec un laser. L’utilisation de cette technologie nécessite aujourd’hui des fibres dédiées au sein
d’un câble, ou un câble dédié, ce qui en limite l’application. L’enjeu du projet est de démontrer que la
technologie peut être utilisée sur des câble déjà posés, avec les fibres existantes et malgré la présence
de dispositifs d’amplification (répéteurs), tout en augmentant la portée, au-delà d’une centaine de
kilomètres des côtes. L’objectif est, d’une part, de multiplier les capteurs, puisque les câbles existants
pourraient être équipés pour un coût bien plus faible que la pose d’un nouveau câble et, d’autre part,
de surveiller en temps réel l’état des câbles, puisqu’ils disposeraient d’un capteur permanent.

Projet Résidence-VF
Le projet, d’une durée de 48 mois, est porté par la PME Forssea robotics, associée à la pPME FinX et
à l’institut de recherche Ifremer. Ces acteurs développeront, jusqu’à la démonstration en mer, un
ensemble de briques technologiques permettant de concevoir et de réaliser des drones à coût maîtrisé, ayant la capacité de rester immergés très longtemps (au moins un an), en se rechargeant et en
transmettant leurs données depuis une station d’accueil sous-marine. Parmi ces briques, sera incluse
une adaptation du propulseur à membrane (donc sans hélice), développée par FinX.

Projet Seamap
Ce projet de 36 mois est porté par la PME
Seaber, associée aux laboratoires Lemar
(CNRS) et Marbec (université de Montpellier). Le projet vise deux objectifs. Le
premier est de poursuivre le développement des micro-drones sous-marins proposés par Seaber. Le segment est celui des
drone de faible poids (10 kg environ) et à
coût maîtrisé, faciles à mettre en œuvre et opérant de concert, jusqu’à plusieurs centaines de mètres
de profondeur. Le second objectif est de mettre en place une plateforme de partage des données
océanographiques géoréférencées, dénommée Cartha. Dans le cadre du projet, des tests en mer
sont prévus dans des environnements de difficulté croissance : Brest, Saint-Pierre et Miquelon puis la
Terre Adélie.

Projet Smart-eco
Porté par la PME Fluidion, associée aux laboratoire MIO (université d’Aix-Marseille) et Locean (Sorbonne université), le projet de 48 mois vise à développer une technologie microfluidique (manipulant
de petits volumes de fluides) innovante pour analyser le pH et la chimie des sels nutritifs des océans
profonds et des eaux de surface. Il existe actuellement peu de solutions adaptées aux grands fonds
marins. L’analyseur utilise une technologie innovante, basée sur la microfabrication en salle blanche
de modules de mesure. Il s’agira du premier analyseur chimique des océans développé en Europe, se
différenciant ainsi des quelques systèmes utilisés aujourd’hui dans le monde.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

(avec communication)

 

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Philippe Brossard-Lotz

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

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